L’AS Monaco est LA vraie bête noire du PSG à domicile. Depuis trois saisons, cependant, les Monégasques ne s’imposent plus à Paris…
Historique : les stats plus ou moins indispensables…
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Histoires de PSG - Monaco
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5 janvier 2002, 20e journée de D1 : 1-2
Après une très bonne première partie de saison — cinquièmes avec deux défaites seulement au compteur —, les Parisiens démarrent l’année civile en recevant les Monégasques d’un entraîneur novice : Didier Deschamps. Celui-ci, fâché avec plusieurs cadres de son effectif, place pour l’instant son équipe à la 10e place du championnat. Du côté des locaux, Luis Fernandez a décidé d’aligner ce qu’il a avoué être le meilleur duo d’attaque de son effectif : Bartholomew Ogbeche et Laurent Leroy, avec en plus Ronaldinho en meneur de jeu.
Malheureusement, son duo d’attaque préférentiel n’aura pas une longue vie. À la 29e minute, Laurent Leroy qui n’était de retour à la compétition que depuis quelques semaines, se casse à nouveau la jambe. Les images sont assez terribles : il ne semble pas y avoir de réel choc, sa jambe se casse presque toute seule. Cette seconde blessure grave en moins d’un an marquera quasiment la fin de la carrière du jeune homme : il n’arrivera plus à retrouver son niveau par la suite et vagabondera dans des clubs de moindre importance.
Toujours est-il que dans ce match, c’est José Aloisio qui le remplace. Juste avant la mi-temps, celui-ci est poussé dans la surface adverse. L’arbitre siffle donc un penalty transformé par Ronaldinho. La deuxième mi-temps voit le PSG sérieusement fléchir. Et les Monégasques en profitent pour égaliser. C’est l’ami de Charles Villeneuve, Souleymane Camara, qui réussit à marquer. Et alors que tout le monde pense se diriger vers un match nul, le meneur adverse Marcelo Gallardo marque son premier but de la saison d’une frappe chirurgicale dans la lucarne de Letizi, et dans les arrêts de jeu.
Première défaite à domicile pour le PSG, mais cette défaite aura plus valeur d’accident de parcours : les hommes de Luis Fernandez enchaîneront les bons résultats pour finir à une belle 4e place.
4 mai 2003, 35e journée de D1 : 2-1
La saison 2002/2003 est proche de son terme, et on sait d’ores et déjà qu’elle est ratée pour les Parisiens. Hormis une victoire de prestige à Marseille, et la finale de la coupe de France qui s’annonce, le PSG n’aura effectué que peu de coups d’éclat. Le président Perpère a déjà annoncé son départ, Luis Fernandez également, quant à Ronaldinho, s’il abuse de la fibre démagogique en disant que tout est possible concernant son avenir, tout le monde sait qu’il s’en ira également. Bref, cela ressemble à une fin de cycle côté parisien, et cela n’annonce rien de bon avant d’affronter des Monégasques leaders du championnat.
L’ambiance n’est pas franchement joyeuse en tribune, où les banderoles demandant le départ de l’actionnaire Canal+ fleurissent. Nous pouvons lire chez les Supras « Luis, Perpère… jamais 2 sans 3 : C+ dégage » ou encore « Canal, va grailler ailleurs », en référence au futur président, Francis Graille.
Et la mauvaise soirée continue, puisque juste avant la mi-temps, Shabani Nonda profite d’une interception manquée par Mauricio Pochettino — qui commence à ressentir le poids des années — pour aller battre Jérôme Alonzo. Mais, étonnamment, les Parisiens se ressaisissent et profitent de la deuxième mi-temps pour refaire surface. Bien servi par Frédéric Déhu, Fabrice Fiorèse égalise. Puis, après un tir de Rafaël Marquez sur la barre, Alioune Touré obtient un penalty assez généreux, transformé par Ronaldinho.
Paris s’offre donc une deuxième victoire de gala, et prive finalement Monaco du titre de champion — il ne manquera qu’1 point aux protégés de Didier Deschamps pour ravir la première place à l’OL. Le dernier baroud d’honneur de l’équipe façonnée par Luis Fernandez : au mercato suivant, huit des treize Parisiens ayant participé à la rencontre partiront.
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24 août 2003, 4e journée de D1 : 2-4
Trois mois plus tard, les deux équipes se retrouvent. Si côté monégasque l’équipe semble déjà tourner à plein régime, le PSG est en pleine reconstruction et tout le monde est réellement inquiet. Vahid Halilhodzic peine à façonner une équipe compétitive, le PSG est pour l’instant onzième. Le Parc des Princes a cependant la chance de voir pour la première fois le nouvel attaquant du club, un certain Pedro Miguel Pauleta.
