Parmi les acteurs du match de samedi, Luyindula, Clément, et Giuly ont porté le maillot de l’OL par le passé — ces deux derniers ayant même été formés à Lyon. La liste de tous ceux qui ont connu les deux clubs à travers l’histoire est quant à elle bien plus longue.
Joueurs en commun au Paris SG et à Lyon
Dans les effectifs actuels
Ils furent à Lyon, ils jouent au PSG
Jérémy Clément : formé à Lyon, il y a joué de 2001 à 2006 (35 matches, 1 but), au PSG depuis janvier 2007 (58 matches, 1 but).
Peguy Luyindula : à Lyon d’août 2001 à 2004 (91 matches, 33 buts), au PSG depuis janvier 2007 (55 matches, 9 buts).
Ludovic Giuly : formé à Lyon, il y a joué de 1993 à janvier 1998 (92 matches, 21 buts), au PSG depuis 2008 (11 matches, 2 buts).
Dans le passé…
Ils furent à Lyon, puis au Paris SG
Pierre-Alain Frau : à Lyon de 2004 à décembre 2005 (36 matches, 7 buts), à Paris de 2006 à décembre 2007 (36 matches, 4 buts).
David Hellebuyck : formé à Lyon, il y a joué de 1995 à août 1999 (3 matches), à Paris de 2006 à 2007 (12 matches, 1 but).
Vikash Dhorasoo : à Lyon de 1998 à 2001 (93 matches, 5 buts) et de 2002 à 2004 (68 matches, 6 buts), au PSG de 2005 à octobre 2007 (37 matches).
Fabrice Fiorèse : formé à Lyon, il y a joué de 1994 à 1997 (2 matches), au PSG de janvier 2002 à août 2004 (81 matches, 14 buts).
Bruno N’Gotty : formé à Lyon, il y a joué de 1991 à 1995, au PSG de 1995 à 1998 (80 matches, 7 buts).
Florian Maurice : formé à Lyon, il y a joué de 1991 à 1997 (50 matches, 22 buts), au PSG de 1997 à 1998 (29 matches, 7 buts).
Franck Gava : à Lyon de 1992 à 1997 (155 matches, 29 buts), au PSG en 1997/1998 (31 matches, 2 buts).
Laurent Fournier : formé à Lyon, il y a joué de 1980 à 1988 (224 matches, 22 buts), au PSG de 1991 à 1994 (93 matches, 10 buts) et de 1995 à 1998 (92 matches, 1 but).
James Debbah : à Lyon de 1992 à 1995 (80 matches, 19 buts), au PSG de 1997 à 1998 (12 matches).
Daniel Xuereb : à Lyon de 1977 à 1981 (95 matches, 22 buts), au PSG de 1986 à 1989 (79 matches, 20 buts).
Gérard Lanthier : à Lyon de 1975 à 1977, au PSG en 1984/1985 (37 matches).
Raymond Domenech : à Lyon de 1969 à 1977, au PSG de 1981 à 1982 (19 matches, 1 but).
Jean Djorkaëff : à Lyon de 1958 à 1966, au PSG de 1970 à 1972 (64 matches, 7 buts).
Ils furent au PSG, puis à Lyon
Patrice Loko : au PSG de 1995 à novembre 1998 (84 matches, 24 buts), à Lyon de janvier à juin 2001 (2 matches).
Jean-Luc Sassus : au PSG de 1992 à 1994 (57 matches, 2 buts), à Lyon de 1994 à 1997 (90 matches, 1 but).
Daniel Bravo : au PSG de 1989 à 1996 (217 matches, 23 buts), à Lyon de 1997 à 1998 (14 matches, 1 but).
Luc Borrelli : au PSG de 1993 à 1995 (2 matches), puis à Lyon de 1997 à 1998.
François Lemasson : au PSG de 1979 à 1984, puis à Lyon de 1987 à 1990 (101 matches).
François Brisson : au PSG de 1975 à 1979 (63 matches, 6 buts) et de 1980 à 1981 (17 matches), à Lyon de 1989 à 1990 (28 matches, 7 buts).
Et dans le staff ?
Paul Le Guen : joueur au PSG 1985 à 1992 (254 matches), il a ensuite été entraîneur à Lyon de 2002 à 2005, il est maintenant entraîneur du PSG depuis janvier 2007.
