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Synthèse des faits marquants après ce seizième de finale

[Coupe de la Ligue] Retour sur Monaco 0-1 PSG

Le Paris Saint-Germain surmonte le rocher monégasque sans trembler

jeudi 25 septembre 2008, par William Pontin

[Coupe de la Ligue] Retour sur Monaco 0-1 PSG

Au programme de ce « Retour sur le match », un résumé de la rencontre, une analyse de la prestation de Kezman, la recherche du bon côté de l’affaire, le coaching de Paul Le Guen, tous les résultats de ces seizièmes de finales de coupe de la Ligue et la suite du programme (dates du tirage au sort et des huitièmes de finale).

Pour le premier tour de cette édition 2008/2009 de la coupe de la Ligue, Paris s’est qualifié sans souci sur le terrain de l’AS Monaco. Alors qu’au matin de cette rencontre les journalistes d’Europe 1 estimaient qu’un revers plongerait Paris dans les affres de la crise, les Rouge et Bleu ont su gagner leur match en montrant de l’application, et beaucoup de bonnes volonté.

Résumé de la rencontre

Paul Le Guen a dû composer avec les blessures (Sakho, Chantôme), les absences (Hoarau, jeune papa depuis quelques jours) et le besoin de faire souffler les cadres (Makélélé, Giuly et Sessegnon) avant de dresser son équipe. C’est donc un PSG largement remanié qui s’est présenté au stade Louis II pour ce seizième de finale de la coupe de la Ligue :
Landreau - Mabiala, Bourillon, Camara, Armand - Mulumbu, Clément, Pancrate, Rothen - Luyindula, Kežman

En face, les Monégasques se sont eux aussi appuyés sur une ossature jeune, avec notamment la titularisation de Pino, Adu, Mongongu et Pokrivac.

Dès le début de la rencontre, et malgré une pelouse en mauvais état, les joueurs du PSG prenaient l’ascendant sur leurs adversaires. Les Parisiens effectuaient un pressing très intéressant, Kezman ne rechignant jamais à venir prêter main forte à ses milieux. Grâce à ces efforts défensifs, et à la maladresse de Monégasques un peu tendres, les Rouge et Bleu récupéraient un nombre incalculable de ballons au milieu du terrain, ballons que Clément se chargeait de projeter instantanément vers l’avant.

Pancrate, Luyindula — plutôt à son aise —, mais surtout Rothen, très en jambe sur son ancienne pelouse, animaient alors avec vivacité tout le front de l’attaque parisienne. Le jeu offensif du PSG, rapide, fait de dédoublements Rothen-Armand, de courses et d’ouvertures de Luyindula, allait rapidement porter ses fruits, puisque dès la 35e minute, Pancrate allait ouvrir la marque du pied droit, sur un très joli centre second poteau de Jérôme Rothen (0-1).

But de Fabrice Pancrate (Monaco 0-1 Paris SG)

Pendant ce temps-là, Monaco se créait quelques embryons d’occasions grâce à Pino, qui malmenait le flanc droit de la défense parisienne. Mabiala, peu à son aise face au technicien colombien, allait d’ailleurs souffrir jusqu’à sa sortie, à la 68e minute de jeu. Mais à chaque fois, Bourillon, Camara, ou surtout Mickaël Landreau, encore une fois décisif cette après-midi, allaient pallier les erreurs du jeune latéral parisien.

La défense centrale parisienne, pourtant inédite cette saison allait d’ailleurs passer un match plutôt tranquille, bien aidée il est vrai par le formidable travail de ratissage d’un Jérémy Clément indispensable à la récupération.

Rentrés au vestiaire sur le score de 1 à 0, les Parisiens allaient se contenter de gérer la seconde mi-temps, laissant leurs adversaires s’épuiser dans une domination stérile, et procédant par contre. Malgré les nombreuses occasions franches, Luyindula, Rothen et Kezman se retrouvant tour à tour seuls face à Flavio Roma, Paris terminait la rencontre sans parvenir à aggraver le score, mais en préservant l’essentiel : une qualification, qui plus est dans le temps réglementaire.

Un homme dans le match : Mateja Kežman

La défaite du Paris SG à Saint-Étienne, alors qu’Hoarau avait su se créer plusieurs occasions très franches, plaçait l’attaquant serbe sous le feu des projecteurs. Puisque son coéquipier venu du Havre est aujourd’hui désigné — à tort ou à raison — comme l’un des responsables du manque de réussite parisien en attaque, prenons le temps de décortiquer le jeu de Mateja Kežman à Monaco : la prestation de l’ancien buteur de Chelsea permettra de déterminer si, placé seul en pointe, il est capable ou non d’apporter davantage à l’équipe parisienne que Guillaume Horau.

