Dimanche, les sombres manigances parisiennes ont parachevé la longue liste des manipulations visant à nuire à la cité phocéenne. Mais il faut aussi revenir sur les autres complots que nous, représentants d’un pouvoir centralisé, odieux, et envieux de ce charme et de cette liberté sudiste, avons tramé dans l’ombre depuis des années.
Les complots historiques
Le plus évident : PSG – Bordeaux, le 29 mai 1999
Dernières actions des dernières minutes de la dernière journée du championnat de L1. Alors que Marseille mène à la Beaujoire face à des Nantais apathiques, les Girondins, en déplacement au Parc des Princes, sont à égalité avec le PSG.
Sauf que, lancé en profondeur par Laslandes, Pascal Feindouno s’enfonce dans la surface de réparation parisienne. Il échappe à un tacle désespéré de Rabesandratana et trompe Bernard Lama d’une frappe limpide, petit filet ! C’était la 88e minute de jeu, les scores en resteront là… et ce but permet à Bordeaux de passer devant leurs adversaires marseillais au classement général, les privant du même coup du titre de champion de France qui leur revenait de droit [1].
L’OM, qui de toutes manières se savait dépendant du résultat des Girondins, leader avant cette dernière journée, aurait pu accepter cet échec… Il faut dire que les Marseillais n’avaient plus leur destin en mains depuis la cuisante défaite au Parc des Princes quelques semaines plus tôt. La stratégie aurait dû fonctionner et passer inaperçue ! Mais malheureusement pour nous autres Parisiens, Courbis perçoit vite la supercherie. On ne la lui fait pas, à l’entraîneur de l’OM ! Oui, c’est vrai, Paris a donné le match aux Bordelais. Encore un exemple de conspiration visant à nuire à l’OM.
La preuve ? La voilà : Paris, mené par deux fois, est revenu deux fois au score. Symptomatique d’un club qui laisse filer un match, non ? Et puis quand Adaïlton, l’attaquant parisien, a égalisé pour Paris à 2-2, certains de ses coéquipiers ne sont pas venus le féliciter. Si ça, ce n’est pas le signe évident d’une stratégie délibérée de perdre !
Mais avec le recul, ce n’est même pas ce qui nous fait le plus honte. Que les Parisiens donnent le match, c’est lamentable, certes. Mais que nous ayons poussé le sadisme jusqu’à égaliser à deux reprises, avant de finalement nous incliner, juste histoire de vous laisser vous autres Marseillais y croire jusqu’au bout… c’était vraiment dégueulasse.
Les dirigeants du PSG, pour être certains de perdre et de ne pas marquer de but, sont d’ailleurs allés jusqu’à jouer avec quatre attaquants en fin de match (Marco Simone, Mickaël Madar, Bruno Rodriguez et Adaïlton). Immonde.
Le plus dangereux : l’affaire VA – OM
De tous les traquenards élaborés par des instances dirigeantes parisiennes qui n’ont que ça à faire, l’affaire VA – OM reste le plus flagrant. Et le plus tragique car il illustre bien notre volonté de mettre à mort un club pourtant exemplaire, et admiré de tous pour sa célèbre probité.
Quinze ans après, les faits sont désormais connus : Eydelie a bien passé une enveloppe à un ancien coéquipier, trois joueurs valenciennois avaient bien pour consigne de lever le pied et de ne surtout pas blesser leurs homologues marseillais, et Bernard Tapie avait bien suborné un témoin. Des peccadilles qui nous serviront de prétextes pour que l’Olympique de Marseille soit injustement rétrogradé en L2, privé de coupe d’Europe et déchu de son titre de champion de France.
Tout ça à cause de qui ? Mais de Paris bien sûr ! En effet, la Fédération française, instigatrice de ces punitions iniques, est phagocytée par une marée d’anti-Marseillais. Nous autres supporters du PSG avons placé nos pions ! Médias, instances, tous sont désormais à la botte du club parisien : nous sommes partout.
