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Synthèse des faits marquants

[33e j.] Retour sur Lyon 0-0 PSG (vidéos)

Les Parisiens ramènent 1 point de leur déplacement à Gerland

samedi 25 avril 2009, par Gauthier B., Vivien B.

[33e j.] Retour sur Lyon 0-0 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, infos en vrac, les statistiques, les photos et les news des tribunes, et quelques infos complémentaires…

Privé de Chantôme, Kezman et Traoré — forfaits sur blessure —, Paul Le Guen a aligné son équipe habituelle pour contrecarrer les plans des Lyonnais, pour qui la victoire à domicile était plus que nécessaire.

Le match en bref

S’il semblait y avoir la place pour ramener une victoire de Gerland, les Parisiens n’ont pas su se montrer suffisamment tranchants dans les 30 derniers mètres lyonnais pour inquiéter Hugo Lloris. La difficulté des milieux parisiens à se projeter vers l’avant et à ajuster le dernier geste, déjà entrevue lors des matches précédents, reste de mise. À une occasion toutefois, Paris aurait pu prendre l’avantage : une longue ouverture vers Guillaume Hoarau permet à l’attaquant parisien de se présenter seul face au gardien, la défense lyonnaise jouant le hors-jeu… Le numéro 9 du PSG ouvre son pied droit et glisse la balle sur la gauche de Lloris à mi-hauteur, sans succès (57e).

En fin de match, ce sont les Lyonnais qui auraient pu ouvrir le score : servi dans la surface, côté gauche, Karim Benzema frappe de l’extérieur du pied droit… sur le poteau gauche de Mickaël Landreau, bien sorti (84e). Le gardien parisien aura d’ailleurs réalisé un excellent match, captant avec autorité tous les ballons dans la surface et annihilant plusieurs actions lyonnaises en sortant à bon escient dans sa surface. Signalons également l’excellent match de la charnière Sakho-Camara, rarement prise en faute.

Paris s’en sort finalement avec un bon match nul, après une série de trois défaites consécutives à Gerland ces dernières saisons.

La main de Ceara

Après le match, les Lyonnais — Puel et Aulas en tête — ont reproché à Bertrand Layec de n’avoir pas sifflé penalty pour une main dans la surface de Marcos Ceara. Samedi matin, les Lyonnais avaient un allié de poids avec le journal L’Équipe. Un premier bandeau précise :

Sur un corner tiré côté gauche par Kim Kallström, Karim Benzema, à la lutte au second poteau avec Marcos Ceara, reprend le ballon d’une tête smashée qui heurte la main droite – décollée du corps – du défenseur parisien. Malgré la pression des Lyonnais, M. Layec ne sifflera pas penalty. […] Après la faute non sanctionnée de Matthieu Chalmé sur Ederson à Bordeaux dimanche dernier (0-1), ce second penalty oublié a certainement du mal à passer.

L’article de Vincent Duluc enfonce le clou :

Cinq jours après avoir été privés par M. Bré d’un penalty énorme à Bordeaux (0-1), les Lyonnais ont sans doute été délestés par M. Layec, hier soir, d’un penalty pour une faute de main de Ceara dans un duel aérien avec Benzema (44e).

L’Équipe aurait mieux fait d’apprendre les règles du football. Une nouvelle fois, la loi 12 du football est limpide : pour qu’un penalty soit sifflé dans un pareil cas, il faut qu’il y ait un geste « délibéré » de la main pour toucher le ballon. La notion de « main décollée du corps » n’existe tout simplement pas dans les textes. Or, Ceara ne voyant pas la balle — dans son dos à cet instant — et ses bras étant écartés dans l’action, rien n’aurait justifié un penalty.

Si le règlement précise cette notion de geste délibéré, c’est bien parce que ceux qui l’ont écrit savent que dans l’effort, il y a des mouvements de bras naturels, et on ne peut pas s’amuser à les sanctionner à chaque fois. À moins d’avoir à l’avenir exclusivement des footballeurs manchots — mais nous serions alors confrontés à un autre problème pour les remises en touche —, des mains comme celles-ci continueront d’exister, et si la logique prévaut, elles continueront à ne pas être sifflées.

Une expulsion pour Sessegnon ?

