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Les infos transferts du jour
La rumeur Carlo Ancelotti. « Exclu PSG : Ancelotti arrive, Kombouaré remercié ! » Le « scoop » publié mercredi sur le site du 10 Sport a agité le microcosme footballistique durant toute la journée d’hier. « L’information n’est pas encore officielle, mais elle le sera dès ce week-end, assurait le site de Michel Moulin. D’après nos correspondants, en Angleterre et en Italie, là où il profite de son année sabbatique, Carlo Ancelotti a confié à certains de ses proches avoir rendez-vous, vendredi après-midi à Paris, avec tout l’état-major du Paris Saint-Germain. Il est donc acquis que l’entraîneur italien, éjecté de Chelsea en fin de saison dernière, paraphera son contrat d’entraîneur du PSG ce week-end. »
« L’entraîneur italien est arrivé hier à Paris, confirmait RMC Sport quelques heures plus tard. […] Sa chambre a été réservée par Leonardo […]. Carlo Ancelotti […] a rendu sa clé de chambre à midi, mais il devait rester encore quelque temps dans la capitale. Selon nos informations, les contacts entre les dirigeants du PSG et l’ancien coach de Chelsea sont très avancés. Plusieurs rendez-vous ont d’ailleurs déjà eu lieu pour discuter des modalités de son contrat. Un accord serait même proche. » Ce jeudi, l’article a été discrètement modifié : « Ancelotti en visite éclair à Paris. L’entraîneur italien est resté moins de 24 heures à Paris. […] Carlo Ancelotti […] a rendu sa clé de chambre à midi, et est reparti pour Londres ce mercredi après-midi. »
Carlo Ancelotti : le Parisien confirme… Resté silencieux mercredi, le Parisien confirme ce matin les contacts entre l’entraîneur italien et le PSG. « Le PSG a choisi Ancelotti… », titre même le quotidien francilien. « C’est une visite qui pourrait en appeler d’autres. Carlo Ancelotti […] a effectué un court passage à Paris ces deux derniers jours. Et pas pour faire du tourisme. Le technicien italien, sans club depuis la fin de la saison dernière, est arrivé par l’Eurostar mardi à 12h47. Il s’est installé au Relais Saint-Germain (Paris 6e) avant de quitter la capitale française hier à 13h04 pour rejoindre Londres. Ancelotti a rencontré Leonardo, le directeur sportif du PSG, qu’il a longtemps côtoyé à l’AC Milan, et Nasser al-Khelaifi, le président du conseil d’administration. Les trois hommes ont jeté les bases d’une collaboration future qui vise à faire de l’Italien de 52 ans le nouvel entraîneur du PSG la saison prochaine.
Dès l’issue du match nul à Bordeaux (1-1), dimanche dernier, al-Khelaifi avait confié à son entourage qu’il projetait de s’attacher les services de Carlo Ancelotti en remplacement d’Antoine Kombouaré. Mais sans préciser à quelle date exactement. Il ressort du passage d’Ancelotti à Paris que les nouveaux actionnaires souhaitent parer à toute éventualité, notamment si les résultats du club venaient à se dégrader rapidement. Dans ce cas-là, et même si rien n’est encore signé, Ancelotti pourrait débarquer dans la Ville lumière avec quelques mois d’avance. Car, comme nous l’indiquions hier dans nos colonnes, la direction du PSG n’est pas totalement satisfaite du jeu produit par l’équipe, et ce malgré sa première place au classement de la Ligue 1, avec trois points d’avance sur Montpellier.
