Mardi soir avait lieu place Beauvau, au siège du Ministère de l’Intérieur, une réunion pour « étudier les mesures d’ordre public et de sécurité » à l’occasion du match OM-PSG, reporté au vendredi 20 novembre (21 heures). Michel Bart, le directeur de cabinet de Brice Hortefeux, avait convoqué le préfet de la région Paca et des Bouches-du-Rhône Michel Sappin, son préfet délégué pour la sécurité et la défense Philippe Klayman, le directeur général de la police nationale Frédéric Péchenard, le directeur général de la gendarmerie nationale Roland Gilles, le directeur général de la LFP Jean-Pierre Hugues, le président de la commission nationale mixte (LFP/FFF) de sécurité et d’animation dans les stades Dominique Mlynarski, le directeur du développement et des relations extérieures de l’OM Cédric Dufoix, le président du directoire du PSG Robin Leproux et son directeur des relations avec les supporters Jean-Philippe d’Hallivillée.
1 000 supporters parisiens, en train
Durant une heure et demie, ils ont discuté du déplacement du PSG à Marseille dans quinze jours. D’après L’Équipe et le Parisien, il a été décidé de diviser de moitié le nombre de supporters parisiens autorisés à se déplacer, en dépit du quota de places prévu par la Ligue. Les 2 000 billets du 25 octobre seront donc annulés et remplacés par 1 000 nouveaux.
Par ailleurs, un train sera spécialement affrété par le club, et ce sera le seul moyen d’assister au match. Les supporters seront ensuite conduits au stade Vélodrome en bus.
Une nouvelle réunion similaire a été fixée au 17 novembre, avec pour objet « l’examen des mesures d’ordre public et de sécurité spécifiques à la rencontre sportive elle-même ».
Quelles mesures pour PSG-OM ?
Dans son communiqué, le Ministère de l’Intérieur a annoncé que « des mesures analogues de sécurité, adaptées aux circonstances du moment, seront prises pour le match retour ». Le Parisien interprète cette mention comme le souhait des pouvoirs publics « que l’OM obtienne [au match retour] un quota de places identique à celui du PSG pour l’aller ».
Toutefois, l’OM a publié un communiqué sur son site officiel affirmant le contraire :
Cédric Dufoix, qui représentait l’OM, tient à préciser qu’« aucun élément du match retour entre le PSG et l’OM n’a été abordé, ni les transports des supporters, ni autre chose ».
Le Parisien précise encore « d’ici au 20 novembre, s’il devait y avoir des incidents entre les deux clubs ou si la tension devait s’accroître, l’annulation [des déplacements de supporters lors des PSG/OM cette saison] pourrait redevenir d’actualité. Le déroulement du match pourrait être menacé… »
Réactions des supporters
Le Parisien a interrogé un représentant de chaque club.
Amar Bennacer, porte-parole des Lutèce Falco :
C’est dommage qu’on ne soit pas capables d’assurer la sécurité de 2 000 personnes dans un pays comme la France. Mais, vu le contexte, on accepte. En revanche, il aurait été inconcevable qu’il n’y ait pas de déplacement ou de réciprocité.
Christian Cataldo, président des Dodger’s :
Nous sommes complètement dégoûtés. On paye pour les méfaits et les mauvaises décisions des autres. Merci M. Thiriez ! Mais on n’a pas le choix, on se pliera à la décision des pouvoirs publics.