Les enseignements du match
La première de Diego Lugano
Avec les blessures de Sakho et Bisevac, et le retour à l’entraînement encore trop frais de Sylvain Armand, Antoine Kombouaré n’a pas vraiment eu le choix pour former sa défense centrale. Il a donc lancé Diego Lugano, qui avait disputé quelques jours plus tôt son premier match de la saison avec l’Uruguay. Bien aidé par Camara, qui fait désormais office d’élément stable de l’arrière-garde parisienne, Lugano a pu se payer le luxe de rentrer doucement dans la partie. Très logiquement, il n’a pas toujours été à l’aise pour suivre l’alignement de ses coéquipiers. Il ne paraît pas non plus être un joueur très rapide, même si le fait qu’il n’ait repris l’entraînement que le 15 août incite à ne pas émettre d’avis définitif sur cet aspect du jeu.
Au fil de la rencontre, il a semblé bien meilleur dans les duels et dans ses interventions, sortant plusieurs ballons chauds, et notamment de la tête, ce qui est considéré comme son point fort. Lugano n’aura commis que deux fautes. La première était une intervention pourtant très propre sur Nolan Roux, étonnamment sifflée par Saïd Ennjimi, et qui engendrera un carton à Matuidi pour contestation. La seconde en revanche est une intervention très en retard sur Nolan Roux, qui s’est conclue par un coup de pied sur le Brestois. Conséquence : un coup franc dangereux, et un carton jaune mérité. Mais c’est dans son jeu sur les phases arrêtées défensives que Lugano va certainement devoir évoluer. Les divers ralentis de Canal+ ont été sans appel : Lugano a très souvent les mains accrochées au maillot de l’adversaire sur les corners. Et après une première en prime-time, il est fort probable que les arbitres de L1 soient désormais au courant de cette mauvaise habitude, et qu’ils seront d’autant plus vigilants lors des prochaines rencontres.
Les performances des autres joueurs
Même si le match parisien a été globalement moyen, avec en particulier une première mi-temps où le PSG aura été grandement secoué, il y a des satisfactions individuelles. À commencer par Salvatore Sirigu, qui a fait un arrêt décisif en première période, et a renvoyé à bon escient un ballon en toute fin de match. Surtout, on a vu à plusieurs reprises le gardien italien s’adresser très activement à sa défense, notamment après des marquages déficients sur coups de pied arrêtés. Le premier mois de cours de français fait visiblement effet. Devant lui, Zoumana Camara s’est imposé comme le véritable patron par intérim de la défense. Il a effectué un grand nombre d’interventions, son seul tort étant de s’être fait prendre de vitesse une fois, et une seule, par Nolan Roux sur la grosse occasion de Ben Basat. Les latéraux Cearà et Tiéné ont eux en revanche livré des matches prudents, se contentant essentiellement de défendre.
Au milieu de terrain, le duo Matuidi-Bodmer a eu beaucoup de travail, essentiellement accompli par le premier à la récupération. Au fil de la rencontre, Paris a récupéré le ballon de plus en plus haut, et Matuidi y est pour beaucoup. L’ancien Stéphanois a été très mordant, et a parcouru toute la largeur du terrain pour endiguer les offensives adverses. Bodmer a été plus discret, et pourtant, d’après les statistiques de Canal+, il était, à sa sortie, le joueur qui avait touché le plus de ballons sur le terrain. Malgré cela, son influence sur le jeu a été faible, ce qui donne de l’eau au moulin de ceux qui pensent que sa place ne peut plus être qu’en meneur de jeu… Et donc sur le banc quand Pastore est là.
