Les enseignements du match
La prestation d’ensemble
Comme prévu, les leaders montpelliérains ont voulu rentrer très vite mettre la pression sur leurs adversaires. Cela aurait pu payer sur une très grosse triple occasion, mais pour le reste, le danger a été relativement contenu par les Parisiens. Ceux-ci ont pu, après le premier quart d’heure, commencer à mettre en danger les locaux avec des occasions devenant de plus en plus franches au fil des minutes. Après l’anomalie Nice — une très bonne première mi-temps avant d’avoir plus de mal en seconde —, c’est finalement le schéma habituel qui s’est reproduit : un début poussif, puis une supériorité qui se révèle quand les adversaires commencent à se relâcher. C’est donc finalement assez logiquement que le PSG marque deux buts en fin de première période — avec un troisième qui n’était pas très loin.
Avec cet avantage, la deuxième mi-temps a été bien plus sereine, la tâche consistait simplement à bien défendre, et à laisser les Montpelliérains s’épuiser à essayer de faire tourner le ballon. Qui plus est, face aux hommes de René Girard qui commençaient à s’agacer, les Parisiens ont montré qu’ils ne se laisseraient pas marcher dessus. Il y a donc eu des interventions limites des deux côtés, ce qui a finalement servi à Paris : le temps et l’énergie passés en palabres, complaintes et arrêts de jeu ont été autant de temps et d’énergie que Montpellier n’a pas eu pour essayer de revenir. Et à la sortie de cette phase hachée — lors du deuxième tiers de la deuxième mi-temps —, Paris a mis ce troisième but faisant des dernières minutes une vraie promenade de santé.
Joueur par joueur
Dans les cages, Salvatore Sirigu a livré un match parfait pour un gardien de but. Finalement peu sollicité — les Montpelliérains ayant peu cadré —, le gardien italien a su rester suffisamment concentré pour effectuer les interventions décisives, au début de chaque mi-temps. D’abord un superbe double arrêt dès la troisième minute, sur les frappes d’Utaka puis Giroud, ponctué d’un peu de réussite avec le raté de Dernis derrière. Et ensuite une tête de Giroud, captée en deux temps, alors qu’atteindre ce ballon bien placé n’avait rien d’évident. Devant lui, la charnière centrale a eu fort à faire avec un Giroud très utile en pivot, mais peu réaliste — ceux qui en font un joueur supérieur à Hoarau feraient mieux d’attendre un petit peu —, et un Belhanda souvent disponible devant la surface. Camara s’est une nouvelle fois montré à son avantage, avec plusieurs interventions autoritaires. Il faut le dire et le redire : annoncé cinquième défenseur central dans la hiérarchie, Camara est le meilleur défenseur du début de saison parisien. À ses côtés, Lugano laisse encore planer quelques incertitudes. Probablement titularisé en lieu et place d’Armand pour sa qualité dans le jeu aérien — qu’il a très bien utilisée —, Lugano a semblé un peu plus en jambes que lors de ses premières apparitions. Il n’empêche que sur certaines actions, il est plus qu’à la limite, et il aurait pu coûter un penalty à son équipe sans qu’il n’y ait quoi que ce soit à redire. Il prend d’ailleurs peu après un carton jaune un peu bête, son troisième en quatre matches de championnat, déjà synonyme de suspension — à Ajaccio.
Sur les côtés, le capitaine Cearà a eu beaucoup de travail avec Utaka, qui venait régulièrement provoquer dans sa zone, ainsi que sur les montées régulières de Bedimo. Parfois pris de vitesse, il a eu le mérite de continuer à presser tant que possible son adversaire, et donc de réduire sa fenêtre de centre. Avec cette adversité, il n’a pas eu le loisir d’apporter le surnombre devant. Au contraire de Siaka Tiéné, qui avait plus de latitudes pour manœuvrer. Défensivement, il a contenu sans mal son opposition, et en a de fait profité pour apporter plusieurs fois le surnombre devant, avec notamment un très bon centre et un tir en pleine surface, et surtout deux passes décisives. La première sur une transversale précise, la seconde, un peu plus heureuse, sur un dégagement que Jourdren estime mal. Cette excellente prestation ne lui vaut qu’un 5 dans le journal L’Équipe. Un match bien géré défensivement, deux passes décisives : on se demande ce qu’un latéral peut faire de plus dans une rencontre.
