![[20e j.] Retour sur Lille 3-1 PSG (vidéos)](IMG/arton748.png?1263682800 "[20e j.] Retour sur Lille 3-1 PSG (vidéos)")
Comme souvent à Lille, le PSG s’est incliné. Il pointe désormais à la dixième place au classemet.
Le match en bref
Après le léger turnover opéré par Antoine Kombouaré à Guingamp, l’entraîneur parisien a aligné à Lille l’équipe-type du moment — en tenant compte des absences de Coupet, Hoarau et Sessegnon. À une exception près : Zoumana Camara, qui avait joué les deux derniers matches, est remplacé par Sammy Traoré.
Les Lillois, qui avaient disputé une prolongation face à Rennes ce mercredi, restaient sur une série de sept victoires consécutives, toutes compétitions confondues, avec au moins trois buts marqués à chaque match. L’équipe en forme du moment était toutefois privée de son buteur Gervinho, parti à la Can.
Cette absence n’a pas empêché les hommes de Rudi Garcia de bien entamer la rencontre. Ils monopolisent le ballon, et empêchent complètement les Parisiens de jouer vers l’avant. Et dès la cinquième minute, les Dogues ouvrent le score : Cabaye tente de dribbler devant la surface de réparation et voit son ballon contré par Sammy Traoré. Le Polonais Obraniak récupère le cuir, contrôle et adresse une frappe sèche et millimétrée, qu’Edel ne peut détourner (1-0, 5e). Pour une fois, Paris encaisse un joli but sur lequel personne n’est réellement fautif : Obraniak joue juste parfaitement le coup.
Par la suite, Lille continue à dominer sans se montrer toutefois très présent offensivement. La défense parisienne tient relativement bien le coup, et seuls les dribbles d’Eden Hazard — ainsi que son habitude à se précipiter au sol au moindre contact — s’avèrent réellement problématiques. Sans toutefois générer beaucoup d’occasions lilloises : une frappe de Cabaye, frôlant le but, sera l’unique autre occasion des locaux.
Subir deux occasions en une mi-temps à l’extérieur n’est pas particulièrement humiliant pour le PSG. En revanche, dans le même temps, l’attaque parisienne restera au point mort : malgré un mieux en fin de période, Landreau n’aura jamais été inquiété. Les deux milieux excentrés, Jallet et Chantôme, ne sont que très rarement trouvés, et quand ils le sont, ce sont Erding et Luyindula qui deviennent injoignables.
La deuxième mi-temps repart malheureusement sur le même rythme : Paris ne peut pas s’approcher de la surface adverse. Les Lillois continuent à attaquer de façon maladroite, ce qui suffit à faire paniquer les Parisiens. Très rapidement, une mauvaise sortie d’Edel permet à Hazard de se procurer une grosse occasion. Puis, à la 52e minute, Cearà, sans pression, tente de dégager son camp avec un ciseau. Il se rate et expédie le ballon sur Obraniak. Celui-ci s’engouffre dans la surface et centre pour la tête du petit Balmont, qui double la marque (2-0, 53e). But cette fois beaucoup plus classique : une erreur idiote à la base, puis un centre dans le dos de Sakho — qui ne regarde jamais ce qui se passe au second poteau — et un joueur démarqué qui n’a plus qu’à ajuster le gardien.
Giuly et Maurice rentrent dans la foulée, à la place de Cearà et Chantôme, tous deux décevants. Mais, cela n’a aucun effet immédiat et Lille marque à nouveau sur corner : le ballon est une première fois repoussé par la défense, Cabaye remet de la tête devant le but, et Béria dévie légèrement le ballon, pour tromper Edel (3-0, 69e).
Durant les dix dernières minutes de la rencontre, Paris s’éveille enfin offensivement. Sur leur première occasion, les Parisiens réduisent la marque : Clément récupère un ballon dans la moitié de terrain adverse. Il lance Luyindula, qui décale Maurice sur le côté gauche. Le Franco-Haïtien centre précisément sur la tête d’Erding, qui d’une subtile déviation marque son huitième but de la saison (3-1, 84e).
Dans la foulée, Kombouaré fait le choix étonnant de sortir le buteur, et de faire rentrer Zoumana Camara. Sakho passe alors arrière gauche, et Armand milieu gauche. Le PSG parvient à se procurer deux nouvelles occasions en fin de rencontre : une tête de Traoré sur corner, et un rush de Maurice côté droit presque repris par Clément.
Paris s’incline donc, très logiquement, face à l’actuelle meilleure équipe du championnat de France. Le Parisien va donc pouvoir mettre en avant « la spirale très négative » du PSG : deux défaites consécutives, toutes compétitions confondues. Plus sérieusement, si perdre contre une telle équipe n’a rien d’humiliant en soi, les carences aperçues à Villeneuve-d’Ascq sont en revanche problématiques. Cette rencontre est à ranger dans la catégorie des non-matches qu’ont été les déplacements à Marseille et Rennes. Le déroulement de ce Lille-PSG confirme de plus que l’animation parisienne est clairement déficiente : les défenses les plus faibles sont dynamitées sans difficulté ; en revanche, face à des adversaires nettement plus rigoureux, les milieux offensifs et les attaquants peinent à exister.