Le pressing défensif

L’un comme l’autre font montre d’un sérieux assez rare pour des attaquants dans les phases de repli, ou de harcèlement. Kežman, par son pressing, a su perturber les relances adverses, et récupérer quelques bons ballons, comme à la 26e minute de jeu. Malheureusement, le Serbe manquait dans la foulée son ouverture pour Luyindula. Mais, tout au long de la rencontre, l’attaquant aura le souci de toujours revenir défendre.

L’apport dans la construction du jeu

Afin de juger l’organisation offensive du jeu parisien lors de ce seizième de finale, il faut prendre en compte la différence de gabarit entre les deux hommes. Avec Hoarau, Paris use de longues balles hautes, que le jeune Réunionnais oriente ensuite dans ce jeu de pivot où il se montre assez efficace. À Monaco, Paris a davantage misé sur un jeu au sol, vif, davantage adapté aux qualités physiques du Serbe.

Si Kežman a su se montrer disponible dans l’entrejeu, il n’a toutefois pas toujours réussi à bonifier ces ballons. Un contrôle raté dos au but l’empêche de terminer un une-deux sollicité par Luyindula (9e minute) ; une passe trop peu appuyée en direction de Luyindula encore, alors que ce dernier rentrait dans la surface (13e) ; un bon ballon de Clément, donné face aux buts à l’entrée des 18 mètres, que Kežman laissera passer sans le toucher pour Pancrate, mais qui sera facilement intercepté (32e) : ce sont autant d’actions potentiellement très dangereuses que l’ancien pensionnaire du championnat turc va compromettre, alors que le score en était à encore 0-0.

La prestation de Kežman est donc à relativiser : s’il participe à la construction du jeu, c’est malheureusement en connaissant un déchet certain. Ce déchet est certes explicable, voire nécessaire de par la prise de risque indispensable à ce poste, mais là, contre Monaco, l’attaquant a également raté des ouvertures assez simples. Le manque de rythme et de repères peuvent expliquer cela.

Le poste de buteur

Si Hoarau commet des erreurs parfois impressionnantes face aux cages adverses, le buteur international serbe n’est pas non plus exempt de tout reproche. Pourtant, il bénéficie d’une réputation de renard des surfaces. Réputation qui semblera méritée à la 20e minute, quand Kežman se voit refuser un but : l’attaquant avait trompé Roma avec un joli sang-froid, d’une frappe puissante dans les six mètres, bénéficiant d’un bon travail de Pancrate. L’arbitre, M. Kalt, refusera ce but pour une faute imaginaire du milieu droit parisien sur Nkoulou. Mais Kežman, placé à l’affût, très attentif, avait su concrétiser cette occasion en véritable buteur.

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But refusé à Mateja Kezman

L’instinct propre à ce poste très particulier allait pourtant un peu le fuir par la suite : s’il réussissait un superbe une-deux avec Luyindula à la 60e minute, malheureusement gâché par une mauvaise frappe de Pegguy, puis une jolie passe pour Rothen dans la surface, au milieu de trois défenseurs monégasques (77e), il ratait en revanche une frappe pourtant facile, à trente mètres des buts de Roma, avant de passer complètement à côté de son duel face au portier italien dans les arrêts de jeu.

Conclusion

Si Kežman a semblé gâcher peu d’occasions sur ce match, c’est aussi parce qu’il ne s’en est pas procuré énormément. Pourtant, Rothen semblait dans un très bon jour. Le jeu de l’attaquant serbe est si différent de celui du buteur réunionnais qu’il est très difficile de comparer leurs mérites respectifs. Toutefois, et même si sa prestation peut être qualifiée d’encourageante, le match à Monaco a une nouvelle fois prouvé que Kežman n’est pas un pur buteur comme Paris a pu en connaître avec Pauleta.

Le bon côté de l’affaire

La qualification

Que faut-il retenir de positif du match du Paris Saint-Germain à Monaco ? Tout d’abord, la victoire. Les Parisiens sont bien placés pour savoir que dans une coupe, ce qui importe avant tout, c’est de passer des tours. Jouer bien ou mal est relatif, une fois la qualification en poche. À Louis II, Paris a fait le métier, et a su passer les seizièmes de finales. Affaire à suivre. Tout le monde ne peut pas en dire autant du côté de Nantes, Saint-Étienne, Lille ou Marseille. Paris aurait pu perdre un titre face à Monaco, il ne l’a pas fait.

