Retour sur les premières confrontations du PSG avec les clubs de L1, les deux seules confrontations officielles entre Paris et Boulogne-sur-Mer et enfin un gros plan sur Daniel Moreira.
Les nouveaux adversaires du PSG en D1/L1
Le PSG a disputé sa première saison en D1 en 1971/1972. Suite à la scission avec le Paris FC, il est d’abord relégué en D3 puis de nouveau promu en D1 trois saisons plus tard, en 1974/1975. Depuis, les Parisiens n’ont jamais plus connu la relégation à l’étage inférieur — c’est le club présent en première division depuis le plus grand nombre de saisons consécutives.
En 1975/1976, Paris fait la connaissance de deux clubs, Avignon et Valenciennes. Les deux seront battus à domicile (respectivement 6-2 et 2-0), mais obtiendront le match nul chez eux (1-1 et 2-2). La saison suivante, Laval surprend les Parisiens au match aller, en s’imposant 2-1. La revanche au Parc des Princes sera sans appel : 5-0 !
Après deux victoires 3-1 contre Rouen en 1977/1978 — aller comme retour —, le Paris FC amène un peu de piment aux traditionnels matches face aux promus — dont le match aller a généralement lieu en juillet-août : il s’agit du premier derby du PSG en D1. À l’aller, le PSG mène 1-0 puis 2-1, mais doit finalement concéder le match nul 2-2. Au retour, le PFC égalise à 1-1 dans les toutes dernières minutes.
Il n’y a pas grand chose à retenir des premières confrontations avec Brest (0-0 à domicile, victoire 0-4 à l’extérieur) en 1979/1980, Auxerre (victoire 0-1 à l’extérieur, défaite 2-3 à domicile) et Tours (victoires 0-2 et 4-1) en 1980/1981, Montpellier (victoires 1-0 et 2-5) en 1981/1982, Mulhouse (victoire 5-1, match nul 1-1) et Toulouse (victoire 2-1, défaite 2-1) en 1982/1983.
En 1983/1984, les Toulonnais mettent fin à trois mois d’invincibilité du PSG à l’extérieur en s’imposant 1-0. Toulon s’était pourtant lourdement incliné 5-1 au Parc des Princes quelques mois plus tôt. La saison suivante, un nouveau derby oppose cette fois le PSG au RC Paris. Le Racing s’incline 0-1 dans « son » Parc des Princes, puis concède le match nul 2-2 au retour après avoir mené au score par deux fois.
1985/1986 voit les Parisiens venir à bout des Havrais à deux reprises : 1-2 au stade Jules-Deschaseaux en pleine psychose « hooligans » puis 1-0 à Paris. La saison 1986/1987 est la première durant laquelle le PSG n’affronte aucun club pour la première fois en D1. Un an après, ce sont deux formations qui découvrent le club francilien : Niort s’incline 1-2 à domicile, mais s’impose 1-3 à Paris grâce à trois buts en deux minutes ! L’autre promu, Cannes, ira lui aussi de son mauvais tour aux Parisiens durant cette terrible saison 1987/1988 : alors que le PSG mène 0-1, les Cannois s’imposent finalement 3-1 sur leur terrain. Au match retour, les deux équipes se quitteront sur un score de parité (1-1).
Après deux succès sur Caen en 1988/1989 (3-0 et 0-1), il faudra attendre cinq saisons pour voir débarquer en D1 promu que le PSG n’avait jamais rencontré auparavant, il s’agit de Martigues en 1993/1994. Dans une ambiance détestable, Paris décroche le point du match nul (1-1) grâce au deuxième but en deux matches de Raì. Les bons débuts du Brésilien ne dureront pas, mais le PSG décrochera tout de même le titre de champion de France en fin de saison, malgré un nouveau match nul (2-2) — le quatrième consécutif en championnat — concédé contre Martigues au match retour, dans les dernières minutes.