Autre élément notable, Nasser al-Khelaifi n’a pas apprécié les propos de Kombouaré tenus à la veille du déplacement à Bordeaux. L’entraîneur parisien répondait à son président qui avait affirmé le jour même dans une interview au Parisien : “Si le PSG n’est pas champion, ce sera un échec.” “Ce sont les propos du président, avait répondu l’entraîneur parisien. Il n’y a pas de souci. Je reste sur ma ligne de conduite et il le sait. […] N’oublions pas que l’objectif fixé au départ est la Ligue des champions. Pour le titre de champion, il y a plein de facteurs qui peuvent entrer en compte.” Cette remise en cause des objectifs présidentiels a déplu à al-Khelaifi. Elle a surtout renforcé les nouveaux propriétaires dans leur conviction de se séparer d’Antoine Kombouaré en juin prochain pour attirer un entraîneur de renom. Ils ont d’ailleurs établi une liste de trois techniciens, sur laquelle figure en pole position le nom de Carlo Ancelotti. […] Les discussions en cours avec Ancelotti ne font que fragiliser un peu plus [la] position de Kombouaré au sein du club et vis-à-vis de son effectif. Et visiblement, les résultats seuls ne suffiront pas à renforcer son statut. »
… L’Équipe aussi. De son côté, le quotidien sportif écarte l’hypothèse d’une arrivée d’Ancelotti dans les jours prochains, mais pas à court ou moyen terme : « À Bordeaux (1-1), dimanche, Nasser al-Khelaifi, le président du conseil d’administration, Jean-Claude Blanc, le nouveau directeur général délégué, et Leonardo, le directeur sportif, ont peu goûté ce qu’ils ont vu. Ce n’est pas la première fois, cette saison, que ce dernier quitte un stade agacé après un match du PSG. L’absence de cohésion collective, les difficultés du quatuor offensif à évoluer ensemble, la régression dans le jeu de Javier Pastore, tous ces éléments poussent de plus en plus le Brésilien à s’interroger sur l’avenir d’Antoine Kombouaré et renforcent l’idée d’une probable mise à l’écart. Quand ? Pas à très, très court terme. Remercier Kombouaré alors que son équipe trône sur la Ligue 1 avec trois points d’avance sur Montpellier, six sur Lille, sept sur Lyon, douze sur l’OM et qu’elle est la meilleure défense du championnat serait difficilement justifiable pour l’ancien entraîneur de l’Inter Milan. Mais son envie de changement est tenace. Déjà, cet été, il souhaitait recruter Carlo Ancelotti […]. À la mi-août, alors que le PSG n’avait pas réussi un début de saison convaincant, il avait relancé le technicien italien et Nasser al-Khelaifi avait confié, en privé, que Kombouaré ne survivrait pas à une déconvenue contre Valenciennes ou à Toulouse. Les succès parisiens ont calmé les ardeurs brésilienne et qatarie jusqu’à ce que les dernières sorties du PSG, moins bonnes sur le plan du spectacle, ne fassent vaciller à nouveau la position du Kanak.
Les Qataris, qui diffuseront la L1 à partir de la saison prochaine avec Al-Jazeera, veulent des résultats mais aussi du beau jeu dans l’idée de séduire le monde. Ce fut le cas à Toulouse, Montpellier ou contre Lyon, mais depuis plusieurs semaines ça l’est moins. Dans les discussions entre l’actionnaire principal et Leonardo, l’entraîneur du PSG devient le bouc émissaire parfait et pour tout. Des tensions naissent sur le terrain entre Ménez et Gameiro, le premier ne servant quasiment plus le dernier ? Ils dépoussièrent l’idée que Kombouaré ne sait pas gérer les ego. Les prestations de Pastore déclinent ? C’est sa capacité à faire progresser les stars qui est mise en doute. Eden Hazard ne veut pas rejoindre Paris cet hiver ? Encore la faute de Kombouaré. Comme si celui-ci n’avait aucune marge d’erreur. Comme si ce qu’il avait bâti depuis le début de saison, avec une équipe remodelée à 85 %, n’était pas sa réussite. Le Kanak, pas dupe du milieu dans lequel il vit, reste serein en dépit des rumeurs qui bruissent dans la capitale, et se concentre sur la préparation de la prochaine journée, face à Nancy, mais sa situation se fragilise inévitablement. Le coût financier (environ 3 M€) du licenciement d’un entraîneur sous contrat jusqu’en 2013 serait négligeable pour Qatar Sports Investments (QSi).
