Le match en bref
Dès le début du match, Paris affiche des intentions bien plus affirmées que contre Lorient. Les passes sont mieux assurées, la plupart des duels sont remportés, et Rennes ne peut s’en sortir qu’en expédiant de longs ballons. Après une frappe de Mandjeck largement au-dessus, et un coup franc de Jallet, dévié, capté par Costil, c’est paradoxalement Rennes qui se crée la première grosse occasion de la rencontre. Le latéral droit Danzé attend côté droit et voit Féret s’infiltrer dans la surface, libre de tout marquage. Il lui transmet le ballon, et le meneur de jeu rennais adresse un tir croisé qui passe au ras des cages de Sirigu.
Ceci ne remet pas en cause la domination parisienne, impulsée notamment par une omniprésence de Clément Chantôme au milieu de terrain. Paris campe devant la surface, mais sur un corner et une remise en retrait manquée, les Rennais se déploient en contre-attaque. Pitroipa accélère et lance Kana-Biyik ; ce dernier se présente face à Sirigu, et c’est le gardien italien qui remporte son duel. Quelques secondes plus tard, le ballon revient côté droit sur Boukari, qui tente une frappe : elle est contrée par Bisevac, et Sirigu se détend parfaitement pour détourner le ballon. Durant toute cette action, Mamadou Sakho était sur la touche en train de se faire soigner pour un problème à la cuisse ; quelques minutes plus tard, il est obligé de céder sa place à Zoumana Camara, Bodmer récpuérant le brassard de capitaine.
Malgré ce coup dur, Paris ne se démonte pas et se crée enfin une occasion franche : Ménez perce plein axe et envoie Gameiro en profondeur. Un peu excentré, dans la surface, l’ancien Lorientais tente un tir du droit que Costil parvient à repousser. Juste avant la mi-temps, Ménez se distinguera à nouveau en tentant un centre-tir côté droit, un peu trop haut pour Gameiro, et qui passe juste à côté des cages. C’est au terme d’une domination parisienne un peu moins franche dans le dernier quart d’heure que s’achève la première période.
Au retour des vestiaires, Paris doit affronter très vite un autre imprévu. Au bout de cinq minutes, Jallet annonce qu’il ne peut pas continuer ; il est remplacé par Hoarau, qui évolue en pointe tandis que Gameiro prend le côté droit. Tactiquement, le PSG a dès lors plus de mal, et les Rennais veulent en profiter. Sur un coup franc venant de la droite de la défense parisienne, Féret trouve Boukari, qui effectue une tête à quelques mètres du but, mais Sirigu, grâce à une détente réflexe impressionnante, sort le ballon de ses cages. En pleine forme, l’Italien détourne ensuite une frappe du droit de Pitroipa, conséquence d’une phase de dribbles durant laquelle le joueur a éliminé Cearà et Gameiro.
Les exploits du gardien parisien ont le mérite de réveiller ses attaquants : Gameiro part depuis son côté droit, repique au centre en résistant à la charge de Théophile-Catherine, puis lance Hoarau dans l’intervalle. Le Réunionnais, qui doit toucher là un de ses premiers ballons, tente un tir croisé mais Costil, bien sorti, repousse la tentative. Le match s’équilibre au milieu de terrain ; voyant Gameiro, très en forme, s’épuiser côté droit, Kombouaré décide de changer de tactique et de passer en 4-4-2 : Gameiro revient en pointe et c’est Chantôme qui devient milieu droit. Trente secondes après ce changement, Hoarau protège le ballon au milieu de terrain, et sert Matuidi qui arrive lancé. L’ancien Stéphanois avance, décale Ménez côté gauche, qui remet en léger retrait à Gameiro : le nouvel attaquant parisien effectue alors un plat du pied parfait, au ras du poteau, et ouvre le score devant un Costil immobile (0-1, 73e).
Ce but assomme complètement les Rennais, qui ne semblent pas avoir la force de réagir. Bahebeck remplace Ménez, les Parisiens endiguent toutes les tentatives adverses, et enchaînent les belles remontées de balle collectives. L’une d’elles aboutit à une tentative osée de Hoarau de trente mètres. Paris se dirige vers une victoire quand Stéphane Dalmat, rentré en cours de match, parvient à lancer Pitroipa depuis son camp. Couvert par Tiéné et peut-être par Camara, mal alignés, l’ailier rennais s’échappe. Il se présente devant Sirigu en amorçant une course de droitier, et frappe finalement pied gauche pour égaliser (1-1, 89e). Dans la minute qui suit, Tiéné panique et manque de marquer contre son camp avec un dégagement du droit dévissé qui passe juste au-dessus des cages de Sirigu.
La rencontre s’achève donc avec cette égalisation un peu amère pour les Parisiens. Entre la domination globale du PSG et les occasions plus franches rennaises, ce résultat nul semble toutefois logique. Et bien plus prometteur dans le jeu que ne l’avait été le match d’ouverture face à Lorient.