Nenê et Ménez ont livré des performances encore une fois très disparates. Capables de pêcher sur certains gestes pourtant faciles, de tenter le dribble de trop, les deux joueurs arrivent à amener quelques situations intéressantes de temps à autre. Cela a été flagrant pour Ménez, dont l’une des rares actions réussies est à la fois superbe et décisive : il dribble deux joueurs et donne le ballon de but à Pastore. Que ce soit pour Nenê ou Ménez, il faut quand même noter qu’ils n’ont pas hésité à jouer très bas en première période, quand leur équipe était dominée, pour aider à la récupération et à la relance. Dans l’axe, Pastore a lui énormément tenté. Avec du déchet, mais la quasi-totalité de ses gestes semblent frappés au coin du bon sens, et il n’y a finalement que très rarement à redire sur ses tentatives. Il a effectué plusieurs gestes spectaculaires, le plus beau restant son but : une frappe en rupture pour lober le défenseur qui revient sur lui, et figer sur place le gardien adverse qui attendait la frappe en force.
Enfin, en attaque, Gameiro a vécu une partie difficile. Comme l’a souligné Kombouaré après la rencontre, il a effectué beaucoup d’appels et n’a été que très peu servi. L’une des rares fois où il l’a été, il a effectué une frappe en angle fermée, trop croisée. Les trois remplaçants rentrés en jeu — Erding, Armand et Bahebeck — n’ont pas pu montrer grand-chose, puisque le PSG menait déjà à leur entrée sur la pelouse, et que Brest n’avait plus les armes pour revenir. Paris se contentait de gérer la rencontre. À noter toutefois qu’Armand s’est positionné en tant que milieu défensif pour aider Matuidi à contrôler l’adversaire. C’était également la 327e de l’ancien Nantais sous le maillot parisien, ce qui fait qu’il n’est plus qu’à une longueur de Bernard Lama, quatrième dans le classement du plus grand nombre de matches joués avec le PSG.
Les vidéos des buts du match
Autres infos autour du match
Stats en vrac : les joueurs
Pastore : premier but. Déjà auteur de deux passes décisives pour son premier match contre Differdange puis de deux autres à Toulouse avant la trêve internationale, Javier Pastore a inscrit dimanche son premier but avec le PSG.
Ménez : cinquième passe décisive. S’il ne fait pas l’unanimité en ce début de saison, Jérémy Ménez présente toutefois un bilan statistique plus que satisfaisant : l’ancien Romain compte trois passes décisives et un but en cinq matches de championnat, cinq passes et deux buts en sept rencontres toutes compétitions confondues.
Stats en vrac : l’équipe
Trois victoires consécutives en L1. Dimanche soir, à l’issue du match, Antoine Kombouaré a déclaré sur Canal+ que c’était sa première série de trois victoires d’affilée en championnat depuis son arrivée à la tête du PSG. En réalité, Paris avait déjà enchaîné trois succès de rang en août 2009.
Cinq victoires consécutives. « Le PSG vient de remporter cinq victoires consécutives, toutes compétitions confondues, pour la première fois depuis 2003 », signale Opta. D’après Michel Kollar, Paris n’avait réussi une telle série qu’à huit reprises depuis 1970 [1].
Début de saison. Avec 10 points en 5 journées, le PSG aurait effectué son meilleur début de saison depuis 2005, d’après Philippe Doucet. En réalité, c’est la troisième fois en quatre saisons (2008/2009, 2009/2010, 2011/2012) que Paris compte 10 points à l’issue de la cinquième journée.
Diesel. « Le PSG est une des deux seules équipes qui n’ont toujours pas mené au score à la mi-temps cette saison en L1 », relève Opta. Paris est ainsi lanterne rouge du classement à l’issue de la première période.
Aucun but encaissé ! C’est la première fois depuis avril dernier — soit 11 matches consécutifs — que le PSG n’encaisse pas de but en championnat.
Première défaite de Brest. Avant la cinquième journée, le Stade brestois était la seule équipe avec Lyon à ne jamais avoir été battue cette saison.
