Ce Marseille-PSG sera l’occasion des retrouvailles pour Makélélé, Camara, Luyindula, M’Bami et Cana. En remontant plus loin en arrière, nombreux sont les joueurs à avoir porté les deux maillots.
Joueurs en commun au Paris SG et à Marseille
Dans les effectifs actuels
Ils furent à Marseille, ils jouent au PSG
Claude Makélélé : à Marseille de 1997 à 1998 (32 matches, 2 buts), au PSG depuis 2008 (6 matches).
Zoumana Camara : à Marseille de 2000 à janvier 2002 (42 matches, 1 but), au PSG depuis 2007 (47 matches, 1 but).
Peguy Luyindula : à Marseille de 2004 à 2005 (35 matches, 10 buts), au PSG depuis 2006 (50 matches, 8 buts).
Ils furent au PSG, ils jouent à Marseille
Modeste M’Bami : au PSG de 2003 à 2006 (83 matches, 1 but), à Marseille depuis (60 matches, 1 but).
Lorik Cana : formé au PSG, où il a joué de 2000 à août 2005 (71 matches, 2 buts), à Marseille depuis 2005 (101 matches, 5 buts).
Dans le passé…
Ils furent à Marseille, puis au PSG
Jérôme Alonzo : à Marseille de 1995 à 1997 (43 matches), au PSG de 2001 à 2008 (71 matches).
André Luiz : à Marseille de 2001 à 2002 (22 matches, 2 buts), au PSG de 2002 à 2003 (17 matches, 1 but).
Kaba Diawara : à Marseille de 1999 à décembre 1999 (15 matchs), au PSG de décembre 1999 à 2000 (11 matches), de 2001 à janvier 2002, et en août 2003 (3 matches).
Peter Luccin : à Marseille de 1998 à 2000 (51 matches, 2 buts), au PSG de 2000 à 2001 (26 matches, 1 but).
Stéphane Dalmat : à Marseille de 1999 à 2000 (29 matches, 1 but), au PSG de 2000 à janvier 2001 (19 matches, 1 but).
Alain Roche : à Marseille de 1989 à 1990 (25 matches), au PSG de 1992 à 1998 (151 matches, 15 buts).
Laurent Fournier : à Marseille de 1990 à 1991 (17 matches, 2 buts), au PSG de 1991 à 1994 (93 matches, 10 buts) et de 1995 à 1998 (92 matches, 1 but).
Benoît Cauet : à Marseille de 1987 à 1990 (26 matches, 1 but), au PSG de 1996 à 1997 (35 matches, 4 buts).
Bernard Pardo : à Marseille de 1990 à 1991 (26 matches, 1 but), au PSG de 1991 à 1992 (6 matches).
Yvon Le Roux : à Marseille de 1987 à 1989 (63 matches, 4 buts), au PSG de 1989 à 1990 (13 matches, 1 but).
Michel N’Gom : à Marseille de 1977 à 1978 (7 matches, 1 but) et de 1979 à 1981 (53 matches, 25 buts), au PSG de 1981 à 1984 (72 matches, 22 buts).
Marcel De Falco : à Marseille de 1979 à 1983 (133 matchs, 12 buts), au PSG de 1983 à 1984 (4 matches, 1 but).
Jean-Pierre Tokoto : à Marseille de 1968 à 1969 (11 matches, 1 but) et de 1971 à 1972 (1 match), au PSG de 1975 à 1977 (50 matches, 12 buts).
Jean-Pierre Dogliani : à Marseille de 1961 à 1964 (62 matches, 17 buts), au PSG de 1973 à 1976 (90 matches, 23 buts).
Jean Djorkaëff : à Marseille de 1966 à 1970 (133 matches, 12 buts), au PSG de 1970 à 1972 (64 matches, 7 buts).
Jean-Pierre Destrumelle : à Marseille de 1966 à 1970, au PSG de 1970 à 1972 (32 matches).
