![[36e j.] Un oeil dans le rétro : PSG - Auxerre](IMG/arton491.png?1242252000 "[36e j.] Un oeil dans le rétro : PSG - Auxerre")
Ces dernières années, l’AJ Auxerre a particulièrement bien réussi au PSG : les Parisiens restent sur 5 victoires lors des 6 derniers matches, et 1 seule défaite en 24 ans.
Historique : les stats plus ou moins indispensables…
Bilan des confrontations PSG - Auxerre en D1 / L1
PSG - Auxerre à domicile
En 28 PSG-Auxerre, le PSG compte 14 victoires, 11 matches nuls et 3 défaites.
- Tous les résultats des PSG-AJA en D1/L1 depuis 15 ans
Tous les résultats PSG-Auxerre en D1/L1 :
1970/1971 : Paris SG en D2, Auxerre en D3
1971/1972 : Auxerre en D3
1972/1973 : Paris SG et Auxerre en D3
1973/1974 : Paris SG en D2, Auxerre en D3
1974/1975 : Auxerre en D2
1975/1976 : Auxerre en D2
1976/1977 : Auxerre en D2
1977/1978 : Auxerre en D2
1978/1979 : Auxerre en D2
1979/1980 : Auxerre en D2
1980/1981 : Paris SG 2-3 Auxerre
1981/1982 : Paris SG 2-1 Auxerre
1982/1983 : Paris SG 0-0 Auxerre
1983/1984 : Paris SG 1-2 Auxerre
1984/1985 : Paris SG 0-0 Auxerre
1985/1986 : Paris SG 4-0 Auxerre
1986/1987 : Paris SG 1-0 Auxerre
1987/1988 : Paris SG 1-1 Auxerre
1988/1989 : Paris SG 2-2 Auxerre
1989/1990 : Paris SG 1-1 Auxerre
1990/1991 : Paris SG 1-1 Auxerre
1991/1992 : Paris SG 1-1 Auxerre
1992/1993 : Paris SG 2-0 Auxerre
1993/1994 : Paris SG 4-0 Auxerre
1994/1995 : Paris SG 1-1 Auxerre
1995/1996 : Paris SG 3-1 Auxerre
1996/1997 : Paris SG 1-1 Auxerre
1997/1998 : Paris SG 1-0 Auxerre
1998/1999 : Paris SG 2-0 Auxerre
1999/2000 : Paris SG 1-1 Auxerre
2000/2001 : Paris SG 3-0 Auxerre
2001/2002 : Paris SG 0-0 Auxerre
2002/2003 : Paris SG 1-0 Auxerre
2003/2004 : Paris SG 1-0 Auxerre
2004/2005 : Paris SG 1-0 Auxerre
2005/2006 : Paris SG 4-1 Auxerre
2006/2007 : Paris SG 0-1 Auxerre
2007/2008 : Paris SG 3-1 Auxerre
PSG-Auxerre à domicile : autres chiffres
Le bilan du PSG face à Auxerre est peu commun : le club parisien concède fréquemment le match nul — dans 39 % des cas, seuls Brest et Toulon font mieux —, mais s’incline rarement (11 % de défaites) [1].
Paris ne s’est incliné que trois fois contre Auxerre : en 1980/1981, en 1983/1984 et il y a deux saisons. Avant la défaite en mars 2007, le PSG restait sur quatre victoires consécutives. Le bilan actuel est donc de 5 victoires lors des 6 derniers PSG-AJA.
Le PSG s’est imposé sur le score de 4-0 à deux reprises : en 1985/1986 et en 1993/1994. Les deux saisons où il fut champion de France.
Entre 1993 et 2006, le PSG a totalisé 10 victoires et 4 matches nuls en 14 matches.
Avec 2,25 buts par match en moyenne, les PSG-Auxerre comptent parmi les moins prolifiques en buts — c’est la sixième pire moyenne —, très loin de la moyenne en L1 (2,67). Le détail indique que c’est dû aux deux équipes : l’AJA compte 0,68 but marqué en moyenne (contre 0,94 par les autres adversaires du PSG en L1), alors que Paris inscrit 1,57 but face à Rennes contre 1,73 face aux autres clubs.
Le PSG contre Auxerre au total (domicile et extérieur)
Au total, le bilan du PSG face à Auxerre est légèrement meilleur que la moyenne : 24 victoires, 19 matches nuls et 14 défaites, soit à peu près autant de victoires que face aux autres clubs (42 %), mais moins de défaites (25 % contre 30 %).
