Au Parisien, quand ce ne sont pas les reporters de la rubrique PSG qui annoncent la crise à chaque ballon filant en touche, ce sont les collègues du cahier départemental qui prennent le relais.
Vendredi dernier, en vue du match face à Aubervilliers, Laurent Pruneta — journaliste de l’édition départementale du Parisien dans la capitale, plus habitué à couvrir Villemomble ou Créteil — a publié un article dans les pages sports nationaux. Enfin un article… Disons plutôt un vague recueil de sentences expéditives émises par un panel d’éducateurs de la région parisienne. Et Pruneta d’en tirer un avis définitif : le PSG n’est pas apprécié dans sa propre région.
Diable… Une question demeure : est-ce qu’un panorama d’une douzaine de personnes est suffisant pour attribuer le désamour du club à toute une région ? À voir l’objectivité des témoins retenus, une idée de réponse se dessine déjà : l’un est visiblement un sympathisant de l’OM, puisqu’en guise d’exemple à suivre il cite le club phocéen. Ce qui semble étrange pour un club n’ayant rien gagné lors des 17 dernières saisons, d’autant plus vues les turbulences essuyées par le vaisseau phocéen durant tout ce temps :
Dans ces conditions, on peut douter de l’objectivité du bonhomme. Inversement, si on demande à un supporter du PSG ce qu’il pense de l’OM, il y a peu de chances qu’il se montre très élogieux envers le club de Didier Deschamps…
De même, il s’avère qu’un autre éducateur interrogé garde une rancœur bien légitime envers le PSG : son club a été destitué de son statut de club partenaire.
Il est évident que l’avis de cet homme sera négatif sur le club de la capitale. Mais pour contre-balancer, n’aurait-il pas été cohérent d’interroger l’entraîneur d’un club devenu récemment filleul du PSG ? Vu le nombre de communes et de clubs dans la région, si les gens jugent le club phare de la région uniquement par ce qu’il fait ou n’a pas su faire pour aider leur propre équipe, il y aura évidemment un grand lot d’insatisfaits : le PSG n’a pas non plus pour vocation de faire fonctionner l’intégralité des formations d’Île-de-France.
Enfin pour le plaisir, il faut souligner cette merveille de phrase gratuite :
Tout ceci pour montrer que le Parisien n’hésite pas à collecter une poignée de jugements lapidaires d’inconnus, qui, mis bout à bout, finissent par véhiculer une image négative du PSG. Le club n’est sûrement pas irréprochable, mais le procédé employé ici interpelle.
Il faut d’ailleurs signaler que, le lendemain, Sylvie de Macedo publiera un article complètement à l’opposé de celui de son collègue, mettant en avant les actions faites par le PSG dans sa région. Et deux jours plus tard, Laurent Perrin rappellera que la provenance des abonnés parisiens « est parfaitement représentative de la répartition de la population en Île-de-France ». Allez chercher la logique de tout cela…