Expulsé dimanche dernier à Dijon, Momo Sissoko a été sanctionné de deux matches de suspension ferme par la commission de discipline de la LFP. Les considérants de cette décision, que nous nous sommes procurés, permettent d’en savoir plus sur les motivations de l’instance disciplinaire de la Ligue :
[Momo Sissoko] a été exclu pour faute grossière, en l’espèce pour une semelle en avant, touchant le pied gauche de son adversaire dans un excès de combativité. […]
M. Mohamed Sissoko, comme M. Romain Voillemot [responsable juridique du PSG], ont indiqué qu’après avoir revu les images, ils considéraient que ce geste était certes impressionnant, mais que la chute du joueur dijonnais n’était due qu’à la différence de son gabarit avec le joueur dijonnais lors de l’impact. […] Le joueur Mohamed Sissoko a indiqué n’avoir aucunement eu l’intention de lui faire mal, et estimé ne pas avoir commis une faute grossière et qu’un simple avertissement aurait suffi. […]
Toutefois, certes effectué dans la volonté de récupérer le ballon, le geste a été réalisé de haut en bas, avec un excès d’engagement et de combativité. […] Si le ballon a bien été touché par le joueur, son excès de combativité l’a conduit à percuter ensuite le pied et la cheville de son adversaire, lequel a été momentanément blessé.
« La commission, après visionnage des images, lecture faite du rapport de l’arbitre, après audition de M. Mohamed Sissoko […] assisté de M. Romain Voillemot, […] considérant que cette semelle constitue un geste susceptible de nuire à l’intégrité physique de son adversaire et doit donc être qualifiée de faute grossière, lui inflige […] une suspension de deux matches ferme y compris le match automatique », peut-on lire dans le procès-verbal.
Dans le « barème des sanctions de référence » figurant en annexe des règlements généraux de la FFF, une faute grossière — définie comme « toute violation des lois du jeu commise par un joueur en raison de son imprudence, de son excès d’engagement ou de son excès de combativité, laquelle et/ou lesquels peuvent entraîner la mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire » — est passible de 3 matches de suspension ferme, dont le match automatique.
- Momo Sissoko
- Photo Éric Baledent — PSGMAG.NET