[26e j.] Retour sur PSG 4-1 Nancy (vidéos)

Contre Nancy, le PSG a gagné avec l’écart le plus large de la saison en championnat, et s’accroche ainsi à la deuxième place pour la troisième journée consécutive.

Le match en bref

Le PSG, qui venait de perdre provisoirement sa deuxième place au bénéfice de Toulouse, devait gagner pour rester en tête des poursuivants, et pourquoi pas espérer en semer quelques uns. Les Nancéens étaient déjà venus au Parc cette saison, en coupe de la Ligue, et s’étaient inclinés 2 buts à 0 dans un match où ils n’avaient pas fait preuve d’une grande adversité.

Paul Le Guen aligne pour ce match sa grosse équipe habituelle, Luyindula retrouvant le banc de touche. Et comme d’habitude avec ce PSG-là, il ne fallait pas être en retard. Au bout de dix minutes de jeu, le PSG obtient un bon coup-franc excentré côté gauche. Jérôme Rothen le tire et expédie le ballon sur la tête de Hoarau, qui d’une détente magistrale smashe le ballon dans les filets de Bracigliano (1-0, 11e). Deux minutes plus tard, Sessegnon entame une série de dribbles, obtient un contre favorable et sert Giuly en retrait ; celui-ci contrôle et frappe en pivot (2-0, 14e). Deux buts en deux minutes, le match est presque plié.

Presque, car dans la foulée le PSG recule, fort logiquement, et les Nancéens en profitent ; ils se montrent de plus en plus dangereux. Après une première alerte sur laquelle Youssouf Hadji est rattrapé in extremis par Zoumana Camara, les Lorrains parviennent à réduire la marque sur un but assez exceptionnel : sur une passe en profondeur sur laquelle Landreau sort puis se ravise, Julien Féret, complètement excentré et dans un ange mort, profite de l’hésitation du gardien pour ajuster un lob d’une précision remarquable (2-1, 30e). Pas du tout perturbés, les Parisiens repartent à l’assaut et Hoarau adresse par deux fois un caviar à Giuly qui trouve d’abord le poteau sur une pichenette du gauche, puis qui tire en force au-dessus des cages. Et c’est Hoarau qui se charge finalement lui-même d’aggraver la marque : sur un coup-franc de Rothen, Hoarau se retrouve étrangement seul et trompe le gardien en deux temps (3-1, 40e).

Menés de deux buts en débutant la deuxième mi-temps, les Nancéens trouvent tout de même les ressources pour essayer d’inquiéter Landreau. Mais mis à part un tir sur la barre de N’Guémo, leur domination est stérile, et les techniciens parisiens s’en donnent à cœur joie sur les divers contres pour faire étalage de leur jeu collectif bien huilé et de leur technique individuelle. Sessegnon régale le Parc des Princes de ses doubles contacts, et c’est même lui qui se charge de clore la marque : suite à une louche de Makélélé, il contrôle le ballon de la poitrine, crochète un joueur dans la foulée, lance Hoarau en profondeur, et marque du plat du pied suite à la passe en retrait de ce dernier (4-1, 63e). Le PSG peut gérer la dernière demi-heure tranquillement et économiser ses forces. Rien ne se passe durant cette rencontre, à part la sortie sur blessure de Mamadou Sakho. On peut d’ailleurs se demander si Marc Batta va demander à l’arbitre de la rencontre d’écrire un rapport complémentaire, puisque la blessure de Sakho résulte d’un tacle par derrièrr très dangereux pour l’intégrité physique de Sakho, la blessure en est une preuve.

Le PSG gagne donc cette rencontre de fort belle manière et obtient ce qu’il lui manquait un peu cette saison : une large victoire à domicile en championnat.

Le PSG et les coups de pied arrêtés

Depuis quelques temps, la plupart des observateurs — qu’ils soient journalistes ou supporters — ont tendance à décrier la qualité des coups de pied arrêtés parisiens. Dire que ceux-ci ne sont pas bons étaient même jusque-là un bon argument pour évoquer la méforme de Rothen. Si tout n’est pas dénué de fond, puisque l’on voit régulièrement des corners qui tombent dans les bras du gardien, il faut peut-être nuancer tout cela et se dire que ces échecs résultent d’une prise de risque pas forcément inconsidérée.

La preuve est comme souvent dans les chiffres : en 2009, le PSG a marqué 13 buts sur phases arrêtées pour un total de 25 buts, soit environ la moitié. Si c’est pour voir beaucoup de buts, subir quelques corners mal tirés devient tout de suite bien plus supportable.

Le hors-jeu selon les Nancéens

Le troisième but Parisien résulte d’une action assez improbable : sur un coup-franc excentré, Hoarau s’est retrouvé complètement seul dans la surface, et il a eu tout son temps pour ajuster Bracigliano. Ceci est dû à une stratégie très audacieuse des défenseurs Nancéens qui consiste à remonter très rapidement pendant la course d’élan du tireur pour placer les attaquants du PSG en position de hors-jeu.

