Un oeil dans le rétro : PSG - Toulouse

Parmi les acteurs du match de samedi, seul Paulo Cesar a connu les deux clubs. Dans le passé en revanche, quelques joueurs sont passés de Toulouse à Paris et plus encore du PSG au TFC.

Joueurs en commun au Paris SG et à Toulouse

Dans les effectifs actuels

Il fut au PSG, il joue à Toulouse

 Paulo Cesar : au PSG de 2002 à 2004 (31 matches, 4 buts) et de 2005 à janvier 2007 (17 matches, 1 but), à Toulouse depuis 2007 (39 matches, 2 buts).

Dans le passé…

Ils furent à Toulouse, puis au Paris SG

 Jean-Luc Sassus : à Toulouse de 1979 à 1986 (82 matches, 6 buts), au PSG de 1992 à 1994 (57 matches, 2 buts).

 Claude Lowitz : à Toulouse de 1981 à 1984 (13 matches, 1 but), au PSG de 1985 à 1987 (28 matches).

 Patrice Ségura : à Toulouse de 1982 à 1983, au PSG de 1984 à 1985 (2 matches).

Ils furent au PSG, puis à Toulouse

 Christophe Revault : au PSG de 1997 à 1998 (28 matches), à Toulouse de 2000 à 2006 (201 matches).

 Stéphane Dalmat : au PSG de 2000 à janvier 2001 (19 matches, 1 but), à Toulouse de 2004 à 2005 (19 matches, 1 but).

 Bruno Carotti : au PSG de 1998 à 2000 (20 matches), à Toulouse de 2000 à 2001 (28 matches).

 José Cobos : au PSG de 1993 à 1997 (78 matches, 1 but), à Toulouse de 1999 à 2000 (21 matches).

 Pierre Reynaud : au PSG de 1986 à 1994 (125 matches, 5 buts), à Toulouse de 1994 à 1997 (42 matches, 1 but).

 François Calderaro : au PSG de 1992 à 1994 (30 matches, 6 buts), à Toulouse de 1994 à 1997 (93 matches, 38 buts).

 Dominique Rocheteau : au PSG de 1980 à 1987 (204 matches, 83 buts), à Toulouse de 1987 à 1989 (58 matches, 13 buts).

 Gilles Brisson : au PSG de 1977 à 1978 (7 matches), à Toulouse de 1978 à 1986.

Et dans le staff ?

 Jean-François Domergue : joueur à Toulouse de 1983 à 1986, il a ensuite été directeur administratif en charge de la sécurité (de 1992 à 1993) et directeur général (de 1993 à 2000) du PSG.

 Guy Lacombe : joueur à Toulouse de 1983 à 1985, il en a ensuite été l’entraîneur de 1998 à janvier 1999 puis entraîna le PSG de décembre 2005 à janvier 2007.

 Eric Mombaerts : au centre de formation du PSG de 1986 à 1987, il a ensuite été à la tête de l’équipe première en 1987/1988, puis est retourné au centre de formation en 1988/1989 ; entraîneur à Toulouse de la réserve en 1999/2000, des jeunes en 2000/2001, et de l’équipe première de 2001 à 2006.

 Philippe Bergeroo : joueur à Toulouse de 1983 à 1988, il a ensuite été entraîneur-adjoint au PSG de 1998 à 1999 puis entraîneur de 1999 à décembre 2000.

 Alain Giresse : directeur sportif à Toulouse de 1993 à 1995, il en a ensuite été l’entraîneur de 1995 à 1998, puis entraîneur au PSG d’août à septembre 1998, de retour à Toulouse de 1999 à 2000.

 Just Fontaine : entraîneur au PSG de 1973 à 1975, puis entraîneur à Toulouse de 1978 à 1979.

Historique : les stats plus ou moins indispensables…

Bilan des confrontations Paris SG - Toulouse en L1

Paris SG - Toulouse à domicile : retrouver les bonnes habitudes

 Toulouse n’a gagné que trois fois au Parc des Princes : en 1986/1987, en 1989/1990 et… la saison dernière.

