Bilan 2009/2010 : les défenseurs du PSG (2/4)

Les statistiques indiquées ci-dessous concernent tous les matches officiels du PSG en 2009/2010 : L1, coupe de France et coupe de la Ligue.

Sylvain Armand

 Temps de jeu : 38 matches (dont 38 titularisations) — 91 minutes / match
 Bilan : 2 buts (soit 1 but / 1 738 minutes) — 0 passe décisive — 9 implications

Son bilan en 2009/2010

Le vice-capitaine du PSG a, comme d’habitude, mal débuté sa saison. Ce joueur est un diesel, les supporters parisiens le savent. Le départ de Jérôme Rothen et l’arrivée devant lui de Sessegnon, dont le jeu défensif n’est pas un fort, ont clairement posé des soucis à l’ancien Nantais. Armand s’est surtout appliqué à bien défendre, ce qu’il n’a malheureusement pas toujours su faire. Statistiquement, peu de buts venaient de son côté, même si la responsabilité de certaines réalisations adverses pouvaient lui être imputées — notamment le premier but de la saison encaissé à Montpellier.

Armand semblait enfin avoir trouvé son rythme de croisière fin 2009, fournissant plusieurs bonnes prestations… avant de chuter comme l’essentiel de l’équipe en janvier-février. Jugé fautif lors de la débâcle face à Lorient, Armand a ensuite fait un séjour sur le banc de touche, pour finalement retrouver sa place en fin de saison, livrant des matches plutôt réussis.

Son avenir au PSG

Arrivé au club il y a six ans, Sylvain Armand fait partie des meubles. Peut-être un peu trop, puisque certains ne lui voient plus que des défauts. Armand est-il usé par les années noires qu’a traversées le PSG, s’installe-t-il inconsciemment dans un confort ou bien endosse-t-il le costume du bouc émissaire ? Le latéral a contre lui de toucher un des plus gros salaires de la L1 à son poste, depuis que l’OL a fait le forcing pour le recruter en 2006. En revanche, sa connaissance du club, sa mentalité irréprochable et surtout le manque de confiance que Kombouaré semble accorder aux autres gauchers du PSG plaident en sa faveur : même avec la possible arrivée de Tiéné à ce poste, vu le nombre de matches qu’aura à jouer Paris, deux latéraux de bon niveau ne seraient pas de trop. La problématique classique déterminera donc de l’avenir du vétéran : peut-on trouver au moins aussi bon, et pour moins cher ?

Mamadou Sakho

 Temps de jeu : 39 matches (dont 39 titularisations) — 90 minutes / match
 Bilan : 0 but — 1 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2009/2010

Le jeune Parisien — 19 ans en début de saison — s’est retrouvé par défaut le leader de la défense parisienne. Camara longuement blessé et Armand en difficulté, Mamadou Sakho était forcément plus attendu. Le bilan reste mitigé : si physiquement et dans les duels il a souvent répondu présent, au niveau de la relance, et plus encore du marquage, l’international Espoirs a encore énormément de progrès à faire. Nombre de buts encaissés l’ont été alors que Sakho oubliait de suivre le joueur parti dans son dos.

Comme ses camarades, Sakho a souffert en janvier, marquant un but contre son camp largement évitable à Guingamp. Il s’est néanmoins rattrapé en finale de coupe de France, étouffant Maazou avec beaucoup de sang-froid. Quoi qu’il en soit, les mauvais aspects de son bilan doivent être tempérés par un fait implacable : Sakho, deuxième plus gros temps de jeu de l’effectif [1], n’a que 20 ans à peine. Aucun défenseur axial n’est irréprochable à cet âge.

Son avenir au PSG

Céder le jeune Sakho aujourd’hui signifierait qu’après avoir essuyé ses erreurs de jeunesse, le PSG renoncerait à récolter les fruits de son long apprentissage du haut niveau : impensable. En ce sens, l’interview donnée par le défenseur à la fin de la saison a de quoi inquiéter [2]. Sakho connait des envies d’ailleurs. Si les résultats du club s’avéraient décevants, n’offrant pour perspective qu’une énième saison de transition sans Ligue des champions à la clef, il sera bien difficile de retenir celui qui pourrait devenir un crack à son poste. Quitte ou double.

