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Synthèse des faits marquants

[9e j.] Retour sur Toulouse 1-0 PSG (vidéos)

Les Parisiens restent désormais sur cinq matches sans victoire en L1

lundi 19 octobre 2009, par Gauthier B.

[9e j.] Retour sur Toulouse 1-0 PSG (vidéos)

Au programme de ce « retour sur le match » : le match en bref, la pelouse du Stadium, le match de Canal+, infos diverses, statistiques, photos et news des tribunes, et encore quelques infos complémentaires…

Le PSG a subi à Toulouse sa deuxième défaite de la saison. Comme à Monaco, c’est en fin de match que les Parisiens ont craqué.

Le match en bref

Premier d’une difficile série de trois déplacements, ce match contre Toulouse ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices. Toujours privé d’Erding et Camara, Antoine Kombouaré devait en plus composer avec l’absence de Makelele, victime d’un syndrome viral, et les récents retours d’infirmerie de Luyindula, Hoarau et Traoré. L’équipe alignée était de faite inédite : une attaque Luyindula-Giuly, Jallet sur le côté droit, et la première titularisation en championnat de Ngoyi cette saison. Côté toulousain, malgré quelques craintes, les internationaux toulousains Sissoko et Gignac étaient bien alignés.

Le match commence et l’on se rend compte tout de suite que rien ne sera facile : la pelouse est catastrophique, il est impossible de jouer vite. Qui plus est, les Toulousains jouent à domicile comme s’ils étaient en déplacement chez un cador européen : tout le monde derrière et les seules ambitions se résument à des longs ballons sur Gignac. Paris monopolise donc la balle, mais avec ses problèmes récurrents pour créer le danger, et un terrain qui oblige à faire deux contrôles avant de songer à faire quoi que ce soit, les occasions sont peu nombreuses. Luyindula crée le danger par deux fois : une belle frappe lointaine repoussée en corner par Pelé, et une tête sur un coup-franc de Cearà.

La deuxième mi-temps est tout autant soporifique, mais les Toulousains décident d’avancer un peu plus. Les seules occasions restent toutefois des tentatives désespérées de Gignac qui, bizarrement, a plus de mal à mettre une défense en difficulté quand elle n’est pas composée de Féroïens. Sur deux ballons en profondeur, Paris n’est pas loin de concrétiser : Giuly lance Sessegnon, qui prend trop de temps à contrôler et se fait reprendre par Capoue. Puis c’est Jallet qui fait une autre passe en profondeur pour Luyindula, qui pique la balle du pied gauche… sur le poteau. Mais l’arbitre avait de toute façon sifflé hors-jeu — à tort — sur l’action.

Et comme face à Nancy, c’est sur sa seule occasion que l’adversaire ouvre le score. Machado élimine Armand qui se trouvait inexplicablement au centre du terrain. Sissoko prend la balle et n’a plus qu’à servir Ebondo dans un couloir droit déserté. Celui-ci prend Coupet à contre-pied et donne l’avantage aux locaux à un quart d’heure de la fin (1-0, 74e). Kombouaré effectue alors trois changements coup sur coup : Sankharé, Chantôme puis Hoarau rentrent, mais seul l’actuel international espoir se montre à son avantage. Sankharé donne en effet au PSG son ultime occasion, une frappe lointaine sortie in extremis par Pelé.

Le PSG s’incline donc et personne ne manquera de souligner la mauvaise série dans laquelle Paris s’embourbe : 3 points sur les cinq dernières rencontres. Néanmoins, avant même de connaître l’issue du match, il paraissait difficile d’en tirer un quelconque enseignement : toutes les conditions étaient réunies pour avoir à faire à un non-match complet. La pelouse était bien trop capricieuse pour avoir des ambitions dans le jeu, et il fallait espérer un coup de chance ou une erreur adverse, chose qui est arrivée à Toulouse.

Pour le reste, on ne cesse d’observer les mêmes constats : les adversaires du PSG ont une réussite folle en ce moment, Paris a du mal à se procurer des occasions franches — encore que quatre sur un match à l’extérieur, ce n’est pas si mal — et Kombouaré n’a pas les solutions pour renverser la vapeur en cours de match. Vivement que les blessés reviennent !

La pelouse du Stadium

On nous avait annoncé une pelouse en mauvais état, nous étions en fait loin du compte : le terrain était cataclysmique. À la fin du match, Gignac évoquera une « pelouse de merde ». Des bosses, des trous, du sable pour tenter péniblement de masquer le tout, et au final, on avait la fâcheuse impression d’assister à un match sur terrain gelé… en plein mois d’octobre et par 10 degrés. La raison de cet état lamentable tient aux matches de rugby joués sur ce Stadium. Pour ceux qui n’avaient pas compris pourquoi le PSG refusait de prêter le Parc des Princes au Stade Français, en voici la raison…

Cette pelouse a donc engendré un match à la limite du regardable, où les équipes tentaient péniblement de jouer et où finalement le résultat pouvait s’assimiler au tirage d’une loterie. La question est donc pourquoi la LFP, qui prétend tout faire pour mettre en avant le beau jeu, ne prend pas de sanction contre les clubs qui ne proposent un terrain digne de ce nom ? Quoi qu’il en soit, à Toulouse, il y a peut être le soleil, mais il n’y a visiblement pas de jardinier.

