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Synthèse des faits marquants après les quarts

[CDL] Retour sur PSG 2-0 Lens (vidéos)

Le PSG se qualifie pour les demi-finales de la coupe de la Ligue

jeudi 15 janvier 2009, par Gauthier B., Vivien B.

[CDL] Retour sur PSG 2-0 Lens (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, les vidéos des buts, les doutes de Kezman, le coup du crapaud de Sessegnon, la ressemblance de la semaine, les supporters lensois et parisiens, les banderoles au Parc des Princes, les commentaires de France 2, les joueurs suspendus et menacés de suspension, les photos et les news des tribunes, et quelques infos complémentaires…

Avec une équipe remaniée, le Paris SG s’est qualifié sans trembler face au leader de Ligue 2. Prochain rendez-vous dès dimanche soir contre Sochaux, de nouveau au Parc des Princes.

Le match en bref, et les doutes de Kezman

Le directeur sportif lensois, Daniel Leclercq, avait annoncé la couleur avant le match, en expliquant de façon totalement courtoise qu’il comptait « régler le compte des Parisiens ». Visiblement, la consigne n’est pas allée jusqu’au terrain, puisque la stratégie des Nordistes semblait plutôt être de ne surtout pas perturber l’équipe du PSG.

Le match s’est en effet déroulé de la façon la plus tranquille possible pour les joueurs de Paul Le Guen, qui a une fois de plus aligné une équipe mixte pour la coupe, avec les titularisations de Sakho, Bourillon, Chantôme, Pancrate, Luyindula et Kezman. Après seulement quelques minutes, Peguy Luyindula est déstabilisé sur le côté gauche de la surface, mais l’arbitre ne siffle pas. Le souvenir, ressassé avant le match par les Lensois, du penalty lors de la finale de la coupe de la Ligue et la vraie-fausse simulation de Sessegnon ont sans doute joué dans la décision de Fredy Fautrel.

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Peguy Luyindula contre Lens (2-0)

Au quart d’heure de jeu, le PSG ouvre le score par l’intermédiaire d’un but contre son camp du Lensois Sidi Keita, qui reprend de la poitrine un corner de Jérôme Rothen (1-0, 14e). Il est à noter d’ailleurs que si le milieu gauche parisien est décrit comme en perte de vitesse, il n’en est pas moins dans tous les bons coups en ce début d’année : c’est sur un de ses corners que Sessegnon a marqué contre Montluçon ; à Bordeaux, les meilleures occasions sont venues de ses centres ; et hier soir, l’ouverture du score est de son fait.

Après l’ouverture du score, les Parisiens n’ont eu à faire front à aucune réaction lensoise. Menant au score, face à une équipe brouillonne offensivement, c’est la disposition que préfère le PSG. Ainsi les Parisiens se sont contentés de planter quelques banderilles sans jamais être inquiétés derrière. Bien décalé par Kezman, Rothen frappe de loin sur Runje puis, juste avant la mi-temps, Kezman, à la sortie d’un superbe contrôle orienté, se retrouve face au gardien adverse et manque le cadre en écrasant trop sa frappe.

En deuxième mi-temps, les Lensois ne réagissent toujours pas, et le match semble filer vers une courte victoire parisienne quand Sessegnon et Clément remplacent Pancrate et Bourillon. Dès lors, le Béninois fait le spectacle pour les dernières minutes : sur son premier ballon, il pousse le défenseur Ramos à la faute, celui-ci récolte un carton jaune. Ensuite, il lance Luyindula d’une passe millimétrée, mais l’attaquant parisien bute sur Runje. Enfin, il réalise un show invraisemblable au poteau de corner où il se débarrasse de trois joueurs lensois grâce à un geste appelé le coup du crapaud. Mais le deuxième but viendra d’un autre homme. C’est Peguy Luyindula qui, à la réception d’un long ballon, dribble Chelle, centre fort devant le but ; Runje repousse sur Clément qui marque du droit, en force (2-0, 90e+3).

Il s’agit donc d’une victoire parisienne sans forcer, et l’on est tenté de dire, comme d’habitude en coupe de la Ligue. Que ce soit contre Monaco, Nancy ou Lens, les adversaires ont semblé peu motivés, et n’ont jamais donné l’impression de vouloir tout faire pour renverser le score une fois menés. Personne ne va s’en plaindre : sans avoir à se fatiguer, le PSG est en demi-finale d’une compétition, les remplaçants ont du temps de jeu, et la confiance issue de résultats positifs est plus facile à retrouver. Le PSG voudrait bien se faire régler son compte comme ça tous les week-ends.