Zoumana Camara

 Temps de jeu : 30 matches (dont 29 titularisations) — 89 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 1 implication

Son bilan en 2009/2010

Victime d’une phlébite en pré-saison, Zoumana Camara a manqué tout le début d’exercice. De retour à l’hiver, il a logiquement mis du temps pour retrouver son niveau, et n’a jamais pu complètement enchaîner les rencontres. Il a toutefois su jouer sur ses qualités, permettant à la défense parisienne d’être un peu plus sereine en sa présence… mais sans empêcher les déconvenues du début d’année, ni celles de fin de saison : il a notamment perdu des duels décisifs face à Valenciennes au Parc des Princes.

Son avenir au PSG

Le PSG semble à la recherche d’un défenseur central, mais est-ce pour pousser Papus sur le banc, ou pour endosser le chasuble du remplaçant ? Après cette annus horribilis, Zoumana Camara a fait oublier les qualités qui en avaient fait le plus gros transfert du président Cayzac. Son attitude lors des stages de pré-saison, sa réussite durant les matches amicaux détermineront en grande partie son futur statut au sein du club. Sachant qu’avec un contrat courant jusqu’en 2012, et vu le faible nombre de défenseurs centraux dans l’effectif, que ce soit dans le centre de formation ou dans le groupe pro, Camara a de toutes manières très peu de chances de quitter le PSG cet été. À lui de se battre maintenant.

Zoumana Camara (photo Éric Baledent)

Sammy Traoré

 Temps de jeu : 26 matches (dont 24 titularisations) — 80 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 1 implication

Son bilan en 2009/2010

L’an dernier, l’intérim du géant malien lors de la blessure de Sakho avait été de très bonne facture. Cette saison, avec l’absence de Camara, Sammy Traoré a de nouveau eu du temps de jeu… mais cela s’est révélé nettement moins satisfaisant. Le numéro 13 du PSG a toujours su compenser son manque de vitesse par une relative bonne lecture du jeu ; cette fois, la balance n’a pas penché dans le bon sens, et les lacunes physiques de Traoré ont semblé vraiment trop pénalisantes. Sa bonne volonté ne pèse plus suffisamment lourd dans le bilan.

Son avenir au PSG

Le PSG n’a pas prolongé le contrat de Sammy Traoré. Sa carrière se poursuivra donc loin du périphérique… voire pas du tout. Le Malien a connu une fin de saison difficile, ses prestations laissant supposer qu’il peinait à fournir les efforts nécessaires dans sa préparation physique. Traoré saura-t-il trouver l’envie de souffrir une fois encore pour une nouvelle préparation estivale ?

Marcos Cearà

 Temps de jeu : 35 matches (dont 31 titularisations) — 82 minutes / match
 Bilan : 0 but — 2 passes décisives — 3 implications

Son bilan en 2009/2010

L’arrière droit brésilien devait confirmer une très bonne saison 2008/2009. Après une saison sans doublure pour souffler de temps en temps, Marcos Cearà a enfin vu arriver un concurrent à son poste, Christophe Jallet.

Compte tenu du nouveau positionnement de Sessegnon, Cearà devait travailler avec un nouveau joueur devant lui — Giuly ou Jallet —, ce qui l’a bridé pendant un temps. Défensivement, il est resté concentré toute la saison — à l’exception de la rencontre à Lille —, même s’il présente toujours le défaut de laisser trop de latitude à son vis-à-vis pour centrer. Suite à la mise à l’écart d’Armand, il a effectué une pige à gauche, où il a pu reconstituer son duo avec Sessegnon. Étant sur son mauvais pied, il lui était impossible de monter ; il s’est cependant acquitté de sa tâche sans rechigner, réussissant à bloquer son couloir. Surtout, cette saison a été au moins l’occasion d’une confirmation : au niveau de l’état d’esprit, Marcos Cearà, qui a fini la saison en tant que remplaçant, est irréprochable.

Son avenir au PSG

Le contrat du latéral brésilien court jusqu’en 2012. Satisfaisant tant au niveau technique que dans l’état d’esprit, le tout pour un salaire honnête. Il n’y a donc aucune raison pour le PSG de se séparer de Cearà cet été. Titulaire ou pas à l’entame du championnat, avec la Ligue Europa à disputer, ce joueur aura du temps de jeu. Après, une saison réserve toujours des surprises. Peut-être Cearà verra-t-il son contrat prolongé, ou un transfert juteux couronner son passage à Paris ?

