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Parcours de l’ancien attaquant brésilien du PSG

Christian Corrêa Dionisio, le footballeur vagabond

Le Dieu noir en France, au Brésil, au Japon, au Mexique, au Portugal…

mardi 13 octobre 2009, par Mathieu Genet

Christian Corrêa Dionisio, le footballeur vagabond

Avec 16 buts en championnat lors de sa première saison — dont un quadruplé au Parc des Princes — et 28 buts au total en deux ans, Christian a plutôt bien réussi son passage dans la capitale française. Même son départ est un bon souvenir pour le PSG, qui l’a revendu plus de 12 millions d’euros à Bordeaux ! Pourtant, la suite de la carrière du buteur brésilien est une véritable aventure. Récit.

Pour évoquer la carrière de Christian — Christian Corrêa Dionisio de son vrai nom —, il faut citer quelques chiffres. À désormais 34 ans, le Brésilien totalise le nombre stupéfiant de 18 transferts, 16 clubs différents, pour une moyenne de 12 mois entre chaque mutation. Xavier Gravelaine a désormais trouvé son maitre en la matière.

1999 : le « Dieu noir » débarque à Paris

Lorsqu’il débarque au PSG à l’été 1999, pour 10 M€ (65 MF,) le PSG réalise un gros coup sur le marché des transferts. Avec 93 buts en 4 saisons au sein de l’Internacional de Porto Alegre, Christian est non seulement devenu un des buteurs référence de l’histoire de son club, mais il bénéficie d’une nouvelle notoriété internationale, en tant que jeune joueur de la Seleção brésilienne — il participe à la Copa America lorsque son transfert est officialisé. Sa réussite dans son équipe formatrice lui vaut d’ailleurs le surnom de « Dieu noir ».

Malgré tout, ses premiers matches timides et maladroits avec Paris — six titularisations, aucun but — rappellent que quatre ans plus tôt, une expérience en Europe (Portugal) s’était mal passée pour lui : trois saisons, trois clubs, trois échecs. Mais la suite va être d’un tout autre acabit puisqu’il va enquiller 16 buts en championnat en 1999/2000, et sa grande carcasse bouger un bon paquet de défenses de L1. On se souvient notamment d’un triplé à Metz (0-3) puis de son quadruplé au Parc contre Strasbourg (4-2). Il reste, avec Carlos Bianchi (1977) et Patrice Loko (1997), le seul joueur à avoir réalisé une telle performance au PSG.

La saison suivante sera plus délicate pour lui en championnat : il n’inscrira que quatre buts en 24 matches. La Ligue des Champions lui donne cependant l’occasion de se mettre un peu plus en avant — il marque cinq buts —, même s’il semble avoir du mal à trouver ses marques aux cotés de la recrue phare de l’été 2000. « Avec l’arrivée d’Anelka, je fais plus d’efforts car je suis obligé de revenir chercher le ballon plus loin du but », declare-t-il dès le mois de septembre pour justifier sa baisse de rendement.

9 clubs en 6 ans : France, Brésil, Turquie, Japon

Suite à l’arrivée du binôme Aloísio — Alex à l’intersaison 2001, Christian quitte le PSG pour Bordeaux et 12 millions d’euros (80 MF). Six mois en Gironde suffisent pour voir que son entente avec Pauleta est catastrophique (2 buts en 18 matches). Dès le mois de décembre, il est prêté à Palmeiras (Brésil). Il ne reviendra d’ailleurs jamais en France, puisqu’il enchaîne par des prêts en demi-teinte à Galatasaray (Turquie) puis au Grêmio (Brésil) jusqu’à échéance de son contrat. Son passage à Porto Alegre attisera d’ailleurs les passions, les supporters de l’Internacional vivant la signature de leur ancienne idole chez le club rival comme une véritable trahison.

Libre de tout engagement avec Bordaux, Christian s’engage en janvier 2005 pour un promu en D1 japonaise (Omiya Ardija) où il ne restera que six mois avant que São Paulo (Brésil) ne fasse appel à lui. Il arrive dans un club en plein bourre et donne satisfaction dès ses premières titularisations. Cependant, il sera vite barré par Amoroso, Grafite et surtout l’arrivée de… José Aloísio. L’histoire se répète.