Une autre complainte du président lyonnais concerne Sessegnon. Aux alentours de l’heure de jeu, celui-ci après une séance de grigris se fait reprendre la balle au milieu de terrain, de façon licite ou non, on ne le saura jamais. Dans la foulée, il arrive en retard sur Boumsong qui dégageait le ballon, lui marchant sur le pied. Bertrand Layec siffle une faute et sanctionne le Béninois d’un carton jaune. Jean-Alain Boumsong, prenant exemple sur son ancien coéquipier Mexes [1], se tort de douleur en se tenant le tibia — quand on prend un coup sur le pied, on a mal au tibia, c’est bien connu.

Quoi qu’il en soit, l’exagération lyonnaise a transformé un tacle en retard en une véritable agression. Car peut-être que Sessegnon commençait à être énervé par son match moyen, peut-être qu’il était agacé par sa récente perte de balle. Mais sur l’action en question, il s’agit juste d’un joueur qui arrive en retard sur le ballon, et qui prend le pied du joueur adverse. Il ne s’agit pas d’un acte de brutalité intentionnel — il suffit pour s’en convaincre de constater que le regard de Sessegnon n’était pas du tout concentré sur le joueur adverse au moment de la supposée agression —, ni même d’un geste incontrôlé mettant en péril la santé du joueur adverse — le pied restant à hauteur de… pied —, il s’agit juste d’une intervention à retardement, qui mérite selon le règlement un carton jaune. Ce genre de faute se produit assez régulièrement dans une rencontre, d’ailleurs, Juninho a fait rigoureusement la même au cours du match, sans que celui-ci ne soit menacé d’exclusion. À moins que Marc Batta n’en décide autrement, l’histoire devrait s’arrêter là : Sessegnon a encaissé une sanction juste pour sa faute.

Enfin pour information, pour ceux qui croient que l’arbitrage était pro-parisien, ajoutons une précision que Jean-Michel Aulas a sans doute oublié de mettre en lumière : dès les premières minutes du match, Giuly fut victime d’une faute de Clerc alors qu’il filait au but et l’arbitre n’a absolument rien sifflé.

Sessegnon en difficulté

La faute précédemment citée, si elle ne méritait pas le carton rouge, met quand même en lumière les problèmes que rencontre le numéro 10 parisien actuellement. Compte tenu de l’attaque parisienne, actuellement en grande difficulté physiquement, Sessegnon est le seul joueur capable de faire la différence. On l’a vu à plusieurs reprises, sa capacité à se retourner et à dribbler dans des intervalles courts a grandement mis à mal le milieu de terrain lyonnais. Ceci est tout à l’honneur du Béninois ; le problème est que son utilisation du ballon ensuite est absolument calamiteuse. À de nombreuses reprises, après s’être brillamment mis dans le sens du but, il a complètement gâché de très bonnes situations en allant dans l’excès de dribbles, ou plus souvent en manquant littéralement des passes qui semblaient bien plus aisées à faire que la prouesse technique précédemment effectuée. D’ailleurs, la seule fois où il a su bien régler la mire, cela a donné l’occasion de Hoarau.

Le déchet dans son jeu de passe, présent depuis quelques rencontres, laisse à penser que Sessegnon n’est pas dans sa meilleure période. Lui-même semble s’en rendre compte, puisqu’il s’est montré dès l’heure de jeu particulièrement nerveux et agacé. Paul Le Guen a de fait été obligé de le remplacer, craignant le carton rouge et a dû laisser un Pancrate pas au mieux de sa forme finir la rencontre sur le côté droit. Quoi qu’il en soit, espérons que les grosses écuries qui envisagent de recruter le joueur du PSG l’aient supervisé sur ces dernières rencontres : il est fort probable que voyant cela, ces gros clubs ne le jugeront pas encore apte, et qu’il restera encore un peu au PSG. Et espérons surtout qu’il se ressaisisse sur les dernières rencontres de L1, car pour grimper encore au classement, le PSG aura bien besoin de son meneur de jeu.

Landreau, comme si de rien n’était

S’il faut mettre en avant l’excellent match de tout le bloc défensif parisien, il convient de saluer particulièrement la prestation de Mickaël Landreau : il a réalisé de nombreuses sorties très toniques dans les pieds adverses, et il a fait deux gros arrêts — l’un sur une frappe de Clerc, l’autre sur un coup-franc de Juninho. Ce genre de match est habituel cette saison, mais cette fois, cela intervient peu de temps après sa grossière erreur contre le Dynamo Kiev. Que ce gardien ait su se remettre sur pied aussi vite, et qu’il n’ait pas tergiversé une seule seconde, prouve définitivement qu’il a énormément progressé mentalement. Là où beaucoup de jeunes gardiens seraient tombés dans une mauvaise passe assez longue, lui, sûr de son talent, rebondit tout de suite et ne se pose pas de question. C’est une qualité qui caractérisait particulièrement un ancien grand gardien du PSG, Bernard Lama…

Le PSG et les grosses cylindrées

Excellent en 2008, catastrophique début 2009, le bilan du PSG face aux équipes du haut du classement — le « Top 6 », de Marseille à Lille — est finalement équilibré. Paris a désormais affronté à deux reprises ses cinq principaux concurrents, il est donc temps d’en tirer un bilan.

