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Le PSG face aux clubs ukrainiens en coupes d’Europe

[UEFA] Oeil dans le rétro : PSG-Dynamo Kiev

Souvenirs des précédentes confrontations entre le PSG et des clubs ukrainiens

mercredi 8 avril 2009, par Vivien B.

[UEFA] Oeil dans le rétro : PSG-Dynamo Kiev

À l’occasion de la réception du Dynamo Kiev au Parc des Princes, nous vous proposons de passer en revue les confrontations entre le Paris SG et des clubs ukrainiens (Dynamo Kiev, Tavria Simferopol). Nous évoquerons également les joueurs ayant évolué à la fois en Ukraine et au PSG.

Entamons ce rappel de l’historique du PSG avec un gros plan sur les matches qui ont opposé le Paris SG à des clubs ukrainiens en coupe d’Europe.

Précédents matches du PSG contre des clubs ukrainiens

Le PSG a affronté des clubs ukrainiens à deux reprises en coupes d’Europe. Bilan : 2 qualifications.

Phase de poules de Ligue des Champions 1994/1995

Mercredi 19 octobre 1994, Dynamo Kiev-PSG : 1-2

Après avoir éliminé Vác-Samsung lors du tour préliminaire (3-0 au Parc, 1-2 en Hongrie) — Paris avait pourtant terminé champion de France en 1993/1994 —, le PSG se retrouve dans le groupe B de la phase de poules avec le Bayern Munich, le Spartak Moscou et le Dynamo Kiev. Victorieux contre les Allemands (2-0) et en Russie (1-2), les Parisiens sont en revanche à la peine en championnat : après une défaite à Cannes — la quatrième de la saison —, les tenants du titre ne sont que sixièmes après 13 journées. L’entraîneur parisien, Luis Fernandez, se dit « très énervé » et attend de ses joueurs qu’ils « montrent qu’ils sont des hommes ».

À Kiev, devant 70 000 spectateurs, le PSG se montre solide et s’impose 1-2 grâce à des buts de Vincent Guérin et George Weah. L’Humanité raconte le match le lendemain :

Comme prévu, les jeunes Ukrainiens imposent un rythme rapide dès le début de la rencontre. Dès la première minute, Lama est obligé de se coucher pour arrêter un bon tir de Kosovski, à la suite d’une combinaison sur coup-franc. Mais les Parisiens s’organisent de mieux en mieux au milieu du terrain, où ils créent le surnombre. Sur une passe de Cobos, Ginola effectue un slalom à l’entrée de la surface et transmet à Guérin, idéalement placé, qui, tranquillement, d’un tir croisé du gauche, bat Chovkoski (0-1, 26e).

Le Dynamo Kiev accuse le coup. Weah échoue même sur le gardien ukrainien bien sorti (32e). Mais coup dur dans la minute suivante : Valdo commet une faute sur Kovalets, à la limite de la surface de réparation. L’arbitre italien, M. Ceccarini, semble hésiter à siffler un penalty mais, finalement, s’y résout. Leonenko le transforme en force (1-1, 33e). Malgré quelques frayeurs avec le jeu au pied de Lama, les Parisiens, qui auraient pu encore marquer sur une belle tête de Weah de peu au-dessus (44e), parviennent à la mi-temps sur un score de parité.

Les Ukrainiens reprennent leur domination au début de la seconde période, grâce à leur vitesse de course et leur détermination. Ginola, l’un des meilleurs Parisiens sur le terrain mais souffrant des adducteurs, est remplacé par le Brésilien Rai (54e). Le PSG, dominé, ne procède plus que par contre-attaques. Sur l’une d’entre elles, Weah, bien lancé plein champ à grandes enjambées, voit son tir échouer sur le gardien ukrainien bien sorti (62e). Valdo récolte un carton jaune (65e), le deuxième en Ligue des champions, ce qui signifie pour lui une suspension pour le prochain match, dans deux semaines au Parc des Princes, contre le même Dynamo de Kiev.

