Retour sur quelques éléments chiffrés pour illustrer la première moitié de saison du club de la capitale.
Partie 2 : les performances individuelles des joueurs.
Ces analyses sont basées sur les statistiques réalisées par Amisco pour la LFP. Elles ne concernent que les titularisations.
Implication dans les buts
Buts et passes décisives
Onze joueurs différents ont inscrit au moins un but cette saison. Les attaquants (Erding 7, Luyindula 6, Hoarau et Maurice 1) sont toutefois responsables de près de la moitié d’entre eux.
Les deux joueurs les plus impliqués dans les derniers gestes sont Erding (7 buts et 2 passes décisives), meilleur buteur, et Jallet (3 buts, 6 passes), meilleur passeur. Luyindula (8) fait bien mieux que l’an dernier à la même époque (3), alors que Giuly présente le même bilan qu’en 2008/2009 : 3 buts, 1 passe.
La combinaison la plus décisive est la paire Jallet-Luyindula : l’ancien Lorientais a donné trois passes décisives à Luyindula.
Joueur | Buts marqués | Passes décisives | Total |
---|---|---|---|
Erding | 7 | 2 | 9 |
Jallet | 3 | 6 | 9 |
Luyindula | 6 | 2 | 8 |
Clément | 3 | 2 | 5 |
Sessegnon | 2 | 3 | 5 |
Giuly | 3 | 1 | 4 |
Chantôme | 2 | 0 | 2 |
Hoarau | 1 | 1 | 2 |
Sankharé | 0 | 2 | 2 |
Armand | 1 | 0 | 1 |
Makelele | 1 | 0 | 1 |
Maurice | 1 | 0 | 1 |
Cearà | 0 | 1 | 1 |
Kezman | 0 | 1 | 1 |
Sakho | 0 | 1 | 1 |
À l’origine des buts
En remontant au départ de l’action — les joueurs qui ont touché le ballon avant la dernière passe —, l’impact de Stéphane Sessegnon est revu à la hausse : en plus de ses 2 buts et 3 passes décisives, le Béninois a initié 8 autres buts. Il est ainsi impliqué dans 13 des 31 réalisations du PSG, autant que Luyindula et Jallet — Erding en est à 12.
L’autre joueur qui s’avère être à l’origine d’un grand nombre de buts parisiens se nomme Sylvain Armand : outre son but contre Grenoble — c’est le seul défenseur à avoir marqué, dans le jeu qui plus est —, il a initié 6 buts (avant-dernière ou antépénultième passe), soit 7 implications au total.
Enfin Clément (9) et Makelele (4) confirment également leur rôle de premiers relanceurs.
Joueur | Buts marqués | Passes décisives | Autres passes | Total |
---|---|---|---|---|
Luyindula | 6 | 2 | 5 | 13 |
Jallet | 3 | 6 | 4 | 13 |
Sessegnon | 2 | 3 | 8 | 13 |
Erding | 7 | 2 | 3 | 12 |
Clément | 3 | 2 | 4 | 9 |
Armand | 1 | 0 | 6 | 7 |
Giuly | 3 | 1 | 0 | 4 |
Makelele | 1 | 0 | 3 | 4 |
Chantôme | 2 | 0 | 1 | 3 |
Hoarau | 1 | 1 | 1 | 3 |
Ceara | 0 | 1 | 2 | 3 |
Sankharé | 0 | 2 | 0 | 2 |
Maurice | 1 | 0 | 0 | 1 |
Kezman | 0 | 1 | 0 | 1 |
Sakho | 0 | 1 | 0 | 1 |
Ngoyi | 0 | 0 | 1 | 1 |
Traoré | 0 | 0 | 1 | 1 |
Tirs et tirs cadrés
Hormis Hoarau, dont le nombre de matches cette saison n’est pas suffisamment significatif, Sessegnon est le joueur parisien qui prend le plus sa chance (2,5 frappes par match), juste devant Erding (2,4) et Giuly (2,2). Problème, avec 31 % de tirs cadrés, le Béninois est aussi le joueur offensif le moins adroit dans l’exercice — seuls Armand et Sakho font pire. Étant donnée sa capacité à s’ouvrir des fenêtres de tir, il gagnerait beaucoup à varier ses frappes, sa propension à privilégier le tir en force étant pour beaucoup dans ce score médiocre.
Avec 63 % de tirs cadrés, Luyindula possède le meilleur ratio de tir cadré par tentative, mais il est aussi l’attaquant qui tente le moins (1,6 par match) : Luyindula est bien un joueur qui ne tire que lorsqu’il est réellement bien placé. Il n’a d’ailleurs jamais tenté plus de trois frappes dans un même match cette saison.
Erding (56 %) présente également de bonnes statistiques. Enfin signalons que Clément Chantôme atteint 80 % de réussite au cours de ses six titularisations : 5 tirs, 4 cadrés, 2 buts.
Centres
La saison dernière, Rothen dominait très largement l’exercice, avec une moyenne de douze centres adressés par rencontre — aucun autre joueur de L1 ne dépassait huit —, soit plus de 400 centres sur toute la saison. Et les autres Parisiens étaient loin derrière lui — Sessegnon, deuxième, culminait à 5,1. Cette année, le centreur le plus prolifique est évidemment Christophe Jallet, avec 9,3 centres par rencontre — la différence de moyenne entre Jallet et Rothen se répercute directement sur la moyenne de centres de l’équipe entière, en baisse de 27 à 24 en 2009/2010.
