Avant de parler des statistiques des deux équipes et d’évoquer l’arbitre, prenons quelques lignes pour vous rappeler la longue histoire du club breton.
Présentation de l’adversaire
Stade Rennais Football Club, qui êtes-vous ?
Fondé en 1901 par d’anciens étudiants rennais, le Stade Rennais est avant tout un club omnisports regroupant football et athlétisme. Il prend alors les couleurs bleu ciel et marine. En ce début de siècle, l’US servannaise (Saint-Malo) domine le football breton, le Stade Rennais et le FC Rennais décident donc de fusionner en 1904 sous le nom de Stade Rennais Universitaire Club (SRUC), le nouveau club gardera les couleurs du FC Rennais : le rouge et le noir. En 1916, le club fait parler de lui pour la première fois au niveau national : il remporte le championnat de France interfédéral. En 1932, le SRUC adhère au professionnalisme et termine 6e de la première édition du championnat de France professionnel. Connaissant de gros problèmes financiers, le Stade va descendre en D2 en 1937, puis remonter deux ans plus tard. À cause de la guerre, il ne retrouvera la D1 qu’en 1945. Vient une première période où les Rennais voyageront entre D1 et D2 : relégation en 1953, promotion en 1956, relégation en 1957, montée en 1958. Les Rouge et Noir profitent alors d’une période stable en D1 et remportent leurs premiers, et uniques, trophées : les coupes de France 1965 et 1971.
Rebaptisé Stade Rennais Football Club en 1972 — abandonnant ainsi le statut de club omnisports —, c’est le début de la deuxième période de va-et-vient : descente en 1975, montée en 1976, descente en 1977, remontée en 1983 pour redescendre l’année suivante et remonter aussi sec ! Entre temps, en 1978, est créé le centre de formation, aujourd’hui considéré comme l’un des plus performants en France. Les Rennais ne restent pas longtemps en D1 : en 1987 les Bretons finissent derniers de D1, mais remontent en 1990. En 1991, à nouveau derniers, les Rennais vont tout de même conserver leur place au plus haut niveau : profitant des relégations administratives de Bordeaux, Brest et Nice, Rennes obtient son maintien ! Malheureusement, personne n’est là pour les sauver en 1992, le SRFC retrouve la D2.
Le 7 juillet 1993, le groupe Pinault (La Redoute, Conforama, Fnac…) devient sponsor. Le club accède à l’élite un an plus tard, pour ne plus la quitter. Le club est stabilisé et réalise donc un recrutement intéressant : Gourvennec quitte Rennes pour Nantes, mais Darcheville et Ziani arrivent, le club finit huitième et possède une des meilleures attaques de France avec Marco Grassi, Pierre-Yves André et Sylvain Wiltord. En 1996, Yves Colleu est à la tête de l’équipe. Marco Grassi est parti à Monaco, mais Stéphane Guivarc’h est arrivé à sa place. Il va vite devenir le chouchou du public et finir meilleur buteur du championnat avec 22 réalisations, malgré le classement final de l’équipe à la seizième place. Avant la saison 1997/1998, de nombreux départs ont lieu (Wiltord, Guivarc’h…), le Stade fait donc confiance à son centre de formation qui voit sortir les Bigné, Dabo, Silvestre. Les Rennais sont au bord du gouffre à mi-saison, et c’est Kaba Diawara, arrivé comme joker en provenance de Bordeaux, qui va maintenir le club en marquant le but de la victoire lors de la dernière journée.
L’intersaison 1998 marque un grand changement dans l’histoire du Stade Rennais FC puisque François Pinault reprend le club. Il nomme Pierre Blayau président, et Paul Le Guen arrive en tant qu’entraîneur — sa première expérience —, alors qu’il vient de prendre sa retraite sportive avec le PSG. Son adjoint se nomme Yves Colleu — les deux hommes ne se quitteront plus. Sommeil, Nonda, Arribagé et Revault arrivent en renfort, le groupe finira cinquième à l’issue de la saison, accédant à la coupe Intertoto. L’expérience fera grand bruit en Bretagne puisqu’en finale de cette coupe, en août 1999, les Rennais affrontent la Juventus de Zidane et tirent un honorable match nul 2-2 route de Lorient, après une défaite 2-0 en Italie à Cesena. Paul Le Guen continue la politique de formation du club, et appelle ainsi régulièrement des joueurs comme Reveillère, Escudé ou Danic. Pour son centenaire en 2001, le Stade finit sixième. Christian Gourcuff débarque aux manettes de l’équipe, Paul Le Guen est poussé vers la sortie.
En 2002, le maintien n’est acquis que lors de la dernière journée, c’est un autre technicien qui connaît la maison parisienne qui arrive en Bretagne : Philippe Bergeroo, qui ne dirigera l’équipe qu’au cours de 10 matches tant les résultats sont mauvais. C’est encore une personnalité ayant connue la capitale qui prend les rênes du onze rennais : Vahid Halilhodzic, ancien joueur du Paris Saint-Germain. Et à nouveau le maintien est acquis à l’ultime journée, et à nouveau l’entraîneur change, Lazslo Bölöni remplace Coach Vahid parti pour… Paris. À nouveau, le centre de formation est mis à contribution : c’est la génération des Didot, Gourcuff, Briand et Bourillon, vainqueurs de la coupe Gambardella en 2003. En 2004/2005, la moyenne d’âge n’atteint pas les 23 ans, et le club se qualifie pour la première fois en coupe d’Europe directement par le biais du championnat en finissant quatrième. Alexander Frei remporte le titre de meilleur buteur (20 buts), aidé par Olivier Monterrubio et Kim Källström.