Mais les hommes de Luis Fernandez sont pleins de ressources. Une volée de Valdo est détournée in extremis en corner par le défenseur Khomine sur sa ligne (72e). Sur le corner, tiré de la droite par Le Guen, Weah impose sa détente et, d’une magnifique tête, donne l’avantage aux siens dans un stade muet de stupeur (1-2, 76e). Les champions de France s’accrochent et parviennent à préserver leur succès qui leur permet d’envisager une qualification quasi certaine pour les quarts de finale de la Ligue des champions.

2 novembre 1994, PSG-Dynamo Kiev : 1-0

Les deux équipes se retrouvent deux semaines plus tard pour le match retour. Entre temps, le PSG est remonté à la deuxième place en D1 grâce à des larges succès à Nice (0-4) et contre Montpellier (3-1). Le Brésilien Raï, champion du monde quelques mois plus tôt, s’impose de plus en plus dans l’équipe parisienne, lui qui avait été massacré par la presse et le public parisien la saison précédente. Après un doublé à Nice, il a inscrit contre Montpellier son cinquième but de la saison, ce qui fait de lui le deuxième buteur du club derrière George Weah (6 buts).

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Photo Lutèce Falco

Photo Lutèce Falco

Avec trois victoires en trois matches, le PSG n’a besoin que d’un point pour assurer sa qualification en quarts de finale. Mais Luis Fernandez ne l’entend pas de cette oreille : « En France, on a tendance à se laisser aller à l’euphorie. […] Nous allons jouer les deux points de la victoire. C’est lorsque l’on commence à calculer que l’on se plante.  » Empruntons de nouveau au quotidien communiste le récit du match :

Pour les Parisiens, le contrat semblait simple. Il suffisait d’un nul pour assurer la qualification. Mais visiblement, si cela paraissait évident que Kiev était venu pour tenter d’obtenir ce résultat, les Parisiens, à l’instar des déclarations de leur entraîneur Luis Fernandez n’avaient qu’une seule idée en tête : la victoire. Et malgré une domination à sens unique, cette victoire tant attendue fut bien longue à se dessiner. Avec une équipe inédite, due en partie aux absences de Ginola et Ricardo, blessés et de Valdo, suspendu en coupe d’Europe, le Paris SG prenait le match à son compte dès les premières minutes du match, pressant leurs adversaires sur leur but. Parfois brouillons, ratant la dernière passe, le centre ou leur tir, les parisiens se créaient de nombreuses occasions, sans pouvoir les concrétiser. Privé de Leonenko, son buteur, l’équipe du Dynamo de Kiev n’avait guère de chance de mettre la défense parisienne en danger. Et pourtant, après un peu plus d’une heure de jeu, alors que le score était toujours vierge, Lama par deux fois était sollicité sur des tentatives de Kovalets et Rebrov.

Le Brésilien Raï venait souvent chercher des ballons très en profondeur, et c’est souvent lui qui portait le danger dans le camp ukrainien. Deux tirs de Le Guen, une tête de Dieng, une reprise fabuleuse de Guérin auraient mérité un meilleur sort. Mais, sans s’affoler, remontant inlassablement le ballon, pressant les Ukrainiens, les Parisiens assuraient au moins le spectacle, sinon l’essentiel, la victoire. À la mi-temps, d’ailleurs, Luis Fernandez avouait une certaine satisfaction, « une bonne occupation du terrain, même s’il manque le but qui pourrait nous libérer… » Ce but, il fallut beaucoup de temps pour l’obtenir, enfin. Et c’est George Weah, toujours aussi opportuniste qui devait le marquer. Jusque-là, le jeune portier ukrainien, Alexandr Chovkovski, avait réussi à annihiler toutes les tentatives parisiennes. Une nouvelle fois, Chovkovski s’opposait à Raï, seul devant lui, repoussant son tir, qui venait, lentement frapper le poteau droit. George Weah se jetait sur le ballon le catapultant au fond des filets (1-0).