Le déroulement des sanctions de l’affaire OM-VA prouve d’ailleurs bien à quel point c’est la capitale —là où tout se décide, qui influe sur les sanctions arbitrairement appliquées à un club phocéen presque-quasi innocent.
Le 6 septembre 1994, c’est le comité exécutif de l’UEFA qui exclut l’OM, encore champion de France en titre, de l’édition 1993/1994 de la Ligue des champions. Ensuite, le 22 septembre, c’est au tour de la Fédération française de suspendre enfin l’attribution à l’OM du titre de champion de France pour la saison 1992/1993. On voit bien que la ville de Paris est donc le déclencheur de toutes ces sanctions, vu que c’est l’UEFA, organisme européen, qui frappe avec quinze jours d’avance sur la FFF. Flagrant !
Quinze années de complots
Mais tout ne s’arrête pas à ces deux célèbres exemples. Car c’est lorsque nous restons dans l’ombre que nous autres sbires du PSG demeurons les plus efficaces. Bien d’autres échecs marseillais sont dus à nos manigances :
Marseille et les coupes nationales
Le 29 avril 2006, Marseille va enfin pouvoir clouer le bec à cet ennemi juré qui ne vit que pour tramer quelques cabales anti-marseillaises. Finale de la coupe de France, l’OM débarque au stade de Saint-Denis sûr de sa force. Le PSG quant à lui virait Fournier pour recruter un Guy Lacombe dont l’équipe plongeait immédiatement au classement.
Pourtant, le Paris Saint-Germain s’impose par deux buts à un ! Quel odieux complot se cache derrière ce surprenant scénario ? Quand on sait que Dhorasoo, dont la frappe de biscotte mouillée est universellement reconnue, a réussi à tromper Barthez [2] d’un surpuissant tir du droit, on comprend bien qu’un arrangement peu catholique se cachait derrière cette finale…
Dhorasoo dont le film Substitute sortira quelques mois plus tard. Vous commencez à voir le rapport ? Alors je vous aide. Intimiste, cette œuvre ne sera distribuée début 2007 que dans une trentaine de salles majoritairement placées… à Paris ! Comme par hasard.
Il faut bien entendu y voir un traquenard mis en place par le lobby parisien des gérants de salles de cinéma, dans le seul but de permettre à Dhorasoo de s’offrir un peu de publicité à peu de frais, le tout sur le dos de l’OM… tout ça pour vendre davantage de places dans les salles obscures.
D’ailleurs, un an plus tard, rebelote : le 12 mai 2007 Marseille perd en finale, contre Sochaux cette fois-ci. Sochaux qui n’est autre que… l’ancien club de Guy Lacombe, entraîneur moustachu débarqué six mois plus tôt à peine du PSG ! Coïncidence ? Comme le dirait José Anigo, quand on a un peu d’expérience dans le football, on imagine bien que non.
Le club francilien avait parfaitement prévu le coup, libérant son coach dès janvier afin qu’il ait tout le temps de faire tout un tas de complots parisiens pour faire perdre Marseille en finale, en sous-main. Comment expliqueriez-vous sans cela que les Olympiens, après avoir mené deux fois au score aient été battus aux tirs aux buts en finale de cette coupe de la Ligue ? Là aussi : c’était nous.
Bon et puis de toutes façons, la coupe de la Ligue c’est la compétition d’un pouvoir central aux ordres du club de la capitale. C’est pas pour rien que Paris l’a remportée à trois reprises. De toutes manières, ce trophée souillé par la duplicité parisienne, on le leur aurait laissé que les 40 000 Marseillais ayant fait le déplacement n’en auraient pas voulu. Une coupe au rabais : autant la perdre, c’est mieux comme ça.
Paris gouverne l’Europe
Comme vous le voyez, si Marseille n’a jamais pu s’imposer dans l’Hexagone depuis seize saisons, c’est la faute des Parisiens. Mais ce que trop de supporters ignorent encore, c’est qu’en coupe d’Europe aussi, la pieuvre PSG tirait les ficelles !