Dès lors, il continue à enchaîner les clubs brésiliens à un rythme effréné : 5 mois à Botafogo, 8 mois à la Juventude, 2 mois (sic) aux Corinthians… Et pourtant, Christian continue à marquer lors de chacun de ses passages.

La stabilité ? Pas tout de suite…

En février 2007, à bientôt 32 ans, Christian décide finalement de retourner auprès de sa famille à Porto Alegre, pour y finir sa carrière à l’Internacional. Mais ses belles résolutions s’évanouissent vite dans la réalité d’une carrière tourmentée : il rompt son contrat à l’amiable pour rejoindre Portuguesa, l’un des nombreux clubs de São Paulo, fraichement promu en première division. Christian arrive en janvier 2008 et dispute le championnat pauliste puis quelques matches du championnat brésilien, avant de faire jouer une clause l’autorisant à partir à tout moment en cas d’offre d’un club étranger.

Il rejoint ainsi le Mexique en juillet 2008. Pachuca l’accueille dans le cadre d’un prêt. Il signe six mois, plus six autres mois en option. Le président Jesús Martínez fonde beaucoup d’espoirs en lui, et compte notamment sur son expérience pour guider l’équipe lors de la coupe du monde des clubs pour laquelle l’équipe mexicaine est qualifiée. Mais les attentes sont vite déçues. « Je me sens bien dans cette équipe, mais j’ai peu de temps de jeu. J’aimerais rester six mois de plus mais mon sort dépendra des dirigeants. C’est pour cela qu’il faut que je fasse un bon mondial », déclare Christian en décembre, à la veille de la compétition internationale. L’équipe mexicaine accède aux demi-finales après une belle victoire face aux Égyptiens d’Al Ahly, mais Christian ne jouera que le match pour la troisième place.

Il retourne donc, au début de l’année 2009, dans le club de Portuguesa, tout juste tombé en D2 brésilienne. Il ressort alors au public son discours bien rodé depuis tant d’années de professionnalisme, et ses multiples transferts. Portuguesa est un club qui m’a apporté beaucoup de bonnes choses, je compte bien tout donner, etc.

Après cinq buts marqués lors du championnat pauliste, Christian a attaqué le championnat de D2 brésilienne sur la pointe de pieds. En attendant un nouveau club ?

La carrière de Christian Corrêa Dionisio
SaisonsClubPays
1989-1992 Internacional Brésil
1992-1993 Marítimo Portugal
1993-1994 Estoril Portugal
1994-1995 Farense Portugal
1995-1999 Internacional Brésil
1999-2001 Paris SG France
juillet 2001 - janvier 2002 Bordeaux France
janvier 2002 - août 2002 Palmeiras Brésil
août 2002 - février 2003 Galatasaray Turquie
février 2003 - décembre 2004 Grêmio Brésil
décembre 2004 - août 2005 Omiya Ardija Japon
août 2005 - février 2006 São Paulo Brésil
février 2006 - mai 2006 Botafogo Brésil
mai 2006 - décembre 2006 Juventude Brésil
décembre 2006 - février 2007 Corinthians Brésil
février 2007 - décembre 2007 Internacional Brésil
décembre 2007 - juillet 2008 Portuguesa Brésil
juillet 2008 - janvier 2009 Pachuca Mexique
Depuis le 13 janvier 2009 Portuguesa Brésil

P.-S.

Crédit photo : Televisa Deportes

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1 commentaire a déjà été posté par nos lecteurs

  • #1

    Gauthier B.
    14 octobre 2009 14:47

    Impressionnante sa carrière ! Deux ans chez nous, ça fait presque figure d’exploit.

    J’ai un souvenir particulier concernant Christian. Lors de la série de match sans marquer à son arrivée — que Mathieu évoque —, il a bénéficié d’un grand soutien de la part du public. Pour PSG-Sedan, il y avait une banderole à Auteuil Bleu sur laquelle était écrit Couragem ChristianCourage Christian en Portugais. Le joueur est allé applaudir les supporters avant la rencontre, et a marqué son premier but, d’une longue série, dans la foulée.

    Je ne veux pas passer pour un vieux con — je précise que je ne suis de toute façon pas vieux —, mais ça fait combien de temps qu’on n’a pas vu une telle bienvieillance et une telle solidarité des tribunes vis à vis des joueurs ? Aujourd’hui, on siffle ceux qu’on trouve trop faible lors de la présentation d’avant-saison…

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