En fait d’enquête inédite, Direct 8 propose un énième reportage sur les supporters à l’occasion du match PSG-OM. Il est vrai que, ces dernières années, seuls TF1 (Sept à huit, Appels d’urgence, Le droit de savoir), France 2 (Envoyé spécial), M6 (Enquête exclusive) ou encore LCP-AN (L’état de siège) s’étaient penchés sur ce sujet… À l’arrivée, « enquête inédite » ne présente rien de nouveau à propos des supporters : les bus, la fouille, l’arrivée au stade, le PC sécurité. En revanche, l’émission a misé sur des choix originaux en guise d’accompagnement : un journaliste radio sans aucun intérêt, une famille devant sa télévision et des interviews déroutantes.
48 heures avec Avi Assouly
Direct 8 a choisi de suivre Avi Assouly, un journaliste-supporter marseillais, durant 48 heures. Assouly, rappelez-vous, c’est ce journaliste qui couvre tous les matches de l’OM depuis 25 ans mais qui, il y a deux ans, ne s’est rendu compte que plusieurs minutes après la fin du match Mlada Boleslav-OM que son équipe était éliminée de la coupe d’Europe. Écoutez ces trois minutes de commentaires incroyables avec son acolyte sur les ondes de Radio France (via 0307.fr) :
- Et c’est fini, non ? Qu’est-ce qui se passe ? Mais pourquoi ils applaudissent ? Ils sont debout ! […] Ils sont debout parce qu’ils ont fait un bon match. Ils sont éliminés, mais ils ont fait un bon match. […] Et encore, ils continuent, ils sont debout les Tchèques, ils espèrent un cinquième but. […] Coup de sifflet final. Et qu’est-ce qui se passe ?
Ils ont pas compris là ou quoi ? (rires)
Je comprends pas. C’est fini… mais quoi, ils se sont pas qualifiés ?
Mais non. (rires)
Mais qu’est-ce qui se passe ? Si vous voyiez ça, on a l’impression que les Tchèques se sont qualifiés… Attendez, quatre à deux, je comprends plus rien moi.
On va faire les calculs. Deux buts marseillais à l’extérieur ça fait quatre, on est bien d’accord. Plus le but à Marseille ça fait cinq, voilà. Sachant que Mlada Boleslav n’a pas marqué à Marseille et a marqué quatre buts là, ça fait quatre à cinq. Cinq « points » pour Marseille, quatre « points » pour les Tchèques.
Donc l’OM passe allègrement, j’ai pas dit de bêtise.
Logiquement… Si j’ai bien compris la règle…
[…] Voilà donc, quatre à deux. Attendez… je sais plus où j’en suis moi.
Avi Assouly en perd son latin en République Tchèque. (rires)
Mais ils me font douter ces Tchèques, on dirait que c’est une victoire.
Ben ils sont derrière leur équipe.
Ils sont là, ils applaudissent, ils ont le sourire, ils disent « on a gagné ». C’est Marseille qui est qualifié. On en reste là. […] Voilà on se retrouve dimanche. […] Allez, salut. […] Attendez, attendez, l’OM est éliminé. Attendez.
(un journaliste dans la tribune de presse) 4-2, 1-0 à l’aller, ça fait 4-3.
4-2, 1-0 à l’aller, eh oui. Attendez. Au départ les buts comptent double, mais là attendez. Un but à Marseille, et deux ça fait trois, ça fait 4-3. Et non, c’est eux qui sont qualifiés. L’OM est éliminé.
Quoi ?!