En revanche, son maintien représenterait un coût politique qui ne l’est pas pour Leonardo. Il sait que ses actionnaires souhaitent, d’ici un an ou deux, attirer au PSG un entraîneur de dimension mondiale. En juin, ils avaient d’ailleurs rencontré José Mourinho à Doha. Mais si le Portugais débarque un jour à Paris, il réclamera les pleins pouvoirs, comme ce fut le cas au Real Madrid. Ce jour-là, c’est Leonardo (dont les émoluments annuels sont évalués à 5 M€) qui en fera les frais. En revanche, si le Brésilien choisissait lui-même ce technicien d’envergure, il conserverait le contrôle sportif du club. Avec Carlo Ancelotti, un homme dont il est très proche pour avoir évolué sous ses ordres à l’AC Milan, d’octobre 2002 à juin 2003, il tient sans doute la panacée. Il poursuivrait, du même coup, “l’italianisation” de son recrutement après Sirigu, Pastore, Ménez, Sissoko et, depuis peu, Angelo Castellazzi (le nouvel assistant technique du PSG, toujours présent au Camp des Loges, que les joueurs surnomment “l’œil de Moscou”). En début de semaine, Ancelotti était à Paris avec sa compagne et en a profité pour rencontrer Leonardo. Les deux hommes ont, évidemment, évoqué leur éventuel avenir professionnel en commun, mais leur discussion n’aurait abouti sur aucun accord. À des proches, Ancelotti a d’ailleurs nié avec force l’idée de rejoindre Paris dans l’immédiat. D’ici à quelques semaines, en revanche… »
Ancelotti : « J’aimerais trouver un club ambitieux. » Ce jeudi, le Parisien rapporte les propos tenus lundi dernier par Carlo Ancelotti dans une interview accordée au Corriere dello Sport : « Mon futur ? Je ne sais pas ce qu’il se passera à court terme. J’aimerais continuer à être entraîneur. Je ne suis pas inquiet. On verra. J’aimerais trouver un club ambitieux avec un bon projet pour le futur. Je suis sûr que je retournerai très vite sur le banc… »
« Marek Hamsik, une priorité. » « Soucieux de renforcer son milieu de terrain, le PSG a fait du Napolitain Marek Hamsik une priorité, assure francefootball.fr. Selon nos informations, Leonardo, le directeur sportif du club de la capitale, va même entamer des négociations dans une quinzaine de jours avec les dirigeants italiens et les représentants du joueur pour le faire venir dès cet hiver. […] Par ailleurs, le club parisien devrait également entamer dans les semaines à venir des discussions pour les transferts de Benatia (Udinese) et Cavani (Naples). »
Ryad Boudebouz : « Paris, ça donne envie. » Cette semaine, dans Le 10 Sport, Ryad Boudebouz évoque de façon très confuse les rumeurs de transferts dont il est l’objet : « On discute [d’une prolongation, avec Sochaux] mais pas à fond. Moi, je ne me prends pas la tête avec ça. Si à la fin de l’année je suis prêt à partir, je partirai. Pour l’instant, je suis encore sochalien et sous contrat jusqu’en 2013. Ce n’est pas une priorité pour moi. […] Je veux faire une bonne saison et si je me sens prêt à partir en juin, j’afficherai mes ambitions, c’est sûr. […] Mon objectif est d’aller dans un club qui joue le haut du tableau et la Ligue des champions. J’envie les joueurs qui jouent la Ligue des champions, j’en ai marre de la regarder à la télé. (rires) […] Je sais que des clubs sont là et qu’ils sont attentifs à mes prestations, c’est une source de motivation en plus. J’y pense forcément dans un coin de ma tête et ça me pousse à être le meilleur possible. Marseille s’intéresserait à moi ? On m’en a parlé. Mais sur la table, il n’y a rien eu. Peut-être qu’il s’intéresse à moi mais le club ne m’a pas fait d’offre. S’il y avait eu quelque chose, je me serais vraiment posé la question. […] Lyon s’est renseigné sur moi. Ils ont essayé de savoir comment je me comportais dans la vie de tous les jours et à l’entraînement. Mais tant qu’on ne m’appelle pas directement ou qu’on appelle pas mon agent, je ne peux pas y croire à 100 %. […] Oui, Paris ça donne envie. Mais maintenant il y a beaucoup de stars dans cette équipe, c’est un autre monde. Ce serait compliqué, même si la concurrence ne me fait pas peur, ça donne envie d’être encore meilleur. […] Une offre de Paris serait difficile à refuser ? Oui, je ne refuserais pas. Mais si c’est pour passer son temps sur le banc des remplaçants, ça ne sert strictement à rien. Je veux aller dans un gros club mais avec la possibilité de jouer, pas pour faire de la figuration. »
Le reste de l’actu du jour
Exclu : nouveau changement à la direction de la communication. Selon nos informations, l’attaché de presse du PSG, Mathias Barbera (34 ans), quittera le club parisien à la fin de l’année. Il avait rejoint le Paris Saint-Germain en 2000.
