En 1987, Jean-Michel Aulas prend les rênes de l’Olympique Lyonnais, alors que ce club végétait en seconde division. Deux ans seulement après son arrivée, l’équipe de la deuxième ville de France retrouve la L1, pour ne plus la quitter. Mieux, d’une équipe moyenne, en une décennie l’OL devient un cador du championnat français, trustant les places d’honneur. Au début des années 2000, JMA verra même son club franchir la dernière étape : Lyon remporte son premier titre de champion de France en 2002, et initie alors une incroyable série de sept championnats conquis à la suite (série encore en cours).
Ce qui a fait que Lyon est devenu Lyon
Comment Aulas a-t-il réussi son coup ? Les secrets du président lyonnais sont nombreux. Tout d’abord, il faut louer la prudence de sa gestion durant les années 1990. Alors que d’autres clubs faisaient faillite [1], ou tombaient régulièrement sous le coup de la DNCG [2], Lyon a su faire son bonhomme de chemin sans chercher à grandir trop vite. La principale caractéristique de ce club, c’est la régularité de sa progression sur les dix, quinze premières années de la présidence de Jean-Michel Aulas.
L’autre explication de l’actuelle réussite rhodanienne réside dans la formidable avance de l’OL en termes financiers. Avec un budget de 178 M€, Lyon a creusé le trou avec ses concurrents, même directs. Par rapport à celui de Marseille, qui le suit à ce classement très particulier, le budget de Lyon est à +70 % ! Quant au troisième du podium, le Paris SG, il lui faudrait débloquer une hausse de +135 % pour ne faire que combler son retard sur l’ogre lyonnais. Le club de Jean-Michel Aulas dispose donc désormais de moyens plus que deux fois supérieurs à ceux de Charles Villeneuve, son homologue parisien ! Lyon bénéficie donc d’autant d’argent que Marseille et Paris… si on additionnait les ressources de ces deux clubs.
Pour l’anecdote, Saint-Étienne, quatrième budget de L1 mais surtout meilleur ennemi de l’OL devrait pour sa part tripler son budget pour rattraper Lyon. On comprend mieux que dans un football mondialisé, où l’argent a une importance jamais vue auparavant, le club de JMA soit capable d’écraser la concurrence sur le marché des transferts, allant pêcher un joueur de L1 où il le souhaite et quand il le souhaite.
Dernière marque de fabrique de la machine à gagner lyonnaise, un contrôle très étroit de tout ce qui entoure le club. On connaît le côté tumultueux des relations du président de l’OL avec les médias : le site officiel du club est par exemple utilisé à intervalles réguliers pour lancer des communiqués de presse visant à expliquer combien Lyon est injustement critiqué dans certains journaux… quand JMA ne décide pas carrément d’écrire lui-même aux maisons de rédactions.
D’autre part, Aulas a su placer avec une grande habileté certaines relations au sein de l’organisation de la LFP. Depuis, il bénéficie parfois de mesures inédites : exemption du premier tour de la coupe de la Ligue, distribution des recettes télévisées avantageant outrageusement le vainqueur du champion, et augmentant ainsi toujours plus l’écart entre le budget du premier et celui de ses poursuivants, etc.
Aulas est avant tout le premier défenseur de son club, par exemple après une défaite : c’est lui qui ira monter au créneau pour dénoncer des erreurs arbitrales qu’il est d’ailleurs parfois le seul à avoir vues,
Être diffusé sur Orange le samedi à 21 heures nous prive d’une bonne récupération alors que l’on joue à l’extérieur et que l’on repart dimanche à Florence. Il aurait été préférable de nous faire jouer à 19 heures. J’ai d’ailleurs écrit aux présidents de la Fédération et de la Ligue._ Jean-Michel Aulas, 21/11/2008, le Parisien
ou pour pointer du doigt un calendrier qui nuirait de manière insupportable à son club… à cause d’un décalage de deux heures ! Le tout dans une impunité totale, puisque malgré des déclarations parfois très dures à l’encontre des arbitres, le président lyonnais sait éviter les sanctions là où certains joueurs ou entraîneurs se font régulièrement suspendre un match ou deux.