L’OM est éliminé. Eh oui ! L’OM est éliminé mon cher ami. L’OM éliminé. C’est incroyable. Éliminé. […]
C’est donc cet incomparable spécialiste du football que Direct 8 a choisi de suivre — seul — pour mieux comprendre ce match PSG-OM. La dizaine de journalistes qui suivent le PSG tout au long de l’année à L’Équipe et au Parisien et leurs homologues marseillais avaient sans doute piscine ce jour-là. Ainsi peut-on admirer Avi Assouly à la Commanderie, le centre d’entraînement de l’OM : Avi discute avec ses collègues, Avi dit bonjour aux joueurs marseillais, Avi signe un autographe (sic)… « Hier soir je t’ai pas écouté, parce que j’ai regardé le match sur la 6 », lance une supportrice de l’OM. Ce moment fort pour mieux appréhender les coulisses de PSG-OM vous est proposé par « enquête inédite ». Mais qu’a mangé Avi Assouly ce jour-là ? A-t-il repris deux fois de la salade ? Tant de questions restées sans réponse…
- Avi Assouly
Le journaliste dans les pas d’Assouly nous apprendra tout de même plusieurs choses intéressantes. Par exemple que la tribune de presse du Parc des Princes est une zone où se trouvent « quelques sièges réservés aux journalistes ». Et c’est vrai. Après tout, « quelques » peut bien désigner plusieurs centaines…
Dur dur d’être un riverain
Qualifié d’« enceinte située en plein centre-ville » bien qu’il soit situé tellement à l’extrême sud-ouest de la capitale qu’il est à cheval sur le département des Hauts-de-Seine, le Parc des Princes est aussi l’occasion de compatir avec le difficile quotidien des riverains du XVIe arrondissement de Paris. Sur le site Internet de l’émission, le résumé donne le ton : « Pour ce match, c’est toute la vie autour du Parc des Princes qui est bouleversée. Les voitures garées près du stade sont déplacées par les véhicules de la fourrière. Les riverains ne peuvent sortir sans leurs papiers d’identités. Quitter le quartier peut vite devenir un véritable parcours du combattant. » Finalement, le reportage ne donnera malheureusement pas la parole à ces prisonniers du XVIe sud. En revanche, plusieurs riverains interrogés par PSGMAG.NET ont dressé un tableau de la situation bien différent : seules quelques rues à proximité immédiate du stade — toujours les mêmes — sont interdites à la circulation le soir des matches ; et une simple preuve de domicile permet de franchir les barrages filtrants.
- Préfecture de police de Paris
Mais revenons au reportage : on y voit les services de la préfecture de police de Paris déplacer des véhicules stationnés rue du Sergent Maginot, face à la tribune H. Dans les rues limitrophes au Parc des Princes, le stationnement est en effet prohibé durant quelques heures le jour des manifestations sportives, comme le rappelle la signalisation ; la liste des prochains matches est par ailleurs portée à l’affichage public. Compte tenu de la médiatisation du match PSG-OM, il était très difficile de ne pas être au courant de l’interdiction de stationnement, à moins de revenir d’un voyage sur une autre planète. Et pourtant, une « habitante du quartier » vient demander son chemin à un agent de la PPP. L’échange est surréaliste :
- Quel est le chemin le plus simple pour se rendre allée de la Reine Marguerite ? (la grande allée qui traverse le Bois de Boulogne où sont déplacés les véhicules)
Bah, c’est dans le Bois madame.
Comment ?
Vous prenez la direction du Bois.
Comment ?
C’est dans le Bois !
C’est dans le Bois… Le Bois, il est grand, vous êtes marrant.
Oui, mais y a qu’une seule allée de la Reine Marguerite… C’est la grande allée centrale.
Mais comment on l’atteint ?
…
Vous vous en foutez, c’est incroyable ça.
Contrariée de n’avoir pas eu de joli dessin pour lui indiquer la marche à suivre — deux rues à remonter, soit environ dix minutes à pied —, la combattante du dimanche se consolera en pleurnichant auprès du journaliste de Direct 8 : « Je trouve ça absolument incroyable, on ne sait même pas… Je veux dire, j’espère au moins que c’est le foot qui le paye tout ça. » Si tous les véhicules garés dans le périmètre interdit au stationnement sont effectivement déplacés aux frais du Paris SG, les téléspectateurs de Direct 8 ne l’apprendront pas, aucun commentaire n’éclairant ce grand moment de coulisses-vérité-inédite.