Yves Colleu : adjoint de Paul Le Guen, il a suivi l’actuel entraîneur parisien à Lyon et maintenant à Paris.
Joël Bats : joueur au PSG 1991 à 1998 (246 matches, 16 buts), il a ensuite été entraîneur au PSG en charge des gardiens de 1992 à 1994 (sous Artur Jorge), puis adjoint de Luis Fernandez de 1994 à 1996 et co-entraîneur avec Ricardo de 1996 à 1998, il est maintenant entraîneur à Lyon en charge des gardiens depuis 2000.
Gérard Houllier : entraîneur au PSG de 1985 à 1988, il a ensuite été entraîneur à Lyon de 2005 à 2007.
Jean-François Domergue : joueur à Lyon de 1982 à 1983, il a ensuite été directeur administratif du PSG en charge de la sécurité de 1992 à 1993 puis directeur général du PSG de 1993 à 2000.
Historique : les stats plus ou moins indispensables…
Bilan des confrontations Paris SG - Lyon en L1
Paris SG - Lyon à domicile : retrouver les bonnes habitudes
Depuis que Lyon enchaîne les titres de champion de France, le bilan du PSG contre l’OL au Parc est équilibré : 2 victoires, 3 matches nuls et 2 défaites depuis 2002.
- Tous les résultats des PSG-Lyon en L1 depuis 15 ans
1970/1971 : Paris SG en D2
1971/1972 : Paris SG 1-2 Lyon
1972/1973 : Paris SG en D3
1973/1974 : Paris SG en D2
1974/1975 : Paris SG 2-2 Lyon
1975/1976 : Paris SG 2-0 Lyon
1976/1977 : Paris SG 2-4 Lyon
1977/1978 : Paris SG 2-3 Lyon
1978/1979 : Paris SG 2-1 Lyon
1979/1980 : Paris SG 2-1 Lyon
1980/1981 : Paris SG 1-1 Lyon
1981/1982 : Paris SG 2-0 Lyon
1982/1983 : Paris SG 3-0 Lyon
1983/1984 : Lyon en D2
1984/1985 : Lyon en D2
1985/1986 : Lyon en D2
1986/1987 : Lyon en D2
1987/1988 : Lyon en D2
1988/1989 : Lyon en D2
1989/1990 : Paris SG 0-1 Lyon
1990/1991 : Paris SG 3-0 Lyon
1991/1992 : Paris SG 3-0 Lyon
1992/1993 : Paris SG 1-1 Lyon
1993/1994 : Paris SG 0-0 Lyon
1994/1995 : Paris SG 4-1 Lyon
1995/1996 : Paris SG 2-0 Lyon
1996/1997 : Paris SG 3-1 Lyon
1997/1998 : Paris SG 3-0 Lyon
1998/1999 : Paris SG 0-1 Lyon
1999/2000 : Paris SG 2-2 Lyon
2000/2001 : Paris SG 1-1 Lyon
2001/2002 : Paris SG 2-2 Lyon
2002/2003 : Paris SG 2-0 Lyon
2003/2004 : Paris SG 1-0 Lyon
2004/2005 : Paris SG 0-0 Lyon
2005/2006 : Paris SG 0-1 Lyon
2006/2007 : Paris SG 1-1 Lyon
2007/2008 : Paris SG 2-3 Lyon
Paris SG - Lyon à Paris : autres chiffres
Avec 13 victoires (soit 45 % de succès), 9 matches nuls et 7 défaites en 29 matches, le bilan du PSG contre Lyon s’inscrit dans la moyenne basse des autres équipes de L1. [1].
Avec 2,69 buts par match en moyenne, les PSG-Lyon sont légèrement plus prolifiques en but que les autres matches au Parc : lors des autres rencontres du PSG, la moyenne est de 2,65. Le détail indique 1,00 but marqué par les Lyonnais en moyenne (contre 0,92 par les autres adversaires), et 1,69 but pour le PSG (contre 1,72 face aux autres clubs).
