Si le déplacement à Toulouse s’annonce délicat étant donné que le TFC joue les premiers rôles en Ligue 1 cette saison, le PSG y réussit plutôt bien historiquement.
Historique : les stats plus ou moins indispensables…
Bilan des confrontations Toulouse - PSG en D1 / L1
Toulouse - PSG à l’extérieur
En 20 Toulouse-PSG, le PSG compte 7 victoires (35 %), 5 matches nuls (25 %) et 8 défaites (40 %). En L1, la moyenne du PSG est la suivante : 28 % de victoires en déplacement, 30 % de matches nuls, 42 % de défaites.
- Tous les résultats des Toulouse-PSG en D1/L1 depuis 15 ans
1970/1971 : Paris SG et TFC en D2
1971/1972 : TFC en D2
1972/1973 : Paris SG en D3, TFC en D2
1973/1974 : Paris SG et TFC en D2 [1]
1974/1975 : TFC en D2
1975/1976 : TFC en D2
1976/1977 : TFC en D2
1977/1978 : TFC en D2
1978/1979 : TFC en D2
1979/1980 : TFC en D2
1980/1981 : TFC en D2
1981/1982 : TFC en D2
1982/1983 : TFC 2-1 Paris SG
1983/1984 : TFC 1-1 Paris SG
1984/1985 : TFC 0-1 Paris SG
1985/1986 : TFC 1-3 Paris SG
1986/1987 : TFC 1-1 Paris SG
1987/1988 : TFC 2-1 Paris SG
1988/1989 : TFC 0-0 Paris SG
1989/1990 : TFC 4-1 Paris SG
1990/1991 : TFC 2-1 Paris SG
1991/1992 : TFC 3-0 Paris SG
1992/1993 : TFC 2-2 Paris SG
1993/1994 : TFC 1-2 Paris SG
1994/1995 : TFC en D2
1995/1996 : TFC en D2
1996/1997 : TFC en D2
1997/1998 : TFC 0-2 Paris SG
1998/1999 : TFC 2-1 Paris SG
1999/2000 : TFC en D2
2000/2001 : TFC 2-3 Paris SG
2001/2002 : TFC en National
2002/2003 : TFC en D2
2003/2004 : TFC 0-1 Paris SG
2004/2005 : TFC 2-1 Paris SG
2005/2006 : TFC 1-0 Paris SG
2006/2007 : TFC 1-3 Paris SG
2007/2008 : TFC 1-1 Paris SG
Toulouse-PSG à l’extérieur : autres chiffres
Au Stadium, le TFC réussit plutôt bien au PSG : il s’y est imposé dans plus d’un déplacement sur trois (35 % de victoires), soit la 7e meilleure performance du club parisien à l’extérieur [2].
Les Parisiens ont connu une période difficile à Toulouse entre 1986/1987 et 1992/1993, avec 4 défaites et 3 matches nuls en 7 matches. Depuis, c’est le PSG qui s’en sort le mieux : 5 victoires, 2 matches nuls et seulement 3 défaites.
La bonne performance parisienne à Toulouse se traduit également par une bonne moyenne de buts marqués : 1,30 but au Stadium, contre 1,04 but sur le terrain des autres équipes de L1. Le TFC marque légèrement plus que Paris (1,40 but), et que les autres adversaires des Parisiens (1,36 but en moyenne pour la L1). Au final, la moyenne de buts par match est ainsi de 2,70 buts lors des TFC-PSG, contre 2,41 pour les autres matches du PSG à l’extérieur.
Le PSG contre Toulouse au total (domicile et extérieur)
Le bilan du PSG contre Toulouse étant légèrement moins bon que la moyenne, le bilan global n’est pas très différent de la moyenne du club de la capitale en L1 : 44 % de victoires, 27 % de matches nuls et 29 % de défaites — contre respectivement 42 %, 28 % et 30 % pour la L1.
Les confrontations entre Paris et Toulouse sont moins spectaculaires que la moyenne : 2,29 buts par match (1,32 pour Paris ; 0,98 pour Toulouse), contre 2,54 pour les autres matches du PSG en première division (1,39 but marqué ; 1,15 but encaissé).
