[27e j.] Un oeil dans le rétro : Lorient - PSG

Paris n’a gagné qu’une seule fois à Lorient, mais les deux équipes ne se sont affrontées qu’à quatre reprises en première division.

Historique : les stats plus ou moins indispensables…

Bilan des confrontations Lorient - PSG en D1 / L1

Lorient - PSG à l’extérieur

 En 4 Lorient-PSG, le PSG compte 1 victoire, 1 match nul et 2 défaites.

Tous les résultats des Lorient-PSG en D1/L1 depuis 15 ans

Lorient-PSG à l’extérieur : autres chiffres

 Le PSG et Lorient ne s’étant affrontés qu’à quatre reprises en première division au stade du Moustoir, un seul rappel : deux victoires lorientaises, contre une seule pour le PSG.

Le PSG contre Lorient au total (domicile et extérieur)

 Avec cinq défaites en neuf matches de première division face au FC Lorient (56 % d’échecs), le PSG affronte sa pire bête noire statistique.

Précédentes confrontations entre le PSG et Lorient en coupes

Dans chacune des deux coupes nationales, Paris et Lorient se sont affrontés à deux reprises. Au total, les Parisiens comptent trois qualifications — pour deux victoires finales —, contre une seule élimination.

En coupe de France

Le PSG a affronté deux fois le FC Lorient en coupe de France depuis 1970 :

 en 1997/1998, le PSG s’est imposé 0-1 à Lorient en seizièmes de finale, et remportera finalement la compétition, contre Lens au Stade de France ;

 en 2001/2002, Lorient a battu le PSG 0-1 au Parc des Princes.

En coupe de la Ligue

Là encore les deux équipes se sont rencontrées deux fois :

 en 2006/2007, le PSG élimine Lorient 3-1 en seizièmes de finale au Parc des Princes, avant de tomber contre Lyon au tour suivant ;

 en 2007/2008, le PSG gagne 0-3 à Lorient, toujours en seizièmes de finale (doublé de N’Gog, but de Pauleta), avant de battre finalement Lens en finale un certain 29 mars 2008 au Stade de France.

Histoires de Lorient - PSG

19 décembre 1998, 20e journée de D1 : 2-0

Le PSG d’Artur Jorge est neuvième du championnat et se déplace au Moustoir pour la première fois en championnat — l’année précédente, le PSG était venu s’imposer en coupe de France. L’équipe de Lorient, déjà entraînée par Christian Gourcuff, est quant à elle 16e, donc relégable puisque le championnat se joue alors à 18 clubs. Les Parisiens restent sur une série assez terrifiante de quatre matches sans victoire, et sans aucun but marqué. De leur côté, les Bretons ont la chance de compter dans leur rang un joueur prêté par un grand club, et qui a redynamisé l’attaque depuis son arrivée, il y a un mois : Patrice Loko, prêté par le PSG.

Artur Jorge aligne une formation très défensive — sur le terrain se trouvent Wörns, Llacer, Rabesandratana, Paisley, Algerino, Carotti, Yanovski et Ducrocq — et forcément, cela se ressent sur le terrain, le PSG peinant à se créer des occasions. Comme pour punir les joueurs de la capitale, c’est Patrice Loko qui s’avère décisif. Lui qui n’en avait pas rajouté avant le match, et qui n’avait manifesté publiquement aucune rancœur, réalise un doublé : d’abord sur un penalty juste avant la mi-temps, puis en fin de match, sur un centre d’un futur parisien, Stéphane Pédron.

Cette défaite fait chuter le PSG de deux places, l’équipe n’a toujours pas marqué de but, et Lorient sort provisoirement de la zone rouge. Quant à Loko, il réalisera une belle saison chez les Merlus, et fera partie de la série des anciens joueurs qui marquent contre Paris cette saison, avec Ouédec, Maurice et Laspalles.