En 1995/1996, le PSG débute sa saison au Parc des Princes contre Guingamp. Le nouvel attaquant panaméen, Julio Cesar Dely Valdès, marque son premier but, mais Paris concède le match nul (1-1). Au retour, les deux équipes se quittent à nouveau sans vainqueur — à noter que Xavier Gravelaine, prêté par le PSG quelques jours plus tôt, dispute ce match sous les couleurs de l’équipe bretonne. La même saison, un autre nouveau découvre le Parc : le FC Gueugnon. La victoire aisée en août (1-3 en Bourgogne) laisse place à un match nul médiocre en janvier, ce qui illustre l’évolution du PSG en championnat cette saison-là.
En 1997, la Berrichonne de Châteauroux accède à l’élite. Ce club est alors intimement lié au PSG par le biais de son président : Michel Denisot, natif de l’Indre, avait exercé les mêmes fonctions dans le club castelroussin, et était depuis resté très proche de l’équipe dirigeante. Les deux équipes s’affrontent lors du premier match de la saison, au Parc des Princes, et la rencontre se termine par une victoire 2-0 des Parisiens : les provinciaux découvraient l’élite et avaient été particulièrement intimidés par le grand stade de la capitale. Ce match a vu les premiers pas français de la recrue star Marco Simone, et le premier but sous ses nouvelles couleurs de Florian Maurice — l’autre but parisien est un csc. À noter que chez les visiteurs évoluait Didier Martel, joueur qui rejoindra le PSG six mois plus tard. Le match retour s’est donc déroulé lors de la dernière journée de championnat. Le PSG a perdu la rencontre 2-1 — but de Simone —, contre des Castelroussins déjà relégués. La défaite, que certains qualifieraient d’humiliante, reste toutefois très anecdotique : le PSG se focalisait sur sa finale de coupe de France et Ricardo avait donc fait quelque peu tourner son effectif pour cette rencontre. Des joueurs anonymes comme Fabrice Kelban et Edwin Murati avaient ainsi pris part à la partie.
En 1998, une future bête noire du PSG fait son apparition dans l’élite : le FC Lorient de Christian Gourcuff. Nous l’avons détaillé récemment, le FC Lorient aura, cette saison-là, précipité le PSG dans une crise prématurée : dès la 4e journée, les Lorientais s’imposent au Parc des Princes, et Alain Giresse se retrouve en très grande difficulté. Au mois de décembre a lieu le match retour, et le PSG s’incline à nouveau, 2-0. La particularité est que les deux buts ont été marqués par Patrice Loko, encore parisien un mois plus tôt. C’est d’ailleurs cette année-là que la légende urbaine voulant que les anciens marquent toujours contre le PSG a vraiment eu du sens : Maurice, Ouédec et Laspalles s’en sont donné à cœur joie. Quoi qu’il en soit, le PSG ne prend aucun point lors des deux premières confrontations face à un club qu’il n’avait jamais affronté : c’est la seule fois que cela est arrivé dans l’histoire du club de la capitale !
Un an plus tard, l’inédit promu s’appelle Sedan. Loin d’être terrorisés par l’enjeu, les Vert et Rouge font une saison de toute beauté — ils termineront septièmes —, et brillent par leur attaque très performante. La défense du PSG n’étant pas au mieux cette saison, la confrontation entre les deux équipes, à l’automne, donne un match très ouvert, qui se solde par un score de 3-2 en faveur des Parisiens. Cette rencontre voit le Brésilien Christian marquer son premier but. Il s’agit d’un événement puisque le joueur faisait jusque-là preuve d’une grande maladresse devant les buts. Et pour une fois, le Parc des Princes aura été patient et l’aura continuellement encouragé. Les autres buteurs s’appellent Madar et Robert. Au match retour, à Sedan, les deux équipes se sépareront sur un score nul, 1-1, but de Christian. 4 points sur 6 : le bilan n’est pas si mauvais compte-tenu de la qualité des Sedanais cette année-là.
