Résumé du match
Pour le compte de la troisième journée de championnat, le PSG reçoit les Girondins de Bordeaux, vainqueurs de leur deux premières rencontres. L’équipe de Francis Gillot ayant joué à l’extérieur en barrage de Ligue Europa jeudi, c’est une équipe mélangeant remplaçants et titulaires habituels qui se présente au Parc des Princes. Les Bordelais évoluent par ailleurs dans un 5-4-1 particulièrement défensif. Du côté du PSG, Carlo Ancelotti peut compter sur le retour de Thiago Motta dans l’entrejeu et d’Ibrahimovic en pointe. Nene et Pastore sont alignés en milieux offensifs, mais la surprise vient d’Adrien Rabiot qui, à 17 ans, est titulaire pour la première fois.
Le ton de la rencontre est rapidement donné. Paris a le ballon, Bordeaux n’en veut pas vraiment, et ne veut surtout pas se découvrir, et l’on assiste assez vite une domination territoriale stérile du PSG. Paris a quelques semblants de situation en début de match, avec un tir écrasé de Nene sur une remise d’Ibrahimovic, puis une tentative de lob mal ajustée de l’attaquant suédois. La meilleure occasion parisienne intervient en fait sur une contre-attaque : Ibrahimovic joue à une touche de balle Nene qui, depuis le centre du terrain, sert Pastore en pleine course. Celui-ci réalise un joli contrôle orienté qui le place face au but et, de l’entrée de la surface, il frappe ; Carrasso repousse en corner.
Pour voir les Bordelais attaquer, il faut attendre la 40e minute, avec un tir enroulé d’Henri Saivet que Sirigu n’a aucun mal à capter. Dans la foulée, c’est Nene qui s’essaye au tir lointain : la frappe est flottante et Carrasso ne peut que repousser. Peu après, sur corner, Nene trouve Alex dont la tête contrée passe de peu à côté. La mi-temps intervient dans la foulée.
Après la reprise, la physionomie du match ne change pas, et Paris continue à buter sur le bloc défensif très compact des Girondins. Sur un coup franc plein axe, Ibrahimovic frappe en force, et son tir, chronométré à 126km/h, rase le poteau de Carrasso. À l’heure de jeu, Ancelotti donne un visage plus offensif à sa formation en mettant Ménez à la place de Rabiot. Quelques minutes plus tard, Maxwell sort également, remplacé poste pour poste par Armand.
Le temps file et Paris peine à se créer des occasions. Sur un corner, le ballon revient sur Ibrahimovic, dos au but et excentré. L’attaquant parvient toutefois à frapper du gauche en pivot et le ballon frôle la lucarne adverse. Dans les dix dernières minutes, Verratti remplace Matuidi, mais Paris ne se crée plus d’occasion, en dehors d’un centre de Nene devant le but qu’Ibrahimovic n’est pas loin de reprendre et d’un raid de Ménez conclu par un tir trop écrasé. Le score final est donc nul et vierge.
Les enseignements du match
Joueur par joueur
Dans les cages, Salvatore Sirigu n’a rien eu de très compliqué à faire. Quelques tirs sans danger à capter, et des sorties aériennes à effectuer. Aucun souci pour lui. En défense centrale, Alex et Mamadou Sakho ont eu à gérer Diabaté, très remuant. Ils s’en sont plutôt bien sortis dans le sens où ils ont bloqué tous les ersatz de contres adverses en interceptant proprement plusieurs ballons potentiellement chauds. Sakho réalise un énorme tacle dans la surface, et Alex s’est montré dangereux sur coup de pied arrêté offensif, comme souvent depuis le début de saison.
À gauche, Sherrer Maxwell et Christophe Jallet ont été confrontés au même problème, les Girondins de Bordeaux étant particulièrement regroupés derrière, il leur était difficile de trouver des espaces, même dans leur couloir, pour apporter le surnombre. L’expérience du match de Lorient les a peut-être également incité à plus de prudence. Les latéraux ont certes touché beaucoup de ballons — plus de 100 pour Jallet —, mais de façon globalement stérile, avec peu de centres à la clé. À noter que Jallet fait un très gros retour en fin de match.
Au milieu de terrain, Thiago Motta jouait pour la première fois — matches amicaux compris — depuis sa blessure en finale de l’Euro. Sa prestation a été très difficile, avec plusieurs ballons faciles perdus, ce qui est très inhabituel chez lui. Semblant hors du coup, il a heureusement eu un impact positif à la récupération avec 20 ballons récupérés. Blaise Matuidi a de nouveau été très actif. Il a essayé de jouer très haut, mais avec le peu d’ouvertures laissées par les Bordelais, il était finalement difficile pour lui d’aller au bout de ses actions. La même remarque peut s’appliquer pour Adrien Rabiot, qui faisait ses débuts chez les pros. Très à l’aise techniquement, il a lui aussi essayé de jouer le plus possible vers l’avant, avec quelques incursions dans la surface. Pour un débutant de 17 ans, il s’en est très bien sorti.
Dans une position plus offensive que la semaine dernière, Javier Pastore a été très discret. Il n’a finalement à son actif que l’occasion de la 19e minute, qui a d’ailleurs failli être payante. Pour le reste, il n’a jamais réussi à trouver de zone où il pouvait jouait librement. Aligné côté droit, Nene a essayé de travailler, mais a eu lui aussi des problèmes face à la densité défensive adverse. Très appliqué, parfois même trop, il cherchait Zlatan Ibrahimovic quasiment systématiquement. Celui-ci faisait son retour, et il s’est battu pendant toute la rencontre, étant à l’origine ou se créant plusieurs occasions, dont deux tirs puissants en seconde période. Il s’est toutefois agacé au fil de la rencontre, à la fois du marquage adverse et du peu de ballons propres qui lui arrivaient, et a un peu décliné.
Remplaçant, Jérémy Ménez a joué une bonne demi-heure. Il a tenté de créer le décalage en effaçant plusieurs fois le premier milieu de terrain, mais les Bordelais étaient tellement disciplinés que toute brèche était rapidement compensée. Sylvain Armand a joué au poste d’arrière gauche sans pouvoir faire plus que les latéraux titulaires. Enfin Marco Verratti a joué les dix dernières minutes, et hormis un ballon dangereusement perdu en fin de rencontre, il n’a rien réalisé de marquant.