Ils furent au PSG, puis à Marseille
Fabrice Fiorèse : au PSG de janvier 2002 à 2004 (81 matches, 13 buts), à Marseille de 2004 à 2005 (18 matches, 2 buts) et de 2007 à décembre 2007 (0 match).
Frédéric Déhu : au PSG de 2000 à 2004 (119 matches, 6 buts), à Marseille de 2004 à 2006 (57 matches, 1 but).
Djamel Belmadi : formé au PSG, où il a joué de 1992 à 1996 (1 match), à Marseille de janvier 1998 à août 1998 (0 match), de 1999 à janvier 2003 (63 matches, 9 buts).
Bruno N’Gotty : au PSG de 1995 à 1998 (80 matches, 7 buts), à Marseille de 2000 à 2002 (32 matches).
Pascal Nouma : au PSG de 1994 à 1996 (51 matches, 10 buts), à Marseille de 2001 à 2002 (11 matches, 1 but).
Florian Maurice : au PSG de 1997 à 1998 (29 matches, 7 buts), à Marseille de 1998 à 2001 (62 matches, 23 buts).
Cyrille Pouget : au PSG de 1997 à 1998 (14 matches, 2 buts), à Marseille de 1999 à 2001 (23 matches, 5 buts).
George Weah : au PSG de 1992 à 1995 (96 matches, 32 buts), à Marseille de 2000 à 2001 (19 matches, 5 buts).
Daniel Bravo : au PSG de 1989 à 1996 (217 matches, 23 buts), à Marseille de 1998 à 1999 (20 matches, 1 but).
Patrick Colleter : au PSG de 1991 à 1996 (157 matches, 1 but), à Marseille de 1997 à 1999 (41 matches).
Jocelyn Angloma : au PSG de 1990 à 1991 (36 matches, 6 buts), à Marseille de 1991 à 1994 (86 matches, 3 buts).
Claude Lowitz : au PSG de 1985 à 1987 (28 matches), à Marseille de 1987 à 1988 (22 matches).
Ils furent au PSG, puis à Marseille, puis de nouveau au PSG
Jérôme Leroy : au PSG de 1992 à 1995 et de 1996 à décembre 1999 (74 matches, 2 buts), à Marseille de janvier 2000 à janvier 2002 (47 matches, 7 buts) et de retour au PSG de janvier 2001 à septembre 2003 (49 matches, 8 buts).
Xavier Gravelaine : au PSG de 1993 à 1994 (21 matches, 2 buts), et de 1995 à novembre 1995 (5 matches, 1 but) puis à Marseille de 1996 à 1998 (62 matches, 25 buts) et de retour au PSG de janvier 1999 à septembre 1999 (7 matches).
Il fut à Marseille, au PSG, puis de retour à Marseille
Bruno Germain : à Marseille de 1988 à 1991 (80 matches, 9 buts), au PSG de 1991 à 1993 (43 matches, 3 buts) et de retour à Marseille de 1994 à 1995 (37 matches, 3 buts).
Sarr Boubacar : à Marseille de 1975 à 1976 et de 1977 à 1979, au PSG de 1979 à 1983 (98 matches, 30 buts), et de retour à Marseille de 1983 à 1986.
Et dans le staff ?
Abel Braga : joueur au PSG de 1979 à 1981 (45 matches, 9 buts), entraîneur à Marseille d’août à novembre 2000.
Tomislav Ivic : entraîneur du PSG en 1989/1990, de Marseille en 1991/1992 puis en 2001.
Historique : les stats plus ou moins indispensables…
Bilan des confrontations Marseille - PSG en D1 / L1
Marseille - PSG à l’extérieur : bilan global défavorable
En vingt-neuf Marseille-PSG, le PSG compte seulement 4 victoires (1980, 1988, 2003 et 2004), 6 matches nuls et 19 défaites.