Fervents supporters et méchants hooligans
Le principal écueil craint par tous les habitués du Parc des Princes à l’annonce d’un nouveau reportage sur les coulisses d’un PSG-OM tient en une caricature : l’opposition entre d’un côté les fervents supporters marseillais et de l’autre les méchants hooligans néo-nazis parisiens. « Enquête inédite » ne déroge pas à la règle…
Du côté de Marseille
Pour ce qui est de Marseille, le reportage nous emmène dans les coulisses de la buvette des MTP, une association de supporters ultras de l’OM. Le téléspectateur est invité à découvrir quelques images banales d’un déplacement, de la préparation des sandwichs à la « nuit bien difficile » passée dans un bus, en passant par les fouilles et l’escorte sur l’autoroute. À l’occasion d’un arrêt du bus des MTP sur l’autoroute, la voix off précise, sans s’y attarder : « Des stations service comme celle-ci, les supporters de l’OM en ont déjà saccagées. » Au Pont de Neuilly : « Soudain, un mouvement de foule. Les fans de l’OM ont visiblement repéré un supporter parisien. Une course-poursuite s’engage dans les rues de Neuilly. » Là encore, pas de « pseudo-supporters » ou de « dangereux hooligans », ce genre de créatures bizarres ne grandissant sans doute qu’à l’air pollué de la capitale.
- MTP
Alors qu’un récent PSG-OM avait donné l’occasion à nombre de médias et d’associations LGBT de stigmatiser les supporters parisiens pour des chants et banderoles jugées homophobes, l’équipe de Direct 8 ne voit aucun problème avec les chants des Marseillais : « il n’y a pas d’incident, juste quelques insultes », nous rassure-t-on après avoir entendu des Olympiens scander « et les condés, c’est des pédés », « ils sont cachés dans la forêt, c’est des pédés » à propos des gendarmes mobiles garés à proximité de l’aire de repos ou encore « et au balcon c’est des pédés » à propos des riverains qui assistent à l’arrivée des supporters marseillais au Parc.
Du côté de Paris
Et côté parisien ? Rien. Pas un mot sur les supporters parisiens, la préparation des tifos ou même un quelconque supporter « lambda ». Les seuls Parisiens évoqués seront des hooligans. Une fois encore, l’enquête inédite s’avère donc d’une grande banalité.
Sans aucune justification, le reportage énonce : « au pied du stade, là où sont massés les supporters les plus violents », en montrant le rond-point devant Auteuil. Des supporters tellement violents qu’il n’y a eu aucun incident… Fort heureusement, le PC sécurité offre toujours de belles images aux caméras de télévision. « Un supporter vient de craquer un fumigène. Il faut faire très vite, et arrêter le trouble-fête », indique le reportage. En fait, ce sont plusieurs dizaines de fumigènes qui sont allumés. Mais c’est surtout l’occasion de se prêter à l’amalgame habituel fumigènes/violence. Ainsi, après le match, « les policiers continuent d’interpeler ceux qui ont été violents en tribune ». Et le reportage d’évoquer le cas d’un supporter coupable d’avoir… allumé un fumigène. Bien qu’il l’ait remis en mains propres aux stadiers, le délinquant des stades est tout de même qualifié de « lanceur de fumigènes ».
- PC sécurité
Sur le même thème, on relèvera la courte discussion entre un supporter du PSG et Bernard Laporte devant l’entrée du stade :
- Quand on est supporter parisien, on est étiqueté.
Non, je ne crois pas…
Mais si, et ça fait des années que ça dure. Malheureusement, dans tous les stades, tous les week-ends, il y a des problèmes. [Et on ne s’en prend qu’à Paris.] Il faut changer cette image.
À cette dernière phrase du supporter parisien, la voix off répond : « Et pourtant, à quelques mètres de là, les CRS ont dû sortir le gaz lacrymogène. Des supporters ont essayé d’entrer dans le stade sans payer. » Au temps pour nous, si des resquilleurs tentent de rentrer au Parc des Princes, alors la caricature outrancière des supporters du PSG est justifiée.