Le jeu

S’il manque encore d’efficacité dans le tout dernier geste, le PSG a su proposer un jeu agréable contre une équipe de Monaco qui, il est vrai, n’a jamais non plus fermé les débats. Mais la capacité des Parisiens à récupérer haut, à se sacrifier en défense, avant de s’appliquer à ouvrir au plus vite vers ses attaquants est intéressante pour la suite de la saison, quelle que soit la compétition.

Un vrai banc

Si Mabiala a un peu déçu, l’apport du très jeune Mulumbu a en revanche été évident. Sorti à la 77e minute suite à une béquille, le récupérateur parisien a effectué un très bon match, prouvant qu’il avait sa place dans un secteur pourtant hyper dense, aux côtés de Makélélé, Clément, Chantôme, voire Sessegnon. Bourillon a lui aussi réalisé un bon match, propre dans son placement, efficace dans ses interventions. Quant à Pancrate, et surtout Luyindula, ils ont définitivement marqué des points. Les deux attaquants honorent la confiance que Le Guen leur accorde, et jouent le jeu à 100 %. Ce comportement, très professionnel, illustre la bonne santé du vestiaire du PSG, mais aussi la qualité de son banc.

Le côté gauche

Depuis l’arrivée de Ludovic Giuly, Paris a tendance à pencher un peu à droite. L’ancien Barcelonais ayant tendance à jouer très haut, Rothen se retrouve, de fait, obligé de descendre davantage, pour équilibrer la récupération. Là, en l’absence de Giuly, Rothen a pu retrouver un poste très offensif. Auteur de la passe décisive, il a porté un nombre incalculable de ballons, combinant les yeux fermés avec son compère Sylvain Armand pour apporter un surnombre souvent très dangereux. Derrière, le capitaine du jour a si bien bouclé son couloir que Monaco a choisi de passer quasi systématiquement de l’autre côté de la défense parisienne. Que ceux qui doutaient de l’état de fatigue du duo fort de ces dernières années se rassurent : malgré un match tous les trois jours, le côté gauche du PSG se porte très bien.

Le coaching de Le Guen

L’entraîneur parisien a été jugé assez durement après la première défaite du Paris Saint-Germain en six rencontres, lors de la dernière journée du championnat de L1. Voyant son équipe menée au score, et son banc décimé par les blessures, le Breton n’avait eu d’autre choix que de finir la rencontre avec quatre attaquants. Les médias avaient d’ailleurs pointé du doigt ce qui leur était apparu comme un mauvais coaching, prouvant une nouvelle fois que seul le résultat final comptait lors des analyses technico-tactiques.

Face à Monaco, l’entraîneur du PSG a de nouveau procédé à trois changements. Mabiala pour Ceará à la 68e minute de jeu, Sessegnon pour Mulumbu à la 77e, et Sankharé pour Rothen lors des dix dernières minutes.

Ces changements ont tous été logiques, et se sont avérés judicieux. La sortie de Mabiala apparaissait nécessaire car peu en réussite depuis le début de la rencontre, le latéral droit commettait de plus en plus de fautes, parfois assez grossières. Averti à la 62e minute, il aurait pu ne pas finir la rencontre, et exposer ses coéquipiers à un retour monégasque. Ceará en revanche s’est montré efficace. Très sobre, il a su préserver son couloir. À noter une très belle intervention sur Park en toute fin de rencontre. Les joueurs de Monaco réclamaient un penalty alors que le défenseur brésilien avait chipé la balle à son vis-à-vis sans commettre la moindre irrégularité. Une intervention décisive à un moment critique.

Sessegnon, rentré dans le dernier quart d’heure, s’est d’abord consacré à des tâches défensives. Il a remplacé un Mulumbu qui venait de prendre un coup, et qui n’évoluait plus à son maximum. Gêné dans ses courses, l’espoir a été sorti par le coach au bon moment, avant que cette blessure ne porte préjudice au PSG. Sessegnon a ensuite tenté d’orienter le jeu au mieux, sans jamais s’exposer, et les nombreuses occasions parisiennes de la fin du match venaient souvent de relances initiées par le milieu béninois.

Sankharé a permis avant tout à Rothen de finir la partie sans se blesser, et en économisant un peu d’énergie en vue du match de samedi, face à Grenoble.

