Le match en bref
Après les différents refus de plusieurs villes du Nord-Pas-de-Calais — « On peut les comprendre », dirait le clown Thierry Dugeon —, et une communication assez aléatoire du PSG quant au déroulement de la rencontre [1], le PSG a bel et bien affronté Malines, au Camp des Loges et à huis clos. À l’exception de Cearà, blessé, le groupe parisien était au complet.
Au coup d’envoi de la rencontre, les deux recrues Bodmer et Nenê sont alignées ensemble et Sylvain Armand joue en défense centrale. D’emblée, les Parisiens sont à l’aise et mettent la pression sur la cage adverse. Sur un corner de Nenê, une reprise acrobatique de Bodmer frôle les montants (5e). Puis une remise de la tête de Hoarau permet à Kezman d’effectuer un retourné qui passe au-dessus (7e).
Après ces gestes fantasques, place au réalisme froid : au quart d’heure de jeu, Giuly obtient un coup franc à l’angle droit de la surface adverse. Nenê s’en charge et sa frappe termine au fond des filets, après avoir été touchée par le portier belge (1-0, 15e). Trois minutes plus tard, un bon centre de Makonda est frôlé par Nenê ; seul au second poteau, Kezman marque mais voit son but refusé pour hors jeu (18e). Il est probable que sans la déviation du Brésilien, le but aurait été validé.
Mais le néo-Parisien se montre particulièrement adroit par ailleurs. Il délivre de nombreux centres précis. Sur un nouveau coup franc, il trouve Hoarau qui envoie un plat du pied mal assuré à côté des cages. Puis, un nouveau centre de la gauche trouve le Réunionnais au second poteau : la tête est hors cadre. En fin de première période, il réalise même une superbe ouverture depuis son camp pour Giuly, qui manque malheureusement sa frappe du gauche (42e).
Mais avant cela, il y aura eu deux événements importants. Tout d’abord, Edel a dû sortir sur blessure : heurté dans un choc à la 23e minute — sur la première occasion belge —, il a dû se résoudre à quitter ses partenaires à la suite d’un dégagement qui a réveillé sa douleur. Quelques minutes plus tard, le PSG a doublé la mise grâce à son latéral droit : Christophe Jallet lance un rush plein axe, il sert Hoarau qui donne de suite à Kezman. Le Serbe a vu que Jallet continuait sa course et, d’une subtile talonnade du gauche, lui ouvre le chemin du but. Plein de sang-froid, l’ancien Lorientais trompe le portier adverse (2-0, 39e).
Juste avant la pause, Malines se réveille un peu et, sur un coup franc, la tête d’un Belge est claquée en corner par Coupet (45e).
Seuls Coupet et Armand — qui sera plus tard remplacé par Makonda — reviennent sur le terrain après la pause. La surprenante formation alignée par Kombouaré est un 3-2-3-2, avec Armand, Sakho et Traoré en défense et Sessegnon en meneur de jeu.
Les nouveaux entrants du milieu de terrain se montrent d’emblée très entreprenants, et il faut moins de dix minutes pour voir un troisième but. Depuis le côté gauche, un centre de Chantôme est légèrement dévié par un défenseur. Sessegnon reprend la balle au point de pénalty, d’un extérieur du droit qui ne laisse aucune chance au portier du FC Malines (3-0, 54e). Quatre minutes plus tard, une merveilleuse ouverture de Luyindula, extérieur pied droit, lance Erding vers le but. Tout en vitesse, le Turc dribble le gardien et pousse le ballon dans le but vide (4-0, 58e).
Une fois le score acquis, et dans une formation défensive très instable, le PSG laisse alors venir, et les joueurs de Malines se créent quelques bribes d’occasions — essentiellement des frappes peu dangereuses de Nong ou Wilmet. Le match s’achève donc sur un rythme assez lent, et Paris enchaîne son troisième match amical victorieux.