Les confrontations entre Auxerre et Paris sont parmi les moins spectaculaires de toutes les confrontations du PSG en L1 : 2,16 buts par match, contre 2,55 pour les autres matches du PSG en première division. C’est dû aux deux équipes : Auxerre marque 0,93 but contre 1,16 pour les autres adversaires des Parisiens ; de son côté, le PSG marque également moins contre l’AJA (1,23) que face aux autres clubs de L1 (1,39).
Précédentes confrontations entre le PSG et Auxerre en coupes
Depuis 1970, le PSG et l’AJA se sont rencontrés cinq fois en coupe de France, deux fois en coupe de la Ligue.
En coupe de France
L’avantage est nettement en faveur des Auxerrois :
en 1995/1996, alors que les deux équipes sont à la lutte également en championnat pour le titre, l’AJA remporte une première bataille en éliminant le PSG 3-1 en huitièmes, à Auxerre. L’AJA remportera la coupe, mais aussi le titre de champion aux dépens du PSG.
en 2000/2001, l’AJ Auxerre a infligé une claque au PSG en venant s’imposer sur la pelouse des Parisiens 0-4 pour le compte des seizièmes de finale.
en 2002/2003, à l’occasion de la finale, Auxerre remporte la compétition à la dernière minute grâce à Jean-Alain Boumsong, malgré l’ouverture du score d’Hugo Leal.
en 2004/2005, Auxerre reçoit Paris en huitièmes et gagne 3-2 malgré avoir été mené 0-2.
en 2005/2006, il s’agit de l’unique victoire du PSG. C’était au Parc, en seizièmes de finale, Paris l’emportait 1-0. La suite de la compétition s’avérera fructueuse puisque la victoire finale sera à la clé, contre Marseille.
En coupe de la Ligue
Les Parisiens sont sortis vainqueurs lors de chacune des deux oppositions :
en 1994/1995, il s’agit là du premier match de coupe de la Ligue des deux équipes. Au Parc des Princes, en seizièmes de finale, Paris s’est imposé 1-0 grâce à un but de Vincent Guérin, avant de s’adjuger cette première édition en finale contre Bastia.
en 2007/2008, avant de s’imposer en finale contre le RC Lens, le PSG avait croisé la route de l’AJA au Parc en demi-finales, et s’était imposé 3-2. Bien que cette rencontre ait eu lieu en février dernier, aucun des trois buteurs parisiens ne joue encore à Paris : il s’agissait de Mario Yepes, Pedro Pauleta et Bernard Mendy.
Histoires de PSG - Auxerre
14 mai 1988, 35e journée de D1 : 4-1
En position très délicate depuis novembre — le club oscille entre la 15e et la 18e place, synonyme de barrages —, le PSG chute à l’avant-dernière place après deux défaites consécutives (0-4 contre Nice puis 1-0 à Metz). À quatre journées de la fin du championnat, c’est donc l’avenir du club champion deux ans plus tôt qui est en péril.
Pour l’occasion, le président Francis Borelli décide donc un geste exceptionnel, qu’il expliquera dans l’édito du programme de match :
Nous avons décidé d’inviter gratuitement au Parc des Princes tous ceux qui, à Paris, en Île-de-France ou ailleurs, se sentent concernés par l’avenir du Paris SG. C’est un appel à l’union que je lance ici, au rassemblement fraternel autour d’une bannière qui, encore vacillante, demande à être portée par des bras solides. C’est un public fort et vigoureux qu’ils nous faut, un public qui fasse corps avec son équipe en un moment crucial de son existence. Il sera temps, plus tard, de critiquer, de gloser sur les points perdus ici ou là : il faut, aujourd’hui, sauver l’essentiel !
[…] Ce n’est pas un élan, c’est une vague de ferveur populaire que je veux pour que ce match soit vraiment une fête réussie, pour que dans la joie retrouvée, le Paris SG se donne les moyens de rester en première division.
Le 14 mai 1988, les 38 512 spectateurs du match Paris SG - AJ Auxerre pénètrent ainsi au Parc des Princes grâce à un billet sur lequel un tampon encreur a ajouté la mention suivante : « Billet offert par le Paris SG, ne peut être vendu ». Le club parisien égalisera en toute fin de match, grâce à l’appui de son public, et se sauvera finalement en enchaînant trois victoires lors des trois dernières journées — dont un succès 4-1 contre Lens, alors que l’opération « entrée gratuite » aura été renouvelée.
» » Plus d’infos sur cette opération « entrée gratuite »
22 octobre 1995, 13e journée de D1 : 3-1
Après une série de six victoires consécutives qui l’a amené à la première place, le PSG baissé de rythme depuis quelques semaines : deux défaites et deux matches nuls lors des cinq dernières journées l’ont fait descendre à la quatrième place de D1.
