Après avoir publié hier une interview de Christophe Uldry, porte-parole des Supras, indiquant que l’annulation des dissolutions — si elle est confirmée par le Conseil d’État — « remet en cause le plan de sécurité de Robin Leproux », le Parisien assure aujourd’hui sur une demi-page que le PSG n’a absolument rien à craindre. Pour en arriver à cette conclusion, Sylvie de Macedo a dû… mélanger tout et n’importe quoi.
Une convention juste pour le plaisir
Étonnant tout de même que le Parisien ait choisi de délibérément passer sous silence l’article 1er de la convention qu’il s’est pourtant procurée. Intitulé « objet », il explicite les raisons d’être du document :
La présente convention a pour objet de déterminer les conditions et modalités dans lesquelles le PSG accepte de fixer pendant les saisons sportives visées à l’article 2.1 les tarifs applicables aux abonnements en tribunes « Auteuil », « Boulogne » et « G » pour les matches du PSG au Parc des Princes […].
S’il ne s’agit évidemment pas d’une « obligation de vendre des abonnements » aux associations comme feint de le comprendre le Parisien, le PSG s’engage bel et bien à proposer des abonnements en virages aux tarifs fixés par la convention. C’est donc précisément l’objet du problème !
L’article 2 — « engagements du PSG » — détaille ces tarifs par type d’abonnement (premier, réabonnement, fidélité — championnat, intégral, intégral lors des saisons européennes) et par tribune :
En contrepartie des engagements de chacune des associations tels que définis à l’article 3 ci-dessous, le PSG s’engage à appliquer la grille tarifaire ci-dessous concernant les abonnements en tribunes « Auteuil », « Boulogne » et « G » pour les matches du PSG au Parc des Princes pour les saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012 :
[…] Il est entendu que le PSG garantit l’application de ces conditions tarifaires dans les conditions susvisées pour les saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012 aux abonnements souscrits dans les tribunes « Auteuil », « Boulogne » et « G » du Parc des Princes.
Ces conditions tarifaires seront également garanties pour la saison 2012/2013 si l’équipe première du PSG ne participe pas à la phase de poules de la Ligue des Champions au cours des saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012.
Ces conditions tarifaires seront également garanties pour la saison 2013/2014 si l’équipe première du PSG ne participe pas à la phase de poules de la Ligue des Champions au cours des saisons 2009/2010, 2010/2011 et 2011/2012 et 2012/2013.
Enfin rappelons que les associations s’appuient également sur les dispositions de la convention de 2005 à propos de l’accès aux locaux ou de la possibilité de bâcher — alors que celle de 2008, la seule étudiée par le Parisien, ne concerne que les tarifs des abonnements.
Résiliations et fumigènes
Mais après un tel article, on se doute que cette erreur est purement fortuite.
Précisions complémentaires
Interrogé par les journalistes de So Foot, Christophe Uldry a apporté des précisions supplémentaires :
Il y a deux possibilités. Soit le club est conciliant et nous pouvons tous revenir autour de la table et discuter des modalités de retour des associations au stade. Soit le club refuse de dialoguer et on ira devant les tribunaux. […] C’est très compliqué [à propos des tensions avec Boulogne]. On ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé le 28 février. C’est pour ça qu’on voudrait discuter de manière constructive avec le PSG, pour le bien de tous. J’espère qu’ils sont conscients de l’enjeu et qu’ils accepteront de négocier avec nous, même si j’ai quand même des doutes à ce sujet.