Au milieu de terrain, l’incertitude était de mise quant à la capacité du duo Matuidi-Bodmer pour contenir le milieu de terrain à trois éléments axiaux de Montpellier. Après quinze minutes difficiles, la réponse a fusé : Matuidi était capable de le contenir tout seul ce milieu de terrain. Les stats de la LFP indiquent pour l’instant [1] qu’il a récupéré 17 ballons au cours de la partie, le tout en alliant placement, présence physique, et finalement une jolie capacité technique pour se sortir du pressing. À noter que c’est après une de ses interceptions que le premier but intervient. Bodmer a lui été bien plus discret. Paris jouant un jeu assez direct en cherchant assez vite les créateurs, son rôle de relayeur était de toute façon moins indispensable.
À droite, Ménez a montré, et ce n’est pas la première fois, qu’il savait défendre quand il le fallait. Cearà peut le remercier de l’avoir soulagé à plusieurs reprises sur les montées de Bedimo, et l’on a même vu l’ancien Romain faire une couverture de balle en sortie de but digne d’un défenseur expérimenté. Offensivement, cela a été un peu moins flamboyant, il n’y a cette fois-ci pas eu de chevauchée mettant la défense adverse en panique. Peut-être par manque de ressources, ou par consignes, Ménez a joué bien plus simple. Ce qui lui a permis notamment d’effectuer une jolie ouverture pour Gameiro en première période. Côté gauche, Nenê a fait un bon match. Lui aussi a à son actif quelques retours défensifs, et surtout sa première passe décisive en championnat avec un centre parfait pour Gameiro. En meneur de jeu avancé, Pastore n’a pas été toujours en réussite, et l’on pouvait se demander si le joueur n’allait pas enfin être fatigué. Et pourtant, l’Argentin a touché de très nombreux ballons, en a donné deux pour des duels face au gardien — Ménez en début de match, Gameiro en fin de mi-temps — et a marqué deux buts, dont le dernier au prix d’une très grosse accélération à la 80e minute. Avec déjà quatre buts au compteur — en cinq matches de championnat —, on comprend pourquoi Kombouaré disait qu’il s’agissait plus d’un attaquant que d’un milieu…
En pointe, Gameiro a été servi plus souvent que lors des dernières rencontres, ce qui est finalement logique à l’extérieur, face à une bonne équipe : Paris joue davantage en contre, et Gameiro a plus d’espaces. Ses excellents appels ont donc été bien lus. Par deux fois en première période, il est signalé hors-jeu à tort alors qu’il filait au but. Et deux autres fois, il a un duel face au gardien qu’il perd. Mais grâce à lui, la situation du PSG s’est débloquée lorsqu’il a ouvert le score, avec un appel judicieux au premier poteau. En deuxième mi-temps, il a eu plus de mal à être trouvé, et a fini par sortir, ressentant semble-t-il une petite gêne derrière la cuisse. Erding l’a remplacé pour les vingt dernières minutes. Le Turc a essayé de presser tant que possible, mais n’a eu qu’un seul ballon pour briller, dans les toutes dernières secondes : une passe en cloche de Nenê qui lui permet de tenter une frappe repoussée par Jourdren. Si l’entrée d’Armand au milieu de terrain pour tenir le score dans les dernières minutes est anecdotique, les vingt minutes jouées par Momo Sissoko sont plus intéressantes. Pour sa première apparition, l’international malien devait aider Matuidi à tenir le milieu de terrain adverse. Maladroit sur une intervention sur Giroud — une semelle au niveau du tibia qui pourrait lui coûter une suspension, si l’on suit les normes en vigueur —, Sissoko a montré aussi qu’il était plus qu’un milieu physique : sur l’action qui mène au troisième but parisien, il effectue un beau travail de conservation de balle au centre du terrain. À voir maintenant ce qu’il pourra faire sur tout un match.
Les vidéos des buts du match
Autres infos autour du match
Stats en vrac : les joueurs
Les stats de Pastore. « Javier Pastore a en moyenne été impliqué dans un but toutes les 80 minutes cette saison en L1 », relève Opta. Il compte désormais quatre buts et deux passes décisives en cinq titularisations en championnat.
Deux passes décisives pour Tiéné. Les deux buts de Pastore ont été inscrits sur une ouverture de Siaka Tiéné, côté gauche.
La première de Sissoko. Après avoir joué 75 minutes en CFA la semaine passée, Momo Sissoko a disputé son premier match avec l’équipe première du PSG, le premier depuis son opération au genou en mars dernier. Il est rentré à vingt minutes de la fin de la rencontre.
