[Stats] Les performances des joueurs du PSG

Retour sur quelques éléments chiffrés pour illustrer la saison 2009/2010 du club de la capitale.
Partie 5 : les performances individuelles des joueurs.

Ces analyses sont basées sur les statistiques réalisées par Amisco pour la LFP. Elles ne concernent que les titularisations.

Tirs et tirs cadrés

Alors que, à la mi-saison, Sessegnon était le joueur qui tentait le plus de frappes par match [1], au terme de la saison, ce sont les attaquants qui trustent les premières places. Si Kezman possède la meilleure moyenne, cette statistique est anecdotique dans la mesure où le Serbe ne compte que trois titularisations. Plus intéressant : Kezman est suivi par Erding et Hoarau. Les deux attaquants parisiens sont les joueurs qui tirent le plus au but, la logique est donc respectée. On retrouve également ces joueurs en tête du nombre de tirs cadrés par rencontre.

Au ratio de tirs cadrés par tirs, Chantôme arrive largement en tête — c’était déjà le cas à la trêve — devant Luyindula, mais ces deux joueurs frappent peu au but [2]. Avec un score de 56 %, Mevlut Erding est également bien placé, ce qui est plutôt rassurant pour un joueur connaissant encore quelques problèmes de finition — il compte 49 tirs cadrés au total, seuls trois joueurs ont fait mieux en L1. Plus inquiétant en revanche, le ratio médiocre de Giuly, Sessegnon et Jallet : ceux-ci étant les joueurs les plus amenés à frapper de loin, cette maladresse explique clairement le faible nombre de buts marqués de l’extérieur de la surface — 4 seulement, donc 2 coups francs.

Centres

Lors des matches retour, Christophe Jallet a le plus souvent joué au poste de latéral droit. Cela ne l’a pas empêché d’être encore plus actif dans le domaine des centres distribués : sur l’ensemble de la saison, il a franchi la barre des 10 centres par rencontre en moyenne, étant de loin le plus prolifique dans le domaine. En L1, seuls les gauchers offensifs Bastos et Nenê ont adressé plus de centres que lui cette saison.

Stéphane Sessegnon semble s’être quelque peu acclimaté à son poste sur la gauche du terrain puisque sa moyenne a progressé durant la deuxième partie de saison : avec plus de 6 centres par rencontre en moyenne, il est le deuxième centreur parmi les titulaires réguliers — Sankharé se situe dans les mêmes eaux, mais il compte seulement sept titularisations.

Enfin il est à noter que, malgré une pige en tant qu’arrière gauche, la moyenne de Cearà n’a pas chuté et reste toujours autour de 5 centres par titularisation.

Ballons touchés

En dehors de Makonda, qui pour sa seule titularisation à Grenoble a touché 89 ballons, les joueurs qui manient le plus souvent le cuir sur l’ensemble de la saison sont les mêmes qu’avant la trêve : Jallet, Clément, Cearà et Makelele. Christophe Jallet figure même dans le top 10 des joueurs de L1 qui touchent le plus de ballons en moyenne. Les Parisiens qui semblent les plus actifs sur le terrain le sont également dans les chiffres. À noter que Sessegnon s’est rapproché du groupe de tête.

Hoarau continue de présenter un chiffre élevé pour un attaquant, avec plus de 52 ballons en moyenne. Son habitude de décrocher et de descendre chercher des ballons au milieu de terrain n’y est pas étrangère. En L1, Le Tallec est le seul autre attaquant axial qui dépasse les 50 ballons joués par rencontre. A contrario, Erding et son jeu tout en profondeur partagent le bas du classement avec Zoumana Camara — une trentaine de ballons touchés en moyenne.

Ballons gagnés

Concernant les ballons gagnés, pas de changement par rapport à la première partie de saison : les défenseurs centraux — Sakho et Camara — sont en tête avec environ 13 ballons récupérés par match. Ce chiffre est toutefois inférieur à la moyenne de la plupart des défenseurs de L1 — Koscielny culminant avec près de 19 ballons interceptés.

Ils sont suivis par tous les autres joueurs défensifs, qui se situent entre 10 et 11. À noter que Jallet est là aussi dans le wagon de tête : l’ancien Lorientais parvient à être présent à la fois dans les statistiques défensives et dans les statistiques offensives.

Fautes commises et fautes subies

La jeunesse parisienne a tendance à se laisser aller, puisque quatre des cinq joueurs parisiens les plus sanctionnés sont issus de la CFA du club de la capitale — Makonda, Ngoyi, Sankharé et Maurice. Le cinquième larron se nomme Jérémy Clément, qui réalise environ deux fautes par rencontre. Claude Makelele, avec 1,2 faute, se situe dans le bas du classement de la L1.

Au niveau des fautes subies, c’est à nouveau Sessegnon qui se trouve largement en tête avec 3,4 fautes subies par rencontre — il se classe toutefois derrière les provocateurs que sont Hazard, Niang et surtout Nenê. Au PSG, Sankharé, Maurice et Chantôme sont les autres joueurs qui obtiennent plus de 2 coups francs par match.

Gardiens

Cette saison, le PSG est la cinquième équipe dans laquelle le gardien a effectué le moins d’interventions — tirs arrêtés ou détournés. Cela peut signifier que les gardiens parisiens n’ont pas réussi à s’interposer sur les tentatives adverses — c’est probablement le cas de Coupet lors de ses matches de reprise. Mais au vu des quatre équipes qui devancent Paris dans ce classement à l’envers, ce résultat peut également traduire le fait que les gardiens de ces équipes-là ont tout simplement été moins sollicités : Marseille, Auxerre, Bordeaux et Lille possèdent les gardiens les plus passifs du championnat ; or, au classement général comme au classement des défenses, ces équipes sont bien placées.

À l’inverse, après Lille et Marseille, le PSG est l’équipe qui a vu le gardien adverse réaliser le plus d’interventions. Ce qui corrobore l’impression dégagée sur certaines rencontres — notamment face à Monaco ou Lyon : le PSG a souvent affronté des gardiens en état de grâce. Sur une quinzaine de matches lors desquels un gardien a effectué plus de 10 interventions, on retrouve quatre adversaires du PSG : Ruffier contre Monaco, Audard contre Lorient, Lloris contre Lyon et Richert à Sochaux.