Si ce changement intervient après l’annonce dans le Parisien de remous à la direction de la communication — notamment la nomination de Bouabdella Bessedik, frère du bras droit de Nasser al-Khelaifi, au poste de « coordinateur du service communication » —, il s’agit en l’espèce d’un départ volontaire, Barbera ayant décroché un poste intéressant dans une grande fédération internationale.
Confirmation : il n’y aura pas de supporter parisien au Vélodrome. Mercredi soir, sur le plateau de CFoot, Antoine Boutonnet, responsable de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH), a confirmé qu’il n’y aurait pas de déplacement de supporters parisiens à Marseille le 27 novembre prochain. Les explications seront apportées d’ici la fin de la semaine par le ministère de l’Intérieur, a précisé le commissaire.
Peguy Luyindula fixé aujourd’hui. « La commission juridique de la LFP, emmenée par son président, André Soulier, se rendra ce matin au Camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye, rappelle le Parisien ce jeudi. Cette commission doit vérifier que Peguy Luyindula, 32 ans, exclu du groupe professionnel depuis le 2 août et mis à la disposition de l’équipe réserve, jouit des mêmes conditions d’entraînement que les autres professionnels de l’effectif. D’après la charte du football professionnel, un club peut faire évoluer un joueur avec le second groupe mais celui-ci doit bénéficier de prestations d’entraînement, de soins et d’équipements identiques.
Dans la foulée de sa visite au centre d’entraînement du PSG, la commission juridique rendra sa décision en début d’après-midi. Elle statuera sur le fait de savoir si le joueur sous contrat avec le Paris Saint-germain depuis janvier 2007 doit ou non être réintégré au sein de l’effectif professionnel. En cas de décision favorable, Luyindula ne retrouverait pas automatiquement le groupe pro. Pour autant l’ancien Lyonnais n’exclut rien : pas même de se présenter demain matin à l’entraînement. Il aurait aussi des atouts dans sa manche pour négocier une rupture de son contrat qui le lie au PSG jusqu’à la fin de la saison. Le joueur pourra s’en expliquer puisqu’il tiendra, aujourd’hui à 16h30, une conférence de presse dans les bureaux de son avocat. »
Fernandez explique pourquoi il a refusé le PSG. À l’occasion de la rumeur d’un licenciement de Kombouaré, le Parisien a interrogé Jean Fernandez, qui avait été contacté par les Qataris l’été dernier pour prendre en main l’équipe parisienne. « Pourquoi ai-je refusé d’entraîner Paris ? Parce qu’il y a un entraîneur en place, explique l’actuel entraîneur de Nancy. Je ne fais pas ça. C’était fin mai, début juin. J’ai eu une ou deux discussions avec les Qataris par l’intermédiaire de mon agent. J’ai coupé court. C’est-à-dire ? On m’a invité à Doha pour rencontrer le prince héritier. J’ai refusé. D’après ce que j’ai compris, je n’étais pas le seul sur la liste. Et puis je ne me considère pas comme un entraîneur de grand club comme le PSG. Il a pris une dimension considérable et sa nouvelle envergure va l’amener à devenir l’un des plus grands d’Europe. »
Féminines : PSG 2-1 Francfort. Mercredi soir, au stade Charléty, l’équipe féminine du PSG s’est imposée 2-1 face au 1. FFC Francfort en match retour des seizièmes de finale de la Ligue des champions, grâce à un doublé d’Alexandra Long (45e, 75e) — Francfort avait ouvert le score dès la 2e minute. Les Allemandes, triples championnes d’Europe, s’étant imposées 3-0 à l’aller, Paris est tout de même éliminé.