Le PSG contre Lyon au total (domicile et extérieur)
Les résultats du PSG à Lyon étant parfaitement symétriques à ceux de l’OL au Parc (7 victoires, 9 matches nuls, 13 défaites), le bilan global des confrontations entre le PSG et Lyon est équilibré : autant de victoires que de défaites (20, soit 34 % des résultats), et 18 matches nuls (soit 31 %).
Les confrontations entre Paris et Lyon sont plus spectaculaires que la moyenne : 2,71 buts par match (1,40 pour Paris ; 1,31 pour Lyon), contre 2,52 pour les autres matches du PSG en première division (1,38 but marqué ; 1,14 but encaissé).
Précédentes confrontations entre le PSG et Lyon en coupes
Au cours des différentes coupes nationales, le PSG et l’OL se sont croisés à six reprises, essentiellement en coupe de la Ligue.
En Coupe de France
Le PSG et Lyon se sont affrontés à deux reprises en coupe de France depuis 1970 :
en 1975/1976, le PSG fait match nul 1-1 à Paris mais s’incline 2-0 lors du quart de finale retour.
en 2007/2008, en finale, l’Olympique Lyonnais a vaincu le PSG 1-0 durant les prolongations grâce à un but de Sidney Govou.
En coupe de la Ligue
En quatre oppositions, les deux équipes ont gagné chacune deux fois, à chaque fois à domicile :
en 1994/1995, à Paris, le PSG élimine l’OL 2-1 en huitièmes grâce à un doublé de Valdo, et s’imposera en finale contre Bastia.
en 1996/1997, c’est au tour de Lyon de l’emporter 2-1 à domicile, lors des seizièmes de finale cette fois, grâce notamment à un but du futur Parisien Franck Gava — Ludovic Giuly jouait également à Lyon.
en 1997/1998, c’est à nouveau pour le compte des seizièmes que les équipes se retrouvent, et Paris se qualifie au Parc des Princes suite à une victoire 1-0 grâce à l’ancien Lyonnais Florian Maurice. Le PSG battra Bordeaux en finale.
en 2006/2007, c’est Lyon qui s’impose 2-1 en huitièmes, à Gerland, Sylvain Wiltord marquant les deux buts lyonnais dans les trois dernières minutes.
Histoires de Paris SG - Lyon
Retour sur quelques uns des matches PSG - Lyon.
23 février 1995, 27e journée de D1 : 4-1
À une époque où le billet à Auteuil « jaune » coûtait 70 FF (soit 11 €) pour un match entre le troisième et le deuxième du championnat, une semaine avant le quart de finale aller de Ligue des Champions à Barcelone, le Paris SG s’est imposé largement face à l’OL.
En première mi-temps, Valdo se présente seul devant Olmeta, le gardien lyonnais, à l’entrée de la surface. Après un crochet intérieur gauche, le Brésilien n’a plus qu’à pousser la balle au fond des buts vides. Après l’égalisation lyonnaise, il faudra attendre le dernier quart d’heure pour voir les joueurs de Luis Fernandez plier définitivement la partie : Ginola, Raï et Valdo porteront la marque à 4-1, permettant ainsi aux Parisiens de doubler les Lyonnais au classement.
25 février 1999, 25e journée de D1 : 0-1
Le PSG d’Artur Jorge reçoit l’Olympique Lyonnais dans un stade presque plein pour un match en semaine. Le PSG est en crise : l’entraîneur parisien est de plus en plus contesté, alors qu’il n’est arrivé qu’en octobre 1998. En face, l’Olympique Lyonnais est un club en pleine ascension, qui ne se mêle pas encore à la course au titre mais qui s’en rapproche. La star de l’équipe lyonnaise est Alain Cavéglia, et les recrues phares de cette saison s’appellent Marco Grassi et le jeune Havrais Vikash Dhorasoo. Une autre époque.