En 2003/2004, l’affrontement inédit en première division oppose le PSG au Mans. L’équipe mancelle est alors particulièrement faible, et lorsqu’elle se déplace à Paris — mi-octobre —, les Sarthois n’ont marqué que trois points et un seul but. Ce sont pourtant eux qui ouvrent le score tôt dans le match — sans que leurs supporters ne puissent y assister, victimes des embouteillages. Il s’en suit une furia parisienne, avec cinq buts marqués : deux doublés de Fiorèse et Pauleta, un but de Reinaldo et trois passes décisives de Boskovic. Au retour, à Léon-Bollée, Paris gagne 0-1, grâce à un but marqué par Ljuboja, consécutif à un mauvais dégagement du gardien. Paris fait donc carton plein face au nouveau visage de la L1.
L’année suivante, c’est le modeste club istréen du grand connaisseur Michel Moulin qui pointe son nez en première division. Le club n’y arrive à aucun moment de la saison et enchaîne les déculottées — jusqu’à un 8-0 encaissé à Lille. Pourtant, le PSG n’arrive pas à se défaire de cet adversaire. Ni à Istres en début de saison, où le PSG arrache un nul 1-1, grâce à un but de Pauleta sur penalty. Ni au Parc des Princes où le PSG parvient à mener 2-0, suite à un but de Pauleta et une frappe lointaine d’Helder… avant que les Sudistes ne reviennent, en partie grâce à la lubie arbitrale du moment : siffler des penalties pour des mains involontaires de Stéphane Pichot. Celui-ci étant l’un des plus grotesques, puisque la main du défenseur parisien, qui reste collée au corps, ne gênait même pas l’action…
Enfin, la dernière fois que le PSG a affronté un nouveau club en L1 remonte à l’an dernier. Paris a affronté Grenoble et presque failli rentrer bredouille. Au match aller, Grenoble s’est imposé 0-1, contre le cours du jeu, et grâce à une frappe improbable de Nassim Akrour. Au stade des Alpes, les deux équipes se sont quittées sur un score nul et vierge, lors d’un match surtout marqué par l’agression de Vitakic sur Sessegnon, sanctionnée après coup par la commission de discipline.
Historique de Boulogne-sur-Mer face au PSG
En septembre dernier, les Parisiens s’étaient déjà rendu au stade de la Libération de Boulogne-sur-Mer, à l’occasion des 16es de finale de la coupe de la Ligue. Un but de Jean-Eudes Maurice avait permis au PSG de repartir avec la qualification en poche.
La seule confrontation précédente entre le PSG et l’USBCO remonte à février 1992. En 32es de finale de la coupe de France, le PSG se déplace au stade de la Libération pour affronter les pensionnaires de troisième division. Le record d’affluence du stade est battu, avec 11 500 spectateurs. Malgré un penalty encaissé dès la 4e minute, Paris s’en sort sans difficulté : Fournier, Ginola, Pérez et Samba assurent au club francilien un large succès (1-4).
Gros plan sur Daniel Moreira
Boulogne-sur-Mer n’ayant jusque-là jamais évolué en L1, les points communs entre ce club et le PSG sont rares. Les Boulonnais ont toutefois dans leur rang un joueur bien connu des supporters parisiens : Daniel Moreira. Lorsqu’il jouait à Lens puis à Toulouse, celui-ci avait acquis la réputation de bourreau du PSG, à tel point que l’idée de le recruter était devenue intéressante au moins pour une raison : le faire venir ferait baisser le nombre de buts encaissés par le PSG sur une saison de deux unités. Mais les chiffres, s’ils sont honorables, ne sont en réalité pas si impressionnants : lors des nombreux matches joués contre le PSG, Moreira a marqué à seulement six reprises. Sa réputation de bourreau du PSG tient au fait que ces 6 buts on été marqués entre fin 2002 et début 2006, et surtout qu’ils ont été décisifs pour offrir la victoire à son équipe.
Ainsi en 2002 Moreira égalise à Bollaert pour une victoire 3-2 des Lensois. Puis, lors des deux déplacements suivants au Parc des Princes, il donne à chaque reprise la victoire à son équipe sur le même score : 0-1. Avec Toulouse, il plonge le PSG dans le doute en faisant gagner son équipe dès la première journée. Fin 2005, il donne la victoire aux siens dans les dernières minutes d’un match de coupe de la Ligue — scellant ainsi indirectement le sort de Fournier —, et refait exactement le même coup un mois plus tard en championnat.