Le match en bref
Paris commence très mal la rencontre ; les joueurs ne semblent pas à l’aise dans leur nouveau dispositif tactique. Les occasions caennaises ne tardent pas à arriver : dès la 4e minute, après un centre venu du côté gauche, Nabab dévie de la poitrine pour Frau, dont la reprise de l’intérieur du pied touche le sommet de la barre transversale. Peu après, sur un mauvais alignement de la défense parisienne — Ancelotti n’aura d’ailleurs de cesse dans le premier quart d’heure de dire à ses joueurs de ne pas jouer le hors-jeu —, Nabab file au but. Gêné par la sortie de Sirigu, il tente un sombrero mais cafouille ensuite au moment de redresser le ballon, et Alex parvient à dégager. Nabab est dans tous les bons coups des Normands puisqu’il enchaîne une frappe à ras de terre excentrée, et un centre-tir enroulé, qui trouvent tous deux Sirigu. Le portier parisien se distingue ensuite à nouveau sur une frappe placée de Hamouma en sortant le ballon en corner.
Le match est commencé depuis un peu plus de vingt minutes, et le 4-4-2 a vécu : Ancelotti repasse en 4-2-3-1, et Gameiro est contraint de venir jouer sur le côté droit. Cela va alors un peu mieux pour le PSG, qui va se créer quelques situations intéressantes sans aboutir toutefois sur des occasions franches. Tiéné tente d’abord une frappe lointaine qui passe largement à côté. Pastore effectue ensuite une jolie ouverture pour Gameiro, mais le tir de l’attaquant parisien est contré par un tacle de Heurtaux. Enfin Gameiro, par le biais d’un centre précis, trouve Hoarau dans la surface : l’attaquant contrôle mais tergiverse et ne parvient pas à frapper. C’est tout pour une première période, clairement ratée par les Parisiens.
Rien ne change après la mi-temps : les Parisiens ont toujours du mal à faire circuler le ballon et c’est finalement assez logiquement que Caen ouvre le score. Sur une contre-attaque, Hamouma lance Nabab côté droit. Celui-ci centre devant le but, Frau coupe la trajectoire et marque en deux temps, Sirigu ayant repoussé une première tentative (1-0, 54e). Dans la foulée, Ancelotti procède à deux changements — déjà prévus avant le but : Jallet et Bisevac remplacent Hoarau et Cearà. Deux minutes après, Matuidi gagne un duel de la tête, le ballon revient sur Pastore. L’Argentin part en dribble mais, arrivé dans la surface, il pousse trop son ballon. Heurtaux peut dégager, mais Pastore continue sa course et vient en opposition ; en contrant la balle, il trompe Thébaux et égalise (1-1, 56e).
Ce but marqué contre toute attente assomme les Caennais et réveille les Parisiens — bien aidés par la motivation des nouveaux entrants. Dans les dix minutes qui suivent, une victoire parisienne devient même envisageable. Sur une passe en profondeur de Ménez, Gameiro tente un lob qui échoue sur le sommet de la barre. Bisevac adresse ensuite une frappe sèche que Thébaux doit sortir en corner. Puis Jallet réalise une reprise de volée, captée par le portier caennais. Les Normands repartent à l’attaque, avec notamment une passe de Frau qui permet à Bulot de s’infiltrer et de tirer du gauche au-dessus. Paris concède ensuite un corner assez bêtement ; sur celui-ci, Heurtaux gagne son duel de la tête et donne l’avantage à son équipe (2-1, 70e).
Ancelotti effectue son dernier changement en lançant Armand à la place de Tiéné. Pastore part ensuite dans un nouveau raid, conclu par un tir du gauche contré. Un rentrant caennais, Fajr, se met en évidence par deux coups francs : le premier atterrit dans l’extérieur du petit filet, le second permet à Sirigu de briller avec une jolie parade. Le temps additionnel arrive alors et, comme souvent ces derniers temps, Paris va en profiter : Pastore ouvre sur Jallet côté droit. Celui-ci s’avance et donne à Ménez sur la droite de la surface de réparation. La passe de l’ailier parisien est contrée ; Jallet, qui a suivi, contrôle de la poitrine et enchaîne avec une frappe parfaite sous la barre (2-2, 90e+1). Au terme d’un match d’une qualité très moyenne, le PSG s’en sort bien et conforte même sa place de leader, Montpellier s’étant incliné à Nancy.