Infos en vrac
Jallet était blessé. « Christophe Jallet, pourtant encore blessé à une cuisse, avait demandé à Antoine Kombouaré d’effectuer la mise au vert avec ses coéquipiers, révèle le Parisien. C’était sa manière de montrer à quel point il se sent concerné par la vie collective de l’équipe. Il était donc le 19e homme du groupe parisien, même s’il savait qu’il n’avait absolument aucune chance de disputer la moindre minute du match. » L’ancien Lorientais a assisté au match depuis les tribunes, aux côtés de Claude Makelele.
« PSG, Pastore Siempre Gana. » Ce lundi, le quotidien sportif argentin Olé consacre une demi-page à l’intégration réussie de Javier Pastore au PSG.
L’écran géant comme si vous y étiez. Après le succès des conférences de presse diffusées en live sur PSG.FR, le club de la capitale a retransmis dimanche soir sur son site Internet le flux vidéo qui alimente les écrans géants. De quoi voir l’échauffement des joueurs, entrecoupé de spots de pub et d’interminables gros plans sur les spectateurs.
Présentation express des féminines. À quelques semaines du premier match de l’équipe féminine du PSG en Ligue des champions, celle-ci a été présentée au public parisien avant le coup d’envoi. Une opération express au cours de laquelle le speaker n’a même pas pris la peine d’annoncer leurs prochains matches, notamment la rencontre PSG-Peamount, mercredi 5 octobre à 17h à Charléty.
Autres résultats. À noter la défaite 0-1 de l’OM à domicile contre Rennes, qui repousse les Olympiens à la dix-septième place du classement avec 3 points. Paris est de son côté quatrième avec 10 points, à deux longueurs du leader, Montpellier.
Dans la presse
Jérôme Touboul, dans L’Équipe du 12 septembre 2011 :
Quand on a faim de titres et de gloire, on s’accommode parfois de prestations assez ordinaires. Paris avait laissé la L1 sur l’image d’une seconde période intense et belle à Toulouse, le 28 août. Il l’a retrouvée, hier, avec moins d’éclat, mais une capacité intacte à faire tourner les choses en sa faveur. Au vu de sa prestation face à Brest, Paris n’est pas encore l’ogre du championnat. C’est plus une belle équipe qu’une grande équipe. Mais tant que le PSG ne trouvera pas d’adversaire à même de neutraliser Pastore ou Ménez, il peut poursuivre son ascension sereinement. […]
Les quelques secousses infligées par les Bretons, notamment en première période, suggèrent que les voyants sont loin d’être au vert, même avec l’intégration de Diego Lugano. Pour sa première parisienne, le défenseur uruguayen a montré son goût des duels, et parfois trop. À la 64e minute, il a écopé de son premier carton jaune pour une obstruction sur Nolan Roux et on ne pariera pas plus d’un centime que ce jaune restera le dernier de sa saison. […] Il faut reconnaître une qualité à ce PSG en construction, cette capacité à ne jamais renoncer, à persévérer dans ses intentions. C’est un atout qu’un champion en puissance doit posséder. C’est une vertu qui, dans un premier temps, lui aura au moins permis de prendre l’ascendant sur un Brest plus discipliné que mordant. Comme à Toulouse, Paris aura donc monté le volume à la mi-temps, même si ce fut dans des proportions moins spectaculaires.
Christophe Bérard, dans le Parisien du 12 septembre 2011 :
Bien sûr, Paris conserve une énorme marge de progression devant lui. Car, en football, même si le PSG a enrôlé un magicien pour 42 M€, toutes les actions ne se transforment pas en or. Les sifflets qui ont raccompagné les Parisiens à la pause étaient légèrement excessifs mais c’est sans doute que l’attente populaire autour du PSG est elle-même irrationnelle et versatile. C’était oublier que l’équipe alignée par Kombouaré hier soir se trouvait un peu déséquilibrée : beaucoup d’artistes capables de manier le ballon, mais peu d’hommes pour les alimenter en munitions. Avec un seul milieu récupérateur de métier, Blaise Matuidi, Paris s’est parfois coupée en deux, tout en manquant cruellement de percussion. […]
Probablement sermonnés pendant le repos, les hommes de Kombouaré sont revenus aux fondamentaux : l’agressivité et l’engagement physique. Des domaines où Diego Lugano excelle. L’Uruguayen s’est manifestement régalé à jaillir sans retenue sur tout ce qui portait un maillot bleu. C’est exactement ce qu’il fallait pour remettre Paris dans le bon sens. […] Les fondations sont en place, la confiance est là. Même avec du travail devant lui, le PSG est à la hauteur de ses ambitions.