Les doutes de Kezman

Puisqu’il faut qu’il y ait dans l’effectif du PSG un joueur qui soit sifflé par une partie du public du Parc des Princes, et qui soit déclaré comme étant une erreur de casting par la presse, Kezman risque de passer des moments difficiles ces prochaines semaines.

Bien sûr, le joueur serbe n’a pas été transcendant hier soir, il a affiché énormément de difficultés techniques, mais hormis Sessegnon — au-dessus du lot —, aucun joueur n’a semblé à l’aise balle au pied sur cette pelouse que Sylvain Armand a presque qualifiée de catastrophique après le match [1]. Quant au reste, il a au moins le mérite d’avoir donné une balle de but à Rothen, et de s’être procuré tout seul et de fort belle manière une occasion en fin de première période. Il est probable que s’il avait raté son contrôle initial, comme beaucoup l’auraient fait, les critiques auraient été moins virulentes à son égard.

Il ne faut pas oublier que Kezman a déjà rendu de fiers services au PSG, en coupe de la Ligue ou en coupe UEFA, et qu’il a été un des principaux artisans du match d’anthologie que le PSG a livré contre Twente en décembre dernier. Ce soir-là, après avoir raté un penalty et avoir été sifflé par le Parc, il a su marquer le troisième but et relancer son équipe.

En tout cas, Kezman n’est pas lâché par le groupe. Il a été explicitement défendu par Luyindula à la mi-temps du match au micro de France 2 :

Certains mouvements sont difficiles à réaliser avec le terrain, donc j’encourageais Maté pour qu’il garde la tête haute, parce qu’il va forcément marquer en jouant comme ça. Il a fait un bon mouvement, il ne manquait plus que le but, il a un peu trop croisé. […] On fait de bons mouvements, c’est quelqu’un avec qui j’aime bien jouer, quelqu’un que j’apprécie humainement, et je sais qu’il vit des moments difficiles donc j’essaie d’être un peu son soutien.

Et ce matin, sur le site de L’Équipe, Sylvain Armand n’en dit pas moins :

Kezman est en manque de confiance, tout simplement. Il a fait beaucoup d’efforts pour demander le ballon et pour défendre. Il ne s’est pas caché, même après son occasion manquée et malgré les quelques sifflets qui sont tombés des tribunes. C’est pour ça qu’on peut le féliciter. Il ne joue pas tout le temps. Il était peut-être habitué à jouer plus avant, donc il ne faut pas l’accabler. D’ailleurs c’est ce qu’on lui a dit dans le vestiaire. Chacun a été le voir pour le rassurer parce qu’il s’était un peu isolé. Il était triste, abattu. Je peux le comprendre, il a un fort caractère. Mais je suis sûr qu’avec le travail et le temps, il arrivera à retrouver son niveau. C’est quelqu’un de bien.

Autres infos : les tribunes, France 2 et le crapaud

Stéphane Sessegnon et le coup du crapaud

Le geste de Stéphane Sessegnon, qui coince le ballon entre ses jambes pour le soulever et passer entre les deux défenseurs adverses, n’est pas sans rappeler le Mexicain Cuauhtémoc Blanco, notamment lors de la coupe du monde 1998. Vues les images ci-dessous, l’action de Sessegnon était bien plus efficace, puisqu’il a littéralement laissé sur place les Lensois, et bien plus spectaculaire, puisqu’il avait déjà entamé ses dribbles avant d’enchaîner avec le coup du crapaud. Mais sa passe en retrait n’étant pas ajustée — ou Bourillon étant trop en avance —, Sessegnon n’étant pas le nouveau Zidane et ne se baladant pas en slip, l’action ne devrait pas faire le tour des télévisions françaises ; le Béninois se contentera d’asseoir son avance au classement des plus beaux presque-buts.

La ressemblance de la semaine

De par sa position dans la surface et surtout la spontanéité de sa frappe, le but de Jérémy Clément ressemble au but inscrit en fin de saison dernière contre Saint-Étienne par… Jérémy Clément.

À part des nazis, rien à signaler

Dans le Parisien, Laurent Perrin et Arnaud Hermant nous informent qu’«  aucun incident n’a été à déplorer hormis les banales insultes par chants interposés ». Dans un autre article, Sylvie De Macedo et Arnaud Hermant racontent : « Tant de craintes pour rien. Aucun incident majeur n’est venu gâcher hier la rencontre. » Le quotidien omet simplement de préciser que le Parc des Princes a une nouvelle fois été le théâtre de gestes obscènes : des supporters — ou pseudo-supporters, selon la terminologie habituelle — ont en effet réalisé des saluts nazis. Ultime précision : il s’agissait de supporters du RC Lens.

