Le match en bref
Assez logiquement, les Israéliens veulent refaire leur retard au plus vite et monopolisent le ballon, sans être véritablement dangereux. À la 11e minute arrive la première alerte : le ballon circule dans la surface suite à un corner, et c’est Sakho qui sauve les siens d’un tacle très approprié. Paris réagit directement sur la contre-attaque : Jallet lance Luyindula en profondeur, mais le gardien adverse sort bien en dehors de sa surface.
Le plus gros danger adverse, Atar, réalise à deux reprises la même action : il part côté gauche, repique au centre sur son pied droit, et frappe — une fois en enroulant, l’autre fois à ras de terre. Dans les deux cas, la prise de balle d’Edel est sûre. La plus belle occasion pour les locaux vient ensuite, sur un coup franc excentré côté gauche, tiré direct par Medunjanin. Edel a le bon réflexe et repousse le ballon de la cuisse, alors que Hoarau ne lui a pas fait un cadeau en s’écartant de la balle au dernier moment.
Passée la demi-heure de jeu, la pression de Tel-Aviv devient bien moindre, et Paris prend le contrôle de la balle. Le PSG se crée alors immédiatement une occasion franche sur une touche de Jallet : Luyindula remise en retrait et, si Nenê manque le ballon, Chantôme arrive lancé et frappe à ras de terre ; c’est juste un peu trop croisé. Un corner de Nenê permet ensuite à Jallet de faire une tête dangereuse, une nouvelle fois hors-cadre.
Peu après, Nenê repique pour une fois sur son pied droit et centre dans la surface. Hoarau arrive lancé pour reprendre de la tête, mais il est poussé dans le dos par Ziv. L’arbitre siffle un penalty logique, que Hoarau transforme avec sang-froid d’un tir croisé imparable (0-1, 39e). À ce moment-là, il faut que Tel-Aviv marque quatre buts, sans en encaisser, pour subtiliser la qualification aux Rouge et Bleu. Autant dire que Paris vient de se faciliter la fin de match…
La période s’achève après quelques frappes lointaines des Israéliens — Yeini et Buzaglo entre autres —, toutes parfaitement captées par Edel.
Le match reprend par une douche froide pour le PSG : sur un corner tiré quasiment au niveau du sol, Chantôme se fait dribbler assez facilement par le contrôle d’Atar, qui frappe dans la foulée dans la lucarne opposée (1-1, 47e). Paris ne se démonte pas après cette égalisation, et fait tout pour reprendre l’avantage. Chantôme lance Giuly côté droit, qui centre en bout de course au deuxième poteau : Nenê effectue une reprise du gauche sauvée par une parade spectaculaire du gardien.
Peu après l’heure de jeu, une passe en profondeur parvient à Hoarau dans la surface ; l’international français contrôle, puis s’efface pour laisser Nenê s’avancer et centrer dans la surface. Giuly, seul au second poteau, contrôle et prend tout son temps pour armer une frappe dans la lucarne (1-2, 63e). Paris mène à nouveau au score, et Kombouaré en profite pour remplacer Hoarau par Maurice — Nenê se positionnant en pointe.
Le jeu du PSG se délite alors complètement ; les récupérateurs Clément et Chantôme sont littéralement débordés. Il s’en suit un but immédiat d’Avidor — rentré à la mi-temps —, qui est à la réception d’une passe dans la surface. Sur cette action, Sakho et Armand font étalage de leur manque d’automatismes, et Avidor n’a aucun mal à tromper Edel (2-2, 67e).
Après une frappe de Cahalon qui passe de peu à côté, Tel-Aviv obtient à son tour un penalty, pour une faute de Makonda, pas forcément évidente, à l’entrée de la surface. Medunjanin le transforme, même si Edel touche la balle (3-2, 82e). Il reste alors une petite dizaine de minutes à jouer, et le Maccabi tente le tout pour le tout. Cela reste heureusement très imprécis ; même si le PSG ne se montre pas serein, le quatrième but ne semble pas proche.
Dans le temps additionnel, sur un contre, Nenê s’échappe tout seul, s’enferme dans des dribbles dans la surface, et finit par obtenir un deuxième penalty. Il se charge de la sentence, et permet au PSG d’égaliser (3-3, 90e+3). Ce n’est malheureusement que de courte durée, puisque sur l’engagement Tel-Aviv obtient un coup franc qu’Atar propulse dans la lucarne d’une frappe imparable (4-3, 90e+4).
4-3, score final : le PSG obtient sa qualification, c’était l’essentiel, mais le score va certainement rester en travers de la gorge du coach parisien. Même si la déconcentration est logique quand on sait qu’une qualification est acquise, même si la défense était expérimentale, et même si la chaleur inhabituelle a pu jouer sur les organismes en fin de rencontre, la fébrilité affichée dans les dernières minutes confirme une nouvelle fois que le PSG doit encore réaliser plusieurs réglages défensifs. Ce qui reste après tout normal en début de saison.