[J01] PSG 3-1 AS Saint-Étienne : résumé du match

Le match en bref

Pour ce match d’ouverture de la saison, Antoine Kombouaré a aligné l’équipe qui était prévue. Les deux recrues — Nenê et Bodmer — sont présentes, et les latéraux remplaçants — Cearà et Makonda — sont bien titularisés pour suppléer Jallet et Armand, blessés. Côté stéphanois, Galtier a aligné ses deux recrues défensives — Marchal de Lorient et Bocanegra de Rennes —, et a opté pour une formation plutôt attentiste en préférant aligner un milieu défensif supplémentaire — le jeune Guilavogui — à la place d’un attaquant. L’autre recrue, Battles, est sur le banc.

Le début de la rencontre est à l’avantage du PSG. Les Parisiens ont le ballon, et jouent intelligemment vers l’avant. Dès la 2e minute, une louche de Bodmer par-dessus la défense permet à Erding de se mettre en évidence, en adressant la première frappe de la rencontre. Trois minutes plus tard, suite à un corner parisien, les Stéphanois partent en contre. Sessegnon, bien replié en défense côté gauche, récupère le ballon dans les pieds d’un adversaire, à 30 mètres de ses buts. Après plusieurs relais, Makelele sert Hoarau dans le camp adverse. Celui-ci lit bien l’appel d’Erding, et le lance vers le but : le Turc fait pour une fois preuve d’un grand réalisme, et glisse le ballon entre les jambes de Janot (1-0, 5e).

Saint-Étienne réagit dans la minute suivante, avec un tir du gauche de Perrin qui passe à côté. Paris laisse ensuite le contrôle des opérations à ses adversaires, et attend la contre-attaque. Une nouvelle belle occasion se présente, avec Bodmer qui ouvre parfaitement pour Sessegnon côté droit. Le Béninois dribble et sert en retrait Hoarau, qui envoie le ballon juste à côté des cages de Janot. Sessegnon, très en forme, se crée une autre occasion quelques minutes plus tard en frappant du gauche à l’entrée de la surface.

Après 20 minutes de jeu, Paris a de plus en plus de mal à contenir les offensives stéphanoises. Les visiteurs du jour, intelligemment, insistent sur le côté gauche de l’inexpérimenté Makonda. Bakary Sako, l’ailier forézien, s’en donne à cœur joie, d’abord par un bon centre pour la tête de Rivière, non cadrée. Puis, sur une passe de Landrin depuis son camp, Sako part dans le dos de Mankonda et tente de tromper Coupet, mais la sortie explosive du portier parisien fait la différence.

Paris se manifeste ensuite à nouveau par le biais de frappes lointaines — Bodmer et Sessegnon notamment —, puis Erding se crée une occasion similaire à son but, cette fois-ci après une séquence de dribbles, mais Janot ne se fait pas prendre. Sur le corner qui suit, Camara reprend un corner de Nenê : cela frôle le montant.

Pour résoudre les problèmes côté gauche dans la défense, nombre de Parisiens vont sur ce flanc. Pourtant, Perrin parvient à s’enfoncer, et à centrer en retrait pour Landrin. Dos au but, il décale Payet sur un côté droit de la défense, déserté. Il feinte Camara, puis marque du droit (1-1, 39e).

Nous ne saurons pas quelle aurait été la réaction du nouveau public parisien devant un PSG qui ne gagne pas, puisqu’il ne faut que deux minutes pour voir Paris reprendre l’avantage. Sur une longue touche de Cearà, Erding dévie, puis un Stéphanois dégage vers l’entrée de la surface. Sessegnon ne se pose pas de question et réalise une jolie reprise acrobatique, à l’horizontale. Cela termine sur le poteau et la main de Janot finit le travail, pour ce qui sera certainement comptabilisé comme un but contre son camp (2-1, 42e). Paris rentre aux vestiaires avec cet avantage.

Quand le match reprend, Bodmer n’est plus sur le terrain. Le joueur a senti une douleur à la cuisse, et Clément rentre à sa place. Cela a le mérite de gêner bien plus les Stéphanois dans la construction. La deuxième période commence doucement, avec plusieurs frappes lointaines inoffensives — Cearà ou Landrin. À la 55e minute, alors que Paris évolue à 10 — Clément avait un problème de chaussettes non réglementaires —, l’égalisation est proche. Makonda manque une relance, les Verts partent en contre côté opposé. Sako, qui n’est pas hors-jeu puisque couvert par Makonda de l’autre côté, est lancé ; il pique son ballon par-dessus Coupet. Le ballon rentre dans les cages, devant Makonda et Rivière, qui étaient au duel mais ne touchent pas la sphère. L’arbitre refuse toutefois le but, pour une faute évidente de Rivière, qui a poussé Makonda, l’empêchant de sauver sur sa ligne.

Paris a eu chaud, et réagit timidement en contre, avec notamment deux frappes de Sessegnon — dont l’une après un bon travail collectif d’Erding. Entre temps, Makonda aura réglé le problème Sako, en le taclant assez violemment, provoquant une sortie sur blessure du Stéphanois.

Les hommes de Galtier se montrent à nouveau dangereux sur un coup franc de Payet, sorti par Coupet. Sur le corner qui suit, le PSG part en contre ; Sessegnon remonte tout le terrain, décale parfaitement Nenê dans la surface, mais la frappe du gauche du Brésilien frôle le montant, du mauvais côté. Paris vient de manquer le but du KO, et se trouve à deux doigts de le regretter quelques instants plus tard lorsque Sanogo se retrouve en bonne position et effectue une tête piquée hors-cadre.

Heureusement, Paris ne tremblera pas très longtemps : à l’orée des dix dernières minutes, Giuly, rentré peu avant, déborde côté droit et centre pour Erding. Le défenseur stéphanois, Marchal, dévie le ballon ; seul au second poteau, Nenê contrôle superbement de la poitrine et enchaîne une belle frappe qui conclue son premier but officiel pour Paris (3-1, 83e).

Le PSG peut donc gérer tranquillement la fin de match, qui ne verra qu’une frappe de Payet, bien arrêtée par Coupet, et une occasion pour Hoarau, qui, trop lent dans la surface adverse, se fait contrer. Paris s’impose donc pour l’ouverture de la saison, et se trouve leader provisoire et anecdotique après les neuf premiers matches de la première journée de L1.