Le match est assez équilibré, le PSG peine à emballer le match, comme souvent cette saison-là. Mais c’est surtout l’arbitre Bernard Saules qui va se caractériser lors de cette rencontre. Éric Rabesandratana marque un but valable que l’arbitre refuse pour une position de hors-jeu inexistante, puis donne un carton jaune pour simulation à l’attaquant Adailton, alors que celui-ci se fait pousser en l’air en pleine surface… Pour couronner le tout, en fin de match, sur un contre lyonnais, Vikash Dhorasoo s’échappe ; le gardien parisien Casagrande se détend, le Lyonnais lui marche sur le bras — traces de crampons à l’appui —, et l’arbitre siffle un penalty, que Cavéglia transforme sans broncher. La décision arbitrale fait mal aux Parisiens qui tentent tout de même de réagir : Simone effectue une frappe qui passe à côté, alors que son coéquipier Mickaël Madar semblait démarqué. Il s’en suit une prise de bec entre les deux joueurs que les médias s’empresseront dériger en exemple du malaise parisien… Alors qu’il ne s’agissait que d’une explication classique entre deux joueurs.
Toujours est-il que c’est une nouvelle défaite pour Paris. Artur Jorge ne tiendra plus que deux matches avant d’être remplacé par Philippe Bergeroo.
14 octobre 2001, 10e journée de D1 : 2-2
Le PSG de Luis Fernandez est dans la première partie du tableau mais a du mal à s’imposer — avant ce match, seulement 2 victoires —, et vient en plus de connaître sa première défaite de la saison à Bordeaux. Lyon se déplace au Parc des Princes en tant que leader de L1.
L’affiche tient toutes se promesses et la première mi-temps est très spectaculaire. Les offensives pleuvent des deux côtés. L’attaque parisienne Aloisio-Alex est très remuante, et Okocha se régale en position de meneur de jeu. Mais ce sont les Lyonnais qui vont prendre l’ascendant sur le match, et sur coup de pied arrêté, déjà. Leur nouveau Brésilien Juninho tire un coup-franc que Frédéric Née reprend d’une superbe tête plongeante. Les Parisiens réagissent très vite, puisque trois minutes plus tard, Jay-Jay Okocha reprend une passe en retrait d’Alex d’une frappe puissante. Ce but ressemble d’ailleurs énormément au but qu’a marqué Stéphane Sessegnon à Sochaux cette saison.
Mais dix minutes plus tard, les Parisiens doivent se résoudre à encore courir après le score : sur un corner, c’est Sydney Govou qui marque de la tête.
Les occasions continuent à se multiplier d’un côté comme de l’autre. La deuxième mi-temps est un peu plus calme, Luis Fernandez décide alors d’effectuer quelques changements offensifs en faisant rentrer le tout jeune espoir parisien Bartholomew Ogbeche et surtout, la recrue star Ronaldinho. Les effets s’en font sentir assez vite puisqu’Ogbeche obtient un penalty que Ronaldinho transforme — son premier but en L1.
Après l’expulsion d’Okocha pour un tacle trop engagé, le match en reste là et c’est un nouveau match nul pour Paris. Assez prometteur cependant, tant la qualité de jeu était au rendez-vous.
4 décembre 2002, 18e journée de D1, 2-0
Plongé dans l’une des pires crises de son histoire, à en croire la presse, le PSG est sur le point de bouleverser de nouveau son organigramme. Tous les deux jours, Jérôme Touboul affirme ainsi dans L’Équipe que Luis Fernandez sera licencié demain, ou à la fin de la semaine, ou au pire après le prochain match. Une pleine page du quotidien sportif annonce même « l’après-Luis a déjà commencé ». À l’époque, « Didier Deschamps » se disait « Carlos Bianchi ».
Sentant la menace arriver, Luis Fernandez dira à Libération qu’il laisse le soin aux supporters parisiens de juger son travail. La presse spécialisée ne donne pas cher de sa peau : le PSG sort d’un mois de novembre terrible — 4 défaites en 5 matches —, qui donnera naissance au mythe de la « crise de novembre » [2], alors que l’OL débarque au Parc en qualité de champion de France en titre et leader du championnat. Pourtant, ce sont les Parisiens qui s’imposent : un but de Gabriel Heinze avant la mi-temps puis un deuxième de Talal El Karkouri au retour des vestiaires permettent au PSG de venir à bout des hommes de Paul Le Guen, malgré leurs assauts répétés en fin de match.
Le public parisien répondra à l’appel de Luis Fernandez et scandera son nom durant de longues minutes. En conclusion de son point-presse d’après-match, le natif de Tarifa répondra à sa manière aux journalistes devant lui : « vous savez ce qu’on dit : les chiens aboient, la caravane passe. Bonsoir Messieurs… » Fernandez ira au bout de son contrat, six mois plus tard, au soir d’une finale de coupe de France dont Philippe Mexes a privé le PSG en dupant Bertrand Layec.