Le bilan de Jean-Michel Aulas est donc extrêmement positif. Une réussite sportive encore jamais vue en L1, construite pas à pas. Un budget écrasant toute concurrence sur le marché des transferts, en L1 du moins. Une influence sur tout ce qui pourrait nuire, de près ou de loin à l’OL (presse, instances, arbitres). Grâce à son travail, JMA a su adapter son club aux exigences du football moderne : finances déterminantes, poids des instances fédérales et des médias, il gère tout, a un œil sur tout. Pourtant au Paris Saint-Germain, même en appliquant ces préceptes qui ont fait sa réussite, Jean-Michel Aulas aurait échoué.
Pourquoi l’OL ne sera jamais le PSG
L’Olympique Lyonnais retrouvait la première division en 1989. Il faut noter qu’en 1988, le Paris Saint-Germain avait pour sa part fini 15e de D1, n’évitant la relégation que par une opération de sauvetage initiée par son président Francis Borelli. À une saison près, Lyon et Paris sont donc dans la même situation : l’OL retrouve le plus haut niveau avec les moyens financiers d’un promu, et le PSG se sauve de justesse, ses caisses sont vidées dans la lutte pour le maintien.
Pourtant, et c’est là que réside la première différence entre le club de Jean-Michel Aulas et celui du regretté président Borelli, les routes empruntées par les deux clubs ne connaîtront pas les mêms embûches.
À Paris, j’aurais fait aussi bien qu’à Lyon. Ce n’est pas donner un mauvais point aux autres. Simplement, Paris est une capitale. Le PSG avait des moyens très supérieurs à Lyon et les aura à nouveau dès qu’il réussira. Il y a eu des erreurs commises dans le passé. Le football démontre tous les jours que l’on peut réussir malgré des erreurs. Tout est donc possible pour Paris._ Jean-Michel Aulas, 21/11/2008, le Parisien
Alors que Paris et Lyon abordent la fin des années 1980 dans des conditions délicates, Lyon finira sur une huitième, puis une cinquième place considérées à juste titre comme très encourageantes pour un promu. Le PSG va quant à lui dès la saison suivante disputer le titre… sous les critiques continues des médias !
Ivic, entraîneur d’un Paris SG deuxième avec à peine deux points de retard sur le leader est obligé d’en appeler à la clémence des journalistes. Voilà ce qu’en dit Thierry Berthou [3] :
À trois journées de la fin, cet écart semble définitif. Ivic lance à la presse parisienne un vibrant appel à la mobilisation générale : « si vous remettez un coup sur notre équipe, c’est fini. Si vous aidez un peu, on peut encore espérer ». Cet appel ne sera malheureusement pas entendu et la presse, parisienne, nationale et provinciale poursuivit sa campagne de dénigrement du PSG, en mettant l’accent sur les conceptions trop défensives de Tomislav Ivic. Désespérant…
Lyon a bénéficié de longues années d’une relative clémence après sa remontée. Jean-Michel Aulas a su en profiter pour construire l’actuel septuple champion de France, et c’est tout à son honneur. Mais aurait-il pu travailler dans la même sérénité à Paris ? C’est impossible ! Les incompréhensibles critiques que le PSG rencontre aujourd’hui ont en fait toujours existé. Pour preuve, cette déclaration du président Borelli, d’une étonnante actualité :
Nous sommes mal aimés par la presse […]. Mais quelle injustice ! Je suis le premier à reconnaître que notre style n’a rien d’enthousiasmant, que nous ne sommes pas au zénith, loin de là, mais méritions-nous pour autant ces critiques ? Nous avons fini deuxièmes l’an dernier, nous sommes troisièmes aujourd’hui et qualifiés pour le second tour de la coupe de l’UEFA. Qu’avons-nous de moins que les autres ? On parle toujours de spectacle. Il est où le spectacle ? Vous savez, je vois des dizaines et des dizaines de matches. Il n’y a pas beaucoup d’équipes qui font le spectacle, aussi bien en France qu’à l’étranger.