Tous les résultats PSG-Toulouse en D1/L1 depuis 15 ans

Paris SG - Toulouse à Paris : autres chiffres

 Avec 11 victoires, 6 matches nuls et 3 défaites en 20 matches, le bilan du PSG contre Toulouse est d’une grande banalité : c’est exactement la même répartition victoires (55 %) — nuls (30 %) — défaites (15 %) que face aux autres équipes de L1. [2].

 Avec seulement 1,95 but par match en moyenne, les PSG-Toulouse sont parmi les matches les moins prolifiques en buts : lors des autres rencontres du PSG, la moyenne est de 2,67 ! Seules deux équipes font pire : Le Havre (1,92) et Brest (1,80). Les deux équipes en sont responsables : le détail indique 0,55 but marqué par les Toulousains en moyenne (contre 0,94 par les autres adversaires), et 1,40 but pour le PSG (contre 1,73 face aux autres clubs).

Le PSG contre Toulouse au total (domicile et extérieur)

 Les confrontations entre Paris et Toulouse sont bien moins spectaculaires que la moyenne : 2,33 buts par match (1,35 pour Paris ; 0,98 pour Toulouse), contre 2,54 pour les autres matches du PSG en première division (1,39 but marqué ; 1,15 but encaissé).

Précédentes confrontations entre le PSG et Toulouse en coupes

En coupes, le PSG l’emporte à domicile mais s’incline à l’extérieur.

En coupe de la Ligue

Deux confrontations entre Paris et Toulouse en coupe de la Ligue :

 en 1994/1995, lors des quarts de finale, le PSG s’impose 3-0 au Parc des Princes grâce à des buts de Weah, Kombouaré et M’Boma. Les Parisiens iront au bout de la compétition et battront les Bastiais en finale 1-0.

 en 2005/2006, pour le compte des huitièmes de finale, c’est au tour du PSG de se déplacer. Des buts de Mansaré et Moreira en toute fin de match (87e et 90e, sur penalty) permettent au TFC de poursuivre la compétition.

En coupe de France

Parisiens et Toulousains ne se sont affrontés qu’une fois en coupe de France depuis 1970 :

 en 1984/1985, en demi-finale, le TFC s’impose 2-0 à l’aller à Toulouse. Au match retour, le PSG s’impose sur le même score ; ce sont donc les tirs au but qui vont départager les deux équipes : les Parisiens sortent vainqueurs 5 à 3, mais ils s’inclineront en finale contre Monaco.

Histoires de Paris SG - Toulouse

Retour sur quelques uns des matches PSG - Toulouse.

3 mars 2001, 28e journée de D1 : 3-0

En ce début de mars 2001, le PSG, que Luis Fernandez avait repris à Philippe Bergeroo à la fin de l’automne, est en difficulté : le club reste sur trois défaites consécutives en championnat, dont la dernière à Marseille, mais paradoxalement, peut espérer se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Pour cela, il faudra aller battre le champion d’Espagne en titre sur sa pelouse : le Deportivo La Corogne.

Mais pour l’heure, c’est le TFC qui se déplace au Parc des Princes ; le club toulousain est avant-dernier du championnat. Le capitaine parisien se nomme ce soir-là Nicolas Anelka. Le match est très poussif et la première mi-temps s’achève sur le score de 0-0. Luis décide donc de faire des changements et va relancer deux joueurs qui n’avaient que très peu joué cette saison-là : à la mi-temps, Benarbia remplace Laurent Robert — qui ne s’entendait déjà que moyennement avec Luis [3] — et à la 63e Jay-Jay Okocha remplace la mauvaise recrue espagnole Enrique De Lucas [4]. Et ces changements s’avèrent décisifs puisque c’est le Nigérian qui fait basculer le match. Tout d’abord, trois minutes après son entrée en jeu, il expédie une frappe sèche de 25 mètres dans les buts adverses. Peu après, il lance Benarbia d’une subtile talonnade, l’Algérien n’ayant plus qu’à servir Laurent Leroy sur un plateau. Enfin, sur un contre, c’est Bernard Mendy qui lance superbement Anelka en profondeur, lequel clôt la marque.

