Résumé du match
Pour la cinquième journée de Ligue 1, le PSG reçoit Toulouse, qui reste sur un décevant nul (1-1) contre Reims. Les visiteurs évoluent en 4-5-1, alors que, du côté parisien, le 4-3-1-2 victorieux à Lille est reconduit à l’identique.
Les deux formations se livrent à une bataille au milieu de terrain. Les attaques toulousaines se montrent prudentes, en sous-nombre, et sont par conséquent annihilées par la défense parisienne. Au contraire, ce sont les Rouge & Bleu qui se créent les occasions les plus nettes. Dès la 5e minute, Ménez remonte la balle depuis la ligne médiane jusqu’à l’entrée de la surface, mais face au bon retour de la défense adverse il cherche à faire la différence seul et est repris par Mbengué. Dans la foulée, c’est Maxwell qui percute la défense sans trouver Ibrahimovic, hors-jeu. Quelques secondes plus tard, Pastore intercepte une passe en retrait et sert immédiatement Ibrahimovic, qui se défait d’Abdennour via un grand pont, et réalise le premier tir cadré du match — repoussé en corner par Ahamada. Ce dernier est repris par Alex, qui ne cadre pas sa tête.
Le match retombe ensuite en intensité, les Parisiens perdant rapidement le ballon par des imprécisions, de la précipitation ou même de la suffisance, permettant aux Toulousains de prendre le jeu à leur compte, sans que cela ne débouche toutefois sur la moindre occasion chaude jusqu’à la 17e minute. Au marquage de Ben Yedder, Sakho repousse de la tête un centre dangereux mais, prenant Alex de vitesse, Tabanou ressert l’attaquant tunisien, qui tire et force Sirigu à réaliser une superbe parade.
À la demi-heure de jeu, le PSG reprend le contrôle de la partie. Sur un centre à ras de terre d’Ibrahimovic, Ménez est tout proche d’ouvrir la marque, mais ne peut atteindre la balle, qui file en sortie de but. Quelques instants plus tard, Ménez déborde sur la droite et file vers le but lorsqu’il est fauché par Abdennour. Alors qu’Alexandre Castro vient de siffler faute contre Matuidi pour une action similaire, il laisse jouer, ce qui provoque l’ire des Parisiens, et en particulier de Verratti, qui reçoit un jaune pour contestation. Quelques instants plus tard, Jallet intercepte une passe et donne la balle à Verratti, qui voit Ibrahimovic seul en pointe et propulse un long ballon jusqu’à l’entrée de la surface adverse. Le Suédois, en position de hors-jeu, ne peut jouer cette balle mais Pastore a bien suivi et prend de vitesse la défense toulousaine. Sans contrôle, il lobe le portier et ouvre le score (1-0, 38e).
Dès le retour des vestiaires, le PSG obtient un coup franc intéressant suite à une faute sur Pastore, mais la tête d’Alex n’est pas cadrée. Paris continue de dominer, se créant les occasions les plus nettes. Ibrahimovic, très reculé, lance Ménez dans la profondeur mais son tir est repoussé. Dans les minutes qui viennent, Ibrahimovic — servi par Pastore — puis Matuidi — hors-cadre — s’essayent au tir de loin, sans succès. Enfin, sur un excellent centre de Jallet, l’aile de pigeon d’Ibrahimovic est captée facilement.
Toulouse se crée alors sa deuxième occasion du match : sur un contre, Ben Yedder fixe simultanément Alex et Sakho, puis frappe à ras de terre. Si Sirigu était masqué par ses deux défenseurs, il peut néanmoins réaliser son premier arrêt du match. Les Toulousains vont alors pousser pour égaliser. Un bon coup franc de Didot est repoussé par Ibrahimovic, et la frappe suivante contrée par Verratti. Le PSG accuse le coup, et passe plusieurs minutes à gérer les attaques adverses, se montrant disciplinés défensivement. Ainsi, à la 68e minute, Verratti récupère une balle devant sa surface et lance Pastore pour le contre. Alors qu’Ibrahimovic est en position de hors-jeu, l’Argentin lance Ménez dans la profondeur, qui contrôle et sert Ibrahimovic au second poteau. Le Suédois inscrit son cinquième but en quatre matches (2-0, 68e).
Avec un avantage confortable, Ancelotti lance alors Chantôme et Nene à la place de Ménez et Pastore, avant que ne reprenne la bataille au milieu de terrain.
Paris remporte sa première victoire de la saison au Parc des Princes, la seconde après celle obtenue en terre lilloise avant la trêve, et augmente sa série d’invincibilité à 9 matches officiels.
Les enseignements du match
Joueur par joueur
Dans les cages, Sirigu n’a pas eu grand-chose à faire. Il repousse les deux frappes de Ben Yedder, et capte plusieurs ballons aériens sur des centres ou des corners, tuant dans l’œuf les occasions adverses.
En défense centrale, la paire Alex-Sakho a été disciplinée, effectuant un pressing qui a privé Ben Yedder de ballons. Si Alex est fautif sur la première action du Tunisien, il se rattrape par son jeu de tête — défensif comme offensif —, tandis que Sakho a retrouvé sa sérénité, s’autorisant même un tacle dans la surface.
Sur les cotés, Jallet et Maxwell se sont montrés extrêmement disciplinés défensivement, permettant aux Rouge & Bleu le surnombre nécessaire pour asphyxier les contre-attaques toulousaines. S’ils ont moins participé au jeu offensif qu’à l’accoutumée, c’est une interception de Jallet qui lance l’ouverture du score.
À la récupération, Thiago Motta et Matuidi ont livré un match propre, touchant 150 ballons et en gagnant 25. En particulier, ils ont bien contenu le trio Didot-Capoue-Sissoko, ne leur permettant presque jamais de lancer Ben Yedder.
Dans l’entrejeu, Verratti a été le dépositaire du jeu parisien, tous les ballons passant par lui. Très technique, il s’est montré autant à l’aise pour contrer des actions toulousaines que pour ressortir des ballons ou distribuer le jeu, se retrouvant par ailleurs impliqué sur les deux buts. Seul point noir, son carton jaune pour contestation. Pastore a lui fourni une prestation en demi-teinte lors de la première période. Complètement transparent jusqu’alors, il suit magnifiquement l’action du premier but et peut ainsi ouvrir le score. Probablement recadré à la pause, il se montre beaucoup plus impliqué en seconde période, obtenant en particulier un bon coup franc, et servant Ménez sur le second but.
En attaque, Ménez a également connu un match délicat : ratant le peu qu’il entreprenait en première mi-temps, il aurait pu obtenir un très bon coup franc si Castro avait sifflé la faute à son encontre en fin de première période. Sa passe décisive sur le second but sauve cependant son match. Enfin Ibrahimovic a beaucoup pesé sur le jeu parisien. S’il a souvent été en position de hors-jeu, il a également participé activement à la construction du jeu ou aux phases défensives. Certaines de ses actions souffrent de suffisance, mais il apporte bien plus à l’équipe que ce que son poste d’attaquant ne pourrait laisser présager. Auteur de son cinquième but, il prend possession du classement des buteurs, l’un de ses objectifs.