- Tous les résultats Marseille-PSG en D1 depuis 15 ans
1970/1971 : Paris SG en D2
1971/1972 : Marseille 4-2 Paris SG
1972/1973 : Paris SG en D3
1973/1974 : Paris SG en D2
1974/1975 : Marseille 4-2 Paris SG
1975/1976 : Marseille 2-1 Paris SG
1976/1977 : Marseille 2-1 Paris SG
1977/1978 : Marseille 2-1 Paris SG
1978/1979 : Marseille 4-1 Paris SG
1979/1980 : Marseille 0-2 Paris SG
1980/1981 : Marseille en D2
1981/1982 : Marseille en D2
1982/1983 : Marseille en D2
1983/1984 : Marseille en D2
1984/1985 : Marseille 3-1 Paris SG
1985/1986 : Marseille 0-0 Paris SG
1986/1987 : Marseille 4-0 Paris SG
1987/1988 : Marseille 1-2 Paris SG
1988/1989 : Marseille 1-0 Paris SG
1989/1990 : Marseille 2-1 Paris SG
1990/1991 : Marseille 2-1 Paris SG
1991/1992 : Marseille 0-0 Paris SG
1992/1993 : Marseille 3-1 Paris SG
1993/1994 : Marseille 1-0 Paris SG
1994/1995 : Marseille en D2
1995/1996 : Marseille en D2
1996/1997 : Marseille 1-0 Paris SG
1997/1998 : Marseille 0-0 Paris SG
1998/1999 : Marseille 0-0 Paris SG
1999/2000 : Marseille 4-1 Paris SG
2000/2001 : Marseille 1-0 Paris SG
2001/2002 : Marseille 1-0 Paris SG
2002/2003 : Marseille 0-3 Paris SG
2003/2004 : Marseille 0-1 Paris SG
2004/2005 : Marseille 1-1 Paris SG
2005/2006 : Marseille 1-0 Paris SG
2006/2007 : Marseille 1-1 Paris SG
2007/2008 : Marseille 2-1 Paris SG
Marseille-PSG à l’extérieur : autres chiffres
Avec 19 défaites à Marseille en 29 rencontres (soit un taux d’échecs de 66 %), le déplacement au Vélodrome est celui où le Paris SG perd le plus souvent en Ligue 1 après Lille [1].
Après 17 défaites, 4 matches nuls et 2 victoires lors des 23 premiers OM-PSG en première division, le club parisien a équilibré les débats depuis six saisons : deux victoires consécutives, puis deux matches nuls et deux défaites.
Avec 2,45 buts par match en moyenne, les Marseille-PSG s’inscrivent dans la même tendance que les autres rencontres du PSG (2,41 en moyenne). Toutefois, ces matches sont à l’avantage de l’OM : 1,62 but marqué par les Olympiens en moyenne (contre 1,35 face aux autres adversaires), et 0,83 but pour le PSG (contre 1,07).
Le PSG contre Marseille au total (domicile et extérieur)
Au total, le PSG perd près d’une fois sur deux contre l’OM (26 défaites en 58 matches).
Les confrontations entre Marseille et Paris sont moins spectaculaires que la moyenne : 2,41 buts par match (1,10 pour Paris ; 1,31 pour Marseille), contre 2,54 pour les autres matches du PSG en première division (1,39 but marqué ; 1,15 but encaissé).
Précédentes confrontations entre le PSG et Marseille en coupes
En coupe de France
Parisiens et Marseillais se sont affrontés à huit reprises en coupe de France depuis 1970 :
en 1974/1975, les Parisiens, promus en première division, obtiennent un match nul 2-2 à Marseille en quarts de finale, puis l’emportent 2-0 au match retour à domicile. Le PSG s’inclinera contre Lens en demi-finale.
en 1981/1982, Paris gagnera 0-1 à Marseille et 3-1 au Parc des Princes en huitièmes de finale. Les Rouge et Bleu remporteront au terme de la compétition leur premier trophée, face à l’ASSE.
en 1990/1991, l’OM élimine le Paris SG grâce à une victoire 2-0 au Parc des Princes en huitièmes de finale.
en 1994/1995, le PSG élimine Marseille, qui évoluait en D2 à l’époque, en demi-finales (2-0. Paris gagnera de nouveau la coupe in fine.
