Le match en bref
Le match commence parfaitement pour Paris. Dès la 4e minute, Hoarau joue de son corps pour déposer son vis-à-vis au milieu de terrain, il accélère et décale Giuly sur la droite. Le milieu droit centre dans la surface, Erding se détend et arrive à décroiser sa tête pour l’ouverture du score (1-0, 4e). Dans la foulée, Paris continue de presser son adversaire, avec un corner de Nenê, une déviation de Hoarau et une frappe de Camara que Grégorini repousse.
Paris commence alors à se relâcher quelque peu et à laisser venir son adversaire. Féret et Brison sonnent les premières alertes par des frappes hors-cadre. Puis, sur un long ballon de Bakaye Traoré dans la surface, Jallet se fait prendre de vitesse et touche involontairement le pied de Féret, qui chute : l’arbitre Olivier Thual siffle penalty et sanctionne le latéral droit d’un carton rouge. Nguémo transforme la sentence (1-1, 21e). Paris est alors très perturbé. Clément passe en défense centrale, et Camara joue temporairement arrière droit, mais l’équipe parisienne peine à bien s’organiser. Nancy se procure une nouvelle occasion, avec un duel de Bakaye Traoré perdu face à Coupet, qui réalise un excellent arrêt.
À la demi-heure de jeu, Kombouaré est contraint d’opérer un changement : il sort Giuly, et lance en pro Loïck Landre — défenseur central avec l’équipe réserve — en position d’arrière droit, Camara et Clément retrouvant leur poste originel. Paris est alors bien mieux en place, et arrive enfin à jouer dans le camp adverse. Sur une combinaison avec Clément, Nenê adresse une frappe sèche de l’entrée de la surface qui tape de plein fouet le poteau de Grégorini. Nancy ne se montre plus dangereux que sur corner, avec notamment une tête de Sami qui passe au-dessus. Dans le temps additionnel de la première période, Nenê envoie un ballon dans la surface, Hoarau dévie du pied pour Camara qui contrôle dos au but et frappe en pivot du droit : le tir légèrement dévié par Jeannot fait mouche (2-1, 45e+1). À noter que le défenseur parisien était hors-jeu sur ce but, qui n’aurait donc pas dû être validé.
Paris repart donc aux vestiaires avec cet avantage obtenu avec les tripes, et doit s’attendre à une deuxième mi-temps bien difficile en infériorité numérique. Dès la reprise, le PSG se distingue avec un coup franc lointain de Nenê, tiré en force, et claqué par Grégorini. Nancy répond par un coup franc également de loin, de Bérenguer, que Coupet sort en corner. Nancy a le ballon, les centres se multiplient, mais Paris tient bon. Et fait même mieux que ça : sur une touche de Nenê, Hoarau se démène au milieu de trois défenseurs, et au bénéfice de contres favorables se trouve en position de tir. Du droit, il trouve l’extérieur du poteau.
Correa lance ses remplaçants avec Hadji, puis Gavanon et Bakar qui entrent sur le terrain. Cela paye assez rapidement puisque, sur un centre de Berenguer, Hadji devance Camara et adresse une tête que Coupet ne peut arrêter (2-2, 69e). On craint le pire pour Paris, mais deux minutes après cette égalisation, Lemaître hérite de son second carton jaune, et les Nancéens se retrouvent à leur tour à dix. Paris reprend alors la possession du ballon, et Kombouaré fait rentrer Makonda puis Bahebeck. Sur une passe en profondeur de Clément, Nenê s’échappe et pique le ballon au-dessus de Grégorini… mais le but est refusé pour une position de hors-jeu inexistante. Le Brésilien a une autre occasion quelques minutes plus tard, en tirant un coup franc depuis l’entrée de la surface, sur le dessus de la barre transversale.
Le PSG n’est pas en veine, et manque de peu d’encaisser un troisième but : Camara assure mal une tête en retrait, Hadji tente le lob du gauche, mais Coupet sort le ballon du bout des doigts. À la dernière seconde du temps additionnel, Nenê récupère un ballon dans la surface et tente d’enrouler le ballon dans la lucarne ; cela passe de peu à côté.
Paris obtient donc un match nul très décevant sur le plan comptable. La qualification en Ligue des champions sera très dure à obtenir, mais ce soir, malgré des circonstances défavorables, les Parisiens se sont démenés et ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour l’emporter.