Avant de passer en revue les forces en présence des deux côtés ou d’évoquer l’arbitre, prenons quelques lignes pour vous rappeler brièvement qui sont les Valenciennois.
Présentation de l’adversaire
Valenciennes Anzin Football Club, qui êtes-vous ?
Créé en 1913, le Football Club Valenciennois n’a vécu que trois ans. Le manque de moyens dû aux restrictions de la guerre force le regroupement de clubs locaux en un nouveau club omnisports : l’Union Sportive de Valenciennes Anzin. L’USVA adhère au professionalisme dès 1933 et débute alors le championnat de Division 2 dans son stade Nungesser. La saison suivante, le club du Hainaut est vice-champion de France de D2 et accède alors à la D1, mais cette première saison est difficile : les Valenciennois perdent lourdement leur premier match à Sochaux (12-1), et achèvent la terminent la saison à la une 15e place synonyme de relégation à cause d’une différence de buts défavorable. En 1936, les résultats sont à nouveau au rendez-vous en D2, et la remontée est immédiate grâce à une seconde place. La nouvelle saison parmi l’élite finira comme la première, par une relégation. Après avoir participé au championnat de guerre en zone interdite puis en zone occupée pendant l’occupation, le club repart en D2 après la guerre. Les joueurs de l’USVA essuieront des échecs à la fois en coupe de France (finale perdue en 1951 contre Strasbourg), et pour l’accession en D1 (barrage perdu en 1952).
Les années fastes de Valenciennes débutent en 1953 : le Hollandais Petrus Van Rhijn est couronné meilleur canonnier en 1955 et 1956, et va permettre à son club de rejoindre l’élite cette même année en battant en barrage son rival Lille. Valenciennes restera cinq ans en D1 et finira 19e en 1961, pour remonter immédiatement. VA signe alors son plus long bail au plus haut niveau : 9 années consécutives en D1 qui verront les Nordistes finirent aux 9e (1963), 6e (1964), 3e (1965, 1966) et 5e (1968) places. L’équipe est composée d’internationaux (Bonnel, Bras, Piumi, Provelli, Sauvage, Masnaghetti), ce dernier est même sacré meilleur buteur avec 35 buts en 1965. En 1971, le club termine à la dernière place du championnat, il ne devait déjà sa place cette saison que grâce au passage de la D1 à 20 clubs la saison précédente. La D2 ne durera qu’une année, VA remonte en D1 en devenant pour la première fois Champion de France de D2. Là encore, l’USVA ne participe qu’un an à son nouveau championnat, Robert Domergue, alors entraîneur, cède sa place à l’ancien Parisien Jean-Pierre Destrumelle. L’élite sera retrouvée en 1975, après avoir échoué en 1974 en barrages contre le Paris Saint-Germain (lire le récit de ces matches).
Les joueurs représentatifs de cette époque se nomment Bruno Metsu et Pascal Zaremba, auxquels on peut ajouter Didier Six et Dominique Dropsy, qui commencent à faire parler d’eux. En 1982, les Valenciennois sont contraints de disputer les barrages pour rester en D1, ils seront battus par Mulhouse. Dès lors, c’est la chute progressive au classement de D2. Le club, au bord du gouffre, est miné par des problèmes financiers, et c’est presque par hasard que le club entre en contacts avec un jeune avocat d’affaires parisien en 1986 : Jean-Louis Borloo. Le coup de cœur est immédiat et le futur Ministre de l’Écologie devient le plus jeune président d’un club professionnel en France. L’USVA devient l’USVAA (pour arrondissement), le groupe est dirigé par Léon Desmenez et Daniel Leclercq.
Rapidement, c’est Georges Peyroche qui sera à la tête de l’équipe (1988). L’ancien entraîneur du PSG provoque un sursaut : en 1990, VA est coiffé sur le fil par le Stade Rennais lors de l’ultime minute, puis chute en barrages contre Strasbourg et la saison suivante contre Lens. Le Graal est décroché en 1992, mais cette nouvelle saison en D1 sera cauchemardesque, tant sur le terrain qu’en coulisses. En effet, VA termine le championnat à la 18e place et perd les barrages face à l’AS Cannes de Luis Fernandez. À ceci s’ajoute la célèbre affaire de corruption VA-OM. Les heures les plus noires ne sont pourtant pas finies puisque Valenciennes termine dernier de D2 et descend donc en National en 1994. Mais la dégringolade continue : quinzième de National 1 en 1995, VA décroche la troisième place en 1996 mais est reléguée administrativement en CFA pour cause de bilan financier désastreux, le professionnalisme est abandonné suite au dépôt de bilan.
