Paris a les moyens de s’imposer
Le week-end dernier, le PSG a perdu de son allant et de sa solidarité, ne parvenant pas à faire sauter le solide cadenas lorientais. Opposé ce samedi à des Caennais qui se battent pour leur maintien parmi l’élite, l’entraîneur parisien attend une réaction de ses joueurs, indispensable à la poursuite des objectifs du club :
On n’a pas lâché du tout et on n’est pas loin de gagner un match. Il y a eu des manques contre Lorient, mais la deuxième période me fait penser que les joueurs font tout pour gagner le match. Il y a une volonté d’aller de l’avant et on concède peu d’occasions. En face, il y avait Diarra, Monnet-Paquet, Amalfitano et Gameiro, des joueurs capables d’être performants. Dans le travail on fait tout pour regagner très vite pour nous mêler à la bagarre. Ça passe par une victoire à Caen.
Caen a gagné 2-0 contre Avignon sans faire un bon match. Mais samedi on sait que ce sera une autre équipe avec une motivation supplémentaire. C’est une équipe qui joue le maintien aujourd’hui. Elle possède de très bons joueurs, notamment offensivement. El-Arabi compte 15 buts, Hamouma à droite, Mollo à gauche, Marcq au milieu et Traoré qui est capable de marquer des buts. Ce sont des joueurs qui apportent de la vitesse, de la fougue, de la jeunesse. Ils sont capables de jouer au ballon. De notre côté il y aura néanmoins des coups à tenter.
Des tensions légitimes
Pour espérer vaincre Caen chez lui, le PSG aura besoin de toutes ses forces vives. Et si certaines tensions semblent encore vivaces au sein de l’effectif, Kombouaré les minimise, rappelant qu’un groupe vit au rythme de ses résultats sportifs, plus particulièrement lorsqu’il s’agit du Brésilien Nenê :
Si on gagne demain, tout le monde s’embrasse. Quand on ne gagne pas, on est à fleur de peu, on se fait des reproches. Moi aussi, je suis plus derrière eux, j’essaye de les bouger. Il y a une bonne ambiance et c’est peut-être ça aussi le souci. On est bien au PSG… J’aimerais qu’on se fasse violence, qu’on se mette un peu plus de pression.
Nenê est à l’image de l’équipe. Comme d’autres, il est moins efficace que ce que l’on voudrait. Je connaissais son caractère quand je l’ai fait venir de Monaco. On prend les joueurs avec leurs qualités et leurs défauts. Le voir réagir de cette façon, c’est qu’il n’est pas content des résultats et de ses prestations. Je préfère ça que voir les joueurs se satisfaire de la situation. C’est un râleur oui, mais dans le bon sens du terme.
Il est à l’image de tous les autres joueurs. Giuly, Bodmer, Erding et Hoarau doivent faire plus. La presse le stigmatise un peu plus parce que c’est Nenê, et aussi parce qu’il a fait une très grosse première partie de saison. Il continue de faire ses matches mais il est moins efficace. Il faut arrêter d’insister sur Nenê. On attend que tout le monde soit performant, ce qui n’est pas le cas actuellement. Hoarau peut critiquer les copains, mais il faut se regarder en face et lui aussi n’est pas bon. Tous, on n’est pas au niveau. [1]
Mamadou Sakho
Antoine Kombouaré est enfin revenu sur Mamadou Sakho, le vice-capitaine de son équipe. En position de force pour devenir titulaire en équipe de France suite à la blessure de Philippe Mexès, le jeune défenseur pourrait surtout devenir le prochain capitaine du PSG après le départ à la retraite de Claude Makelele. En tout cas, le coach parisien semble compter sur lui :
Le prochain match de l’équipe de France, ce sera début juin. Moi je serai en vacances. Ce qui m’intéresse, c’est que Mamadou continue d’être performant et de sortir de gros matches en club. C’est très important pour l’équipe et ça donne confiance à ses partenaires. Il est en train de franchir un énorme palier. Il est vice-capitaine et c’est bien parce qu’il assume ses responsabilités.
- Antoine Kombouaré (photo Éric Baledent)