Stats en vrac : l’équipe
Début de saison. « Avec 17 points au compteur à l’issue de la 8e journée de L1, Paris réalise son meilleur début de saison depuis l’exercice 1997/1998 (19 points à la même époque) », indique le Parisien.
Clean sheet à l’extérieur. C’est la première fois depuis le 20 février dernier que le PSG n’encaisse pas de but en déplacement en championnat. À l’époque, Paris s’était déjà imposé 0-3, à Nice.
10 matches sans défaite. Paris est désormais invaincu depuis 10 matches toutes compétitions confondues : 8 victoires, 2 nuls.
Cinq saisons sans victoire à la Mosson. Le PSG ne s’était plus imposé à Montpellier en L1 depuis novembre 1999, soit cinq matches, le MHSC ayant passé six saisons en L2 entre temps. Paris avait déjà gagné 0-3 en 1994/1995 et en 1996/1997.
Mi-temps. Comme face à Nice, le PSG menait à la mi-temps (0-2).
Paris, leader ex-aequo. « Au bout de seulement huit journées, [le PSG] domine notre championnat et devance même Lyon au classement du fair-play (NDLR : nombre de cartons reçus) », affirme le Parisien. En réalité, Paris est à égalité de points (17) avec Lyon et Toulouse, devance le TFC à la différence de buts et se trouve à égalité parfaite avec Lyon : même différence de buts générale, même nombre de buts marqués, pas de différence de buts particulière entre Paris et Lyon, même place au classement du fair-play [2]. Rennes, qui accueille Saint-Étienne ce dimanche, prendra la tête du championnat en cas de victoire.
Montpellier, leader déchu. Avant la 8e journée, le MHSC était leader de L1, et n’avait encaissé qu’un seul but à domicile en trois matches de championnat (3-1 contre Auxerre, 4-0 contre Rennes, 1-0 contre Nice).
Infos en vrac
Lugano : L’Équipe ne connaît toujours pas les règlements. Bien que les suspensions pour accumulation de cartons jaunes soient d’une grande banalité, le quotidien sportif n’est toujours pas capable d’informer à leur sujet, la faute à sa méconnaissance des règlements. Ce dimanche, Alexandre Chamoret assure ainsi que l’avertissement reçu par Lugano est « synonyme de suspension au prochain match (contre Lyon, le 2 octobre) ». En réalité, la commission de discipline doit encore valider la sanction lors de sa prochaine réunion, jeudi. Les suspensions n’étant exécutoires qu’à partir du lundi suivant, l’Uruguayen sera en fait disponible contre Lyon, et purgera sa suspension deux semaines plus tard, à Ajaccio. (voir AC Ajaccio-PSG : Diego Lugano aussi sera suspendu)
Autres résultats. À noter les matches nuls concédés dans le temps additionnel par Marseille (1-1 à Valenciennes), Lille (1-1 contre Lorient) et Dijon (1-1 à Nice).
Dans la presse
Sebastien Tarrago, dans L’Équipe du 25 septembre 2011 :
Cette fois, il ne faut plus nier ce qui ressemble de plus en plus à une évidence : dix-huit ans après son dernier sacre, le Paris Saint-Germain va bien disputer le titre cette saison. […] Le club de la capitale a marqué les esprits et posé sa patte sur le championnat de France. […] Paris n’est pas une grande équipe, pas encore, mais elle possède trop de facilités au niveau individuel pour ne pas peser durablement sur ce championnat. On a tout dit de Javier Pastore, et de sa formidable technique, mais à le regarder jouer, c’est à se demander si son plus grand talent n’est pas de réussir à faire basculer un match sans être brillant. Intermittent, porté disparu à plusieurs instants de la rencontre, il a encore inscrit deux buts, ses troisième et quatrième depuis son arrivée, et l’image de sa reprise de volée, à 1-0, devrait tourner en boucle toute la journée sur les chaînes de télévision.