Le Valenciennes Anzin Football Club naît alors le 1er avril 1996. L’accession en National est obtenue en 1998, le VAFC y restera 3 ans avant de rechuter en CFA. En 2002, le club retrouve le National sous l’impulsion de Didier Ollé-Nicolle. Il cède sa place en 2003 à Daniel Leclercq, qui fera remonter VA en D2 en 2005. Ce renouveau est incarné par Steve Savidan, meilleur buteur avec 19 buts. Un nouvel entraîneur est nommé, il s’agit d’Antoine Kombouaré, ancien joueur et entraîneur de la réserve au PSG. Les ambitions sont mesurées, mais les bons résultats s’enchaînent, et l’accession en Ligue 1 devient réalité pour une équipe toujours menée par son goaléador, à nouveau meilleur buteur (17 buts). Cet enchaînement de deux montées d’affilée du National à la Ligue 1 est un fait rarissime, qui plus est unique pour ce qui est des deux titres de suite !
La saison 2008/2009 de Valenciennes
Après deux succès lors des trois premières journées, Valenciennes a enchaîné 14 matches sans victoire : 5 matches nuls, 9 défaites ! Une victoire 3-1 contre Monaco la semaine passée permet aux Nordistes de quitter la place de lanterne rouge ; VA pointe désormais en 18e position.
En coupe de la Ligue, Valenciennes a été éliminé par Vannes (L2) dès les 16es de finale, aux tirs au but (3-3, 5 t.a.b. à 4), au milieu d’une série de cinq défaites consécutives en L1.
Autres infos diverses autour de PSG - Valenciennes
L’arbitre du match : Bertrand Layec
Arbitre international, Bertrand Layec (43 ans, Bretagne) dirigera son dixième match de L1 cette saison, le premier du Paris SG.
La saison dernière, Bertrand Layec avait arbitré les Parisiens à cinq reprises, pour cinq déplacements : Monaco 1-2 PSG, Auxerre 0-1 PSG, OM 2-1 PSG, Nancy 1-0 PSG et Sochaux 1-2 PSG.
Deux Parisiens sous la menace d’une suspension
S’ils sont avertis ce soir contre Valenciennes, Jérôme Rothen et Zoumana Camara seront suspendus pour le match Montluçon - PSG dimanche 4 janvier 2009.
En revanche, Ceara n’est désormais plus menacé.
Statistiques sur les deux équipes
Quelques statistiques avant le début de la dix-neuvième journée.
Le PSG sur un rythme de champion
À la veille de la fin des matches allers, le Paris SG a disputé 10 matches à l’extérieur et seulement 8 à domicile. Au classement selon la moyenne anglaise — l’indicateur idéal pour compenser ce déséquilibre —, le PSG est seul deuxième, avec 2 points de retard sur le parcours théorique du champion. Lyon est premier avec 1 point de retard ; Marseille et Bordeaux sont troisièmes avec 4 points de retard.
Le PSG premier sur les 10 dernières journées
Sur les 10 dernières journées, soit depuis deux mois, Paris est leader, avec 21 points en 10 journées : 7 victoires, 3 défaites. Sur cette période, son dauphin se nomme… Lorient ! Bordeaux est quatrième (18 points), Marseille sixième (16) et Lyon septième (16).
Paris marque autant que l’OL
L’attaque du PSG se classe septième de Ligue 1, à égalité avec Lyon (22 buts), mais loin derrière Marseille (33).
Tableau de marche
Les autres matches de la 19e journée :
Grenoble 2-1 Le Mans
Lille 3-1 Le Havre
Lorient 1-2 Rennes
Nantes 1-1 Sochaux
Saint-Étienne 2-0 Auxerre
Toulouse 2-2 Nice
Caen 0-1 Lyon
Marseille - Nancy
Monaco - Bordeaux
Sixième avec 32 points après les résultats de samedi, le PSG accèdera à la deuxième place en cas de victoire si Marseille ne s’impose pas devant Nancy et si Bordeaux ne gagne pas à Monaco. À l’inverse, en cas de défaite, les Parisiens ne peuvent pas descendre au classement.