en 2001/2002, Paris et Marseille s’affrontent en huitièmes de finale. Après un match nul 1-1, le PSG se qualifie au terme d’une séance de 18 tirs au but (7 à 6) ; Lorient — futur vainqueur de l’épreuve — mettra un terme à l’aventure parisienne au tour suivant.
en 2002/2003, les deux équipes se retrouvent, cette fois dès les seizièmes. C’est au stade des prolongations que les Parisiens décrocheront leur qualification ; Paris perdra en finale contre Auxerre.
en 2003/2004, le PSG et l’OM sont face au face pour la troisième saison consécutive, au même stade de la compétition que la saison précédente. Paris s’imposera de nouveau en prolongations, et accèdera de nouveau à la finale… mais cette fois, la victoire sera au bout !
en 2005/2006, c’est pour la première fois en finale que les deux équipes s’affrontent. Et c’est Paris qui l’emporte, 2-1.
En coupe de la Ligue
Une seule confrontation entre Paris et Marseille en coupe de la Ligue :
en 2004/2005, les remplaçants parisiens s’imposent 2-3 au stade Vélodrome en seizièmes de finale. Montpellier mettra un terme à l’aventure des Rouge et Bleu au tour suivant.
Histoires de OM-PSG
21 mai 1988, 36e journée de L1 : 1-2
Relégable à trois journées de la fin du championnat (18e), le PSG est en situation très difficile avant de se déplacer au stade Vélodrome de Marseille. Francis Borelli vient d’ouvrir les portes du Parc des Princes à tous ceux qui souhaitent sauver le club parisien, permettant ainsi de décrocher un match nul contre Auxerre (1-1). Mais tout reste à faire pour sauver le PSG, notamment sur le terrain des vice-Champions de France en titre.
Safet Susic ouvre le score d’une reprise en demi-volée dès la 23e minute, mais Papin égalise à peine cinq minutes plus tard. L’OM domine alors les débats : après une barre transversale, c’est Joël Bats qui sauve le club parisien en allant chercher une balle qui se dirigeait vers la lucarne. « L’arrêt de l’année », écrira Thierry Berthou [2]. En fin de match, Susic est encore décisif : il adresse un centre sur la tête de Calderon, qui donne la victoire au PSG (1-2). Après ce match, le club parisien enchaînera deux nouvelles victoires, au Parc puis au Havre, assurant ainsi in extremis sur maintien en première division.
15 février 2000, 26e journée de L1 : 4-1
En 1999/2000, le PSG réalise une grande saison, Marseille une moins bonne. Les Parisiens finiront d’ailleurs deuxièmes, assez loin du champion Monaco. La raison principale est que cette saison-là, Paris a toujours raté ses grands rendez-vous. Et celui du jour contre l’OM n’a pas dérogé à la règle. Pourtant, tout avait bien commencé puisque Jimmy Algérino — encore un joueur qui remet en cause la légende qui dit qu’il n’y a jamais eu de bons latéraux au PSG — centre en tout début de rencontre pour la tête du buteur parisien du moment, Christian. Tout se passe pour le mieux jusqu’à la 19e minute. Jérôme Leroy, qui vient d’arriver à Marseille, veut se faire accepter par le public, et ne trouve donc rien de mieux à faire que d’agresser un Parisien, en l’occurence Laurent Leroy. Celui-ci se roule par terre et en rajoute sûrement un peu. En revanche, il n’en rajoute plus quand il se prend successivement une droite de Jacques Abordanado et une claque de Sébastien Pérez. L’arbitre du match, Éric Poulat, prend alors la décision hallucinante d’exclure les deux Leroy et uniquement eux.