Le match de Canal+

Un nouveau venu dans le club des anciens internationaux incapables de faire autre chose prestigieux consultants de la chaîne cryptée : Willy Sagnol. En plus d’avoir une élocution qui donne l’impression d’entendre une interview de joueur cherchant ses mots pendant 90 minutes, l’ancien Monégasque a déjà mis en oeuvre la technique imparable du « je sais tout mieux que tout le monde, même si je me contredis tout le temps ». Lorsque Guillaume Hoarau est rentré, Sagnol a affirmé sans trembler que Kombouaré aurait dû le faire rentrer plus tôt. Sans même tenir compte d’une information capitale : si Hoarau a débuté sur le banc, c’est bien parce qu’il revenait de blessure. Savoir combien de temps il pouvait jouer était plus de la compétence du staff parisien que de Sagnol. Mais voyant que Hoarau ne faisait pas une rentrée tonitruante, Sagnol a ensuite expliqué quelques minutes plus tard que c’était difficile pour un joueur de rentrer dans un tel match, fermé, avec une pelouse délicate… Bref, finalement il ne fallait pas le faire rentrer. Merci Willy.

Les statistiques de Philippe Doucet ont également prêté à sourire puisqu’en cours de première période, les chiffres ont fait état de deux tirs parisiens. Et à la mi-temps, le tableau de bord ne montrait qu’un seul tir pour le PSG : Paris avait donc réussi l’exploit de diminuer son nombre de tir avec le temps. Belle performance.

Mais l’intervention la plus discutable venait du Canal Football Club. Juste avant la rencontre, un reportage a été diffusé traitant de la crise automnale tellement classique au PSG. Le tout entrecoupé d’interventions de l’inénarrable Jérôme Touboul — adepte du catastrophisme qui n’a pu faire carrière que grâce aux crises du PSG. Sauf que pour annoncer la future crise du PSG, le reportage nous a présenté des anciennes crises automnales… complètement fictives. Il a été question de 2006/2007 et 2007/2008, soit deux saisons ratées de bout en bout. On peut tout aussi bien se servir de ces saisons-là pour parler de crise au mois d’août, au mois de janvier ou encore au printemps. Sur les quinze dernières années, il n’y a eu qu’une seule chute au classement durant l’automne, c’était en 2000 — cela été mentionné dans le reportage. Pas de quoi parler d’une grosse récurrence. Mais les vieilles idées reçues ont la vie dure, et surtout, permettent de faire des reportages sans trop se fouler.

Autres infos autour du match

Le point sur les blessures

Alors que Camara (mollet droit) et Erding (épaule gauche) sont toujours convalscents, le PSG a dû faire face à l’absence de dernière minute de Claude Makelele, souffrant d’une angine. Grégory Bourillon (lombalgie) était en revanche de retour dans le groupe ce week-end.

Après le match, on a également appris la nouvelle blessure de Guillaume Hoarau — entorse du genou droit —, qui se remettait à peine d’une contracture aux ischio-jambiers. Il pourrait être absent plus d’un mois ! (voir TFC 1-0 PSG : Guillaume Hoarau absent 1 mois ?)

Le point sur les suspensions

Avertis dimanche soir, Jérémy Clément et Granddi Ngoyi sont désormais sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement — tout comme Sessegnon, le Béninois ayant écopé d’un match de suspension avec sursis après son exclusion à Monaco.

Par ailleurs, Bourillon, Chantôme, Hoarau, Luyindula, Makelele et Sakho ayant reçu un carton jaune au cours des neuf derniers matches, ils seront menacés en cas de nouvel avertissement.

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1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    ninizeboss
    19 octobre 2009 12:29

    Bonjour,

    On a bien vu le même match.

    Le même match que l’on voit semaines après semaines et qui démontre, une fois de plus, la pauvreté de l’effectif parisien. Les années passent et qu’est-ce qu’il ressort à chaque fois ? Que malgré un budget relativement confortable, Paris reste en dessous des objectifs qu’il doit atteindre ; cela n’est dû ni plus ni moins qu’aux joueurs (on s’aperçoit d’ailleurs que le changement d’entraineur n’a rien apporté mais ça, les connaisseurs de la chose le savait dès le départ (celà exclut donc une majorité de journaleux dits "parisiens)).

    Bref, sans vouloir dénigrer ces pauvres dirigeants, nous sommes partis pour vivre une saison relativement moyenne (pourrie ?).

    Et il ne faut pas croire, selon moi, que cette équipe peut jouer l’Europe mais bel et bien le maintien (la série en cours n’est pas dûe au hazard ou à la malchance).

    Merci en tout cas pour vos articles absolument supers !

    Vous êtes les meilleurs !

    nini

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