[30e j.] Un oeil dans le rétro : PSG - Nice

Les résultats du PSG face à l’OGC Nice sont très moyens. La dernière venue des Aiglons à Paris fut d’ailleurs une cruelle désillusion pour une équipe parisienne alors en lutte pour son maintien.

Historique : les stats plus ou moins indispensables…

Bilan des confrontations PSG - Nice en D1 / L1

PSG - Nice à domicile : bilan global défavorable

 En 24 PSG-Nice, le PSG compte 9 victoires, 8 matches nuls et 7 défaites.

Tous les résultats des PSG-Nice en D1/L1 depuis 15 ans

PSG-Nice à domicile : autres chiffres

 Nice est historiquement l’une des bêtes noires du PSG en championnat. Juste derrière Monaco et Nancy, c’est à la fois l’équipe que le club parisien bat le moins fréquemment au Parc des Princes (38 % de succès, contre 56 % en moyenne) et l’équipe qui s’impose le plus souvent à Paris (29 % de défaites pour le PSG, contre 18 % en moyenne) [1].

 Dans le détail, on n’observe pas de réelle série sur la durée, seulement plusieurs enchaînements de deux résultats consécutifs : victoires, matches nuls et défaites se sont succédés par série de deux entre 1987 et 2003.

 Avec 2,92 buts par match en moyenne, les PSG-OGCN sont plus prolifiques en buts que la moyenne (2,64). Toutefois, le détail indique que c’est exclusivement dû aux Maralpins : 1,42 but marqué par les Niçois en moyenne (contre 0,91 par les autres adversaires du PSG en L1), et 1,50 but pour le PSG (contre 1,73 face aux autres clubs).

Le PSG contre Nice au total (domicile et extérieur)

 Au total, le bilan du PSG face à Nice est très équilibré : 16 victoires, 16 matches nuls et 17 défaites.

 Les confrontations entre Nice et Paris sont plus spectaculaires que la moyenne : 2,76 buts par match (1,37 pour Paris et 1,39 pour Nice), contre 2,53 pour les autres matches du PSG en première division (1,38 but marqué ; 1,15 but encaissé).

Précédentes confrontations entre le PSG et Nice en coupes

Le PSG et l’OGC Nice ne se sont jamais affrontés en coupe de la Ligue.

En coupe de France

Parisiens et Niçois se sont affrontés à une seule reprise en coupe de France depuis 1970 :

 en 1977/1978, les Parisiens perdent 1-3 à Nice au match aller des seizièmes de finale. Le match nul 3-3 obtenu au retour ne leur permettra pas de poursuivre l’aventure dans la compétition.

Histoires de PSG - Nice

27 avril 1997, 34e journée de D1 : 5-0

À quelques journées de la fin de la saison, Monaco est loin devant. Deuxième, Paris dispute la lutte pour la deuxième place avec notamment le FC Nantes. Fraîchement qualifié pour la finale de la coupe d’Europe après sa défaite 2-0 à Liverpool — Paris l’avait emporté 3-0 au match aller —, le PSG accueille la lanterne rouge Nice.

Devant près de 35 000 spectateurs, Patrice Loko réalise un véritable festival : en inscrivant quatre buts (39e, 67e, 75e et 90e), il réalise le seul quadruplé de l’histoire du Paris SG avec Carlos Bianchi en 1977 — quelques saisons plus tard, le Brésilien Christian égalera à son tour cette performance. Benoît Cauet participe également à la fête (80e) et permet au club parisien d’écraser les Aiglons 5-0.

Le PSG conservera finalement sa deuxième place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions.

22 avril 2005, 34e journée de L1 : 3-1

Laurent Fournier est arrivé au PSG depuis moins de deux mois, en remplacement de Vahid Halilhodzic, et s’il n’a pas réussi à redresser complètement la situation sportive — le club est alors 10e —, il a au moins su apaiser les esprits. Surtout, lors de la journée précédente, son équipe a frappé un gros coup puisque le PSG s’est imposé à Lyon. À quelques journées de la fin de la saison, les Parisiens, en roue libre, reçoivent donc les Niçois et leur capitaine José Cobos, qui sont eux 17es et doivent assurer leur maintien. Mario Yépès étant absent en raison de l’accouchement de sa femme, c’est Marino Helder qui était titularisé en défense centrale.

Les Parisiens jouent sans aucune pression et dominent largement la rencontre. Ceci est concrétisé par deux buts en fin de première période. Le premier sur un penalty consécutif à une faute d’Abardonado sur Pauleta. Le Portugais transforme lui-même en tirant en plain dans la lucarne. Quelques minutes plus tard, le Russe Sergueï Semak effectue une série de dribbles et tire sur le poteau, Jérôme Rothen surgit, dribble à son tour et marque son premier but sous les couleurs parisiennes. En deuxième période, Paris rajoute même un troisième but en contre : Danijel Ljuboja fait une passe vers Semak qui bat Grégorini du gauche. Seul but de l’ancien du CSKA sous les couleurs parisiennes, qu’il fêtera le lendemain avec ses partenaires en amenant du champagne et des fraises. Les Niçois sont complètement inoffensifs, mais ils parviennent tout de même à réduire le score par l’intermédiaire de… Sylvain Armand, qui marque contre son camp sur un coup-franc de Vahirua.

