Le match en bref
Comme prévu, les Basques, très mal en point en championnat, démarrent la rencontre tambour battant. Ils pressent très haut et asphyxient les Parisiens, qui n’arrivent pas du tout à ressortir la balle, le positionnement un peu trop libre des joueurs offensifs n’aidant pas. Les occasions arrivent donc régulièrement sur la cage de Douchez. Cela commence par une reprise du gauche de Llorente, hors-cadre, après un centre venu de la droite de l’attaque de Bilbao. Le même Llorente est ensuite à la réception d’un centre de Muniain pour adresser une tête piquée captée sans souci par le portier parisien. La domination de Bilbao continue quand De Marcos, côté droit, centre au second poteau. Le milieu gauche Gabilondo surgit, et parvient à effectuer en s’allongeant une reprise de volée qui part dans la lucarne opposée (1-0, 20e). Un joli but pour une ouverture du score logique.
Les Espagnols ont peu après une nouvelle situation : De Marcos, en pleine surface, tire au-dessus. Autour de la demi-heure de jeu, Paris arrive enfin à sortir. Sur un contre, Chantôme s’échappe côté droit et centre au second poteau pour Erding. Celui-ci contrôle et tente une frappe de l’intérieur du pied, ratée. C’est ensuite Nenê qui tire un coup franc direct que le gardien sort en corner. Puis, sur une belle remontée de balle, Pastore donne à Nenê, qui centre devant la surface pour Bodmer. Le capitaine parisien du soir contrôle le ballon et frappe en force juste au-dessus des cages. Une très grosse occasion qui sera suivie d’une autre : Tiéné part de son côté gauche à 35 mètres du but adverse et perfore en diagonale. Il se retrouve dans la surface, mais sur son pied droit, et manque le cadre. Dans la foulée, les Basques seront sans pitié : après un dédoublement côté gauche qui élimine Jallet, Aurtenetxe peut centre au second poteau pour Susaeta — délaissé par Tiéné, probablement fatigué par son raid précédent —, qui reprend victorieusement le ballon (2-0, 45e+1). L’avantage au score est très loin d’être immérité, mais Paris semblait à ce moment-là plus en mesure de revenir que d’en encaisser un deuxième.
La seconde période reprend par un tir de Llorente à côté, et un autre d’Erding sur le gardien. Mais le fait de jeu qui met un terme définitif à la rencontre intervient à la 52e minute : déjà averti en première mi-temps pour une multiplication de fautes, Momo Sissoko effectue un tacle bien trop appuyé au milieu de terrain. L’arbitre de la rencontre sort un deuxième carton jaune, et Paris est contraint de terminer à dix. C’en est trop pour un PSG déjà en grande difficulté dans le jeu à égalité numérique. Kombouaré fait alors son premier changement en lançant Bahebeck à la place de Pastore — Matuidi et Cearà suivront, en remplacement de Bodmer et Nenê.
La fin de match ne sera finalement pas très palpitante. Les Basques, auteurs de gros efforts en première période, mettront à profit cet avantage numérique pour gérer tranquillement la rencontre, tandis que les Parisiens n’auront finalement pas de quoi renverser le score. Les situations sont donc rares dans la dernière demi-heure : un tir de De Marcos à côté après un ballon aérien très péniblement dégagé par la défense, un tir de Tiéné — qui s’est énormément battu — au-dessus, et enfin une tête de Gomez juste à côté en toute fin de rencontre. Paris s’incline donc assez logiquement à Bilbao, au terme d’une rencontre que l’on peut qualifier de ratée.