Guillaume Hoarau a fait l’objet d’une interview sur clicanoo.com, le site Internet du Journal de l’île de La Réunion. Il y évoque notamment son arrivée à Paris et sa nouvelle notoriété :
Pour un petit gars de Saint-Pierre (La Réunion) qui arrive dans la grande ville de Paris, c’est extraordinaire ce que je vis. Je suis un peu comme dans Alice au pays des merveilles (rires). Chaque jour, je découvre plein de choses dans cette ville magnifique. Et sportivement, je suis dans l’un des plus gros clubs de France. Au niveau de la qualité de vie, c’est le top. Je m’éclate.
Je ne mesure pas encore [ma célébrité] ou du moins, j’ai du mal à me faire à l’idée de mon statut d’attaquant du PSG. Dans ma tête, je suis encore le petit gars qui était délaissé au Havre parti pour Gueugnon afin de gagner en temps de jeu. Un petit nouveau quoi, qui passe inaperçu ! Mais les sollicitations d’après-match te ramènent vite fait à la raison. Tu prends vite conscience que tu es à Paris et qu’ici tu as une notoriété à assumer, aussi bien au niveau des fans que des médias. Ce n’est pas facile à gérer tous les jours mais ça va, je suis assez tranquille. Et la reconnaissance, ça fait plaisir. Quand tu es footballeur, tu donnes tout pour être le meilleur, par conséquent, être reconnu. Après, il ne faut pas se plaindre des sollicitations. Évidemment que par moments, tu as envie d’être tranquille quand tu sors mais c’est difficile. J’essaie de répondre aux sollicitations de tout le monde, surtout les plus jeunes. Tout en se disant que tout ceci fait partie du décor, du folklore.
[À propos du sommeil] Les autres [footballeurs] je ne sais pas, mais en ce qui me concerne, si tu fais un concours avec moi, tu perds. Je peux dormir de 14 à 19h, je me réveille, je mange et je me recouche. J’appelle ça l’entraînement invisible. J’ai besoin de ça pour récupérer. Le sommeil, c’est mon deuxième kif.
Le meilleur buteur du PSG a également été interrogé par la Nouvelle République du Centre-Ouest :
Je ne pense pas [que le fait de ne pas être passé par un centre de formation ait été un handicap pour moi]. Pour jouer à La Réunion, on n’a pas besoin de centre de formation. Ce que m’a appris mon père suffisait amplement. Mais c’est vrai qu’en arrivant en métropole, j’avais un retard à rattraper. Là-bas, j’avais trois entraînements par semaine. Ici, je suis passé d’un coup à huit séances hebdomadaires. Il a fallu s’accrocher. Dans ces cas-là, c’est le mental qui compte.
Paul [Le Guen] n’a pas été épargné mais il sait se protéger. Je trouve qu’il fait bien son travail. Moi, j’ai signé au PSG parce qu’il était là. Il protège ses joueurs. Il donne sa chance à tout le monde. C’est quelqu’un de droit. Sa formule, c’est « les meilleurs jouent ». Ça me convient.