Les Parisiens relancent très vite la machine : dès la deuxième minute, Youri Djorkaëff donne l’avantage aux Parisiens. L’égalisation de Cocard en début de seconde période (53e) sera de courte durée : Raï (57e) puis Nouma (68e) permettent au PSG de débuter une nouvelle série de quatre succès de rang, au terme de laquelle la place de leader sera de nouveau au rendez-vous. Paris terminera finalement à la deuxième place après une terrible période en février-mars — cinq défaites en huit matches.
20 octobre 1996, 13e journée de D1 : 1-1
- But de Benoît Cauet
Leader depuis début septembre, invaincu depuis le début de la saison, le Paris SG accueille sereinement l’AJ Auxerre, son dauphin, avec l’objectif de le mettre à 10 points ! Près de 40 000 spectateurs sont présents au Parc des Princes, dont les Supras, qui fêtent leur cinquième anniversaire. Signalons également un crêpe noir porté par les joueurs parisiens en hommage à Guy Crescent, qui fut dirigeant du PSG au début des années 1970.
Un but de Benoît Cauet dès la 36e minute permet aux Rouge et Bleu de croire à cet objectif jusqu’à… la dernière minute. Sur une longue touche jouée côté gauche, la défense parisienne ne parvient pas à repousser le ballon. Une sortie manquée de Vincent Fernandez permet à Tasfaout de frapper dans le but, quasiment vide. Quasiment, car José Cobos, sur la ligne, intervient d’une claquette de la main gauche. Le joueur est expulsé, et Sibierski transforme le penalty sifflé par Marc Batta.
- Penalty de José Cobos
Le PSG s’inclinera pour la première fois quelques jours plus tard à Rennes, puis il perdra sa place de leader début décembre. Ce sera la première saison blanche du club sous l’ère Canal+ — vice-champion de France et vice-champion d’Europe.
30 novembre 1997, 18e journée de D1 : 1-0
Comme les années précédentes, le match PSG-Auxerre a lieu en automne, et comme les années précédentes le club parisien joue les premières rôles.
Le match se dirige vers un score nul et vierge quand, à la dernière minute, le joker James Debbah — arrivé quinze jours plus tôt en provenance de Nice — adresse un centre en pleine surface, parfaitement repris de la tête par Frédéric Danjou, qui marque contre son camp le but de la victoire parisienne. C’est d’ailleurs une habitude à cette époque-là : quelques jours plus tôt, Paris l’avait emporté 0-1 à Göteborg, en Ligue des Champions, sur une tête de Rabesandratana à la 90e minute ; une semaine plus tard, c’est à Cannes que le PSG s’imposera dans les derniers instants du match, grâce à Raï.
30 octobre 1998, 11e journée de D1 : 2-0
La réception d’Auxerre se déroule à nouveau à l’automne, mais cette fois-ci le PSG n’est pas dans le haut du tableau. Artur Jorge est en poste depuis trois semaines, arrivé en remplacement d’Alain Giresse, et le club pointe à la 9e place. Les Auxerrois sont eux en bien meilleure posture : suite à une série de sept matches sans défaite, ils sont quatrièmes.
Pourtant, se sont bien les Parisiens qui prennent l’ascendant sur le match, et ce assez vite : à la 5e minute, Jimmy Algérino déborde et centre en retrait pour Okocha. Le Nigérian reprend et ouvre le score. Il s’agit de son premier but depuis sa fameuse frappe en lucarne à Bordeaux, lors du premier match de la saison. En deuxième mi-temps, le même schéma se reproduit : débordement puis centre d’Algérino pour le doublé d’Okocha. Le Super Eagle aura même l’occasion de réaliser le coup du chapeau — toujours sur un centre du latéral parisien — mais cette fois-ci, seul face au but, il expédie le ballon dans le Virage Auteuil.
Première victoire pour le revenant Artur Jorge. L’entraîneur d’Auxerre, Guy Roux, dira après la rencontre que le résultat du match est : « Algérino 2 - Auxerre 0 ». Pourtant à l’époque, une idée commune voulait qu’il n’y ait pas de bons latéraux au PSG…
7 avril 2001, 30e journée de D1 : 3-0
Fin de saison en roue libre pour les deux clubs : Auxerre a réalisé une saison moyenne qui ne l’a jamais vu quitter le milieu de tableau ; quant au PSG, un hiver très délicat a compromis tout espoir de qualification européenne directe.