Réactions
Antoine Kombouaré : « Je ne ressens pas du soulagement mais de la satisfaction. […] J’ai surtout apprécié la deuxième période, car en première, on s’est mis en difficulté. Brest nous a posé des problèmes, il a fallu l’intervention de Sirigu pour qu’on ne prenne pas de buts. En revanche, Brest ne s’est pratiquement pas créé de situations offensives après le repos. Il faut progresser dans la finition, mais cela passe par un physique bien meilleur, on le voit bien surtout pour Lugano, Ménez, Pastore… Il fallait gagner ce soir pour engranger des points, avancer, surtout avancer. […] On a le défaut de nos qualités. Le talent, c’est bien quand c’est au service du collectif. Et puis on a surtout un Parc des Princes qui nous encourage à avoir de l’allant, à jouer vite et sur les pertes de balle, le repli défensif ne s’opère pas aussi vite. Il faut un peu plus poser le jeu. La mi-temps a suffi pour corriger ce qu’il faut. » (source : lequipe.fr)
Alex Dupont (entraîneur de Brest) : « Mes hommes sont déçus. C’est un bon match, mais on aurait pu en faire un très bon et pour gagner, il faut marquer. Mes joueurs ont été à la hauteur de ce qu’on attendait d’eux. Le comportement défensif de l’équipe a été bon, et on n’a pas changé notre manière de jouer, même quand on a été menés 1-0. Mais dans la finition, j’attends mieux. On n’a pas perdu la bataille du milieu de terrain ce soir. » (source : lequipe.fr)
Zoumana Camara : « C’est important d’engranger des points. Ça permet de travailler dans la sérénité. C’est vrai qu’on n’est pas au point, mais on gagne. Avec Lugano, ce n’était pas évident. C’était son premier match mais il a beaucoup d’expérience. On communique dans un mix d’espagnol et d’anglais, on se débrouille. On a de très bonnes individualités mais il nous manque une cohésion d’équipe. Quand on aura ça, les individualités s’exprimeront encore mieux. Pastore, c’est quelqu’un qui a une superbe vision du jeu. Aujourd’hui, c’est lui qui marque, demain ce sera peut-être un autre. Pour les défenseurs, c’est vrai que ce n’est pas évident, on laisse beaucoup d’espaces. Il y a des choses à rectifier mais quand on gagne, ça se fait dans la sérénité. Il y a une cohésion d’équipe à trouver. » (source : AFP)
Diego Lugano : « Je suis très heureux de ce premier match avec mes nouveaux coéquipiers. Cela a été difficile pour moi car je ne m’entraîne avec eux que depuis quatre jours. C’était un match particulier pour moi et je remercie mes coéquipiers car nous avons gagné un match important. Il y a encore des choses à améliorer. L’ambiance dans ce stade est incroyable. Le public nous a toujours soutenu. Cette union entre les joueurs et le public est primordiale si nous voulons réaliser de belles choses. » (source : PSG.FR)
Javier Pastore : « J’apprécie beaucoup de jouer dans cette équipe, c’est une formation qui aime essayer de bien jouer. J’apprends pas mal de choses, je commence à bien m’entendre avec mes coéquipiers. Avec le temps, l’équipe va prendre forme et on va gagner en qualité. Pour le moment, on continue à bien s’entraider. » (source : PSG.FR)
Nenê : « Pour le moment, l’objectif c’est de rester en haut du classement et de se qualifier pour la Ligue des champions. Mais si on peut viser le titre, bien sûr qu’on va essayer. Jouer dans une équipe aussi technique, ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. C’était Santos, avec Diego et compagnie. » (source : AFP)
Suspensions
Déjà avertis à Rennes, Blaise Matuidi et Jérémy Ménez seront suspendus s’ils reçoivent un nouveau carton jaune lors des six prochaines journées.