Précédentes confrontations entre le PSG et Toulouse en coupes
En coupes, le PSG l’emporte à domicile mais s’incline à l’extérieur.
En coupe de la Ligue
Deux confrontations entre Paris et Toulouse en coupe de la Ligue :
en 1994/1995, lors des quarts de finale, le PSG s’impose 3-0 au Parc des Princes grâce à des buts de Weah, Kombouaré et M’Boma. Les Parisiens iront au bout de la compétition et battront les Bastiais en finale 1-0.
en 2005/2006, pour le compte des huitièmes de finale, c’est au tour du PSG de se déplacer. Des buts de Mansaré et Moreira en toute fin de match (87e et 90e, sur penalty) permettent au TFC de poursuivre la compétition.
En coupe de France
Parisiens et Toulousains ne se sont affrontés qu’une fois en coupe de France depuis 1970 :
en 1984/1985, en demi-finale, le TFC s’impose 2-0 à l’aller à Toulouse. Au match retour, le PSG s’impose sur le même score ; ce sont donc les tirs au but qui vont départager les deux équipes : les Parisiens sortent vainqueurs 5 à 3, mais ils s’inclineront en finale contre Monaco.
Histoires de Toulouse - PSG
21 octobre 2000, 12e journée de D1 : 2-3
Le PSG version banlieue est en tête du championnat de France. Mais s’il est invincible à domicile, le club parisien a de grandes difficultés à l’extérieur : aucune victoire en déplacement, et quelques défaites qui font tâche, notamment celle subie à Troyes (5-3). La pelouse du TFC, club promu et déjà bon dernier du championnat avec une seule victoire, semble donc être le lieu propice pour enfin s’imposer hors de ses bases.
Philippe Bergeroo doit gérer un groupe de joueurs très nombreux et le calendrier très serré qu’impose la présence du PSG en Ligue des Champions — quelques jours plus tard, le club doit recevoir Rosenborg. Il se passe donc de Stéphane Dalmat, Peter Luccin, Nicolas Anelka et donne du temps de jeu à Laurent Leroy, Édouard Cissé, Pierre Ducrocq.
Le match commence bien pour Paris et c’est l’inévitable Laurent Robert qui marque d’entrée de jeu, suite à une bonne passe de Christian. Côté TFC, Robert Nouzaret a lancé dans le grand bain un jeune attaquant qui découvre la D1 : Nicolas Dieuze. Celui-ci marque un doublé avant la mi-temps, et permet à son club de mener face au grand PSG.
Mais en deuxième mi-temps, Bergeroo décide de faire jouer Nicolas Anelka et tout change : il décale d’abord Laurent Robert qui centre pour la tête victorieuse de son capitaine Rabesandratana. Et à la 74e, Anelka obtient un penalty que Robert transforme.
Le PSG s’impose enfin à l’extérieur, non sans mal, et reste donc leader avec 4 points d’avance sur le deuxième. Malheureusement, cette première victoire hors du Parc va être suivie des premières contre-performances à domicile et, finalement, d’une longue chute au classement.
Cliquez-ici pour voir le but de Laurent Robert
Cliquez-ici pour voir le but d’Éric Rabesandratana
28 avril 2007, 34e journée de L1 : 1-3
Paul Le Guen est en place depuis quelques mois, et le PSG commence enfin à souffler. Au bénéfice d’une série de trois victoires en quatre matches, le club a su s’extirper de la zone rouge dans laquelle il était un mois plus tôt. Les Parisiens se déplacent donc à Toulouse, cinquième du championnat, avec l’idée d’assurer définitivement le maintien. Comme souvent depuis quelques rencontres, Pauleta est cantonné au banc de touche pour les matches à l’extérieur ; Yépès blessé depuis l’agression de Djibril Cissé, Sammy Traoré est titulaire en défense centrale ; enfin le jeune Youssouf Mulumbu est arrière droit, au détriment de Bernard Mendy.