Le 4 avril 1990 déjà, Marseille se fait éliminer en demi-finale de la coupe d’Europe des clubs champions par Lisbonne. Le pauvre Jean Castaneda, bien fébrile, n’aidait pas les siens. Et malgré les belles actions de Papin, Waddle et Francescoli au match retour, c’est Vata qui crucifiait l’OM d’un but marqué de la main.
Vous ne le saviez pas mais déjà, il fallait y voir la marque du PSG ! Pour établir le rapport entre le club honni et l’équipe portugaise, inutile de rappeler la forte communauté lusitanienne qui peuple la banlieue parisienne… Si ça c’est pas du prémisse de complot ! Mais en plus, rappelez-vous le nom de celui qui animait le milieu de terrain de l’équipe du Benfica : Valdo. Alors que le défenseur central de cette même équipe était… Ricardo ! Deux joueurs qui, comme par hasard, feront les beaux jours du PSG moins de deux ans plus tard. Si vous affirmiez qu’ils avaient été approchés avant, maintenant que vous connaissez les méthodes parisiennes, vous auriez parfaitement raison. La main de Vata, déjà, c’était le PSG bien sûr.
Et dix ans plus tard, la défaite en finale de la coupe UEFA face à Parme ? Là encore, c’est le PSG ! Si Dugarry, Luccin, Ravanelli et Gallas ont été suspendus pour une bagarre au tour précédent, c’est parce que des éléments subversifs du Paris Saint-Germain s’étaient introduits dans les couloirs du stade, afin de mener une scandaleuse campagne de provocations visant à leur faire perdre leur sang froid. Honte à nous. Et quand Laurent Blanc veut donner le ballon de la tête à Porato, mais adresse une sublime passe décisive à Crespo pour l’ouverture du score ? Là encore, c’est notre faute.
Dans les colonnes de L’Humanité, le camarade Dominique Sévérac, désormais journaliste au Parisien — bien entendu — avait lui-même perçu l’incongruité d’une boulette du Président [3] :
Derrière le jeu de mots d’une finesse assourdissante, plus que le désespoir de tout un pays, c’est bien le résultat d’une gigantesque opération de manipulation parisienne qu’il faut voir ! N’aviez-vous jamais entendu parler de la taupe du PSG ? Eh bien ce soir-là, elle avait pour mission de forer un petit trou juste sous les pieds de l’inflexible capitaine marseillais, afin de le déséquilibrer. D’où la passe ratée, et le but. Le PSG est partout…
Même au sein du vestiaire de l’OM d’ailleurs ! Un second extrait de l’article de Sévérac le prouve :
Quant à la finale opposant Valence à Marseille, perdue le 19 mai 2004… La 45e minute, Curro Torres qui s’approche de la surface marseillaise ; son centre qui trouve Mista, dont le contrôle de la poitrine élimine un Beye un peu en retard… Et Barthez qui sort de son but pour venir à la rencontre de l’attaquant et emporte tout sur son passage ? Le penalty et le carton rouge ? Eh bien ce n’était pas M. Collina qui arbitrait cette rencontre mais Luis Fernandez, dont les maquilleurs de l’équipe de Patrick Sébastien avaient habilement grimé le visage et tondu le crâne.
France Télévisions, le monde des spectacles. Paris siège de ce mastodonte de la désinformation, forcément opposé à Marseille la libre-pensante. Fernandez, le titi du PSG, proche des médias… tout colle ! Vous vous en doutiez, la main du PSG tirait bien les ficelles derrière le rideau.
Paris et les Chinois du FBI
Mais il y a pire. Bien pire… Quitte à se soulager la conscience, autant reconnaître l’intégralité de nos forfaits. Car nous autres Parisiens sommes allés trop loin. Bien trop loin dans la manipulation, le mensonge et la duperie. Tout ça dans le seul but de nuire à Marseille, ce club que nous jalousons tant.