Et pour que la caricature soit complète, le reportage se finira avec trois personnes scandant « Le Pen président » à la sortie des supporters marseillais, l’un ajoutant « eh je nique tous les Arabes, moi ! » [2]. Fermez le ban !
De la violence dans le football
Comme la plupart des autres reportages du même genre, celui-ci tourne autour de PSG-OM. Pourtant, si ce match est l’occasion d’un imposant dispositif de sécurité, il n’est le théâtre d’aucun incident sérieux depuis plusieurs années — alors que des affrontements se produisent régulièrement, aux quatre coins de la France. Mais les journalistes, qui ne s’en rendent manifestement même pas compte, ne diront pas un mot de la présence massive et inhabituelle des équipes de télévision autour du stade. Par mimétisme autant que par paresse, les médias continuent donc de faire des PSG-OM les uniques sujets de reportages sur les supporters.
Au stade, hors du hooliganisme, point de salut
Ce regret soulevé, le match du 15 mars dernier aurait tout de même pu faire l’objet d’un reportage intéressant. Encore aurait-il fallu avoir d’autres ambitions que le sensationnalisme. Mais Direct 8 n’aura porté son attention que sur des minorités : quelques hooligans parisiens, un bus de supporters marseillais. Étaient-ils représentatifs des 45 774 spectateurs ayant assisté au match au Parc des Princes ? En fait, l’émission se contente d’évoquer « des hooligans » et « des supporters », sans autre précision. Un détour par la préfecture de police de Paris, qualifiée de « quartier-général de la sécurité en France », permet de faire la connaissance de policiers chargés d’« enrichir encore [leurs] fichiers de dangereux hooligans » en surfant sur mouvement-ultra. Si hormis les hooligans — longuement filmés — d’autres supporters parisiens se sont rendus au Parc des Princes, le reportage n’en a visiblement pas eu connaissance…
Enfin des vrais supporters
- Tribune canapé
Parallèlement à ces dangereux fanatiques, le reportage déroule l’aventure d’une famille : deux frères dentistes, l’un pour l’OM, l’autre pour le PSG. Comment vont-ils vivre la soirée ? Pizza ou sushis ? C’est littéralement ce que vous apprendrez en regardant « enquête inédite, les coulisses d’un PSG-OM comme vous ne l’avez jamais vu ». Rendez-vous donc quelque part en région parisienne — à Garge-lès-Gonesse selon la voix off, à Saint-Gratien selon le sous-titre… — pour voir une famille se « chambrer » durant de très longues minutes, avant, pendant et après le match.
S’il s’agit des seuls supporters non-violents et/ou non-racistes qu’ont trouvé les journalistes de Direct 8, c’est tout de même inquiétant sur leur capacité d’investigation. La tribune canapé n’est pourtant pas — loin s’en faut — la seule alternative au hooliganisme. C’est l’occasion de citer un livre conseillé à tous ceux qui ne parviennent pas à comprendre ce qu’est un supporter : « Précisons qu’au moins 95 % des millions de gens qui assistent aux matches n’ont jamais levé la main sur personne. » Nick Hornby, Carton jaune (Fever Pitch).
Christophe Pacaud, un spécialiste ?
Cerise sur le gâteau, les interviews. Sur le site de la chaîne, on apprend qu’« après chaque reportage Adrienne de Malleray interview un spécialiste du sujet qui apporte son analyse à la lueur de l’actualité ». Première interview avec Michel Lepoix, commissaire divisionnaire et ancien coordinateur national football au ministère de l’Intérieur. Voici les trois premières questions de la journaliste de Direct 8, dans l’ordre dans lequel elles furent posées :
- Est-ce qu’on peut dire que le football est un sport violent, ou qui attire la violence ?
Est-ce qu’on développe assez le système répressif ?
C’est quoi le système répressif, c’est juste l’interdiction de stade ou est-ce qu’il y a d’autres choses aujourd’hui ?