À ces changements, il faut rajouter la mise au repos de Giuly et Makélélé, la protection de Chantôme et Traoré, ainsi que l’absence de Hoarau. Le Guen aura donc réussi à qualifier Paris à l’extérieur, tout en préservant au maximum la fraîcheur de ses cadres. Jamais l’équipe alignée à Louis II n’aura paru déséquilibrée entre jeunes et anciens, titulaires ou remplaçants, attaquants ou défenseurs. Le Guen a réussi à préserver une remarquable cohérence entre gestion de la récupération, et qualité de l’équipe alignée. Décrié à Saint-Étienne, le coaching de l’entraîneur du PSG a été très bon à Monaco.

Plus globalement, il est intéressant de relever qu’en huit matches, Paul Le Guen a fait participer l’intégralité de son groupe professionnel — à l’exception des deux gardiens, Edel et Veron, et de Ngoyi, en retard dans sa préparation —, soit 22 joueurs. La tarte à la crème selon laquelle tous les joueurs sont concernés est donc vérifiée dans les faits au Paris SG, après seulement deux mois de compétition. Seuls Armand et Landreau n’ont pas raté une minute de jeu jusqu’à maintenant.

Autres infos sur le match

Les résultats des seizièmes de finale

Tous les résultats

- Monaco 0-1 Paris SG
- Rennes 2-2 (4 t.a.b. à 3) Le Mans
- Vannes (L2) 3-3 (5 t.a.b. à 4) Valenciennes
- Montpellier (L2) 2-2 (4 t.a.b. à 2) Lille
- Grenoble 2-3 (a.p.) Nancy
- Boulogne-sur-Mer (L2) 1-3 Nice
- Metz (L2) 3-1 Troyes (L2)
- Sochaux 1-0 Marseille
- Lorient 0-3 Lens (L2)
- Bastia (L2) 0-1 Châteauroux (L2)
- Guingamp (L2) 4-1 Saint-Étienne
- Créteil (Nat) 1-0 Nantes
- Auxerre 1-1 (6 t.a.b. à 5) Toulouse
- Le Havre 3-1 (a.p.) Caen

Bilans L1 / L2 / National

- 7 clubs de L1 qualifiés (dont 6 dans des confrontations L1 contre L1) ;
- 11 clubs de L1 éliminés ;
- 2 clubs exemptés (Bordeaux et Lyon) ;

- 6 clubs de L2 qualifiés ;
- 3 clubs de L2 éliminés (dont 2 dans des confrontations L2 contre L2) ;

- 1 club de National qualifié.

Synthèse

Sur six confrontations entre deux équipes de niveaux différents, seul Nice a su imposer son rang, en s’imposant sur le terrain de Boulogne-sur-Mer (L2). En revanche, Valenciennes, Lille, Lorient et Saint-Étienne se sont faits sortir par un club de L2. Pour Nantes, c’est carrément un club de National qui les prive de la suite de la compétition… Au final, les clubs de Ligue 2 et de National battent la Ligue 1 par 5 à 1 !

La suite du programme en coupe de la Ligue

Les huitièmes et le tableau final de la coupe de la Ligue — indiquant à chaque club ses adversaires potentiels les tours suivants — seront connus le mercredi 1er octobre, lors d’un tirage au sort effectué à partir de 11h30. Lyon et Bordeaux, exemptés des seizièmes de finale en qualité de champion et vice-champion de France, rejoindront les 14 qualifiés de cette semaine. Les huitièmes de finale se dérouleront les mardi 11 et mercredi 12 novembre.

Par ailleurs, si le tableau final permet à chaque club de connaître son adversaire lors du tour suivant, ce sont deux nouveaux tirages au sort effectués à l’issue des huitièmes de finales puis des quarts de finale qui désigneront les clubs qui auront l’avantage de recevoir, respectivement lors des quarts et des demi-finales.

La ressemblance de la semaine !

L’action du but de Pancrate ressemble beaucoup au but inscrit par Peguy Luyindula en janvier dernier face au FC Metz : un centre de Rothen venu de la gauche passe devant un premier Parisien sans être touché, avant d’être poussé au fond des filets par l’attaquant du PSG positionné au deuxième poteau.

Cliquez-ici pour voir la vidéo du but de Luyindula contre Metz en janvier 2008

But de Luyindula contre Metz en janvier 2008

France Télévisions, première télévision sur la culture

Est-ce une stratégie délibérée de la première chaîne française de service public visant à faciliter sa communication avec son jeune public ? Toujours est-il que le bandeau défilant en bas de l’écran à plusieurs reprises durant le match comportait une énorme faute d’orthographe : «  envoyé 1, 2 ou 3 par SMS… »

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France 2

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