Cliquez-ici pour voir le but de Gabriel Heinze
Cliquez-ici pour voir le but de Talal El-Karkouri
15 mai 2004, 37e journée de D1, 1-0
Dernière victoire en date du PSG face à l’OL, au Parc des Princes. Le contexte sportif est particulier : le Paris Saint-Germain est troisième, Lyon premier, mais le PSG ne peut plus être champion. Le PSG doit gagner pour espérer être deuxième, et Lyon pour s’assurer son titre.
L’équipe parisienne sort une fois de plus cette saison-là un très gros match. D’entrée, c’est un classique parisien qui va faire le score. Fabrice Fiorèse effectue une remise instantanée pour Pauleta, qui trompe Coupet sereinement. Un à zéro au bout de 6 minutes de jeu : c’est parfait pour le PSG de Vahid qui n’a plus qu’à attendre son adversaire. La suite du match va grossièrement se résumer à un attaque-défense, les Lyonnais tentant le tout pour le tout afin d’égaliser. Rien n’y fait, le bloc parisien est inamovible, et malgré les tentatives d’Éric Carrière ou Juninho, c’est bien le PSG qui s’impose.
La surprise est que dans le même temps, Monaco a perdu à domicile contre Rennes : cela signifie que le PSG passe deuxième et n’a plus qu’à gagner son dernier match pour être qualifié en Ligue des Champions, alors que Lyon est officiellement champion de France. Les Lyonnais fêtent donc leur titre au Parc des Princes… sur une défaite. La classe à la lyonnaise.
19 novembre 2004, 15e journée de D1, 0-0
Les équipes se retrouvent et beaucoup de choses ont changé côté parisien. Les leaders ne sont plus les mêmes, et la réussite n’est plus là. Le PSG, douzième, est une fois de plus insaisissable : à une double confrontation victorieuse face à l’OM a succédé une défaite cinglante à Bordeaux trois buts à zéro. Les Lyonnais sont quant à eux déjà leaders, et invaincus en championnat.
Pourtant, la copie parisienne sera loin d’être mauvaise. Le match est très intense. Probablement trop pour l’arbitre du match Alain Sars, qui donne assez rapidement deux cartons jaunes au défenseur parisien Mario Yepes suite à des tacles engagés, notamment un sur lequel le Lyonnais Sylvain Wiltord en a énormément rajouté. Le PSG doit donc tenir 70 minutes en infériorité numérique et, fort logiquement, l’entraîneur parisien Vahid Halilhodzic veut réorganiser son équipe : il s’aventure pour cela hors de sa zone réservée, afin d’être sûr que ses consignes passent bien. Le quatrième arbitre lui demande de revenir à sa place, mais Vahid insiste. L’arbitre de la rencontre l’expulse de façon assez logique cette fois-ci, ainsi que Bruno Baronchelli, l’entraîneur-adjoint du PSG. Halilhodzic refusera de sortir immédiatement et tentera de s’expliquer avec l’officiel Alain Sars.
Après cet incident, le PSG réussit tout de même à défendre le match nul face à la grosse armada lyonnaise. Mais l’important est plutôt ici dans les conséquences de l’incident décrit plus haut. D’une part, et c’est important de le dire aujourd’hui, le comportement impulsif d’Halilhodzic sera vivement critiqué et tout le monde louera le flegme dont fait preuve le coach lyonnais d’alors, Paul Le Guen. D’autre part, la commission de discipline infligera deux mois de suspension à l’entraîneur parisien, alors que de l’aveu même d’Alain Sars, celui-ci est toujours resté correct dans ses échanges. La sanction paraît encore aujourd’hui étonnamment lourde quand on sait que des entraîneurs comme Antonetti et Koumbouaré passent le plus clair de leur temps à critiquer l’arbitrage à tout va, en des termes peu élogieux. Vahid n’avait fait que sortir de sa zone réservée et tenter de s’expliquer avec l’arbitre… D’autre part, Jérôme Rothen, blessé à l’époque, avait lancé à Monsieur Sars après le match : « les arbitres, vous êtes des zéros ! » Des propos d’une rare violence qui lui ont valu quatre matches de suspension.