« Nous avons vraiment un double sentiment après cette rencontre, a confié Camillo Vaz, l’entraîneur parisien, sur PSG.FR. D’un côté le sentiment du devoir accompli pour le match retour, car c’est très difficile de battre cette équipe de Francfort. Nous avons aussi un sentiment de frustration. Car une fois que tu es dans cette épreuve, tu as envie d’aller le plus loin possible. Il faut une fois de plus apprendre de nos erreurs. » « Nous sommes très déçues ce soir, a confirmé Caroline Pizzala. La victoire est belle mais nous sommes éliminées quand même. Nous avons surtout des regrets par rapport au match aller ou nous avons encaissé trois buts. On aurait pu faire mieux et cela nous aurait peut être permis de nous qualifier. »
Diffusé sur Direct8 à 20h45, le match a réuni 690 000 téléspectateurs d’après Médiamétrie. « Ce qui offre à [la chaîne du groupe Bolloré] la troisième place à l’audimat parmi les chaînes de la TNT gratuite, derrière NRJ12 et NT1 », signale enpleinelucarne.net.
Compléments d’informations
Notre revue de presse de l’actualité du PSG au sens large.
« Des crises en thème pour Paris. » Ce jeudi, sur son blog hébergé par lemonde.fr, Jérôme Latta revient sur une marotte journalistique bien connue de nos lecteurs : la crise ! « Aux côtés du championnat “relancé” chaque semaine, des révisions quasi quotidiennes des perspectives de chaque club, des polémiques arbitrales et des rumeurs de transferts, la “crise” est un motif obsessionnel des rubriques football, une sorte de rituel journalistique à accomplir coûte que coûte, analyse le rédacteur en chef des Cahiers du football. […] En dépit de métamorphoses qui concernent ses propriétaires, ses dirigeants, son effectif, ses spectateurs et ses résultats, Paris reste un club à crises pour les médias qui le suivent de près : vingt ans d’habitudes devenues des réflexes ne passent pas du jour au lendemain. […] Les grands clubs français ont alterné de brèves périodes d’embellie avec de longs cycles de mécomptes tapageurs. Mais on ne peut pas toujours compter sur les clubs pour se précipiter suffisamment vite vers de nouvelles turpitudes. Alors, la crise, il faut l’anticiper, la préparer, y contribuer activement — tout en niant avec constance qu’on y contribue activement. En temps voulu (dès que possible), il faut la diagnostiquer, et enfin soigner le mal par le mal.
Le PSG présente la particularité d’être chaque saison sous la menace d’un modèle quasiment déposé de crise. Le mythe de la “crise hivernale” est né dans les années 1990, lorsque le club — en 1995/1996, puis, dans une moindre mesure, lors des deux exercices suivants — s’écroula après une bonne entame de championnat. Elle fut ensuite, selon les besoins, rebaptisée “crise automnale” puis “crise de novembre” (pour une seule saison durant laquelle le PSG connut un coup d’arrêt ce mois-ci). Le site Poteau rentrant s’est exercé à une analyse statistique des résultats sur les quatre saisons : il en ressort surtout que Paris… réussit ses étés. Mais peu importe la vraisemblance, le pli était pris et le marronnier devenu saisonnier, lui aussi. Occasionnellement adapté en crise d’octobre ou de mars, il ne fut plus possible d’échapper au leitmotiv à la moindre contre-performance parisienne, au moindre fléchissement ou au premier incident diplomatique. Que le marasme soit réel ou pas est secondaire : pour dix crises annoncées, s’il ne s’en produit qu’une, le sujet aura quand même permis de remplir des pages et de meubler des heures d’antenne. Le PSG, avec son penchant pour les vaudevilles et les déboires sportifs, ne s’est pas privé d’encourager la tendance.
Mais son actuelle réussite sportive sème le désarroi chez les suiveurs du club, qui se raccrochent quand même à leurs fondamentaux et accomplissent une sorte de cérémonie qui tient de la danse de la pluie. Aussi la “crise” a-t-elle été décrétée… avant même le début de la saison : le 9 juillet, L’Équipe titrait en une : “Paris déjà en crise” à propos des tergiversations autour de la nomination de Leonardo. Par la suite, le quotidien sportif et le Parisien ont tâché de tirer chaque fil pour s’en faire une pelote. […] La crise est donc un état permanent — dans les rédactions plus que dans les clubs, dont le destin est d’être plus souvent déçus que récompensés. Elle présente une immense vertu pour nombre de journalistes : elle leur évite encore de parler de football, même quand il y en a. »