On pensait que ce but allait libérer les joueurs de Luis Fernandez. Ils le furent un peu trop, peut-être. Ou les Ukrainiens, n’ayant, dès lors, plus rien à perdre, jetaient-ils leurs dernières forces dans la bataille. Pourtant, Nouma, entré à la place de Raï, Weah avaient encore des buts au bout des pieds et butaient sur Chovkovski, véritablement impérial. La capitaine Alain Roche, parfait hier, reconnaissait que le match avait « été beaucoup plus dur qu’il n’y paraissait. On savait qu’ils joueraient regroupés derrière. On a essayé d’écarter le ballon, mais ils étaient très présents. C’est une courte victoire, mais c’est une belle victoire, tout de même. »

Le PSG poursuivra sa belle série en s’imposant à Munich (0-1) puis contre le Spartak Moscou (4-1), s’adjugeant ainsi la première place avec 18 points, soit dix de plus que le Bayern, au terme d’une série de huit victoires consécutives [1] — un record ! L’aventure se poursuivra jusqu’en demi-finales, après l’élimination du Barça de Johan Cruijff en quarts.

À noter que le gardien ukrainien, Chovkovski — Shovkovskiy —, est toujours le portier du Dynamo !

3e tour de coupe Intertoto 2001/2002

15 juillet 2001, Tavria Simferopol-PSG : 0-1

Un mois avant le début du championnat — fin juillet —, le PSG a déjà entamé sa saison 2001/2002, avec la coupe Intertoto. Après avoir facilement éliminé les Finlandais du FC Jazz Pori lors du deuxième tour (3-0, 1-4), le Paris SG est désormais opposé aux Ukrainiens du Tavria Simferopol.

Le match aller se déroule sans Leroy, Domi, Anelka, Diawara et Pochettino (blessés), Arteta, Aliou Cissé et Benachour (en sélection) et Ronaldinho (non qualifié). Le PSG s’installe progressivement dans la moitié de terrain adverse, mais ne parvient pas à concrétiser sa domination. De leur côté, les Ukrainiens attendent les Parisiens dans leur camp et remontent ensuite le ballon le plus vite possible en direction des buts de Letizi. La mi-temps arrive donc sur le score de 0-0, ce qui n’a pas empêché les spectateurs locaux de lancer une ola à la demi-heure de jeu.

Au retour des vestiaires, l’Italo-Argentin Gabriel Heinze signe sa première titularisation sous le maillot parisien de la plus belle des manières : à l’entrée de la surface adverse, il contrôle du droit un centre de Robert puis réalise un ciseau acrobatique que le gardien ne peut qu’effleurer (0-1, 52e). « Je vais essayer de me procurer la cassette de mon but pour le montrer à mes enfants plus tard », lancera Heinze après la rencontre. Dans le dernier quart d’heure, les Ukrainiens tenteront bien d’égaliser, mais le PSG tiendra jusqu’au bout.

Après le match, le buteur du jour donnera le ton de son passage dans la capitale française : « Mon but est surtout important pour le PSG. […] Moi, ce que je veux, c’est gagner tous les matches. Il faut toujours donner le maximum sur le terrain et c’est ce que je fais. »

21 juillet 2001, PSG-Tavria Simferopol : 4-0

À une semaine du début du championnat, le PSG dispute son quatrième match de coupe d’Europe. Comme face au FC Jazz, c’est à Toulouse que les Parisiens disputent leur match « à domicile » suite à la suspension du Parc des Princes relative aux incidents ayant émaillé la rencontre PSG-Galatasaray quelques mois plus tôt. C’est donc devant 2 037 spectateurs que le PSG tentera d’enchaîner une quatrième victoire consécutive en compétition officielle, ce qui ne lui est pas arrivé depuis novembre 1999.

Déhu, Heinze, Cristobal et Potillon sont sur le banc, mais Pochettino est titulaire. Dès le début du match, Aloisio sert Okocha, qui bat tranquillement Velychko au point de penalty après une feinte de frappe (1-0, 4e). Le Brésilien double la mise quelques minutes plus tard d’une frappe du pied gauche (2-0, 12e). Face à une faible opposition, Paris tente quelques mouvements et aggrave la marque à l’heure de jeu par l’intermédiaire d’Ali Benarbia (3-0, 63e). Un une-deux entre Okocha et Pochettino offrira à Aloisio le luxe de réaliser un doublé en fin de match (4-0, 72e). La balade prend fin sur ce score fleuve, permettant au PSG d’accéder aux demi-finales de la coupe Intertoto. La Gantoise sera écrasé 7-1, avant que Paris ne s’impose en finale contre Brescia, accédant ainsi à la coupe UEFA.

Notes

[1] Deux en tour préliminaire, six en phase de poules.

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