La saison suivante, Rennes s’impose pour la première fois depuis 40 ans chez son rival nantais, symbolisant le passage de témoin entre des Nantais sur le déclin et des Rennais en devenir. Le Stade battra même l’Olympique Lyonnais deux fois, dont un mémorable 4-1 à Gerland grâce à un triplé de John Utaka. Le SRFC est alors euphorique, réalisant 8 victoires consécutives en cette fin de saison. Leur parcours en coupe de France est également de qualité, puisqu’ils atteignent les demi-finales, mais ils seront battus par Marseille. Cette élimination marquera les joueurs et ils ne gagneront plus un seul match de la saison, laissant même filer l’Intertoto. Pierre Dréossi devient l’homme fort du secteur sportif en 2006, cumulant les fonctions de manager et d’entraîneur général. Forts d’une série d’invincibilité de 11 matches en championnat, ils luttent pour la qualification en Ligue des Champions, mais ce sera peine perdue : alors qu’ils sont virtuellement qualifiés pour le tour préliminaire pendant quelques minutes au cours de la dernière journée en menant 1-0 à Lille, l’égalisation lilloise de Fauvergue à la 91e minute — ainsi que les trois points accordés à Toulouse sur tapis vert contre Nantes — prive les Rennais d’une qualification historique.
L’intersaison suivante, le recrutement est placé sous le signe de l’expérience (Wiltord, Pagis, Leroy), mais les Rouge et Noir connaissent tout de même un passage à vide : six défaites consécutives entraînent le remplacement de Pierre Dréossi par Guy Lacombe en décembre, qui avait quitté Paris au mois de janvier. Ses hommes finiront la saison en boulet de canon, passant de la quinzième à la sixième place en douze journées : 7 victoires, 4 nuls, 1 défaite. Les 18 ans, eux offrent une troisième coupe Gambardella au club…
La saison 2008/2009 de Rennes
Rennes a commencé sa saison avec le 3e tour de la coupe Intertoto. Passant de justesse face au Tavria Simféropol (9 tirs au but à 10 au match retour) au mois de juillet, ils ont ensuite joué — et passé — le 2e tour préliminaire de la C3 face aux Norvégiens de Stabaek en août, pour se faire éliminer dès le premier tour de la C3 par Twente, que rencontrera bientôt le PSG dans cette même compétition.
En coupe de la Ligue, après être passé contre l’obstacle manceau, le Stade s’est fait éliminer par les Normands du Havre en huitièmes.
Du côté du championnat, les Rennais, forts de 13 matches d’invincibilité consécutive, accueillent le PSG forts de leur quatrième place, ayant déjà battu à domicile Lyon et Nice, actuellement premier et deuxième.
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L’arbitre du match : Saïd Ennjimi
Arbitre fédéral (F1) et international, Saïd Ennjimi (35 ans, Centre Ouest) dirigera son neuvième match de L1 cette saison.
Ennjimi a arbitré 20 matches de L1 l’an dernier, dont trois matches du PSG : deux matches nuls à domicile (0-0 contre Sochaux et 1-1 contre Valenciennes) et une victoire à l’extérieur (1-2 à Strasbourg).
Les statistiques des deux équipes
Onze, c’est le nombre de ballons que Nicolas Douchez, le nouveau gardien rennais, a été chercher au fond de ses cages cette saison : cela fait de Rennes la deuxième défense la plus performante. Seulement 3 ont été inscrits en seconde période, et 4 lors du même match : lors de l’ouverture de la saison contre Marseille (4-4). De son côté, la défense du PSG également réussit bien : 12 buts encaissés, soit la quatrième place.
Rennes est la meilleure équipe en deuxième période, alors que les Parisiens pointent à la 15e place de ce demi-classement.
Avec seulement une seule défaite, le Stade Rennais est tout simplement l’équipe qui a le moins perdu du championnat : c’était à l’occasion de la deuxième journée à Grenoble. De plus, avec 8 scores de parité, c’est aussi l’équipe qui a réalisé le plus de matchs nuls, à égalité avec Sochaux.
Le SRFC est troisième à domicile, où il est invaincu.
Si Rennes reste sur 13 matches sans défaite en L1, le PSG poursuit actuellement une série de trois victoires consécutives en première division — une première depuis août 2005. Avec la coupe de la Ligue et la coupe UEFA, Paris n’a plus perdu depuis cinq rencontres.
Un succès porterait à quatre le nombre de victoires de rang en Ligue 1 pour les Parisiens, ce qu’ils n’ont plus réussi à faire depuis octobre 2003.
Camara et Ceara sous la menace d’une suspension
Zoumana Camara et Marcos Ceara sont sous la menace d’une suspension en cas de nouvel avertissement.
Tableau de marche
Les autres matches de la 16e journée :
Auxerre 0-1 Monaco
Le Havre 0-2 Nantes
Le Mans 2-0 Caen
Lille 1-1 Lorient
Lyon 0-0 Valenciennes
Sochaux 0-0 Bordeaux
Nancy - Saint-Étienne : dimanche, à 17 heures
Toulouse - Marseille : dimanche, à 17 heures
Nice - Grenoble : match reporté
Sixième avec 26 points après les résultats de samedi, le PSG accèdera à la deuxième place en cas de victoire, si Marseille (3e, 27 points) ne gagne pas à Toulouse. A contrario, une défaite pour le faire descendre jusqu’à la septième place si le TFC (8e, 25 points) l’emporte contre l’OM.