Ce sortie date pourtant du 27 septembre 1989… Voilà la preuve que le poids des médias ne pèse pas sur les épaules du PSG depuis hier. À Lyon en revanche, en 1992 et 1993, Raymond Domenech — alors entraîneur de l’OL — finit consécutivement à la 16e, puis à la 14e place du championnat, jouant longtemps pour le maintien. À Paris, Paul Le Guen a lui aussi lutté deux fois pour éviter la relégation. Mais c’était après que Lacombe a été viré en cours de saison, et surtout pendant que le président Cayzac, pourtant au club depuis trente ans, était poussé vers la sortie ! Si Aulas avait vécu au Paris SG les années 1992 et 1993 telles que Lyon les a vécues, il est donc permis de penser que les mêmes causes auraient entraîné les mêmes conséquences : l’entraîneur Raymond Domenech aurait dû céder sa place sous la pression, avant que le président Aulas ne doive quitter son siège… sans avoir alors remporté quelque titre que ce soit.
Jean-Michel Aulas se plaint régulièrement du manque d’intérêt de la presse pour son club, et de la relative discrétion qui en découle. Il ne comprend que c’est cette tranquillité qui, entre autres raisons, lui a permis de connaître le succès.
Prenons la période charnière de l’histoire lyonnaise, le tout début des années 2000. En 1999, l’OL finit troisième de L1 et se qualifie pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. Pourtant, il se fait sortir par le club de Maribor, dont cela restera à jamais le seul et unique fait d’armes. Pourtant, Bernard Lacombe garde les commandes du groupe pro… avant de faire pire encore : reversé en coupe UEFA, Lyon échoue à Brême, alors qu’il avait remporté le match allé 3-0 ! Encaissant quatre buts sans réussir à en marquer un seul, l’OL réalise en Allemagne l’une des plus terribles contre-performances de l’histoire européenne des clubs français. Mais Jean-Michel Aulas parvient encore une fois à maintenir Bernard Lacombe en place, et la suite lui donnera d’ailleurs raison ! Lyon finira de nouveau troisième de L1, se qualifiant une nouvelle fois en Ligue des Champions, empochant ainsi de nouveau les si précieux droits télé. Mais surtout, Bernard Lacombe restera à Lyon, prenant la tête de la cellule recrutement avec l’efficacité qu’on lui connaît.
Comment Aulas aurait-il pu garder Lacombe en place au Paris Saint-Germain, après de tels revers ? Impossible ! Il lui aurait fallu évincer son entraîneur en cours de saison… et se priver de celui qui deviendrait ensuite l’un des recruteurs les plus efficaces des années 2000.
Des transferts gagnant-perdant
Les spécificités du Paris SG ne se limitent pas aux tumultueuses relations avec les médias, ou à des supporters trop exigeants. Cette manne financière que JMA a su construire, et utiliser à bon escient à Lyon, à la tête du PSG Jean-Michel Aulas n’aurait pu la gérer de la même manière.
Les formidables écarts entre les budgets de l’OL et ceux du reste de la L1 sont une des explications de la réussite lyonnaise. Si Lyon recrute avant tout des joueurs de L1, ce n’est pas par hasard. Il fait coup double. Tout d’abord, en piochant des professionnels ayant déjà fait leurs preuves dans notre championnat, Aulas a peu de risques de se tromper. Mais même si au final la recrue s’avérait décevante à Lyon, peu importe. De toutes façons, une fois privé de son meilleur joueur, l’ancien club se retrouve automatiquement affaibli.
Prenez Lille : retirez-lui son meilleur attaquant, Keita, et son meilleur milieu, Bodmer, après lui avoir pris son meilleur défenseur, Abidal, quelques années plus tôt, et vous transformez un club vaguement menaçant, régulièrement sur le podium, en une équipe dépouillée, et très moyenne.