15 septembre 2001, 7e journée de D1 : 1-1

Le PSG de Luis Fernandez est toujours invaincu en ce début de saison, et reste sur un match nul prometteur contre Lens au Parc des Princes — le PSG avait remonté deux buts. Le FC Lorient, entrainé une fois n’est pas coutume par quelqu’un d’autre que Christian Gourcuff, Angel Marcos, réalisé un bon début de saison est se situe à la huitième place, deux rangs seulement derrière son adversaire du jour. Pour cette rencontre, Luis Fernandez aligne Jay-Jay Okocha, qui est dans une forme étincelante, et pour la première fois le joueur arrivé dans les dernières minutes du mercato, Joaquim Agostinho — le Portugais a été prêté au PSG après avoir fait de nombreux matches de préparation avec l’OM. Ronaldinho est en revanche toujours trop juste pour jouer régulièrement.

Agostinho s’avère catastrophique : il est très lent et n’apporte rien sur son côté gauche, lui qui est supposé être le digne remplaçant de Laurent Robert. Il est d’ailleurs remplacé par José Aloisio dès le début de la seconde mi-temps. Mais tout se joue dans les dernières minutes de la rencontre. À la 77e, le jeune joueur prêté par Bordeaux à Lorient, Pascal Feindouno, ouvre le score et marque contre le PSG, acte qu’il renouvellera assez régulièrement par la suite. La première défaite de la saison se profile pour les Parisiens, mais c’est sans compter sur une des nombreuses armes offensives parisiennes : Nicolas Anelka. Celui-ci prend la balle, élimine un joueur et s’en va tromper le gardien d’une frappe sèche à l’orée des arrêts de jeu.

Le PSG continue à empiler les matches nuls… mais aussi à éviter la défaite, ce qui lui permet de demeurer malgré tout assez proche des équipes de tête. Lorient, malgré de belles prestations en coupes — les Merlus remporteront la coupe de France —, sera relégué en fin de saison. Quant à Anelka, on ne le sait pas encore, mais il s’agit de son dernier but sous les couleurs parisiennes, puisqu’il partira pour Liverpool au mercato hivernal.

Cliquez-ici pour voir le but de Nicolas Anelka

26 mai 2007, 38e journée de L1 : 0-1

Match qui conclue une saison bien tracassante pour les deux équipes. Les deux formations ont en effet longtemps lutté pour leur maintien dans l’élite, et avant cette rencontre, les deux équipes sont d’ores et déjà hors de danger — c’est une première pour le FC Lorient, entraîné par… Christian Gourcuff. Mais il demeure tout de même quelques enjeux sur cette rencontre : pour les Parisiens, il s’agit de laver l’affront du match aller, premier match de la saison au Parc des Princes lors duquel les Lorientais s’étaient imposés et avaient semé le doute dans les esprits franciliens. Cette rencontre est également l’occasion pour Pauleta d’assurer son titre de meilleur buteur du championnat, lui qui est pourtant déjà décrit comme étant sur le déclin. Côté breton, Fabrice Fiorèse, le bourreau du match aller, ne joue plus depuis longtemps, et André-Pierre Gignac, qui est encore irrégulier, n’est pas titularisé.

Les joueurs sont libérés et cela se ressent sur le jeu des deux équipes. Les occasions se multiplient de part et d’autres. Lorientaises en début de match, notamment une tête sur corner sauvée sur sa ligne par Rothen, les occasions deviennent presque exclusivement parisiennes dès la demi-heure de jeu passée. Les Rouge et Bleu obtiennent un grand nombre de duels face au gardien adverse mais, par maladresse, le ballon ne rentre pas, Frau frappant même sur la barre transversale. Heureusement, Pauleta est là : sur une belle action collective, Rothen adresse un centre brossé au second poteau que le Portugais reprend victorieusement de la tête. En fin de match, les Parisiens trouvent le poteau sur une tête de Gallardo suite à un centre de Rothen.

La saison s’achève donc sur une note positive, peut-être un peu trop puisqu’Alain Cayzac avouera plus tard que cette fin de saison euphorique a aveuglé le staff sur la qualité réelle de l’effectif. L’essentiel est que Pauleta termine pour la deuxième année consécutive meilleur buteur du championnat avec 15 buts. Un maigre total, mais ce vieil attaquant s’avère alors toujours meilleur que les jeunes valeurs montantes.