5 mai 2007, 35e journée de L1, 1-1
Le PSG revient de loin : un mois plus tôt, le club était bon dernier du championnat. Au terme d’une série de résultats probants, les Parisiens se sont hissés à la quinzième place et sont quasiment hors de danger pour la relégation. Lyon est également déjà assuré du titre et ce match s’apparente finalement plus à une rencontre de gala.
Et c’est ce jour-là Édouard Cissé qui se distingue, celui-ci jouant un de ses derniers matches dans le club où il évolue depuis dix ans. Sur un très bon centre de Bernard Mendy, Cissé au deuxième poteau amortit le ballon de la poitrine et frappe du gauche sans contrôle : but somptueux, le gardien Coupet n’y peut rien. Le PSG a l’occasion d’assurer définitivement son maintien, mais les Lyonnais ne veulent rien lâcher et s’arrachent complètement pour ne pas perdre. À la 94e minute, Juninho égalise d’une tête plongeante. Ce but qui n’apporte pourtant strictement rien aux Lyonnais sera fêté de façon démesurée. L’adjoint lyonnais, Patrice Bergues, qui s’était déjà distingué lors d’un match de coupe de la Ligue face à Paris par des insultes, fait une course de 50 mètres pour aller congratuler ses joueurs en liesse. Très surprenant.
Ce but à la 94e coûte cher au Paris Saint-Germain, financièrement. Dans son récent livre, Alain Cayzac parle de ce but comme un boulet qu’il a traîné durant toute cette fin de saison face aux actionnaires : sans ce but, le PSG aurait eu plusieurs places de plus au classement, et la Ligue aurait remis au club parisien 4 millions d’euros supplémentaires. C’est peut-être pour ça que Patrice Bergues était si content…
28 octobre 2007, 12e journée de L1, 2-3
Comme d’habitude, Lyon est déjà premier du championnat et écrase tout sur son passage, emmené par les jeunes Benzema et Ben Arfa. Le PSG tente lui de s’en sortir péniblement : à domicile, les Parisiens n’y arrivent pas et pour créer un électro-choc, Paul Le Guen a décidé de titulariser beaucoup de jeunes du centre de formation au match précédent, à Valenciennes. Les jeunes — plus jeunes que les Lyonnais — ne s’en étaient pas trop mal sortis et du coup, Le Guen reconduit cette formation-là. À l’heure d’affronter le leader, c’est donc une équipe dont le capitaine est Mahmadou Sakho, 17 ans, qui se présente. Granddi N’Goyi, Younousse Sankharé et Loris Arnaud sont également de la partie.
Les jeunes joueurs sont irréprochables, mais clairement, le niveau est trop élevé pour eux. En fin de première période, Lyon prend logiquement l’avantage : sur un mauvais renvoi de Ceara, Ben Arfa reprend d’une frappe sèche et ouvre la marque. Quelques minutes plus tard, après un raid de Benzema, Landreau repousse comme il peut sur Ben Arfa, qui double la mise. On se dit alors que le match est plié et on espère que les jeunes ne vont pas devoir encaisser un score fleuve qui compromettrait leur carrière.
Ce n’est pas le cas, car en deuxième mi-temps, Cleber Anderson tacle Amara Diané alors que celui-ci filait au but : carton rouge. Paul Le Guen fait alors un choix offensif et fait rentrer le remplaçant de luxe Pedro Miguel Pauleta, qui ne se fait pas prier : sur un corner, il se démarque au second poteau et marque sereinement. La pression parisienne augmente, mais sur un contre, Sydney Govou marque le troisième but lyonnais. Il reste alors peu de temps aux Parisiens qui parviennent à marquer un deuxième but, toujours par Pauleta, qui se joue à nouveau de la défense adverse sur un corner. Il a même l’égalisation au bout du pied, mais sa frappe est sauvée sur la ligne.
Malgré la défaite, le final est prometteur, face à cette équipe lyonnaise qui est à l’époque un véritable ogre dans le championnat de France. Les jeunes joueurs sont encore un peu trop tendres et seront ensuite titularisés avec plus de parcimonie.