Les Parisiens n’étant pas complètement idiots, ils s’en sont aperçus assez vite, et après une première tentative de Rothen dans les bras du gardien — conséquence de la tactique nancéenne —, les Parisiens se sont réglés et ont bien attendu que le coup-franc soit tiré pour s’aventurer dans la surface. Hoarau ainsi qu’un autre Parisien se sont donc retrouvés complètement esseulés dans la surface — et ce n’est pas une figure de style, il n’y avait littéralement personne d’autre —, et absolument pas hors-jeu.

La bourde de Landreau

Le rédacteur du live du site de L’Équipe s’est trompé d’année civile, puisqu’il n’a pas compris que c’était début 2008 qu’il fallait mettre tous les buts encaissés par le PSG sur le dos du gardien. Voyez plutôt se description du but encaissé :

Alors certes, il y a une légère erreur d’appréciation initiale de Landreau, qui pense pouvoir se saisir de la balle en profondeur, avant de voir qu’il est trop court. Mais quand on dit bourde, on pense plus aux auto-goals que se met Mandanda où aux sorties aériennes de Sébastien Frey. Sur cette action, il y a une petite faute, mais comme le dit finalement le rédacteur du live, ce but fait furieusement penser à un but de Pauleta — sauf que Pauleta était plus loin, qu’il y avait en plus un joueur sur la ligne, et que de toute façon aucun geste du football ne pourrait être mieux réalisé que ceux de Pauleta. Surtout, à l’époque, tout le monde avait loué le génie de l’attaquant portugais, au lieu de reprocher à Fabien Barthez sa sortie.

Sur cette action, c’est à peu près la même situation : Landreau aurait pu faire mieux, mais c’est surtout le lob de Julien Féret qui est un modèle de précision.

Quelques stats

 Le PSG reste premier à domicile, avec 10 victoires en 13 matches.

 Le bilan du PSG est de 7 victoires sur les 9 derniers matches, soit 14 victoires au cours des 19 dernières rencontres — depuis le 9 novembre 2008.

 D’un point de vue comptable, au soir de la 26e journée, le PSG réalise la sixième meilleure saison de son histoire en L1. 2009 (49 points) n’est devancé que par 2004 (50), 1989 et 1996 (51), 1994 (58) et 1986 (62).

 Autrement dit, c’est la deuxième meilleure saison du club depuis 10 ans, à 1 point de la saison 2003/2004.

Autres infos autour du match

Une bonne affaire tout de même

Contrairement à ce que nous avions espéré après les rencontres européennes, Bordeaux et Marseille n’ont pas laissé de point en route, en s’imposant tous les deux sur le plus petit des scores. Le PSG reste donc suivi de près par ses poursuivants. Mais la satisfaction vient des autres résultats puisqu’aucune des autres équipes de tête ne s’est imposée : Toulouse, Rennes et Lyon ont fait match nul, alors que Lille et Nice ont perdu. Du coup, en plus de se rapprocher de la tête — ce qui n’est pas encore un objectif —, le PSG a mis une grosse distance par rapport à certains des ses poursuivants ; au regard du classement, on se dit qu’à moins d’un gros cataclysme, le PSG n’est pas loin d’avoir assuré au minimum la cinquième place. Ce qui reste plus que satisfaisant au vu de la saison précédente.

Enfin, avec sa large victoire, le PSG a soigné sa différence de buts, qui n’était pas sa force première jusque-là. Ainsi le PSG (+13) possède-t-il désormais une meilleure différence de buts que les Toulousains (+11) et se rapproche petit à petit de Marseille (+15) — une donnée statistique qui peut équivaloir à un point en fin de championnat.

Bourillon opéré ? Sakho blessé à la cheville ?

Sorti sur blessure dix minutes avant la fin du match, Mamadou Sakho pourrait souffrir d’une entorse de la cheville. Sur le site officiel du club, Paul Le Guen restait prudent : « Mamadou n’est pas du genre à se plaindre. Sa cheville a bougé, il était inquiet dans le vestiaire. C’est une petite entorse mais on espère le récupérer au plus vite. » Un point médical sera réalisé cette semaine au Camp des Loges, annonce PSG.FR.

Par ailleurs, L’Équipe.fr évoque la situation de Grégory Bourillon, qui souffre d’un lumbago persistant. Une opération pourrait être envisagée, d’après le quotidien sportif. « Il a un lumbago qui ne passe pas, explique Le Guen. Il se plaint, il a mal mais de toutes les façons on ne va le récupérer que début mai. »

L’ambiance au Parc des Princes

En deuxième période, durant quelques minutes, l’ambiance fut de très haut niveau, les tribunes latérales reprenant parfois les chants des virages. Étonnamment, la fin du match fut beaucoup plus poussive à Auteuil, malgré le déroulement du match et la deuxième place.

Suspensions

Aucun Rouge & Bleu n’ayant reçu de carton dimanche soir, pas un seul membre de l’effectif parisien n’est sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement.

Guillaume Hoarau meilleur buteur

Après ce nouveau doublé — le quatrième de la saison en L1 —, Guillaume Hoarau est revenu à la hauteur d’André-Pierre Gignac au classement des meilleurs buteurs de Ligue 1 avec 15 buts.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 4-1 Nancy depuis Auteuil ;
 PSGMAG.NET : Photos de PSG 4-1 Nancy : autour du Parc ;
 les Supras ;
 fansupporters.com ;
 le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.