Ces questions et leurs réponses constituent un vrai grand moment de n’importe quoi télévisuel. De quoi parle-t-on : d’un fumigène allumé, d’une fight, de propos racistes — ou, pire, d’une banderole ? Les condamnations à des peines de prison ne sont pas évoquées dans les réponses de Lepoix, pas plus que l’obligation de pointer au commissariat ou la distinction entre interdiction de stade administrative et judiciaire. Bref, ce n’est donc pas avec « enquête inédite » que les téléspectateurs de Direct 8 apprendront quoi que ce soit sur la réalité du système répressif.
Après une dernière erreur — « on est entourés de CRS », alors qu’il s’agit de gendarmes mobiles —, Adrienne de Malleray se tourne vers Christophe Pacaud, « le monsieur sport de Direct 8 », corporatisme oblige. Mais l’interview du « spécialiste du sujet qui apporte son analyse à la lueur de l’actualité » en prend un coup… La première question est anodine, la réponse est en revanche une excellente illustration de la superficialité de l’interviewé — les plus masochistes pourront se faire confirmer cette impression en regardant Direct Sport, le lundi à 22h30 sur la chaîne du groupe Bolloré.
- Est-ce que [ce soir] c’était LE clasico, comme il se doit ?
Oui, avant oui, tout ce qui s’est passé avant. En plus, le championnat est intéressant en ce moment. Depuis le début du mois de mars, c’est l’arrivée du printemps. Non, c’est un championnat super intéressant. Ça monte en puissance, quelques petites phrases, des portraits, beaucoup de presse, quelques people, c’était bien.
Semble-t-il au courant de la genèse de la rivalité entre le Paris SG et l’OM (voir notre dossier à ce sujet), Malleray tente ensuite de faire dire à Pacaud que la rivalité fut créée par Bernard Tapie et Canal+ en 1991/1992. Mais le journaliste de RTL répond à côté, trois fois de suite :
- PSG-OM, c’est le match mythique. Quelle est l’origine de cette rivalité ? C’est vraiment sportif ?
Juste avant, y a avait Bernard Tapie par exemple, contre Claude Bez, c’était Bordeaux-Marseille. Alors ils arrivaient avec des voitures extraordinaires, des limousines et tout, c’était assez extraordinaire. Et puis, après y a Canal+ qu’est arrivé dans le milieu du football. C’était la rivalité entre Paris, les nantis, et Marseille, deuxième ville de France. Puis c’est historique quoi, ça a toujours été comme ça. Et puis c’est des Sudistes hein, la façon de parler, les Marseillais… Ils veulent défendre l’histoire de leur football, ils sont champions d’Europe.
La première tentative a échoué, et Pacaud s’égare de plus en plus, alors la journaliste retente le coup. Peine perdue, Pacaud divague à nouveau :
- Mais est-ce que ça a été monté de toute pièce cette concurrence ? Parce que c’était pratique aussi pour la télévision à l’époque ?
Le problème, c’est qu’en France on a un qu’un club à Paris.
Bien déterminée, Malleray insiste une troisième fois. Et là, Pacaud sort le grand jeu :
- Mais c’était du business avant tout ?
Y avait du sportif. Y avait d’autres joueurs qu’aujourd’hui. Y avait plus d’argent dans le football en France. […] C’était très serré, très tendu, et puis y avait des matches avec une intensité physique extraordinaire.
- Christophe Pacaud
Le dernier échange entre nos deux spécialistes est savoureux :
- Est-ce qu’il y a des restes de cette rivalité aujourd’hui ?
Au niveau présidentiel un petit peu moins, y a moins de grandes envolées. […] Parce que y a des moments ça a été très chaud.
Très chaud, ça veut dire qu’ils en venaient aux mots ?
Oui, y a eu le triste épisode où on est venu jouer ici, côté marseillais, avec une équipe réserve pour pas envenimer les choses.
Diable, si les présidents en viennent aux mots… La réécriture du PSG-OM de mars 2006 est également intéressante : l’OM aurait envoyé une équipe réserve pour calmer le jeu ?! À ce sujet, nous vous invitons plutôt à relire notre dossier CNE : un peu d’éthique dans le football (5/7).