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Synthèse des faits marquants

[16e j.] Retour sur Bordeaux 1-0 PSG (vidéos)

Les Parisiens n’ont pas démérité, mais ils s’inclinent

dimanche 6 décembre 2009, par Gauthier B.

[16e j.] Retour sur Bordeaux 1-0 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, l’arbitrage de Damien Ledentu, le match prometteur d’Edel, conséquence des changements, infos diverses, statistiques, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Troisième match en une semaine pour les Parisiens : après deux succès face à Auxerre (1-0) et l’USBCO (2-5), un déplacement périlleux les attendait en Gironde.

Le match en bref

Après avoir affronté le leader auxerrois la semaine dernière, PSG allait défier le leader bordelais à Chaban-Delmas. Sessegnon, de retour de suspension, Cearà et Sakho, guéris de leur maladie, retrouvaient leur place de titulaire. En revanche, Kombouaré avait décidé de mettre au repos Ludovic Giuly et Zoumana Camara. Le premier en raison de sa méforme actuelle, le second car il ne peut pas encore enchaîner trois matches en une semaine, après avoit été absent trois mois. Le coach parisien a donc placé Traoré en défense centrale, et Chantôme au poste de milieu droit.

Les Girondins profitaient eux du retour de leur meneur de jeu Gourcuff — qui n’a d’ailleurs pas joué en meneur de jeu —, mais devaient en revanche déplorer l’absence du Brésilien Wendel, auteur d’un triplé contre Paris il y a deux ans. Le jeune Grégory Sertic prenait sa place dans le couloir gauche.

Le match commence par deux minutes de domination bordelaise qui font craindre un match très difficile pour le PSG. Mais il n’en est rien, Paris se reprend très vite et, sous l’impulsion d’un Chantôme qui joue juste et d’un Luyindula très remuant, prend l’ascendant sur les locaux. Sur un débordement de Luyindula, Erding se jette et manque de couper le ballon devant Carasso. Malheureusement, sur cette action, son genou se tord.

Toutefois, avant sa sortie, Bordeaux ouvre le score contre le cours du jeu : sur le côté gauche, Tremoulinas — qui a mis Cearà en grande difficulté — parvient à centrer. Plasil coupe la trajectoire et réussit à placer sa tête dans la lucarne d’Edel, un peu trop avancé (1-0, 25e). On retrouve sur cette réalisation des défauts déjà aperçus sur d’autres buts encaissés : le latéral et les milieux ne pressent pas assez le centreur, et les défenseurs centraux sont trop passifs face à un joueur lancé — c’est d’ailleurs Armand qui doit venir s’intercaler entre Traoré et Sakho pour tenter de gêner Plasil. Ce qui vaudra une grosse explication entre Armand et ses collègues défensifs.

Paris est un peu assommé, d’autant que peu après, la blessure d’Erding se révèle être sérieuse : il doit laisser sa place à Jean-Eudes Maurice. À ce moment-là, le choix de Kombouaré d’avoir écarté Giuly doit paraître très préjudiciable pour beaucoup. Pourtant, c’est bel et bien Maurice qui va semer la zizanie dans le camp adverse. Par sa vitesse, il arriver à se créer plusieurs occasions, la plus belle à la 35e minute : bien lancé en profondeur par Sessegnon, il voit son tir du gauche légèrement dévié par Carasso passer au ras du poteau bordelais. Maurice parvient à créer plusieurs autres situations dangereuses avant la mi-temps, mais à chaque fois un sauvetage en catastrophe girondin empêche les Rouge et Bleu de tirer.

La mi-temps arrive sur ce score un peu injuste. Dès la reprise, Paris repart sur les mêmes bases : la bataille du milieu de terrain est clairement gagnée par les Parisiens, qui monopolisent le ballon. Maurice reste remuant, mais parfois brouillon, et Luyindula se crée d’emblée une grosse occasion : bien servi par Chantôme, il croise trop sa frappe.

Paradoxalement, les Girondins, dominés, évoluent en contre avec aisance et se procurent finalement les situations les plus nettes. Suite à un mauvais renvoi conjugué de Traoré et Sakho, Gourcuff expédié un boulet de canon qui rase la lucarne. En fin de match, Edel brillera en gagnant deux duels face à Jussié.

Entre temps, il y aura quelques occasions bien plus confuses côté parisien : une volée manquée de Luyindula, ou un centre fort de ce dernier que personne ne parvient à reprendre. Les mauvaises rentrées de Sankharé et Jallet ne feront pas la différence et Paris se résout à revenir bredouille de ce déplacement.

Toutefois, contrairement au match à Marseille, perdu sur le même score, le jeu affiché a été nettement plus convaincant. Certes, les Girondins ne sont pas dans la forme de leur vie actuellement, mais Paris a clairement pris le rencontre par le bon bout et, alors que beaucoup d’observateurs craignaient une déculottée identique à celle de l’an dernier, le match s’est avéré bien plus serré que prévu. Même Laurent Blanc, pourtant très peu fair-play quand il évoque le PSG, a concédé que le partage des points aurait été plus équitable.