26 septembre 2007, 16es de coupe de la Ligue : 0-3

Un mois après la venue de Lorient au Parc des Princes en championnat, et une victoire 3 buts à 1 des Merlus, les deux équipes se retrouvent pour leur entrée en coupe de la Ligue. Fort heureusement, si le PSG est en grande difficulté chez lui, il s’avère bien plus performant à l’extérieur, comme en attestent les deux victoires consécutives au Mans et à Monaco. Et c’est une vraie revanche qu’inflige le PSG à ses adversaires du soir.

Le Guen, comme à son habitude, profite de cette compétition pour faire quelques essais : Sakho est arrière gauche, Yepes retrouve sa place en défense, N’Gog est en pointe aux côtés de Pauleta et la toute dernière recrue, Ceara, est titularisée pour la première fois. Cela paye, puisque l’équipe bénéficie de tout le réalisme dont elle avait manqué quelques jours plus tôt face à Bordeaux (défaite deux buts à rien) : au bout de 20 minutes de jeu, N’Gog, décalé sur le côté gauche, tente un centre rentrant que Pauleta n’arrive pas à toucher. Le gardien est trompé par la présence du Lusitanien et voit le centre du jeune parisien filer dans ses buts. Premier but en professionnel pour le grand espoir parisien, avec un maximum de réussite. Juste avant la mi-temps, Grégory Bourillon, qui joue défenseur central, adresse une longue ouverture vers N’Gog, lequel trompe le gardien adverse avec sang-froid. Peu de temps avant, Cappone s’était illustré sur une superbe parade réflexe consécutive à une tête à bout portant de Pauleta.

Pauleta marquera quand-même en fin de match : suite à un pressing de Digard, le ballon revient dans les pieds de Pauleta, qui sait exactement où placer la balle pour tromper le gardien. Victoire et qualification dans une compétition qui fera office de bouffée d’air frais au sein d’une saison pénible. Le PSG remportera en effet le trophée quelques mois plus tard.

19 janvier 2008, 21e journée de L1 : 1-0

C’est suffisamment rare cette saison-là pour être souligné, le PSG est alors dans une bonne période : il vient de gagner sur deux gros scores contre Lens (3-0) puis Valenciennes (4-0). Le match au Moustoir oppose deux équipes proches au classement, Lorient 10e accueillant le PSG 12e.

Le début de match est exclusivement lorientais, et après une première alerte de Vahirua, Lorient ouvre le score sur un coup du sort : Saïfi profite d’un contre favorable pour s’échapper côté gauche. Puis il effectue un centre à ras de terre que Bourillon dévie, prenant ainsi son propre gardien à contre-pied. Ce but est un symbole de la malchance parisienne. Les joueurs de la capitale sont assommés, et les Lorientais en profitent pour effectuer des mouvements collectifs osés, qui fort heureusement n’aboutissent pas. À la demi-heure de jeu, les hommes de Paul Le Guen se ressaisissent et se procurent plusieurs belles occasions : Diané sert Luyindula qui frappe au-dessus, ce même Luyindula est à deux doigts de reprendre un centre dévié de Rothen, mais Ciani lui ôte la balle d’un geste du pied qui semble aussi peu académique qu’illicite — le pied est à hauteur de crâne. Sur le corner qui suit, Diané reprend un ballon de la tête et Audard repousse d’un beau réflexe. Les Parisiens dominent, mais les Merlus ne sont pas en reste ; la précision de centre Le Pen alliée à la vitesse de Vahirua font des dégâts à chaque contre-attaque. Mais les occasions les plus franches sont encore parisiennes, Diané seul face au gardien tire à côté, et Rothen voit son coup-franc qui filait en lucarne être dévié in extrémis par Audard. L’égalisation ne vient jamais, et pire encore, Pauleta — qui était rentré à la mi-temps — s’est blessé au bout d’un quart d’heure.

Nouvelle défaite pour le PSG, qui retombe à la quinzième place malgré un match plutôt bon, rappelant ainsi que sa marge de manœuvre est mince. Ce que la fin de saison confirmera…

Joueurs en commun au Paris SG et à Lorient [2]

Un oeil dans le rétro : PSG - Lorient