Après, si Keita, pourtant recruté à prix d’or, ne joue presque jamais à Lyon, ça n’est pas si grave : d’une il manque à Lille, et de deux l’argent dépensé à flots a contribué à une hausse artificielle des prix du marché. Que fera le LOSC de ses 20 M€ quand désormais un attaquant très moyen en vaut près de 10 M€ ? En inondant le marché des transferts, comme lors du recrutement de Ederson à Nice, Lyon gonfle les prix… et lorsque l’OM se tourne ensuite vers le même club niçois pour acquérir Koné, la facture s’élève à des montants faramineux. Les dirigeants de l’OGCN expliquant avec raison à Diouf que d’autres sont prêts à mettre la somme sur la table… Lille par exemple, qui depuis le départ de Keita dispose de liquidités (fournies par l’OL), et a besoin d’un attaquant (pris par l’OL).
Voilà le secret du recrutement lyonnais. Or, cette politique est impossible à mettre en place au PSG. La première raison, c’est que les médias et les supporters parisiens ne savent se contenter d’un recrutement franco-français. Lyon se prive de stars reconnues sans que son public ne se fasse entendre. Paris champion, en 1994, réclamait des stars et du beau jeu. Lyon se contente de ce qu’il a. Mais Juninho, malgré tout son talent, n’est ni Raï, ni Ronaldinho, et Fred n’est pas Weah.
Lyon ne recrute pas de joueurs reconnus à l’étranger, car là il n’affaiblirait pas de concurrent direct. En dépensant en priorité en L1, il joue gagnant (pour lui) et perdant (pour le club qu’il prive d’une pièce maîtresse de son effectif). Et si son avance budgétaire le lui permet, quand Paris a connu le même différentiel, cela s’est avéré insuffisant.
Durant la seconde moitié des années 1990, le PSG bénéficiait en effet avec ses 300 MF d’un budget deux fois supérieur à celui de ses concurrents. Tout comme Lyon aujourd’hui. Oui mais voilà, quand il s’agissait de traiter avec le club de la Capitale, les autres équipes de L1 ne multipliaient pas les prix par deux, comme elles le font avec Lyon aujourd’hui, mais par quatre. Et le Paris Saint-Germain se voyait alors dans l’obligation de dépenser de lourdes sommes pour attirer des stars évoluant à l’étranger, et donc de payer très cher en salaires (Simone, Leonardo) ou en transfert (Anelka), et de débourser des montants proprement honteux pour recruter en France (Gava, N’Gotty et Maurice, par exemple, tous pris à Lyon).
La stratégie gagnant-perdant de la cellule de recrutement lyonnaise, qui a fait la force du club de Jean-Michel Aulas ne peut être transposée au PSG. À cause des exigences du microcosme parisien, mais aussi parce que les dirigeants adverses ne traitent pas le club de la Capitale comme un autre. Et cette différence Paris - Province est également fondamentale quand on aborde la communication de M. Aulas.
Une stratégie médiatique impossible à reproduire
Jean-Michel Aulas a réussi à bénéficier de circonstances très favorables à son club, ce qui est à mettre à son crédit. Grâce à la LFP et à son sémillant président, Frédéric Thiriez, Lyon saute le premier tour de la coupe de la Ligue, est assuré d’y jouer à domicile, bénéficie d’une manne extraordinaire reversée par la Ligue au Champion de France. Même comparées au deuxième de la L1, la somme a de quoi choquer. C’est cette manne qui crée un tel écart avec le second et qui a instauré le cercle vertueux que l’on connaît. Lyon, champion, gagne plus d’argent que les autres, donc il devient de nouveau champion, et gagne encore plus d’argent, pour redevenir champion dans la foulée et gagner plus, etc. Ce cycle se reproduit depuis sept ans, creusant toujours davantage le fossé financier entre Lyon et des poursuivants qui par la faute de la LFP ne luttent pas à armes égales.
