Dans une déclaration à l’AFP ce lundi soir, le président de Saint-Étienne, Roland Romeyer, se veut ferme et définitif : son milieu de terrain international ne quittera pas le club stéphanois.
Nous avions dit que la décision avait été prise dès jeudi après-midi lorsque le président du Paris Saint-Germain, Robin Leproux, et moi-même avons eu une discussion téléphonique conclue par une fin de non-recevoir. Malheureusement, si Rennes, qui nous avait également sollicité pour un joueur avec le même refus de notre part, avait renoncé à l’affaire et respecté notre choix, le PSG, par l’intermédiaire de son directeur sportif, s’est permis de rappeler Dominique Rocheteau, notre conseiller sportif, vendredi après-midi, et de reformuler une nouvelle proposition à l’attention de Stéphane Tessier, membre du directoire. J’ai été outré.
Dès lors, Saint-Étienne devra gérer un joueur qui n’a plus le cœur ni l’envie de jouer pour son club. Pourtant, son contrat l’y incite et cela devrait suffire à faire rentrer les choses dans l’ordre selon le président stéphanois :
Il est attendu mardi matin à l’entraînement à 9h30 pour prendre le petit déjeuner avec ses coéquipiers. Cet épisode se termine de manière normale entre un employeur et un salarié. Il y a un contrat à respecter entre les deux parties avec des droits et des devoirs. C’est tout. Il est en contrat jusqu’en 2013. Il peut toujours y avoir des avenants et on peut toujours discuter loyalement. Son attitude nous a conduit à refuser. C’est une décision collégiale prise par Bernard Caïazzo, président du conseil de surveillance, Stéphane Tessier, Dominique Rocheteau, membres du directoire, l’ensemble des encadrements technique et médical et moi-même. Le club a été solidaire. C’est d’autant plus regrettable que le Paris Saint-Germain venait de connaître un problème similaire avec Stéphane Sessegnon. Je rends d’ailleurs hommage à l’entraîneur Antoine Kombouaré, qui a clairement déploré l’attitude de Sessegnon et condamné du même coup celle de Dimitri.
Heureux d’avoir résisté au bras de fer imposé par son joueur, le président des Verts évoque l’avenir et se montre satisfait de ne pas avoir cédé à ce qu’il estime être un caprice de son joueur :
Quand on est à la tête d’une institution, il y a des décisions à prendre. Il faut vite revenir les pieds sur terre dans le football français car nous sommes en train de repartir sur de mauvaises bases. Nous ne cherchons pas de reconnaissance mais il y a des valeurs et une morale. Beaucoup de gens m’ont fait parvenir des courriels ou des SMS pour me demander de tenir bon. Nous avons eu une attitude digne de gens responsables et respectueux des valeurs. Nous n’avons pas apprécié ce chantage. Il ne faut jamais céder au chantage.