Laurent Leroy étant alors un maillon essentiel du PSG, toute l’équipe est désorganisée et au fil du match, la formation parisienne prend l’eau. Ironie du sort, les buteurs du soirs sont Pouget et Maurice, deux anciens Parisiens, mais également Abardonado et Pérez, deux joueurs qui n’avaient en théorie plus rien à faire sur la pelouse. Quand rien ne va…
9 mars 2003, 30e journée de L1 : 0-3
Plus de cinq ans après, ce match est encore dans les têtes de tous les supporters parisiens. Le Paris Saint-Germain n’est alors pas au mieux, Luis Fernandez est sur la sellette — il annoncera d’ailleurs juste après le match son départ à la fin de la saison — et Marseille, dirigé par Alain Perrin, est au top, visant une place en Ligue des Champions. De plus, le PSG n’a plus gagné au Vélodrome depuis 15 ans, autant dire que les espoirs sont minces côté parisien.
Pourtant, le match tourne bel et bien en faveur des Parisiens, qui exercent 90 minutes durant un vrai récital. Beaucoup retiendront de ce match le génie de Ronaldinho, mais pourtant, c’est bien toute l’équipe parisienne qui a fait un match irrésistible. Hormis Bartholomew Ogbeche, qui a fait preuve de maladresse en manquant deux duels face à Runje, tous les joueurs étaient impériaux, qu’il s’agisse de Stéphane Pédron, de Frédéric Déhu, de Paulo César ou, surtout, de Jérôme Leroy. Celui-ci ouvre le score par un geste absolument génial : alors qu’il est excentré côté droit, et que la solution évidente est d’adresser un centre, Leroy regarde la position du gardien croate, fait mine de regarder au centre et expédie un boulet de canon à ras de terre dans le but. Runje avait anticipé le centre, comme tout le monde. En deuxième mi-temps, juste après le cadeau de Frank Leboeuf à Ronaldinho qui a amené le deuxième but, Jérôme Leroy effectue le long de la touche un enchaînement sombrero-volée du gauche qui va échouer sur le poteau marseillais. En fin de match, Ronaldinho, lancé par Romain Rocchi sur un contre, ridiculise les défenseurs marseillais par des dribbles déroutants, mais écrase trop sa frappe devant le but vide… heureusement surgit à nouveau Jérôme Leroy pour pousser la balle au fond. Cette victoire marque le début d’une belle série pour le PSG au Vélodrome.
30 novembre 2003, 15e journée de L1 : 0-1
Les équipes se retrouvent et, pour une fois, les deux équipes sont dans le haut du tableau en même temps. Marseille est troisème, Paris quatrième. Les Phocéens ont avec eux une attaque flamboyante composée de deux recrues : Mido et Drogba. Le PSG est quant à lui une équipe qui mise tout sur la solidité défensive et un jeu porté très rapidement vers l’avant. Comme souvent dans une telle configuration, le PSG fait le dos rond : après un début assez avantageux, il se procure très peu d’occasions, alors que les Marseillais s’approchent très souvent d’Alonzo. Mais celui-ci repousse tous les ballons, de la tête, du genou ou du poteau, rien ne rentre. Il est de plus bien aidé par une défense de vrais guerriers : Heinze ou El-Karkouri dégagent tous les ballons chauds.
Alors que la fin du match se profile, et qu’un 0-0 miraculeux semble finalement arranger tout le monde, Reinaldo lance Pauleta en profondeur. Le Portugais frappe du gauche, Runje repousse… sur Fiorèse, qui marque dans le but vide à la dernière minute. Grosse victoire acquise dans la souffrance qui permettra de confirmer le PSG dans sa bonne saison alors qu’à partir de là, l’OM tombera au classement.
25 janvier 2004, 16es de finale de coupe de France : 1-2
Quelques mois après, Parisiens et Marseillais se retrouvent pour le traditionnel duel en coupe de France — ils se sont affrontés trois années de suite à un stade peu avancé de la compétition, laissant suggérer que le tirage au sort n’est pas si aléatoire que ça. Mais depuis novembre, pas mal de choses ont changé : le PSG est au coeur d’une impressionnante série d’invincibilité, alors que Marseille, en chute libre au classement, vient juste de remplacer Alain Perrin par le bouillant José Anigo. Et Fabien Barthez, qui s’entraînait alors sans avoir le droit de jouer, peut enfin participer aux rencontres depuis le mois de janvier.
