Le match en bref
Cette nouvelle organisation tactique fonctionne, puisque Paris prend Lorient à son propre jeu, en dominant outrageusement les débats. Dès la première minute, Giuly lance les hostilités d’une frappe croisée qu’Audard dévie en corner. Durant les vingt minutes qui suivent, Paris aura trois autres occasions : une tête de Hoarau, sur un centre de Nenê, qui passe juste à côté ; un tir de près de Chantôme, après une sortie manquée d’Audard, qui n’est pas cadrée non plus ; enfin une tête de Nenê qui n’inquiète pas non plus le portier breton.
Après ce début énergique, Paris baisse logiquement d’intensité, et Lorient en profite très vite. Sur un contre, Kitambala lance Gameiro qui tente le lob sur Coupet. La barre sauve les Parisiens. Provisoirement seulement, puisqu’après une frappe d’Amalfitano sortie par Coupet, Lorient ouvre le score : Amalfitano frappe un corner court, le ballon rebondit, Hoarau touche le ballon de la poitrine et Kitambala, dans une position difficile, parvient à mettre le plat du pied et à surprendre Coupet au deuxième poteau (1-0, 32e).
Les locaux ouvrent le score en profitant de leur premier temps fort de la rencontre. Derrière, Paris pousse pour égaliser avant la mi-temps. Un centre de Nenê, bien lancé par Chantôme, est repris du genou par Erding, qui manque à nouveau la cible. Et après deux coups de pied arrêtés de Nenê qui font le même parcours — tête de Hoarau et gants d’Audard —, Paris se crée une nouvelle énorme occasion dans le temps additionnel : un centre de Giuly est repris par Hoarau, qui se déplace bien devant son défenseur. Sa tête, qui partait sous la barre, est claquée par le portier lorientais, qui ne laisse rien passer.
Paris repart donc aux vestiaires avec le sentiment de bien jouer, mais de s’être fait surprendre bêtement. Les dix premières minutes de la seconde période sont plutôt à l’avantage des Lorientais, qui empêchent dans un premier temps Paris d’attaquer. Un raid de Baca côté droit amène une frappe contrée de Gameiro, qui frôle le montant de Coupet. Mais c’est ensuite le côté gauche brésilien du PSG qui relance la formation de Kombouaré : Cearà sert Nenê près de la surface, le gaucher centre en retrait et Bodmer tente la reprise en lucarne. Cela ne surprend pas Audard, qui capte sans souci. À l’heure de jeu, sur un coup franc, Nenê dépose le ballon sur Bodmer, mais Audard réalise encore des prouesses et envoie le ballon en corner.
Paris domine alors largement, et Lorient est recroquevillé dans son camp. Tout en étant pourtant dangereux sur les contres : sur l’un deux, Gameiro part tout seul et frappe en force sur Coupet. Kombouaré procède ensuite à ses trois remplacements : Luyindula, Sessegnon et Tiéné entrent en jeu. Ce dernier à la place de Cearà, qui s’est fait casser le nez suite à un coup de coude, probablement involontaire, de Coquelin — averti sur l’action.
Les rentrants ne se montrent pas très en forme, et si Paris a encore la balle, on sent les joueurs moins enclins à venir porter le danger sur le but adverse. À un quart d’heure de la fin, l’arbitre de la rencontre, Alexandre Castro, oublie un penalty pour une faute évidente sur Erding, et dans les secondes qui suivent, Coupet empêche le deuxième but : sur une touche jouée vite, Diarra se retrouve seul dans la surface, mais voit sa frappe croisée être sortie par le portier parisien.
Tiéné se distingue ensuite par une percée côté gauche, et un centre au second poteau, mais Sessegnon, peu à l’aise de la tête, manque le cadre. Toujours en contre, Gameiro se crée une autre occasion en tentant un lob sur Coupet, cette fois-ci manqué. Et alors que l’on croit le sort de la rencontre plié, un long coup franc de Tiéné atterrit au second poteau : Bodmer a l’intelligence de remettre le ballon de l’autre côté du but. Seul au second poteau, Nenê contrôle et frappe à ras de terre pour une égalisation amplement méritée (1-1, 90e).
Un bon point de pris pour Paris, qui a eu le mérite d’égaliser alors qu’il était facile de lâcher vu que rien ne semblait réussir à l’équipe ce dimanche soir.