Ce résultat relancera le PSG dans sa qualification pour l’Intertoto, et fera gagner leur place de titulaire à Benarbia, Okocha et Laurent Leroy pour le match européen à venir…

Cliquez-ici pour voir le but d’Okocha

Cliquez-ici pour voir le but de Laurent Leroy

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14 septembre 2003, 6e journée de L1 : 2-1

Vahid Halilhodzic vient d’arriver au PSG et c’est déjà la crise. Les recrues tardent à s’imposer, on ne sait pas vraiment sur qui compte l’entraîneur bosnien. Le PSG compte quatre malheureux points après cinq matches, et Vahid a transféré expressément Jérôme Leroy à Guingamp pour cause de mauvaise conduite.

Ce match marque le retour de Letizi, absent depuis mars suite à une vilaine blessure au dos [5]. Vahid fait également plusieurs choix tranchés : il titularise le jeune milieu offensif Lorik Cana au poste de milieu défensif, place Déhu en défense centrale, alors que celui-ci a toujours dit qu’il voulait jouer au milieu, et met Gabriel Heinze arrière-gauche, alors que celui-ci veut jouer dans l’axe.

Le match commence bien puisque le Toulousain paranoïaque Nicolas Dieuze ouvre le score… sur un corner parisien : il marque contre son camp en faisant un geste incompréhensible vers son but. Il se rattrapera cependant en égalisant en seconde mi-temps, suite à une sortie manquée de Letizi. Tout le monde pense que le début de saison parisien est alors définitivement raté. Fort heureusement, suite à un énorme cafouillage sur corner, José-Karl Pierre-Fanfan tape sur le poteau et la balle revient sur la tête de Gabriel Heinze, qui donne la victoire aux siens.

Cette victoire lance une série de 5 victoires consécutives pour le PSG, qui passera ainsi de la 15e à la 3e place. De plus, les choix de Vahid dresseront l’équipe-type pour la saison — à l’exception de Letizi, qui perdra sa place très rapidement au profit d’Alonzo —, mais influeront également sur la carrière de certains joueurs : Cana restera milieu défensif jusqu’à aujourd’hui encore, Heinze ne jouera plus qu’arrière-gauche, que ce soit à Manchester ou à Madrid, et Déhu finira sa carrière en tant que libéro. Parfois, il faut savoir faire contre les avis des joueurs…

Cliquez-ici pour voir le but contre son camp de Dieuze

Cliquez-ici pour voir le but d’Heinze

15 janvier 2005, 21e journée de L1 : 0-0

Sans le savoir, nous sommes dans le dernier mois de règne de Vahid Halilhodzic. Celui-ci est d’ailleurs dans les tribunes suite à un « comportement violent » [6] envers Monsieur Sars lors de PSG-Lyon, deux mois plus tôt.

Le match est très austère et s’achèvera sur un 0-0 pénible, qui n’arrangera pas les affaires du coach bosnien. Mais ce qui reste de cette rencontre est qu’il s’agit probablement du plus mauvais match de Pauleta au PSG. Malgré l’expulsion de Lorik Cana, le PSG a eu en deuxième mi-temps deux occasions énormes de gagner la rencontre. Reinaldo a tout d’abord obtenu un penalty que Pauleta tire très mollement sur Revault, le portier toulousain. Puis Reinaldo, toujours lui, effectue un gros travail côté droit, centre en retrait, et Pauleta seul face au but vide… manque complètement sa reprise. Cela donnera suite à une belle image de Christophe Revault venant consoler l’attaquant parisien… Ce qui ne sera pas le cas d’une partie du Parc de Princes, puisque Pauleta sera sifflé par la suite.

13 aout 2005, 3e journée de L1 : 2-0

Début de saison 2005, Laurent Fournier a la pleine confiance du président Pierre Blayau ; en tous cas, c’est ce que tout le monde croyait à l’époque. Le début de saison est bon, les deux premiers matches ont valu six points au PSG. Laurent Fournier reconduit donc rigoureusement la même équipe que lors de ces deux premières rencontres, ce qui attire étrangement quelques critiques [7].