Finalement, la rencontre se perd sur une action mal gérée défensivement par les Parisiens, et un manque de décision dans la surface adverse. Mais avec les deux attaquants titulaires blessés, plus un troisième laissé au repos, cela n’a finalement rien d’infamant.

L’arbitrage de Damien Ledentu

L’an dernier, à Chaban-Delmas, si nous n’avions pas remis en doute la supériorité technique des Girondins, nous avions mis l’accent sur la façon complaisante dont les stars de l’époque avaient été arbitrées. Cette année, Damien Ledentu s’est montré globalement bien plus rigoureux en ne cédant pas aux multiples simulations girondines, tout du moins en début de match.

En fin de rencontre, Ledentu est bien plus tombé dans le panneau des gains de temps girondins, et de leurs chutes au moindre contact. Notamment une remarquable simulation de Gourcuff, qui se tord de douleur après un contact bénin avec Makelele.

Mais le plus gênant dans cette rencontre reste l’intervention de Diarra sur Chantôme en fin de première période : lors d’un duel aérien, le Bordelais a asséné un coup de genou dans les côtés du Parisien sans récolter le moindre carton. Pourtant, la faute était bien plus violente et méchante que le geste de Makelele à Lorient, qui d’après beaucoup d’observateurs valait un rouge, et qui a valu une sanction a posteriori de deux matches de suspension, et de nombreuses critiques par voix de presse [1]. La question étant de savoir si quelqu’un va dire publiquement qu’Alou Diarra est « en bout de course » à la lumière de cet acte de barbarie…

Le match prometteur d’Edel

Deuxième titularisation d’Apoula Edel en Ligue 1, et cette fois il a eu du travail. À Boulogne-sur-Mer, il n’avait rien pu faire lors des buts encaissés. Hier, il a montré de très belles choses. Tout d’abord, dans le jeu aérien, il a montré une très grande autorité en sortant souvent chercher les balles loin de son but et sans faute de main. Dans ce domaine, il a l’air d’être bien supérieur à ces récents prédécesseurs dans les cages parisiennes.

Tout juste peut-on lui reprocher d’être un peu trop avancé sur le but encaissé, mais l’attitude de toute la défense reste bien plus condamnable sur cette action.

Il a également réalisé plusieurs sorties dans les pieds et anticipations sur des ballons en profondeur pleines d’à propos, notamment dès la deuxième minute de jeu. Enfin, sur les différents contres bordelais, il a su éviter le but du break en réalisant deux très beaux arrêts face à Jussié. Pour l’instant, le nouveau gardien du PSG ne déçoit pas.

Conséquence des changements

En cours de rencontre, Kombouaré a opéré plusieurs réajustements tactiques. Le premier forcé, avec la sortie d’Erding pour Maurice, qui a su tirer son épingle du jeu. Ensuite, il a donné plus de poids offensif en sortant successivement Clément puis Makelele pour placer Sankharé et Jallet sur les côtés — ceux-ci ayant été d’ailleurs très décevants.

La première conséquence de cette modification a été que le PSG s’est retrouvé avec une ligne de récupérateurs-relayeurs inédite : Chantôme associé à Sessegnon. Une doublette bien plus offensive, et probablement nécessaire pour tenter d’égaliser. Cela s’est toutefois avéré être à double tranchant puisque les défenseurs se sont ensuite retrouvés bien esseulés lors des contre-attaques adverses.

Autre conséquence plus surprenante : Makelele a dû laisser son brassard, et ce n’est pas le vice-capitaine Sylvain Armand qui a repris le flambeau, mais étonnamment Sammy Traoré. Point besoin cependant de polémiquer : il s’agit plus d’une décision prise dans le feu de l’action, probablement par les joueurs eux-mêmes, qu’une sanction de Kombouaré à l’égard d’Armand. Celui-ci a toujours été le capitaine lors des suspensions du milieu défensif parisien.

Autres infos autour du match

Stats en vrac

- Encore un but encaissé. Pour la 13e fois sur 15, le PSG a encaissé au moins un but en championnat.

- Historique. Le PSG n’est décidément pas à l’aise à Bordeaux : les Parisiens n’ont gagné qu’une fois depuis vingt ans, en 2005/2006 (0-2). C’est aussi le seul match depuis 10 ans lors duquel les Parisiens ont réussi à marquer à Chaban-Delmas !

Le point sur les suspensions

Averti samedi soir, Claude Makelele sera menacé en cas de nouvel avertissement, tout comme Cearà, Clément, Luyindula et Traoré.

Par ailleurs, Mamadou Sakho et Granddi Ngoyi sont toujours sur la liste des joueurs sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement.

Banderoles, tribunes et photos

Les photos des tribunes sont disponibles sur les sites habituels :
- le fil dédié au match de Mouvement Ultra.

Le site officiel du Paris SG propose également des photos du match et des tribunes.

Notes

[1] Depuis, Makelele a expliqué qu’il ne se sentait pas arbitré comme les autres joueurs du championnat : « Chaque joueur est traité différemment. Moi, par exemple, dès mon premier contact dans un match, tous les adversaires se précipitent et mettent la pression sur l’arbitre. C’est dramatique,mais je ne veux pas trop en parler. Alors que, moi, j’ai un jeu rude, mais sans plus. »

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