Christophe Jallet

 Temps de jeu : 43 matches (dont 31 titularisations) — 71 minutes / match
 Bilan : 3 buts (soit 1 but / 1023 minutes) — 11 passes décisives — 10 implications

Son bilan en 2009/2010

Arrivé en tant que doublure de Cearà, Christophe Jallet a d’abord commencé en tant que joker de luxe : il marque deux buts pour ses premières entrées — à Valenciennes et face à Lille —, puis s’impose petit à petit comme titulaire au poste de milieu droit. Il marque surtout les esprits grâce à son jeu simple et efficace, et son aptitude à centrer en rafale. Statistiquement, il est d’ailleurs le remplaçant de Rothen à ce niveau-là avec plus de 10 centres par match en moyenne.

En deuxième partie de saison, Jallet devient titulaire au poste d’arrière droit. S’il n’est pas toujours un modèle de rigueur défensive, son activité incessante lui permet de compenser. Au final, il termine la saison avec un bilan de 9 passes décisives et 3 buts en championnat en seulement 10 titularisations au milieu de terrain.

Son avenir au PSG

Sauf énorme surprise, la révélation parisienne de la saison 2009/2010 devrait rester encore au moins une saison au PSG. Jallet possède trois ans de contrat, une polyvalence qui a séduit son entraîneur, une mentalité irréprochable, et un jeu plutôt classique qui ne devrait pas attirer les clubs les plus huppés. À l’heure du foot spectacle, un défenseur pouvant jouer milieu mais qui ne dribble pas trois adversaires avant de s’empaler, un gars qui ne fait pas parler de lui et se contente de mouiller le maillot sans la ramener, ce n’est pas vendeur… Tant mieux pour le PSG, qui a dégotté avec Jallet ce qui ressemble fort à un excellent joueur de L1. Pas plus, mais pas moins. À garder !

Peguy Luyindula et Christophe Jallet (photo Éric Baledent)

Tripy Makonda

 Temps de jeu : 2 matches (dont 2 titularisations) — 90 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Son bilan en 2009/2010

L’arrière gauche qui avait fait très bonne impression l’an passé n’a jamais réussi à rentrer dans les petits papiers de Kombouaré. Tripy Makonda a fait deux maigres apparitions cette saison : l’une à Boulogne-sur-Mer en coupe de la Ligue, l’autre à Grenoble — à chaque fois au sein d’une équipe composée essentiellement de remplaçants. En première partie de saison, Makonda a été souvent blessé. Mais ensuite, et malgré la mise à l’écart d’Armand, Antoine Kombouaré a fait le choix de ne jamais le tester. Une saison à oublier donc, pour le jeune Parisien, qu’il aurait sûrement été préférable de prêter.

Avec le cas de ce joueur se pose la question de la continuité de l’intégration des jeunes au groupe pro — que l’on peut élargir aux cas d’Abdelaziz Barrada [3] et de Maxime Partouche [4]. Après avoir signé un contrat professionnel, les jeunes issus du centre de formation s’entraînent avec l’équipe première, faisant quelques apparitions dans le groupe… pour ensuite disparaître complètement lors d’un changement d’entraîneur. Ces dommages collatéraux provoqués par l’instabilité de l’équipe première rendent difficile l’intégration des joueurs du centre à long terme.

Son avenir au PSG

Le peu de confiance accordée par Kombouaré à Tripy Makonda ne plaide pas en sa faveur. Sa seule chance réside dans l’épaisseur des émoluments de son coéquipier Sylvain Armand. Poussé vers la sortie pour des questions budgétaires, l’ancien Nantais libèrerait alors une place de latéral gauche que Siaka Tiéné, ou toute autre recrue, ne pourra tenir seul. Sous contrat jusqu’en 2012, Makonda devrait accepter un statut de remplaçant, et attendre que le coach fasse appel à lui en coupe. À moins que Kombouaré ne lui signifie clairement qu’il ne croit pas en lui. Auquel cas Tripy devra poursuivre l’aventure ailleurs, alors que le PSG chercherait un remplaçant de qualité, et à bas prix. Une gageure…

Grégory Bourillon

 Temps de jeu : 7 matches (dont 3 titularisations) — 47 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

Fin janvier, Grégory Bourillon a signé à Lorient (L1) pour quatre ans et demi.

Albert Baning

 Temps de jeu : 1 match (dont 0 titularisation) — 9 minutes / match
 Bilan : 0 but — 0 passe décisive — 0 implication

En janvier, Albert Baning a été prêté à Strasbourg (L2) jusqu’en juin 2010, date à laquelle prend fin son contrat au PSG.