Pastore fascine, Paris et ses millions fascinent et le pire, après cette soirée, c’est que l’on serait bien tenté de dire un peu de mal de la formation d’Antoine Kombouaré. C’est effectivement une drôle de sensation de voir jouer ce PSG, qui sembla totalement dépassé durant les vingt premières minutes de la rencontre. Un tel succès balaiera sans doute toutes les imperfections entrevues hier soir. Mais ces dernières illustrent trop tout ce qui a été dit depuis le début de saison pour que l’on ne s’attarde pas dessus un instant. Paris pourra-t-il être champion si la plupart de ses joueurs offensifs continue avec autant d’application à ne pas défendre, ou à faire semblant, comme en première période ? Face à une opposition moins naïve, sa charnière centrale et ses latéraux ne risquent-ils pas l’implosion ? Matuidi, immense hier, pourra-t-il continuer sur ce rythme ? On en aura une petite idée, déjà, dans une semaine, à l’occasion du choc de la prochaine journée, à Paris, face à Lyon.
Dominique Sévérac, dans le Parisien du 25 septembre 2011 :
Attention, voilà les fantastiques ! Le message s’adresse principalement à la Ligue 1 et Paris l’a posté hier de Montpellier : ce PSG-là est bel et bien candidat au titre de champion de France. […] Le calendrier de la LFP possède lui aussi du génie : dans une semaine pile-poil, un choc tellurique oppose le club de la capitale à la formation présidée par Jean-Michel Aulas, au Parc des Princes. C’est la promesse d’une nouvelle sortie digne de la Ligue des champions à l’échelle de l’Hexagone. On en salive d’avance, même si Paris ne donnera pas forcément la leçon à tous ses adversaires chaque week-end. Mais les Qataris doivent se frotter les mains : leur recrutement est pour l’instant une vraie réussite — qui osera encore dire que Pastore, c’est trop cher ? — et leur PSG donne du peps et un sel à la Ligue 1 comme rarement ces dernières années.
Où s’arrêtera Paris ? Car cette suprématie s’opère alors que les hommes d’Antoine Kombouaré ne sont ni au complet (Sakho, Bisevac, Jallet, Hoarau étaient absents hier et Sissoko, entré à la 71e, ne jouait que pour la première fois avec les siens) ni tout à fait prêts. L’équipe ne connaît pas encore ses limites mais elle avance comme un ogre, s’abandonnant parfois à la facilité (un nul 2-2 à Evian TG). […] Les grands matches appartiennent comme il se doit aux grands joueurs et ces derniers n’ont pas raté leur rendez-vous. Il va falloir trouver un DVD vierge de longue durée pour copier les exploits de Javier Pastore, auteur de ses troisième et quatrième buts en France sur des actions géniales, notamment une reprise de volée légèrement extérieur du pied droit qui devrait tourner sur les télés européennes. Pastore s’annonce peut-être comme le plus grand joueur de l’histoire du PSG depuis Safet Susic, Raí et Ronaldinho, selon les goûts et les générations. […] Avec un tel phénomène, le PSG a d’ores et déjà élu domicile au très haut niveau.
Réactions
Antoine Kombouaré : « Ce qui me satisfait le plus c’est la victoire. On se savait attendu, on a affronté le leader de la Ligue 1, la meilleure défense du championnat. À domicile, ils n’avaient pris qu’un but, donc c’est une bonne performance. Je tiens à féliciter les joueurs pour l’énorme match qu’ils ont fourni. Je suis un entraîneur comblé. C’est une victoire importante qui nous permet de rester en haut du classement mais on n’est qu’à la 8e journée, on n’est qu’au tout début et le chemin est tellement long, gardons les pieds sur terre. » (source : AFP)
Blaise Matuidi : « Il faut féliciter toute l’équipe. On a été costaud, on n’a pas encaissé de but et après le talent a fait la différence. On sait qu’on a de la qualité, on l’a prouvé ce soir. On montre qu’il faudra compter sur Paris cette saison. Je dois continuer à progresser et dans ce groupe, il y a de quoi. On sait qu’on est très attendu et on répond présent pour l’instant. Ce soir, on a fait un très gros match. Un autre gros match nous attend dimanche prochain [contre Lyon]. » (source : AFP)
René Girard (entraîneur de Montpellier) : « Il n’y a pas eu photo sur ce qui s’est passé. On ne peut pas se permettre ce genre d’erreurs défensives. Quand je parle défensivement, c’est au nom du groupe. Ce n’est pas suffisant, mais ce n’est pas une catastrophe non plus. On ne va pas jeter la pierre aux garçons, on va tirer un trait sur ce match et on va passer rapidement à autre chose. En face il y avait une belle équipe. » (source : AFP)