- Paris ne perd plus face aux gros. Après trois lourdes défaites en 2009 face aux équipes les mieux classées — Bordeaux, Marseille puis Toulouse —, le PSG a corrigé le tir : après Lille, c’est la deuxième fois que le PSG ramène 1 point de son déplacement chez une équipe mieux classée que lui.

- Le PSG prend 4 points contre Lyon. Après sa victoire au match aller (1-0), le club parisien totalise quatre points sur six face aux Lyonnais cette saison.

- Le PSG leader (provisoire). À date, le Paris SG est l’équipe qui compte le plus de points face aux autres équipes du Top 6. Mais c’est aussi la seule formation, avec Bordeaux, a avoir disputé ses 10 confrontations directes.

Classement du Top 6
#ClubPointsJVNDb.p.b.c.Diff.
1 Paris SG 14 10 4 2 4 9 14 -5
2 Toulouse 11 7 3 2 2 10 7 +3
3 Lille 11 8 2 5 1 11 9 +2
4 Bordeaux 11 10 3 2 5 12 13 -1
5 Marseille 10 7 2 4 1 9 8 +1
6 Lyon 9 8 2 3 3 7 7 +0
Confrontations directes entre équipes du Top 6
JournéeConfrontations
J33 Lille - Marseille
J34 Marseille - Toulouse
J35 Toulouse - Lille
J36 Marseille - Lyon
J37 aucune
J38 Toulouse - Lyon

Autres infos autour du match

Quelques stats

- Troisième 0-0. C’est le troisième match nul sans but de la saison pour le PSG. Les Parisiens avaient déjà réalisé ce score à Grenoble et à Lille.

- Landreau imbattable. Le PSG n’a plus encaissé de but depuis trois journées (PSG 2-1 Nice, le 5 avril). Le PSG n’a plus perdu depuis Toulouse-PSG, le dernier match avant la trêve internationale.

- Le 200e match nul du PSG. Ce résultat correspond au 200e match nul obtenu par le Paris Saint-Germain à l’extérieur en première division depuis la saison 1971/1972, soit 30 % de ses déplacements (28 % de victoires et 42 % de défaites).

Suspensions : Hoarau et Sessegnon désormais menacés

Avertis vendredi après l’avoir été à Lille il y a quinze jours, Hoarau et Sessegnon seront sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement jusqu’à la fin de la saison.

Orange Sport fait le bonheur des bars

La rencontre entre Lyon et le Paris SG était retransmise sur Orange Sport, la chaîne aux 100 000 abonnés [2]. C’est le premier match du PSG à l’extérieur diffusé sur la chaîne de l’opérateur historique — PSG-Bordeaux, PSG-Grenoble et PSG-ASSE avaient déjà été diffusés sur Orange Sport —, donc la première fois que les abonnés parisiens cherchaient un point de chute pour voir la rencontre.

Les bars parisiens diffusant la chaîne du groupe France Télécom ont donc connu une affluence particulière vendredi soir. Vus les échos, de Boulogne-Billancourt à Bercy ou des Grands Boulevards à Montparnasse, l’ambiance était au rendez-vous.

Banderoles, tribunes et photos

En tribunes, ce sont plus de 1 600 supporters parisiens qui avaient fait le déplacement à Lyon pour prendre place dans le parcage visiteurs.

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
- le site des Supras ;
- le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Notes

[1] En 2003, lors de la finale de la coupe de France Auxerre-PSG arbitrée par M. Layec, Philippe Mexes reçoit un coup involontaire dans le ventre d’Hugo Leal. Mexes se plaint alors d’inexplicables douleurs au genou et Leal finit expulsé.

[2] Par ailleurs, Orange Sport a dû suspendre la commercialisation de son offre suite à une décision du Tribunal de commerce de Paris.

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1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    Thibaut
    25 avril 2009 15:34

    Et dire que Puel espère remporter le prix du fair-play… (lol)

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