C’est ce qu’affirme l’ancien président du Paris Saint-Germain dans une interview parue aujourd’hui dans le journal le Parisien, en écho à la sortie aux éditions Du Moment de son livre Passion impossible, consacré au récit de ses deux années de présidence.
Vis-à-vis de l’entraîneur qu’il avait lui-même nommé en janvier 2007, Alain Cayzac éprouve un véritable désenchantement : « Je pensais qu’il avait un profil de manager général, je le voyais devenir président opérationnel dans dix ans. Je m’aperçois aujourd’hui que le bon entraîneur n’est pas mûr pour être un grand manager. »
Un jugement fondé sur un argument simple : « Il est trop méfiant, trop désireux de recruter des joueurs qui ont son profil. Diané, Gallardo, ça l’emmerde, il n’apprécie pas parce que ces joueurs ne défendent pas assez et sortent beaucoup. Mais il ne faut pas être trop rigide, c’est une divergence entre lui et moi. Dans une équipe, il faut des Le Guen et des Roche, il faut aussi des Ginola, des Luis Fernandez et des Weah… Si on ne comprend pas cela, on ne peut pas passer du statut d’entraîneur à celui de manager. »
Pour prouver qu’il n’est pas amer, celui qui reste membre de droit du conseil d’administration reconnaît une qualité importante à l’homme en place : « D’un point de vue des compétences techniques, c’est un très bon entraîneur, courageux de surcroît. C’est une vraie qualité, il n’a pas peur. Quand on était vraiment au fond du gouffre, il a vraiment assuré. »