Au départ de cette situation malheureuse : un clash. Que celui-ci ait réellement eu lieu ou non, qu’il ait existé entre l’entraîneur du PSG et son joueur ou que le conflit soit lié à l’agent du milieu droit parisien ne change finalement rien à la situation. Cet élément a tout simplement servi de déclencheur pour un Sessegnon avide de trouver un nouveau club dès ce mercato hivernal :
Le moral est un peu touché et, c’est vrai, j’aurais préféré être avec mes coéquipiers à Marrakech. Je leur souhaite bonne chance mais, moi, j’ai un autre chemin à prendre. Mon souhait est toujours de partir de Paris. […] La situation est vraiment délicate. Le coach joue son rôle d’entraîneur. Il a une logique que je peux comprendre. Mais j’ai désormais d’autres ambitions. L’altercation que j’ai eue avec lui est regrettable, mais je ne veux plus revenir dessus. Je ne pense qu’à l’avenir. Je veux pouvoir poursuivre ma progression et, pour cela, je dois partir.
Cependant, les intérêts du club et ceux du joueur sont diamétralement opposés. Entre Sessegnon qui souhaite s’envoler vers d’autres cieux — et un nouveau contrat plus lucratif ? — et un Paris Saint-Germain qui semble compter sur le joueur pour cette fin de saison, la situation est particulièrement délicate à gérer :
C’est une négociation. Chacun campe sur ses positions. Comme je l’ai dit au coach et au président, mon souhait est de partir. […] Dans ma tête, je prends le temps de bosser. Je m’expliquerai à nouveau avec le président pour lui dire que je ne changerai pas d’avis.
À cela, Robin Leproux aura un argument tout trouvé : le joueur est sous contrat jusqu’en 2013, donc contraint de le respecter jusqu’à son terme. Le journal L’Équipe rapporte à ce propos dans son édition de mercredi que le président parisien devrait s’atteler à gérer personnellement ce conflit d’ici peu :
En vacances pour quelques jours, le président du club, Robin Leproux, devra gérer ce dossier à son retour. Une réunion entre les deux parties serait envisagée la semaine prochaine.
Pour l’heure, Stéphane Sessegnon, ne respectant pas son contrat professionnel, aurait été sanctionné financièrement par le club de la capitale. Le Parisien estime que le Béninois perdra près de cinq mille euros par jour tant qu’il ne se décidera pas à retrouver le chemin du groupe et de l’entraînement :
4 876 €. C’est ce que Stéphane Sessegnon perd chaque jour en faisant la grève de l’entraînement au PSG. Les dirigeants de club se basent sur l’article 607 de la charte du football professionnel. Pour une absence non justifiée, le salaire fixe mensuel (brut) peut être réduit de 1/30e par jour de retard. La sanction s’élève à 4/30e pour le refus de participation à un match. Le salaire brut de Sessegnon, hors prime, est de 190 000 € par mois.
Le joueur perd donc 4 876 € par jour et même 19 506 € un jour de match, comme aujourd’hui ou samedi en coupe de France. De dimanche dernier à samedi prochain, la perte devrait donc s’élever à 68 273 €. Si le joueur n’a pas repris l’entraînement au bout de dix jours, le club peut rompre son contrat de travail. Une issue inenvisageable pour les dirigeants parisiens puisqu’elle les priverait d’indemnité de transfert.
Dans l’idéal, si une offre conséquente arrivait rapidement sur le bureau du président parisien, cela permettrait de limiter les dégâts. Sessegnon, dont la tête n’est clairement plus à Paris, obtiendrait son nouveau challenge et le PSG aurait alors le temps de se retourner en recrutant son remplaçant. Cependant, avec les prestations plutôt décevantes offertes par le joueur depuis maintenant un an et demi, et la situation actuelle qui ne favorise pas les négociations, Paris aura certainement du mal à obtenir une proposition intéressante le concernant.