Pauleta n’a toujours pas marqué cette saison, et certains disent qu’il n’est pas à l’aise avec les nouveaux joueurs offensifs que sont Kalou et Dhorasoo. Après une expulsion sévère du Toulousain Bryan Bergougnoux, le Portugais va pourtant ouvrir le score en reprenant une frappe pleine de rebonds de Rothen, que Revault a repoussée tant bien que mal plein axe. En seconde mi-temps, c’est plein de malice que l’aigle des Açores double la mise. Pauleta ne joue que très rarement les duels aériens, misant plus sur une erreur du défenseur adverse. C’est ce qu’il va se passer ici : sur une longue balle de Dhorasoo, Dao se baisse pour laisser filer la balle à son gardien, Revault, qui de son côté pense que son défenseur va prendre la balle de la tête. Cette hésitation suffit amplement à Pauleta, il se faufile entre les deux joueurs et va pousser le plus tranquillement du monde la balle dans le but vide.

Cette victoire constitue la dernière série parisienne de trois succès consécutifs — série qui pourra être renouvelée dès mercredi.

17 janvier 2007, 16e journée de L1 : 0-0

Ce match contre Toulouse est en fait une rencontre reportée : le match avait été initialement décalé, car jugé dangereux par les responsables de la sécurité. La rencontre devait en effet avoir lieu trois jours après le drame qui avait vu la mort d’un supporter parisien aux abords du Parc des Princes.

Le match se déroule donc finalement en janvier, à 15 heures et avec la tribune Boulogne rouge fermée. Ce match est également la première de Paul Le Guen qui vient juste de remplacer Guy Lacombe. La venue du technicien breton était alors souhaitée par tout le monde, et celui-ci était perçu comme un des plus grands entraîneurs français, que ce soit par les supporters ou par la presse.

La rencontre n’est pas particulièrement passionnante, mis à part que Le Guen découvre alors une des spécificités parisiennes : l’arbitre du match n’ose pas siffler un penalty alors que sur une tête de Kalou qui filait dans les cages ; un défenseur toulousain sort la balle d’une main volontaire… C’était également le grand retour de Jérôme Rothen, que Guy Lacombe n’avait plus fait jouer depuis presque deux mois, et qui était sur le point d’être transféré à Lille avant que Le Guen n’arrive.

15 décembre 2007, 18e journée de L1 : 1-2

Dernier match au Parc en 2007, avec l’espoir de gagner enfin à domicile en cette saison atypique. Le PSG est alors en effet la meilleure équipe à l’extérieur du championnat et une des plus mauvaises à la maison. La victoire est espérée, mais elle ne viendra pas.

Deux semaines plus tôt, un but gag avait sanctionné le PSG face à Caen. Là, c’est à peu près la même histoire. Le match était pourtant parti sur de bons hospices, puisque les Parisiens s’étaient créé de nombreuses occasions, avec en point d’orgue une tête de Pauleta sur le poteau. Mais alors que la mi-temps approche, sur une balle anodine, Camara veut remettre en retrait pour son gardien… qui n’était plus dans ses cages, Landreau étant sorti prendre la balle au pied. Du coup, Elmander qui passait par-là n’a plus qu’à aller marquer.

Les Parisiens tenteront de réagir vite, se procureront à nouveau de belles occasions, mais c’est Toulouse qui va doubler la mise à peine la mi-temps digérée. Elmander marque cette fois-ci un joli but après un crochet sur Ceara. Assommé, le PSG réduira quand même le score par Pauleta sur penalty en fin de match. Ce but fait d’ailleurs du Portugais le meilleur buteur de l’histoire du PSG, il s’agissait de son 101e.

Malgré un match plutôt bon dans le contenu, le PSG n’y est toujours pas arrivé. Dans le récent livre d’Alain Cayzac, on apprend que le président parisien avait préparé une lettre de démission et qu’il comptait la lire à la presse suite à cette défaite. C’est Jean-Luc Delarue qui est venu dans son bureau, et qui l’a finalement convaincu de rester. On ne soupçonne pas l’identité des gens qui influent sur le PSG…