Les Parisiens et leur nouvel attaquant Danijel Ljuboja sont sans complexes. Cela se voit très vite, puisqu’au bout d’une dizaine de minutes, Bernard Mendy distribue une des nombreuses passes décisives de sa carrière parisienne : long ballon vers Pauleta, qui contrôle dans la course et enchaîne une frappe à ras de terre dans l’angle fermé de Barthez. Malheureusement, quelques minutes plus tard, l’homme en forme de l’OM, Didier Drogba est lancé dans la profondeur et prend à contre-pied celui qui est à ce moment-là le second gardien du PSG, Lionel Letizi. Un partout à la fin du temps réglementaire, c’est dans la prolongation que tout se décide. Sur une belle attaque parisienne, Reinaldo inflige un grand pont à Daniel Van Buyten et centre pour la tête de Sorin qui donne la victoire aux siens.
Qualification du PSG qui ira au bout de cette coupe de France au terme d’un très beau parcours. Les Marseillais se consoleront eux avec un bon parcours européen qui s’achèvera en finale de la coupe UEFA.
9 novembre 2004, 16es de finale de coupe de la Ligue : 2-3
Dernière victoire parisienne au Vélodrome, qui plus est dans un contexte très particulier : quelques jours plus tôt, les deux équipes se sont affrontées au Parc des Princes pour une victoire parisienne en infériorité numérique [3]. Il s’agit donc d’une revanche pour les Marseillais, sauf que Vahid Halilhodzic décide de faire tourner son effectif — comme quoi Paul Le Guen n’est pas le seul à faire ça — et fait jouer son équipe B. Des joueurs au faible temps de jeu se retrouvent donc sur le terrain : Ogbeche, Benachour, Boskovic, Ateba ou encore Badiane.
Comme prévus, les Parisiens sont pressés très haut et ont du mal à jouer. Les sanctions arrivent vite : buts de Benoît Pedretti [4] sur coup-franc, puis de Bamogo sur un penalty discutable. L’OM mène 2-0, mais les Marseillais semblent particulièrement nerveux et veulent trop en faire, à tel point que le moindre incident les perturbe. Ainsi la réduction du score de Boskovic sur un corner juste avant la mi-temps suffit-elle à semer le doute. En seconde période, ce même Boskovic, qui a été loin de laisser un souvenir impérissable au PSG, réalise l’impensable : sur une longue ouverture de Bernard Mendy, il contrôle et réalise une frappe lobée du droit, son mauvais pied ; Barthez regarde la balle filer dans ses buts.
La performance est incroyable : les remplaçants parisiens tiennent la dragée haute aux titulaires marseillais, et il s’en faut de peu que Benachour n’humilie Barthez sur un lob de 60 mètres. Et cela ne s’arrête pas là : alors que les commentateurs de France Télévisions sont tout heureux de pouvoir diffuser une prolongation, Bernard Mendy surgit. Le champion du monde de tourisme, Bixente Lizarazu, effectue une tête en retrait pour Barthez. Tout ce qu’il y a de plus anodin. sauf que Bernard Mendy, qui joue ailier droit pour l’occasion, a tout vu. Il subtilise la balle, dribble Barthez et marque en bout de course. Les remplaçants ont réussi leur coup.
Dans un passé récent, beaucoup se sont gargarisés du match nul obtenu par les jeunes joueurs marseillais au Parc des Princes il y a quelques années. Mais il convient de rappeler que Paris a réalisé un exploit encore plus grand : avec son équipe réserve, le PSG est allé s’imposer à Marseille !