Victoire pour l’honneur pour Paris qui vient d’aligner cinq matches sans défaite et qui occupe désormais la 7e place, soit le meilleur classement cette saison-là. Les Niçois quant à eux se relèveront de cette défaite en ne perdant plus aucun match jusqu’à la fin de saison, assurant ainsi leur maintien. Enfin pour l’anecdote, cette rencontre est la dernière de la présidence de Francis Graille, qui sera remplacé 10 jours plus tard par Pierre Blayau, pour le plus grand bonheur des supporters du PSG…

27 août 2005, 5e journée de L1 : 1-2

Les deux équipes se retrouvent et le PSG, toujours entraîné par Laurent Fournier, est cette fois-ci leader du championnat — phénomène qui ne s’est plus reproduit depuis. Édouard Cissé est suspendu, et puisque Lorik Cana a fui la concurrence en partant à l’OM, c’est la recrue Chistophe Landrin qui est titularisée au milieu de terrain.

Le match commence très bien pour Paris, puisque dès la deuxième minute, sur un coup-franc vite joué, Pauleta trompe Grégorini de la tête. C’est son quatrième but depuis le début de saison. Personne n’a vu venir ce but, à tel point que les médias annonceront différents passeurs décisifs sur l’action : Rothen, Dhorasoo ou Landrin, l’information varie. Après ce bon début de match, les Parisiens ont du mal à bien jouer, d’autant plus qu’au bout de 20 minutes de jeu, Jérôme Rothen sort sur blessure — consécutive à de multiples agressions niçoises non sanctionnées par l’arbitre — et Sergueï Semak se voit donc contraint d’occuper le couloir gauche. Cependant, juste avant la mi-temps, les joueurs du PSG partent en contre-attaque et Pauleta place Bonaventure Kalou en bonne position, mais celui-ci ne tire que sur la barre.

En deuxième mi-temps, il ne se passe rien côté PSG, et les Niçois se montrent de plus en plus dangereux. Sur un coup-franc généreusement accordé par Bertrand Layec, Traoré reprend de la tête, et voit son tir dévié par la poitrine de Rozehnal, c’est l’égalisation. Malgré la première rentrée de l’Uruguayen Carlos Bueno, Paris n’a pas les moyens de redresser la situation. Pire encore, dans les dernières minutes, Nice prend l’avantage : Bagayoko profite d’une ébauche de chevauchée fantastique mal exécutée par Yépès pour aller battre Letizi. Et pour couronner le tout, Sylvain Armand se fait expulser pour avoir taclé Bakary Koné alors qu’il filait au but.

Mauvaise soirée pour Paris qui perd ainsi sa place de leader.

17 décembre 2006, 18e journée de L1 : 0-0

Trois jours plus tôt, le PSG s’est qualifié en 16es de finale de la coupe UEFA en disposant aisément du Panathinaïkos (4-0). Malheureusement, le PSG reste aussi sur cinq matches sans victoire en championnat et se situe à une mauvaise 14e place. Par ailleurs, cette rencontre est la première en championnat depuis le sinistre PSG-Tel Haviv : le match se déroule donc à 15h par mesure de sécurité, et une partie de la tribune Boulogne est vide.

Autant dire que c’est dans une ambiance délétère que Nice, premier non-relégable, se déplace au Parc des Princes. Le match est terne, et n’est marqué que par une tête sur le poteau de Bonaventure Kalou, mais aussi par la prestation de Bernard Mendy. Le joueur est pris pour cible par une bonne partie du public, d’une part pour ses qualités intrinsèques jugées insuffisantes — à tort —, et d’autre part du fait d’une altercation avec des supporters au Camp des Loges. Il est sifflé à chaque toucher de balle, si bien que sur une action où il place une balle que Lloris vient chercher dans sa lucarne, il défie les spectateurs et adresse un bras d’honneur à la foule. Là où de nombreux joueurs se seraient démontés, lui continue sa rencontre et s’avère être en seconde période le meilleur parisien sur la pelouse. Il adresse même une passe parfaite pour David Hellebuyck, qui seul face aux cages vides, manque le cadre… Bernard Mendy réalise l’exploit de finir le match applaudi par les mêmes hommes qui l’avaient sifflé en première période.

Après cette rencontre, il ne sera plus vraiment contesté. Hélas, au lieu d’en tirer une leçon, les siffleurs considèreront que c’est grâce à eux que le joueur a eu un excès de motivation…

13 avril 2008, 33e journée de L1 : 2-3

En position de relégable (18e) à quelques journées de la fin du championnat, le PSG doit se relever après une défaite à Nancy (1-0). Même la victoire en finale de la coupe de la Ligue deux semaines plus tôt n’aura pas offert de véritable répit aux Parisiens vue la polémique qui s’en est suivie…

Après l’ouverture du score de Koné à la demi-heure de jeu, sur un contre (0-1, 36e), les hommes de Paul Le Guen réagissent en deuxième période : Luyindula égalise dès le retour des vestiaires sur une frappe relâchée par Lloris (1-1, 50e) puis Pauleta donne l’avantage aux Parisiens à un quart d’heure de la fin du match (2-1, 76e), après avoir tapé la barre transversale quelques minutes plus tôt. Mais finalement, c’est un véritable scénario catastrophe qui se déroule sous les yeux des 36 000 spectateurs du Parc des Princes : Koné égalise (2-2, 83e) puis Ederson offre la victoire à l’OGCN (2-3, 86e).

Paris s’incline au terme d’une soirée cauchemardesque qui fera douter plus d’un supporter parisien de la capacité des joueurs à réagir. Finalement, après une lourde défaite 3-0 à Caen la semaine suivante, le PSG enchaînera deux victoires et deux matches nuls, pour se sauver in extremis à Sochaux lors de la dernière journée…

Joueurs en commun au Paris SG et à Nice [2]

Un oeil dans le rétro : Nice - PSG