Avant de passer en revue les forces en présence des deux côtés ou d’évoquer l’arbitre, prenons quelques lignes pour vous rappeler brièvement qui sont les Toulousains.
Présentation de l’adversaire
Toulouse Football Club, qui êtes-vous ?
En 1967, le Red Star absorbe l’« ancienne version » du TFC : il achète les joueurs, jeunes inclus, et son droit d’évoluer en D1. La ville de Toulouse sera alors orpheline d’un club de haut niveau durant trois saisons. C’est alors que l’US Toulouse est fondée sous l’impulsion de Lilian Buzzichelli, président du « Buzzichelli-Leva-Sports », un fameux club corporatif d’entreprise, en mai 1970. Just Fontaine rejoint le club en qualité de découvreur de talents, José Farías est recruté au poste d’entraîneur-joueur et l’enceinte du Stadium est mise à disposition du nouveau club. Sur la base de tous ces atouts, la Fédération invite l’UST à participer au championnat national (D2) en 1970/1971. Le club s’établit durablement en D2 et y mène une existence de milieu de tableau, sans ambition ni crainte. En 1977, le nom de Toulouse FC est repris, le club prend ses couleurs actuelles — violet et blanc —, et une politique de recrutement ambitieuse commence — tels Jean-Philippe Durand et Jean-Luc Sassus, jeune joueur local talentueux —, avec la Division 1 pour objectif. Le TFC nouveau monte rapidement en puissance et atteindra la D1 en 1982.
Au cours des saisons suivantes, le TFC s’offre un recrutement de gros calibre pour asseoir sa place en D1, puis viser rapidement l’Europe. Le Suisse Daniel Jeandupeux puis ensuite Jacques Santini seront aux manettes de l’équipe. Finissant 4e en 1986, les violets sont qualifiés pour la coupe UEFA. Dans cette compétition, le TFC fait sensation en éliminant au premier tour le Naples de Diego Maradona (0-1, 1-0, t.a.b.), el Pibe de Oro manquant lui-même le tir au but décisif dans un Stadium en folie. Le TFC va connaître des difficultés financières à la fin des années 1980. Afin de faire entrer de l’argent, les grands noms quittent le club, tout comme Santini. Après tous ces départs, le club est relégué suite à une 19e place en 1991, mais il est repêché grâce à la rétrogradation financière de Bordeaux. Malgré tout, le TFC doit recruter malin et s’appuyer sur ses jeunes. Le nouvel entraîneur, Victor Zvunka, réussit en partie son pari grâce à une génération prometteuse au sein de son centre de formation — Fabien Barthez, Michel Pavon, Anthony Bancarel…
Après une saison ponctuée par seulement trois victoires, le Toulouse FC descend en D2 en 1994. Sur fond de situation financière précaire, le TéFéCé fait l’ascenseur tout au long des années 1990. Le drame éclate finalement en juillet 2001 : relégué en D2 sur le terrain, le TFC se voit rétrogradé d’un rang supplémentaire pour raisons financières par la DNCG. Le club repart en National, sauvant toutefois son statut professionnel et donc son centre de formation. Autour de Christophe Revault et William Prunier notamment, restés fidèles à leurs couleurs, une génération de jeunes formés au club endosse le maillot violet avec l’objectif de remonter en Ligue 2 le plus rapidement possible. Ils parviennent à remonter de deux divisions en deux ans avec un effectif presque inchangé, retrouvant la Ligue 1 en 2003.
Après deux saisons de stabilisation en L1, le TFC annonce viser une place durable dans le haut du tableau à court terme et la qualification pour l’Europe à moyen terme grâce à un recrutement « ambitieux » (Battles, Bergougnoux, Dalmat, Moreira…). La saison 2005/2006 ne répond cependant pas aux espérances, et Élie Baup remplace Mombaerts en 2006. Le club décroche un billet pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions en terminant 3e de la saison 2006/2007 à la toute dernière journée face à Bordeaux (victoire 3-1), ayant préalablement obtenu deux points de plus par décision de justice après l’interruption du match contre le FC Nantes le 19 mai, les supporters Nantais ayant envahi la pelouse à trois minutes de la fin. Pour le retour en coupe d’Europe et pour le premier match de Ligue des Champions de l’histoire du club, le TFC rencontre en août 2007 Liverpool. Après un match perdu 0-1 au Stadium, le TFC perd quinze jours plus tard 4-0 à Anfield dans un match à sens unique. Après son élimination de la coupe UEFA, le TFC vivra une saison calvaire avec notamment une 19e place de la 28e à la 32e journée. Finalement, Toulouse va sortir de la zone rouge et se maintiendra en Ligue 1 au terme de la dernière journée.
La saison 2008/2009 du Téfécé
Les hommes d’Alain Casanova réalisent un début de saison plus qu’honnête puisqu’en dix journées ils se sont imposés cinq fois pour trois matches nuls et deux défaites, à Lyon et à Bordeaux. Toulouse pointe ainsi à la cinquième place du classement avec 18 points. Un réveil par rapport à la saison dernière qui voyait le club lutter contre la relégation, symbolisé par le réveil de son attaquant André-Pierre Gignac (cinq buts). Les Toulousains se sont en revanche fait éliminer de la coupe de la Ligue dès le premier tour à Auxerre en chutant aux tirs au but (1-1, 6 t.a.b. à 5).
Autres infos diverses autour de PSG - Toulouse
L’arbitre du match : Tony Chapron
Arbitre international, Tony Chapron (36 ans, Rhône Alpes) dirigera son sixième match de L1 cette saison. Il a déjà distribué 26 cartons jaunes en cinq rencontres, et fait polémique depuis le match Nice 2-2 Bordeaux du week-end dernier.
La saison dernière, Chapron a mené les débats des Parisiens à deux reprises : face aux Girondins de Bordeaux pour une défaite 2-0, et à Nice pour une nouvelle défaite, 2-1.
Makélélé, Giuly et Sessegnon sous la menace d’une suspension
Claude Makélélé, Ludovic Giuly et Stéphane Sessegnon seront suspendus le 9 novembre contre Lille en cas de nouvel avertissement ce soir.
Toulouse, meilleure défense
Avec seulement 8 buts encaissés — soit un de moins que le PSG —, le TéFéCé possède la meilleure défense du championnat, en compagnie de Lyon et Grenoble. Cinq de ces 8 buts ont été inscrits en deux matches : trois contre Lyon, deux contre Bordeaux, pour les deux seules défaites.
Une troisième victoire consécutive ?
La dernière série de trois victoires consécutives en Ligue 1 remonte à août 2005 : le PSG avait remporté ses trois premiers matches de la saison ; il occupait ainsi la première place du classement.
Après Caen 0-1 PSG et PSG 1-0 Nantes, le PSG s’était déjà retrouvé en position de réaliser cette série.
Tableau de marche
Les autres matches de la 11e journée :
Bordeaux 4-0 Le Havre
Caen - Nice
Grenoble - Lille
Le Mans - Auxerre
Monaco - Nancy
Nantes - Marseille
Sochaux - Lyon
Valenciennes - Rennes
Saint-Étienne - Lorient
Sixième avec 17 points, le PSG pourra accéder à la troisième place en cas de victoire — si Marseille perd à Nantes et que Le Mans ne s’impose pas contre Auxerre —, ou descendre jusqu’à la dixième place en cas de défaite.