Diego Lugano a par ailleurs reçu son premier avertissement de la saison. Il rejoint Clément Chantôme sur la liste des joueurs avertis une fois depuis le début de saison.
Retrouvailles
Tripy Makonda et Ahmed Kantari (blessé ce dimanche) affrontaient leur club formateur.
Auparavant, de nombreux autres joueurs avaient porté les deux maillots : Bernard Lama, Patrick Colleter, Paul Le Guen, Vincent Guérin, David Ginola, Jean-Pierre Bosser, Yvon Le Roux, Louis Floch, Franck Dja Djédjé, Joël Cloarec, Gilles Cardinet, Bernard Bureau, Claude Barrabé, Jean-Pierre Bosser, William Njo Léa, Jocelyn Rico ou encore Bernard Pardo.
Par ailleurs, Nolan Roux est le fils de Bruno Roux, qui a joué au PSG en 1987/1988.
Côté tribunes…
Affluence. 40 134 spectateurs — dont 358 Brestois en parcage visiteurs — étaient présents au Parc des Princes, d’après les chiffres communiqués par la LFP.
Estimations. Après le Parisien qui annonçait « près de 40 000 spectateurs » le matin du match PSG-Valenciennes, alors que celui-ci ne réunira finalement que 35 875 personnes, c’est au tour de L’Équipe de s’amuser avec une boule de cristal détraquée : « Pas moins de 42 000 spectateurs sont attendus au Parc », affirmait Jérôme Touboul samedi puis à nouveau dimanche matin. Même le PSG n’annonçait que 40 000 personnes sur son compte Twitter — ce qui ne l’empêchait pas, cependant, de parler d’un stade « complet ».
Contestation. À l’appel des entités prônant une contestation ponctuelle au sein du Parc des Princes — Liberté pour les abonnés, les ex-Lutece Falco, la Brigade Paris, les Microbes, la K-Soce Team, les Karsud —, plusieurs centaines de supporters parisiens se sont réunis en tribunes H rouge et H bleu. Par ailleurs, des anciens du Kop of Boulogne ont quant à eux pris place en tribune E. Les deux groupes ont échangé des chants et des applaudissements en fin de match.
Banderoles. En tribune H rouge, une banderole « En mémoire de l’ancien Parc : silence », accompagnée de ballons de baudruche noirs, annonçait un premier quart d’heure calme. À la quinzième minute, des ballons rouges et bleus ont fait leur apparition pour lancer les chants. Plusieurs banderoles ont été déployées durant la soirée : « QSI-Leo, un seul transfert n’a pas de prix : le 12e homme » ; « Regroupés, toujours présents » ; « Pas de grand club sans grand public » ; « Dehors Skropeta » ; « Rendez-nous nos abos ». Enfin une banderole de soutien était destinée à Ricardo, toujours hospitalisé après son accident vasculaire cérébral.
Ambiance. Silencieux jusqu’à la quinzième minute, les locataires de la tribune H ont ensuite chanté en alternant de façon désormais traditionnelle des encouragements au club et une contestation du plan Tous PSG — « rendez-nous nos abonnements », insultes envers Robin Leproux et Bruno Skropeta. Les échanges avec la tribune Auteuil ont également été tendus, notamment en fin de match, où cette dernière a été copieusement insultée — « collabos » ou « public de merde ».