Sankharé se situe juste derrière avec 8,5 centres par match, prouvant qu’il a pris à cœur ses deux titularisations au poste de milieu gauche. Pour le reste, pas grand-chose n’a bougé par rapport à 2008/2009 : Sessegnon et Cearà tournent autour de cinq ; quant à Giuly, il centre moins en position d’ailier droit cette saison qu’en position d’attaquant l’année dernière…
Ballons touchés
Aucun Parisien ne figure dans le top 50 des joueurs qui ont touché le plus de ballons sur un match, trusté par Bordeaux et Saint-Étienne (8 chacun). Sans surprise, ceux qui touchent le plus de ballons dans les rangs du PSG sont Jallet (66), Cearà (65), Clément (64) et Makelele (63) — avec des moyennes en progression par rapport à l’an passé pour les trois derniers. Soit les joueurs les plus actifs, les plus travailleurs et les plus réguliers dans ce début de championnat. Chantôme émarge à 50 ballons par rencontre, ce qui est plutôt faible pour un milieu de terrain, mais il n’a disputé que deux matches en intégralité. Sur ces deux rencontres, il passe lui aussi la barre des 60 ballons touchés.
En bas de classement, on trouve ex-æquo Sammy Traoré et Mevlut Erding (27). Le Turc pâtit de sa position d’attaquant et des quelques matches qu’il a joués seul en pointe. Il est à noter que Hoarau, sur ses quatre titularisations, présente une moyenne de 58 ballons joués par rencontre, valeur très élevée pour un attaquant et preuve, s’il en était besoin, que le Réunionnais peut considérablement changer le visage du PSG.
Ballons gagnés
Parmi les Parisiens titularisés au moins trois fois cette saison, ceux qui récupèrent le plus de ballons sont Sakho (13,5 en moyenne) et Camara (13,4), suivis par Makelele (11,6). La saison passée, tous les joueurs occupant des postes défensifs gravitaient autour de 11 ballons gagnés par match. Le fait que le plus grand nombre de ballons récupérés le soit par les défenseurs axiaux est donc plutôt nouveau. La volonté de Kombouaré de faire jouer son équipe plus haut trouve probablement son écho ici : les défenseurs sont amenés à participer encore plus à la récupération du ballon.
Fautes commises et fautes subies
Sankharé confirme son tempérament fougueux en étant en tête des fautes commises par titularisation, avec trois infractions sanctionnées par rencontre. Parmi les joueurs plus souvent titulaires, ce sont Traoré (2,1) et Clément (1,8) les plus souvent réprimandés. Et pour faire mentir — une fois de plus — Christian Gourcuff, Claude Makelele présente la moyenne tout à fait honorable d’1,1 faute par rencontre — moins qu’Amalfitano ou Mvuemba. L’ancien de Chelsea, qui figure par ailleurs parmi les principaux récupérateurs de ballons du PSG (voir plus haut), n’a jamais commis plus de deux fautes dans le même match cette saison. Il est donc loin de multiplier les irrégularités pour combler son supposé déclin physique…
Par ailleurs, les joueurs les plus avertis sont Mamadou Sakho (5 cartons jaunes) et Claude Makelele (4).
Au rayon des fautes subies, il n’y a aucune surprise : on retrouve les deux joueurs les plus dribbleurs, Sankharé et Sessegnon, largement en tête avec respectivement 4,0 et 3,5 fautes provoquées par rencontre.
Gardiens
L’an dernier, le PSG avait le quatrième gardien jouant le plus de ballons (35 par match en moyenne) ; cette saison, la combinaison Coupet-Edel arrive la 19e place au nombre des ballons joués (27). S’il y a un changement avec le départ de Landreau, il s’agit bien de celui-là : l’ancien Nantais participait beaucoup au jeu, en jouant presque comme un libéro pour couper les trajectoires et en proposant souvent des solutions de passes en retrait. Coupet a un style de jeu bien plus classique, ce qui explique certainement cette baisse statistique.
Au niveau des sollicitations du gardien, en revanche, pas beaucoup de changements : le goal du PSG a effectué 4,1 interventions par rencontre cette année, contre 4,3 en 2008/2009. À la différence près que le gardien parisien effectue désormais plus d’arrêts (2,3) qu’il ne détourne de ballons (1,8) : une fois de plus, l’influence du départ de Landreau est palpable, celui-ci préférant souvent dégager les ballons que s’en saisir. Ce chiffre de 4,1 place le PSG dans la moyenne basse du championnat, loin derrière le gardien lorientais — qui effectue 6,6 interventions par rencontre —, mais bien devant Mandanda, qui confirme la tendance qu’il a à laisser passer les ballons : avec 2,6 interventions par rencontre, le portier marseillais présente la plus faible moyenne d’interventions par rencontre.
Enfin les gardiens des équipes affrontant Paris effectuent en moyenne 5,1 interventions par match. Seuls Lille, Sochaux et Rennes sollicitent plus les portiers adverses.
le bilan du PSG à la même époque la saison dernière
le bilan du PSG au terme de la saison 2008/2009