Quelques motifs d’espérance malgré tout : le PSG n’affrontera pas tous les jours des équipes en état de grâce, et les retours progressifs de Sessegnon et Hoarau finiront bien par résoudre quelques soucis.
Daniel Bravo parle de Chantôme
Sorti peu après l’heure de jeu, Clément Chantôme est à créditer d’un assez mauvais match. Titularisé en tant que milieu gauche, il n’a pas sur tirer son épingle du jeu, et n’a su ni se montrer disponible, ni trouver ses attaquants. Daniel Bravo, aux commentaires de la rencontre sur Foot+, a alors mis en avant le fait que malgré un talent évident, personne ne savait encore quelle pouvait être sa réelle position, et qu’il était de fait difficile pour lui de s’imposer.
Allant dans le sens des récents propos d’Erik Mombaerts, l’ancien Parisien a argué que sa polyvalence est sûrement très utile à son équipe, mais qu’elle est clairement un frein à son développement personnel : pour Bravo, il faut finir par se fixer à un vrai poste. Il a d’ailleurs évoquer sa propre carrière — Bravo a commencé sa carrière en balayant tous les postes offensifs, avant que Luis Fernandez ne le fixe au poste de relayeur —, avouant qu’à un moment, les interrogations sur son positionnement l’avaient clairement desservi.
Le match vu par Foot+
Romain Del Bello, commentateur pour Foot+, avait choisi un angle bien particulier pour justifier les carences parisiennes : il a mis en cause, avant le début de la rencontre, la défense parisienne qui encaisse selon lui « bien trop de buts ». Si l’on est d’accord pour estimer que la défense du PSG n’est pas encore optimale, il faut tout de même préciser qu’avant la rencontre, Paris avait la quatrième défense du championnat. Du coup, l’insistance du journaliste pour décrire ce secteur du jeu comme le maillon faible parisien était particulièrement discutable.
Del Bello, très en forme, a également inventé le concept de série discontinue. Il a donc mis en avant le fait que Lille restait sur une série de 39 matches consécutifs en ayant marqué un but à domicile… sauf lors de 2 rencontres. À ce compte-là, si on retire leurs défaites cette saison, ils sont invaincus…
Le but vu par lequipe.fr
Sur le live de Lille-PSG, la description du but est la suivante :
Autres infos autour du match
Stats en vrac
Lille, la bête noire. La notion de « bête noire » est parfois galvaudée. Avec Lille, c’est en revanche bien une réalité : il s’agit du pire adversaire du PSG en L1. Paris ne s’y est plus imposé depuis la remontée du Losc en 1996/1997. Avant Erding, seul Ronaldinho avait marqué à Lille au cours des dix dernières saisons.
Le Losc en forme. Lille reste désormais sur huit victoires consécutives toutes compétitions confondues, et au moins trois buts inscrits lors de chacun de ces huit matches ! En championnat, le Losc venait d’enchaîner trois victoires 4-0, une 4-3 et une 3-0.
Première fois. Pour la première fois de la saison, le PSG a inscrit un but lors d’une défaite.
Trois buts encaissés. Paris n’avait plus encaissé trois buts depuis le quart de finale retour de coupe UEFA à Kiev en avril dernier (3-0). En championnat, le précédent datait de mars 2009 et la défaite 4-1 à Toulouse.
Au moins un but encaissé. Pour la 17e fois en 23 rencontres officielles cette saison, le PSG a encaissé au moins un but.
Retrouvailles
Pierre-Alain Frau (2006-2007) et Mickaël Landreau (2006-2009) retrouvaient leur ancienne équipe. En revanche, aucun joueur de l’actuel effectif parisien n’a joué à Lille auparavant.
Dans le passé en revanche, une quinzaine de joueurs ont porté les deux maillots : Landrin, Pichot, A. Cissé, Lama, Dieng, Pardo, Angloma, Murati, Simba, Rabat, Perez, Brisson, Nouma, Dréossi, Planchard — sans compter Reuzeau, Graille, Lacombe, Halilhodzic, Bergeroo et Peyroche en incluant le staff.
Le point sur les suspensions
Avertis samedi soir, Sylvain Armand et Sammy Traoré rejoignent la liste des joueurs parisiens qui seront menacés lors de leur prochain carton jaune : Clément, Erding, Giuly, Makelele, Ngoyi, Sankharé et Sessegnon.
Par ailleurs, Zoumana Camara sera suspendu pour Lyon-PSG.
Banderoles, tribunes et photos
Incidents. Des échauffourées ont éclaté dans le parcage des supporters parisiens. En deuxième mi-temps, seul Boulogne était encore dans le stade. Le match n’a pas été interrompu, contrairement aux incidents survenus lors de Grenoble - Saint-Étienne.
Recueillement. Une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes du tremblement de terre en Haïti.
Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
le fil dédié au match de Mouvement Ultra.
Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.