Vitorino Hilton : « On n’a pas fait un grand match. Les trois buts de Paris sont de notre faute. Sur les deux premiers on perd le ballon et on se fait contrer. Eux en ont profité. Et le troisième but c’est encore une erreur. Ce sont des moments de relâchement. On avait bien commencé le match et après on a regardé Paris jouer. On savait pourtant la qualité qu’ils ont. » (source : AFP)
Mohamed Sissoko : « Ça me procure énormément de plaisir. Surtout qu’on repart avec les trois points. Personnellement, j’ai travaillé très dur pour revenir et ces vingt premières minutes sont rassurantes. […] Montpellier nous a posé beaucoup de problèmes en première mi-temps, sur des bonnes actions de Belhanda et Giroud. Mais on a été très costauds défensivement et je pense que c’est ce qui a fait la différence. On a formé un groupe très compact, c’est de bon augure. […] [La place de leader] est importante notamment pour la confiance. Mais il ne faut pas s’enflammer et surtout ne pas se prendre la tête, car ce n’est que le début du championnat. […] On ne va pas se mettre à parler du titre aujourd’hui. Beaucoup de dépenses ont été effectuées à l’intersaison mais on connaît nos objectifs [une qualification pour la Ligue des champions]. Continuons à travailler sereinement et on fera le bilan en fin de saison. […] Je suis prêt à jouer tout un match. Mais je vais y aller step by step pour retrouver le niveau d’avant. » (source : le Parisien)
Suspensions
Averti samedi soir, Diego Lugano sera suspendu à Ajaccio — tout comme Blaise Matuidi et Jérémy Ménez.
Zoumana Camara, Mevlüt Erding et Blaise Matuidi ont également reçu un carton jaune.
Avant ce match, Clément Chantôme et Sylvain Armand avaient été avertis à une reprise.
Côté tribunes…
Affluence. 237 supporters parisiens étaient présents dans le parcage visiteurs samedi soir, d’après les chiffres communiqués par la LFP.
Nenê touché par un projectile. « Alors qu’il se présentait devant les supporters héraultais afin de tirer l’un des derniers corners de la rencontre, Nenê s’est écroulé au sol, touché par un jet de bouteille, rapporte L’Équipe. Le Brésilien s’est relevé quelques secondes plus tard, sans l’intervention des soigneurs. » Le Parisien ne signale pas cet incident.
Fumigènes et pétards. « Après quarante minutes de jeu, l’arbitre Laurent Duhamel a interrompu le match à la suite de nombreux jets de pétards sur la pelouse de la Mosson par les supporters parisiens et de jets de fumigènes par leurs homologues héraultais, indique L’Équipe. Les menaces d’arrêt de la rencontre sont restées sans suite, puisque les pétards ont continué d’exploser, une vingtaine au total, pour célébrer notamment chacun des trois buts. Hier soir, deux supporters parisiens ont été interpellés et mis en garde à vue pour ces jets de fumigènes. » D’après le Parisien, les deux Parisiens ont bien été placés en garde à vue pour des jets de pétards, et non de fumigènes.
« Des postures volontairement provocatrices. » « Dans l’après-midi, des échauffourées avec des supporters montpelliérains avaient eu lieu dans le centre-ville. Les forces de l’ordre avaient dû intervenir sans procéder à des arrestations », assure le Parisien.
Le Midi-Libre donne sa version des faits : « Une centaine de supporters du PSG considérés comme étant à risques se sont retrouvés sur la place de la Comédie, pendant une bonne partie de l’après-midi. Massés sur la terrasse du McDo […] dans des postures volontairement provocatrices, [ils] étaient probablement venus pour en découdre. "Il suffit de trois ou quatre allumés de Montpellier et ça peut partir à tout moment", s’inquiétait un officier. Une étincelle qui a bien failli se produire quand un jeune, arrivé en scooter, a provoqué à son tour quelques Parisiens. Un début de bagarre a immédiatement éclaté devant l’arrêt du tram, avant que l’intervention très rapide des policiers de la brigade anti-criminalité écartent les belligérants. Pendant une heure, un cordon de sécurité a été dressé autour des ultras parisiens, avant que des discussions s’engagent entre leurs représentants et des fonctionnaires de police habitués à les suivre. Arrivé sur place, le directeur départemental Marcel Authier a décidé de procéder à l’évacuation à pied de la place. Insultés et donc sifflés par des supporters montpelliérains finalement rameutés, les fans du PSG qui disposaient d’un billet ont été conduits sur la place de la gare, où deux bus de Tam les ont pris en charge pour les conduire au stade. Ce dernier transfert s’est déroulé sans incident particulier. »