À la base, JMA déclarait avoir besoin de ce budget pour rivaliser en Ligue des Champions avec les gros clubs anglais. Dans ce cas, on peut se demander pourquoi les trois premiers de L1, eux aussi amenés à disputer cette même coupe d’Europe ne bénéficient en aucune mesure des mêmes largesses que le premier… et pourquoi Lyon ne recrute jamais de tops joueurs de championnats européens, préférant consacrer l’argent des droits télé à affaiblir ses opposants en L1…
Derrière toutes ces mesures pointe une même moustache : celle de Frédréic Thiriez, président de la LFP… et surtout avocat aux conseils de l’entreprise de Jean-Michel Aulas, la Cegid. Si construire des réseaux, placer des hommes aux postes clefs est une très grande qualité, il est tout de même permis de s’interroger sur la faisabilité de ce genres de pratiques avec le Paris SG.
Quand on sait que Cayzac, dirigeant du PSG depuis les années 1970 jusqu’en 2008 n’a même pas pu se faire élire par ses pairs pour siéger à la LFP, on mesure mieux la méfiance des dirigeants des autres clubs professionnels à l’égard du Paris Saint-Germain. Jean-Michel Aulas n’a jamais eu à lutter contre cette éternelle réaction de suspicion qu’ont les clubs français : un amalgame entre le PSG et un pouvoir centralisé, une Capitale où toutes les décisions seraient prises.
Dans ces conditions, il est inimaginable que JMA ait réussi à la tête du club parisien le tour de force qu’il a réalisé à l’OL : placer à la tête de la Ligue de Football Professionnel un homme sous contrat avec sa propre entreprise. Ce qui peut s’avérer bien pratique pour éviter quelques mésaventures, telles que celle vécue par le président de Valenciennes, suspendu un mois pour avoir dit après VA - Lens :
Pendant ce temps-là, Aulas fait changer les arbitres qui ne lui conviennent pas et se permet des déclarations parfois surprenantes :
Un arbitre qui ne peut pas arbitrer à ce niveau-là car il connaît mal la personnalité du joueur qui lui crache aux pieds, un arbitre accusé sur Canal + d’être partial (M. Thual a des a priori) contre Lyon, mais un président qui, contrairement à son homologue valenciennois, ne sera jamais sanctionné…
Possible à Paris ? L’exemple de Luis Fernandez, qui prendra six mois dans l’affaire Veissière / Moulin semble démontrer le contraire.
Paris vit mieux sans Aulas qu’avec lui !
En conclusion, si Aulas était venu au PSG, il n’aurait pas bénéficié de la même indulgence des supporters durant les années 1990 et aurait été vite débarqué. Il n’aurait jamais pu garder Bernard Lacombe, et sa cellule de recrutement se serait retrouvée décapitée. Il n’aurait pu affaiblir ses adversaires en ne recrutant qu’en L1 des joueurs peu connus. Il n’aurait sans doute jamais réussi à placer ses pions à la tête des instances de la LFP. Bref, de ce qui fait la force de Jean-Michel Aulas à Lyon, rien n’aurait réussi à Paris.
Mais le pire, c’est que si, comme il le déclare, le président Aulas était venu à Paris, pour y réussir que ce qu’il a réalisé à Lyon… alors tout comme l’OL, jamais le Paris Saint-Germain n’aurait dépassé les quarts de finale de coupe d’Europe ! Jamais le PSG n’aurait non plus fait partie du club très fermé des équipes ayant participé à cinq demi-finales européennes consécutives — et pour cause. Et surtout Paris n’aurait jamais remporté la C2 un soir de mai 1996, ce que personne d’autre en France n’a fait. Et si aux JO une médaille d’or vaut mieux que 7 d’argent, en football une C2 l’emportera toujours sur tous les titres de champions de France possibles et imaginables.
Après analyse, il n’y a donc pas de doute : Paris vit mieux sans un Aulas qu’avec lui. Au vu du nombre de ses déclaration, le fait qu’il n’ait jamais pu diriger le Paris SG poser problème à Jean-Michel Aulas. Mais s’il s’avère que ce n’est finalement pas une si mauvaise chose, Aulas devrait surtout se dire que ce n’est peut-être pas non plus un hasard.