C’est d’ailleurs lui qui ouvre le score très vite. Le capitaine Frédéric Déhu, qui joue pour l’instant au milieu de terrain, ouvre pour Fabrice Fiorèse, un des joueurs les plus contestés par les supporters. Celui-ci centre instantanément pour Pauleta, qui marque dans le but vide. Son premier but parisien — 108 suivront derrière. Avant cela, le Parisien prêté par Monaco José-Karl Pierre-Fanfan avait malencontreusement blessé Shabani Nonda, qui sera absent pour de longs mois, sur un tacle pourtant correct. Cette blessure aura au moins l’avantage de permettre à Monaco de recruter un attaquant supplémentaire : leur dévolu se jettera sur Fernando Morientes. Comme quoi, le PSG leur aura finalement rendu service…
La réaction des joueurs de Didier Deschamps interviendra en fin de mi-temps. Le capitaine Ludovic Giuly est dans la forme de sa vie, et les défenseurs parisiens n’arrivent pas à le contenir : il égalise, puis c’est Adebayor qui donne l’avantage à son équipe. Les Parisiens reviennent de la mi-temps complètement survoltés : Fiorèse, encore lui, centre merveilleusement bien pour l’attaquant Reinaldo qui marque de la tête. Le joueur brésilien est une bonne surprise pour le PSG : propriété du club depuis 2001, et prêté au Brésil dans la foulée, le club ne comptait pas réellement sur lui.
Les Parisiens sont donc très motivés, et Fabrice Fiorèse réalise une remise parfaite pour Pauleta, celui-ci frappe à ras de terre sur le poteau. Les Monégasques finiront par imposer leur supériorité en marquant deux nouveaux buts par Squillaci, puis à nouveau par Giuly dans les arrêts de jeu. À noter l’expulsion de Modeste M’Bami en fin de rencontre.
Nouvelle défaite pour Paris, qui chute de plus en plus au classement. Après une nouvelle défaite le match suivant à Montpellier — le PSG sera alors dix-septième ! —, Vahid Halilhodzic fera des choix décisifs pour la suite : il replacera Heinze à gauche, Déhu en défense centrale, et imposera Lorik Cana. Et au final, Paris achèvera sa saison devant Monaco, équipe qui semblait largement supérieure au départ et qui a compté jusqu’à huit points d’avance sur les Parisiens à la trêve…
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10 février 2007, 24e journée de D1 : 4-2
Les temps ont changé : autrefois affiche prestigieuse de haut de tableau, ce PSG-Monaco marque l’opposition du 17e face au 13e du championnat. Paul Le Guen est sur le banc parisien depuis un mois maintenant, et il n’a toujours pas connu la victoire en championnat. La dernière recrue du mercato, Peguy Luyindula, est titularisée pour la première fois.
Mais c’est un autre attaquant qui fait parler de lui : Amara Diané. L’Ivoirien fait pour une fois preuve d’un réalisme froid. Suite à un corner joué en deux temps, Rothen centre pour la tête de Diané qui ouvre le score, dès la 5e minute. Trente minutes plus tard, le même Diané est à la réception d’une louche subtile de Gallardo — autre recrue du mercato hivernal. Il s’en suit un énorme cafouillage qui voit le gardien adverse, Flavio Roma, mettre le ballon dans son propre but. La LFP aura tout de même la générosité d’accorder ce but à Diané.
2-0 n’est cependant pas un score suffisant pour respirer. La deuxième mi-temps est très poussive pour les Parisiens. Landreau détourne un tir de Plasil sur sa barre, puis Piquionne réduit la marque sur corner. La barre transversale sauve une fois de plus les Parisiens sur un tir de Meriem — la balle rebondit sur la ligne de but. Et à la 75e, le pire arrive : Armand fauche le néo-monégasque Pino dans la surface. L’arbitre siffle un penalty, que l’ancien esclave stéphanois, Piquionne, tire… dans les bras de Landreau, qui capte le ballon tout tranquillement et relance vite.
Dans la foulée, Diané obtient un bon coup-franc ; Gallardo le frappe en force, et marque contre son ancien équipe. Peu de temps après, Rodriguez, qui venait d’entrer, profite d’un bon centre de Mendy et d’un mauvais renvoi de Bolivar pour marquer son seul et unique but en championnat de France. Le Parc est enfin soulagé, et la réduction du score de Jan Koller n’y change rien.
Paris s’impose donc, mais n’est pas encore sorti d’affaire : son maintien ne se jouera réellement qu’en avril. La première victoire en championnat de Paul Le Guen était donc contre Monaco, espérons que sa dernière le soit aussi…
23 février 2008, 26e journée de D1 : 1-1
Un an plus tard, les équipes ne sont pas forcément en meilleur état. Paris lutte toujours pour sa survie en Ligue 1, et si Monaco est mieux classé, les joueurs de Ricardo restent sur une défaite 0-6 à domicile contre Bordeaux.
Mais malgré ça, ce sont bien les hommes de la Principauté qui dominent le début de rencontre : Landreau doit effectuer un grand nombre d’arrêt face à Meriem, Néné et Menez. À un moment où la plupart des observateurs dissertent sur le supposé faible niveau du portier parisien, celui-ci empêche le PSG d’être mené. Et cela aide bien les Parisiens puisqu’à la 42e, la recrue hivernale Souza a la bonne idée de jouer vite un coup-franc pour Amara Diané. Celui-ci, qui n’est jamais aussi bon que lorsqu’il est dans le sens du but, effectue un petit pont sur Bolivar avant de marquer tranquillement.
Malheureusement, les Monégasques finissent par égaliser en seconde période. Piquionne tire un coup-franc en force, Landreau repousse comme il peut, les défenseurs ne suivent pas, et Sergio Almiron, joueur prêté par la Juventus, met le ballon au fond des filets. Bien sûr, les principales critiques tomberont sur Landreau, même si capter un ballon aussi fort relevait de l’impossible…
Et malgré une dernière occasion de la tête, que Diané seul aux six mètres met inexplicablement à côté, les deux équipes doivent se contenter du match nul.