Le 16 septembre 2001, Marseille concède un surprenant match nul à Sedan, sur le score de un but partout. Comment les Marseillais, invincibles, ont-ils pu n’obtenir que ce résultat décevant ? Mais par la faute du PSG bien entendu. Six jours avant la rencontre, et dans le but de déconcentrer les Olympiens, plusieurs supporters parisiens se rendent à New York et placent quelques tonnes de TNT dans deux tours de Manhattan. La suite vous la connaissez : c’est la fameuse tragédie du 11 septembre.
Bien sûr que ces attentats ne sont pas l’œuvre de candidats au suicide de Ben Laden… Propagande que cela ! Les vidéos circulant sur le net le prouvent bien. Mais là où ces journalistes se trompent, c’est quand ils voient derrière cette mascarade une manipulation du gouvernement américain. Non, c’est bien le PSG qui a fait sauter les Twin Towers afin de troubler la semaine d’entraînement de l’OM avant un facile déplacement à Sedan…
Cette affaire d’ailleurs n’est pas la première déstabilisation que nous ayons orchestrée. Pourquoi Marseille a-t-il perdu le 5 octobre 1995 à Nancy, par deux buts à zéro ? Mais parce que les Parisiens ont subtilisé les gants de leur gardien, afin de fausser les délibérations d’un procès célèbre… Le procès en question, où l’accusé fut innocenté le 3 octobre 1995 parce qu’incapable d’enfiler les gants produits comme pièce à conviction ? Celui d’un certain OJ Simpson. Le gardien de but marseillais cette saison-là, partie prenante du complot visant à égarer ses gants et remplacer ceux (plus grands) dont l’assassin s’était servi pour étrangler la femme d’OJ Simpson ? Ce gardien c’est… Jérôme Alonzo, le propre fils d’un entraîneur et futur joueur du PSG ! Tout s’explique !
Autre manigance parisienne, celle du 24 mars 1995. L’OM perd à domicile, un à zéro contre Guingamp. Pourquoi, comment ? Deux jours plus tard, la nouvelle tombait à l’AFP. Il y avait une preuve, une vidéo qui allait bouleverser la face du monde. Le PSG avait fait appel aux services secrets américains afin d’exploiter des technologies non-humaines dans le but de fausser les trajectoires du ballon !
L’AFP confirmait le 26 mars qu’une vidéo montrant les corps de deux extra-terrestres retrouvés à Roswell venait d’être découverte. La conspiration du Paris Saint-Germain n’avait plus de limite !
Encore plus surprenant… Juillet 1969, la Nasa monte la plus grande opération de désinformation de l’histoire, en faisant croire à l’humanité entière que l’homme a marché sur la lune. Quelques jours après, Marseille ouvre le championnat de deuxième division et ne parvient pas à battre Sochaux à domicile. Pourquoi ? Mais parce que le PSG, avant même d’avoir pris ce nom-là en 1970, complotait déjà : alliée au programme Apollo, la mystification visait à empêcher Marseille de battre les pauvres Sochaliens, bien entendu.
Quant au nul du 17 novembre 1963, face à Grenoble… Quelques jours plus tard, John Fitzgerald Kennedy se faisait assassiner. Troublant non ? Inutile de vous dire que Lee Harvey Oswald n’y est pas pour grand-chose, et que les enquêteurs ont négligé la principale piste de cette affaire : le PSG.
José Anigo a raison : les Chinois du FBI sont à la solde du Paris Saint-Germain. Tout ça n’est qu’un vaste complot visant à empêcher Marseille de gagner le championnat. Tout le monde en veut à l’OM. Giuly a éternué dans le gel effet béton de Sakho pour lui refiler sa grippe. Le match OM-PSG doit avoir lieu sous Tamiflu dès demain ! Non, lâchez-moi, le monde doit savoir ! La L1 n’est que mensonges ! Goethals n’est pas mort, il est réincarné dans le chien d’Éric Gerets et lui donnait les compositions d’équipe en aboyant une fois pour non, deux fois pour oui !
Aïe…
Pas la piqûre, pas la piqûre !!!