Le match en bref
En début de match, Paris domine de la même façon que lors du match face à Sochaux, en imposant une très forte pression sur les buts montpelliérains. Un très bon coup franc est obtenu par Tiéné dès la cinquième minute de jeu, mais Nenê trouve le mur du MHSC. Paris asphyxie totalement ses adversaires et Hoarau est privé d’un pénalty qu’il aurait dû logiquement obtenir après avoir été ceinturé dans la surface héraultaise (7e).
Après un premier quart d’heure totalement parisien, Montpellier sort finalement la tête de l’eau et tente d’apporter le danger sur les cages parisiennes, à l’image de ce lob de 30 mètres d’Aït-Fana — aussi audacieux qu’impertinent, puisque Coupet était bien positionné sur sa ligne (14e). Trois minutes plus tard, le Montpelliérain Camara s’essaie à une tête plongeante, mais celle-ci n’est pas cadrée. Après un gros début de match, Paris ne parvient plus à tenir le ballon et, dès lors, à se montrer dangereux. Au contraire, c’est Montpellier qui se procure une très grosse occasion à la suite d’une remise de Giroud que Belhanda exploite mal (20e).
Le PSG est clairement en difficulté. Mais Montpellier semble avoir jeté toutes ses forces dans la bataille et ne parvient pas à maintenir son niveau de jeu. Paris en profite alors pour se montrer à son avantage, notamment par quelques déviations de la tête effectuées par Guillaume Hoarau. Mais ce soubresaut parisien est de courte durée, et Montpellier se porte à nouveau vers l’avant, en témoigne cette belle frappe d’Estrada que Coupet sort du bout des doigts (33e).
Lors des cinq dernières minutes de la première mi-temps, le PSG se décide à ressortir un peu le ballon et, sur une belle récupération de Jallet, Hoarau est tout proche d’inscrire le premier but de la partie (40e). Mais un faux-rebond empêche l’attaquant parisien de cadrer sa frappe, alors qu’il s’était ouvert le chemin du but à l’entrée de la surface après un beau crochet. Les joueurs rentrent finalement aux vestiaires, Paris et Montpellier ayant chacun eu leurs périodes de domination, mais sans succès.
En ce début de seconde mi-temps, Paris se lance rapidement vers l’avant, mais la première occasion est toutefois montpelliéraine. Suite à un bon centre d’Aït-Fana, Camara est trop court pour conclure alors que le but s’ouvrait à lui. Cependant, des espaces semblent s’être ouverts pour le Paris Saint-Germain au sein de la défense héraultaise, et le club de la capitale compte bien vouloir en profiter, à l’image d’Erding ou de Nenê, dont les dernières passes sont toutefois mal ajustées. Chantôme, bien plus en vue qu’en première mi-temps, en profite alors pour se montrer, mais sa frappe n’attrape pas le cadre de Pionnier.
Face au défi physique imposé par les Montpelliérains, Kombouaré décide de renforcer son milieu de terrain en remplaçant Nenê, pas dans le meilleur de ses jours, par Clément. Et tandis qu’il se prive de sa plus belle arme offensive, le PSG se crée sa plus belle occasion depuis le début du match : Hoarau, bien servi par Giuly, rate sa reprise et place la balle au-dessus du but montpelliérain.
À vingt minutes de la fin, le match se débride clairement. Aït-Fana en profite pour tenter un lob après un beau service de Giroud, mais sa frappe passe juste au-dessus de la barre transversale parisienne. Alors que le PSG semble avoir de plus en plus de difficultés à se montrer dangereux, Guillaume Hoarau a l’occasion de se présenter seul face au portier montpelliérain, mais El Kaoutari revient à temps pour empêcher le Réunionnais de frapper au but. La partie est encore très indécise et la décision pourrait encore pencher d’un côté comme de l’autre.
À deux minutes de la fin du temps réglementaire, Clément Chantôme, pour un tacle mal maîtrisé sur Garry Bocaly, écope d’un second carton jaune et complique ainsi la tâche de son équipe en se faisant expulser, d’autant que les prolongations se profilent avec de plus en plus d’insistance. Dans la minute suivante, ce même Bocaly enlève le ballon de la tête de Giuly, seul aux six mètres. Une belle occasion de s’éviter des prolongations à dix contre onze s’envole pour le PSG alors que l’arbitre siffle la fin du temps réglementaire.
La première mi-temps des prolongations démarre sur les mêmes bases. En tout cas au niveau de l’arbitrage : Ludovic Giuly, signalé hors jeu à tort par l’arbitre assistant, se trouve sanctionné d’un carton jaune pour avoir « gentiment » râlé. Pendant ce temps, Jeunechamp alpague le quatrième arbitre sans même être rappelé à l’ordre… Dans la foulée, Aït-Fana offre une belle frappe enroulée que Coupet bloque bien. Jean-Eudes Maurice, qui a remplacé Erding, répond au Montpelliérain mais son tir est facilement repoussé par le portier du MHSC. Face à l’incapacité parisienne de s’approcher dangereusement du but adverse, Siaka Tiéné tente sa chance de loin, mais sa frappe fuit la lucarne de peu.
La plus belle occasion de cette première période des prolongations intervient lors de la 100e minute de jeu : Guillaume Hoarau rate l’opportunité de donner l’avantage aux siens. Bien servi dans la profondeur par Maurice, le Réunionnais manque son face-à-face avec Pionnier en ne cadrant pas son plat du pied, alors que Giuly était seul à ses côtés. Heureusement, Joris Marveaux n’est pas plus précis que l’attaquant parisien alors qu’il avait été bien servi par Olivier Giroud, très utile dans son rôle de pivot.
Lors de la seconde période des prolongations, Montpellier met le pied sur le ballon, tentant de faire courir des Parisiens réduits à dix. Les quelques contres parisiens sont alors anéantis pas un manque de solutions ou par de mauvais choix offensifs, même si Hoarau est tout proche de trouver le chemin des filets sur une frappe puissante en direction du premier poteau de Pionnier. Pendant ce temps, Montpellier pose le jeu et place ses attaques. Cependant, celles-ci ne s’avèrent pas dangereuses pour Coupet.
Jusqu’à la 117e minute… Alors qu’on pense s’acheminer tranquillement vers la séance de tirs au but, un centre apparemment anodin de Dernis aboutit sur la tête d’Olivier Giroud, qui trompe Coupet malgré la pression de Sylvain Armand (1-0, 117e). Paris, qui n’a plus rien à perdre, a finalement l’occasion de s’offrir l’égalisation par Jean-Eudes Maurice, mais celui-ci propulse sa frappe sur le poteau de Montpellier à la toute dernière minute. Le score en restera là et Paris ne jouera finalement pas la finale de la coupe de la Ligue.