Luis Fernandez est sur le banc, et il fait jouer plusieurs de ses recrues hivernales : Mikel Arteta, Mauricio Pochettino et Vampeta. Dans un match sans réel enjeu, c’est le PSG qui semble le plus motivé. Les Parisiens marquent à trois reprises. D’abord, sur une belle passe de Benarbia, Laurent Leroy trompe Fabien Cool. Puis en seconde période, Vampeta réalise son premier coup d’éclat parisien : il dribble toute la défense bourguignonne, gardien inclus, et marque dans le but vide. Son second et dernier coup d’éclat arrivera quelques mois après, quand il reprendra l’entraînement avec deux semaines de retard. Le troisième but est l’œuvre d’Édouard Cissé qui après un une-deux avec Anelka, marque un but quelconque — phénomène rare pour un joueur habitué aux buts exceptionnels.
Cette victoire du PSG, qui semblait anecdotique au départ, permet au PSG de se replacer dans la course à la coupe Intertoto.
Cliquez-ici pour voir le but de Laurent Leroy
Cliquez-ici pour voir le but de Vampeta
Cliquez-ici pour voir le but d’Édouard Cissé
19 mars 2006, 31e journée de L1 : 4-1
En lutte pour les places européennes à la trêve hivernale, le PSG s’est complètement fait distancer depuis — le remplacement incompréhensible de Laurent Fournier par Guy Lacombe pouvant être une explication. Toujours est-il qu’au moment de recevoir Auxerre, bon quatrième au classement, le PSG reste sur 8 matches sans victoire en championnat. Yepes absent, Armand joue en défense centrale, et Paulo Cesar sur le côté gauche.
Les Parisiens, après quelques inquiétudes suite à de bons appels de l’Auxerrois Luyindula, prennent le contrôle des opérations. Aux alentours de la demi-heure de jeu, Cissé lance Pauleta sur la droite. Celui-ci centre à ras de terre pour Kalou, qui reprend et marque contre son ancien club. Puis, après une bonne passe de Dhorasoo, le capitaine francilien tire sur la barre. Et juste avant la mi-temps, un bon centre de Rothen est mis dans ses propres filets par le défenseur René Bolf.
Après la mi-temps, le show continue : Kalou lance Pauleta qui se joue des défenseurs pour marquer le troisième but. Dans la foulée, une superbe action collective aboutit à un centre de Dhorasoo repris tout en finesse par Kalou. Le Parc est heureux de voir enfin son équipe gagner et la réduction du score de Mathis, sur une belle volée, passe presque inaperçue.
Cette victoire ne relance pas vraiment le PSG, qui ne gagnera plus qu’une fois jusqu’à la fin de saison. En revanche, cela met les hommes de Guy Lacombe en confiance avant d’enchaîner les tours de coupe de France…
26 avril 2008, 35e journée de L1 : 3-1
Vainqueur de la coupe de la Ligue un mois plus tôt, et toujours en lice en coupe de France, Paris joue sa survie en L1. Défait lourdement à Caen une semaine plus tôt, le PSG a vécu une semaine agitée. Alain Cayzac a démissionné, et Michel Moulin a intégré le club parisien pour… en fait, même un an après, on ne sait toujours pas pourquoi. Toujours est-il que les Parisiens doivent s’imposer pour espérer se maintenir, et ce face à des Auxerrois qui sont dans une meilleure posture — quinzième —, sans être toutefois mathématiquement sauvés.
Les hommes en forme du PSG sont évidemment titularisés par Paul Le Guen : Bernard Mendy, Grégory Bourillon, Clément Chantôme et Pedro Pauleta. Mais c’est Amara Diané qui est le plus remuant. En tout début de match, il obtient un bon coup-franc à l’entrée de la surface. L’Aigle des Açores le tire du droit, cela rebondit sur le mur. Il reprend du gauche, et marque. Il s’agit de son 108e but sous les couleurs du PSG, son 200e pour un club français, et le dernier de sa riche carrière.
Peu de temps après, un bon avantage laissé par l’arbitre Damien Ledentu profite à Amara Diané, qui repique plein axe et frappe sèchement au ras du poteau. Ce deuxième but créera une légère polémique. Le défenseur qui se fait dribbler est Sammy Traoré, défenseur bourguignon prêté par… le PSG. Les esprits mal placés y verront un arrangement implicite, mais il faut préciser que Traoré n’est pas le seul joueur à s’être fait prendre de vitesse par l’Ivoirien du PSG.
À 2-0, on croît l’affaire entendue, mais les Parisiens finissent pas se faire peur. À un quart d’heure de la fin, Mignot parvient en effet à réduire la marque. Le souvenir des dernières minutes face à Nice est encore frais — Paris s’était incliné 2-3 en encaissant deux buts dans les dernières minutes — et tout le public craint le pire. Fort heureusement, sur une longue touche de Ceara, Younousse Sankharé s’échappe et offre un but à son coéquipier Amara Diané. Cette fois, les Parisiens peuvent respirer.
Cette victoire lance une série de 4 matches sans défaite — un luxe cette saison-là — qui conduira le PSG à son maintien en L1.