Le match commence par une domination intense de Toulouse très vite concrétisée par un but de Fodé Mansaré. Celui-ci prend la balle sur le côté gauche et dribble toute la défense parisienne — en s’aidant fortement de ses bras, comme souvent — et trompe Landreau d’une frappe du droit. Dans les minutes qui suivent, Achille Émana marque en effectuant un coup du foulard, mais l’arbitre Stéphane Lannoy invalide le but, considérant que le ballon était sorti de l’aire de jeu auparavant…
Cette décision fait du bien au PSG qui ressort la tête de l’eau à la demi-heure de jeu : Rothen, dans une position axiale inhabituelle, sert Luyindula qui s’était merveilleusement démarqué suite à un appel en diagonale. L’attaquant parisien gagne son duel face à Douchez et égalise. Dans les minutes qui suivent, il marque même un second but, que l’arbitre refuse pour une hypothétique faute. Luyindula râle et récolte un carton jaune. Juste avant la mi-temps, Pierre-Alain Frau décale parfaitement Édouard Cissé à l’entrée de la surface. L’ancien Rennais voit sa frappe contrée partir en pleine lucarne. Le PSG mène à la mi-temps, un peu contre le cours du jeu au vu du début de match.
À la pause, Le Guen relance Mendy au poste d’arrière droit — il n’avait plus joué depuis son expulsion à Rennes. Une bonne initiative puisque le PSG se montre intraitable défensivement. Et ce, même réduits à 10, puisque Luyindula se fait exclure pour un deuxième carton jaune : il s’est trop avancé sur un coup-franc adverse, alors que les ralentis montraient clairement qu’il était à distance réglementaire. Les Parisiens se payent même le luxe de marquer un troisième but dans les arrêts de jeu. Sur un contre, Diané rentre dans la surface, et voit sa passe repoussée sur Jérôme Rothen qui lobe Douchez de façon très subtile.
Le PSG assure donc son maintien, et voit se profiler une fin de saison plus tranquille que prévue. Quant aux Toulousains, ils relèveront la tête pour finir à la troisième place.
3 mai 2008, 36e journée de L1 : 1-1
Les deux équipes se retrouvent en fin de saison, mais cette fois, l’atmosphère est bien plus tendue. Le seizième reçoit le dix-huitième, les deux équipes sont à la lutte pour ne pas descendre en L2. Cet affrontement sent la poudre, et il faut dire que les Toulousains ont passé la semaine précédent le match à jeter une très mauvaise ambiance sur la rencontre. Déclarations paranoïaques de Dieuze qui est persuadé que les instances et les médias veulent que le PSG se maintienne au détriment de Toulouse, interview du président Sadran qui certifie que lui vivant, ni Emana, ni Elmander n’iront au PSG. Et la fête continue sur le terrain, puisque les premières minutes sont marquées par des agressions répétées sur Pauleta. On assiste également à des tentatives de pressions sur l’arbitre suite à un penalty qu’il aurait refusé de siffler pour Toulouse, l’adjoint de Baup, Alain Casanova, donne une claque à Yépès à la mi-temps, et insulte ses adversaires en fin de match…
En marge de tout cela, il y a eu une rencontre. Le premier but est l’œuvre des Parisiens : alors que Pauleta touche son dernier ballon — Le Guen a déjà demandé le changement —, le Portugais réalise un dribble de toute beauté pour lancer Ceara. Un échange à une touche de balle avec Bourillon conduit alors à un contrôle de Mendy dans la surface, et une frappe croisée victorieuse. Bernard Mendy est l’homme providentiel de cette fin de saison.
Il s’en suit une période où les Toulousains font tout pour revenir, bien aidés par un arbitre qui ne siffle dès lors plus qu’en leur faveur. L’égalisation intervient à la toute fin du temps réglementaire par l’intermédiaire de Fofana, monté aux avants-postes. Le PSG n’est pas passé loin de la très bonne opération dans la quête du maintien, mais ne compromet heureusement pas ses chances. Quant aux incidents provoqués en grand nombre par les Toulousains, ils ne feront évidemment l’objet d’aucune sanction, ni de la part de la commission de discipline, ni du comité d’éthique.