L’Équipe, de son côté, condamne le plus fermement du monde ces agissements : « beaucoup moins drôle, deux fans nordistes coupables d’avoir effectué le salut nazi ». Et le fleuron du groupe Amaury de raconter très sérieusement : « en voyant ce geste sur l’un des 80 écrans du PC sécurité (en tout, le Parc est équipé de 157 caméras), Corinne Moreau, procureur de la République, ne put réprimer un :Tout ça est d’une grossièreté, d’une vulgarité…” » Le quotidien sportif précise également qu’un troisième Ch’ti a été interpellé : « un Lensois en état d’ébriété (2,3 grammes par litre de sang) ayant dévoilé trop nettement son anatomie à un stadier parisien. » Côté parisien, on compte une dizaine d’interpellations, essentiellement pour détention de stupéfiants.

Ça se passe mal en tribunes…

Éric Chelle, défenseur lensois, a tenu à alerter les téléspectateurs de France 2 : «  Quand je vois comment ça chambre dans les tribunes… Je ne veux pas mettre de l’huile sur le feu, mais je me devais de le dire. »

Le chambrage ? Des chants « Mais ils sont où les Sang et Or ? » et « Lensois, Lensois, on t’encule », répondant à « Paris, Paris, on t’encule ». Même Gervais Martel avait compris : « Le public s’est chambré, ça fait vingt ans que ça dure avec les Parisiens. Et j’espère qu’on se chambrera encore la saison prochaine, ça voudra dire qu’on sera remonté en L1 ! »

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Supporters lensois

Pour la petite histoire, on relèvera par ailleurs les écharpes « groupe anti-PSG », « fuck Paris » et autres maillots de l’OM brandis en direction du Virage Auteuil par les éléments du « meilleur public de France ».

Des banderoles, encore des banderoles

Le PSG et les forces de l’ordre étaient particulièrement attentifs à ce qu’aucun message à propos de l’affaire de la banderole ne soit affiché. À l’entrée des deux équipes, les Lutèce Falco (Auteuil) ont toutefois déployé une banderole, ou plutôt les morceaux qui ont pu rentrer : « Groland, Coluche, Desproges, Strip-tease, Confessions intimes, Charlie Hebdo, Guignols, Canard enchaîné… Interdits de stade ?! »

Cliquez ici pour voir la photo

Ces mêmes LF’91 ont ensuite enchaîné avec la sortie de deux-mâts représentant chacun une lettre et formant un message… sans aucune signification, « juste pour faire paniquer un peu le club », précise Viola sur Mouvement-Ultra.

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Enfin les Lutèce ont réalisé une animation à base de gants en latex, en référence aux moyens mis en œuvre pour retrouver les auteurs de la banderole du Stade de France (tests ADN réalisés par la police technique et scientifique).

La retransmission sur France 2

- Audience. Selon Médiamétrie cité par Ozap, le match a réuni en moyenne 3,7 millions de téléspectateurs, plaçant France 2 en deuxième position des audiences de la soirée. Les parts de marché ont atteint 15,7 % sur les quatre ans et plus et 7,2 % sur les ménagères de moins de cinquante ans. Mardi soir, Nice-Le Havre avait réuni 2,6 millions de téléspectateurs (soit 10,5 % de parts de marché) sur France 3.

- Sans commentaire… Xavier Gravelaine, avant le début du match : « C’est la revanche, on l’attend depuis le tirage au sort cette fameuse revanche, et on va bien voir ce soir s’il va y avoir un coup du sort, et les Lensois vont pouvoir peut-être gagner ce soir au Parc, ce serait bien. »

Rothen suspendu, Ceara à nouveau menacé

Averti contre Lens pour la troisième fois en moins de dix matches, Jérôme Rothen sera suspendu contre Caen samedi 31 janvier (voir les explications).

Également averti mercredi soir, Marcos Ceara est de nouveau sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement. Par ailleurs, Zoumana Camara sera sous la menace pour la dernière fois dimanche contre Sochaux, et Claude Makélélé le sera encore jusque PSG-Caen samedi 31 janvier.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
- PSGMAG.NET : Reportage photos : PSG 2-0 Lens ;
- fansupporters.com ;
- les Supras ;
- le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Notes

[1] Sylvain Armand, cité par L’Équipe.fr : « La pelouse ? Je ne vais pas dire catastrophique mais presque. Avec le gel, ils ont mis une bâche et il y avait beaucoup de sable en surface. C’est très difficile à jouer. Le ballon rebondit puis freine.  »

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