16 octobre 2005, 11e journée de L1 : 1-0
La bonne série parisienne — huit victoires consécutives — contre l’OM a pris fin quelques mois plus tôt, après un match nul 1-1. Au terme d’une soirée choquante, le PSG va connaître sa première défaite face à Marseille depuis 10 matches. L’avant-match tout d’abord : de façon assez irresponsable, José Anigo et Pape Diouf passent la semaine précédant la rencontre à envenimer les choses et à provoquer dans la presse. Mais leur attitude déplorable ira plus loin que dans les mots. En effet, suite à une « maladresse » du service d’entretien, le vestiaire des parisiens est complètement intoxiqué, l’air y est irrespirable. L’entraîneur parisien Laurent Fournier est victime de malaises, le vestiaire est inutilisable : en conséquence, les joueurs parisiens sont obligés de se préparer dans plusieurs minuscules vestiaires, avec un coach malade. Le président Pape Diouf, toujours friand d’un bon mot, insinuera que Laurent Fournier jouait la comédie et que la forte odeur était juste dû à l’emploi un peu excessif d’un désodorisant, et ce même si un huissier de la Ligue écrira dans son rapport que l’atmosphère était irrespirable. Ce rapport ne servira d’ailleurs à rien puisqu’aucune sanction ne sera prononcée. La LFP cautionne donc l’empoisonnement de ses adversaires avant un match…
Quoi qu’il en soit, le match commence. Hasard du calendrier, c’est d’ailleurs le retour sur les terrains de Fabien Barthez, après sa suspension suite à un crachat sur un arbitre. Le problème, c’est que Barthez est complètement hors du coup : il effectue deux agressions sur Bonaventure Kalou, toutes deux passibles d’un carton rouge. Sûrement par respect envers le champion du monde, l’arbitre ne bronchera pas.
Après ces deux faits de jeu déstabilisants, l’OM finit par gagner la rencontre. Sur un corner en fin de match, Lorik Cana marque de la tête. L’Albanais était parisien il y a peu, mais a décidé de partir pour des raisons encore obscures. Après avoir marqué, Cana tire la langue, saute partout, en fait des tonnes, sûrement fier de marquer contre le club qui l’a formé. Quelques semaines plus tard, Pauleta marquera à Bordeaux contre le club qui l’a révélé en France. Pauleta n’esquissera pas un sourire et fêtera le plus sobrement possible ce but. On a la classe ou on l’a pas.
17 février 2008, 25e journée de L1 : 2-1
Dernier affrontement en date entre les deux équipes. Les Parisiens luttent pour le maintien, et Marseille pour la Ligue des Champions. Pourtant, sur le terrain, les débats sont loins d’être déséquilibrés : les Parisiens, comme souvent à l’extérieur, sont dominateurs et maîtrisent complètement le match. Si bien que cela finit par payer : Diané est lancé en profondeur et file affronter le gardien marseillais — qui à l’époque est déjà plébiscité pour remplacer Landreau en Équipe de France ; on voit aujourd’hui avec quel brio il le fait. Sauf que Laurent Bonnart passe par là et effectue un tacle complètement irrégulier sur Diané. La décision qui s’imposait était d’expulser Bonnart et de siffler un coup-franc, puisque la faute était largement en dehors de la surface. Mais l’arbitre du match se mélange les pinceaux : il accorde un penalty et un simple carton jaune à Bonnart. Rothen transforme le penalty, juste après que la ferveur et le folklore des supporters marseillais se sont manifestés par un laser mis dans les yeux de Rothen au moment de tirer…
Quoi qu’il en soit, à partir de ce moment-là, Paris mène à Marseille. Et l’arbitre du match, Monsieur Layec, sent bien qu’il a fait une petite erreur. Pour se racheter, il décide de faire grève et laisse aux Marseillais le soin de s’arbitrer eux-mêmes. Si bien que de la 30e minute à la mi-temps, les Olympiens vont donner des coups à tout va, se rouler par terre au moindre choc, en toute impunité et en obtenant des coups-francs. Sur l’un deux, Taiwo marque de la tête, pendant que Niang empêche Landreau de sauter. Et dans la foulée, Niang marque un deuxième but. Le score en restera là, les Rouge et Bleu n’ayant pas cette année-là les ressources pour renverser une situation compromise.